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Une corde enroulée autour d'un morceau de Boeing 767 retrouvé entre deux immeubles new-yorkais interpelle les enquêteurs.
Cinq jours après la découverte d'une partie du train d'atterrissage d'un Boeing entre deux immeubles new-yorkais, à quelques encablures de Ground Zero, le mystère demeure entier. S'agit-il d'un morceau d'un des deux avions projetés contre les tours du World Trade Center, le 11 septembre 2001? Si le numéro de série retrouvé correspond bien à un Boeing 767, modèle des deux avions détruits lors des attentats, l'Aviation américaine n'a pas encore indiqué s'il s'agissait bien du vol 11 d'American Airlines ou du vol 175 d'United Airlines, détournés ce jour-là.
Un autre élément interpelle les enquêteurs. Une corde est enroulée autour du train d'atterrissage, qui a été retrouvé mercredi par des géomètres travaillant dans l'un des deux immeubles concernés. Ces derniers ont été embauchés par le promoteur d'un centre culturel islamique, dont le projet d'ouverture, à quelques mètres du site des attentats, avait suscité une forte polémique en 2010. Que fait cette corde ici? Est-elle simplement tombée lors des travaux du centre culturel? Ou bien a-t-elle servi à descendre le train d'atterrissage entre les deux immeubles, dans un but malveillant? La police n'exclut pas l'hypothèse, mais semble ne pas vraiment y croire. Elle note que l'éventuelle descente de la pièce d'avion avec une corde n'a pas endommagé les murs des deux immeubles, espacés d'un demi-mètre. «Pour arriver à faire entrer une telle pièce dans un espace aussi confiné (sans dégâts, NDLR), il aurait fallu la faire descendre avec un angle absolument parfait», indique un porte-parole de la police.
«Vu comme l'espace est extrêmement réduit, et que l'on se souvient du chaos qui régnait dans cette rue (lors des attentats, NDLR)», il est tout à fait «plausible» que le morceau d'avion ait bien été projeté jusque-là sans que personne ne s'en aperçoive durant douze ans, estiment les enquêteurs.
Cette situation dérange les familles des victimes, dont certaines estiment que les opérations de recherche de restes humains n'ont pas été menées jusqu'au bout. «On ne pensait qu'à reconstruire et faire repartir le business; les restes humains, on s'en fichait!», clame dans le New York Daily News la mère d'un pompier mort lors de la chute des tours. «Et voilà où on en est aujourd'hui. Peut-être qu'avec cette découverte, les gens vont réaliser cet irrespect.» «Nous devons faire une fouille minutieuse du sud de Manhattan pour être certains de ne pas avoir de nouveau ce genre de mauvaise surprise», estime un autre père de pompier décédé. En 2006, plusieurs os de victimes des attentats ont été retrouvés dans des bouches d'égout de la ville. Sur les près de 3000 victimes du World Trade Center, 1100 n'ont jamais été retrouvées.