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Les otages français en danger après la mort d'Abou Zeid

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Convois militaires français sur la route de Gao

Selon le président tchadien Idriss Deby, le chef de la branche sahélienne d'al-Qaida a été tué par ses soldats au nord du Mali.

Les dernières incertitudes sur le sort d'Abdelhamid Abou Zeid se sont levées vendredi soir avec la déclaration d'Idriss Deby. Des soldats tchadiens ont abattu Abdelhamid Abou Zeid, «émir» d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), lors d'affrontements dans le nord du Mali, a annoncé vendredi le président tchadien. Une quarantaine d'islamistes armés sont morts dans les combats qui les ont opposés au sol le 23 février au contingent tchadien et aux forces spéciales françaises renforcés par l'aviation française.

La disparition de ce spécialiste de la gestion du commerce des otages occidentaux pourrait être lourde de conséquences pour les captifs français enlevés dans la région par les salafistes. «C'est un coup de massue», déclare Françoise Larribe, l'épouse de l'otage Daniel Larribe, un employé d'Areva kidnappé en septembre 2010 à Arlit au Niger sur un site d'exploitation d'uranium. Françoise Larribe, a été, elle-même, détenue pendant cinq mois dans le nord du Mali, avant d'être remise en liberté par Abou Zeid en personne. «On craint des représailles s'il a vraiment perdu la vie dans une opération militaire mais je ne peux pas m'empêcher de croire qu'il existe une porte de sortie», ajoute-t-elle.

Vendredi à Washington, un responsable américain qui s'exprimait sous couvert d'anonymat a jugé les informations divulguées jeudi notamment par Le Figaro de «très crédibles». «Si cela est vrai, ce serait un coup significatif porté à Aqmi», a-t-il estimé.

Tests ADN

En France, la porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem, a affirmé que l'annonce de la mort d'Abdelhamid Abou Zeid, était «à prendre au conditionnel», en l'absence de «confirmation officielle». Des vérifications sont en cours. Selon el-Khabar, un quotidien d'Alger généralement bien informé, les autorités algériennes ont pratiqué des tests ADN sur deux membres de la famille d'Abou Zeid afin de les comparer avec celles des restes d'un corps retrouvé par les Français après des affrontements dans le massif de Tigharghar, devenue l'un des refuges des groupes islamistes depuis le 20 janvier.

Combattant dans les rangs d'Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique), Sedene Ag Hita, un des survivants de la colonne djihadiste ciblé par le raid français, aurait contacté le mouvement touareg du MNLA, allié à Paris, pour révéler la mort d'Abou Zeid et de plus de 43 extrémistes. Avant de rejoindre Aqmi, ce Touareg aurait appartenu à la garde nationale malienne.

Son témoignage reste à corroborer, mais une disparition de l'émir qui dirigeait ses katibas sans état d'âme devrait désorganiser Aqmi. Elle mettrait également en péril la vie de tous les otages français. Aqmi détient Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, tous employés d'Areva ou de la Satom. La bande dissidente de Mokhtar Belmokhtar, l'auteur de l'attaque sanglante d'In Amenas en Algérie, retient Serge Lazarevic et Philippe Verdon, interceptés devant leur hôtel à Hombori le 24 novembre 2011. Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) affirme avoir capturé voici plus de trois mois Gilberto Rodriguez Leal près de la frontière de la Mauritanie.

Le Figaro - 01/03/13

 

Commentaires

  • J’ai des doutes sur la véracité de cette annonce de Deby.

  • un autre prendra sa place , les volontaires se bousculent au portillon !!!!
    salutations.

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