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Contre l'immigration, une solution: la faillite !

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Ils n’étaient donc pas venus par amour de la paëlla, des courses de taureau ou de Cervantes… Et ils ne se sentaient aucune solidarité avec le peuple qui leur avait offert l’hospitalité.

« Minute » l’avait annoncé dans son édition du 16 mai 2012: avec une crise ravageant autant son industrie que son système social – à quelque chose, malheur est bon – l’Espagne tenait apparemment le bon bout pour régler ses problèmes d’immigration.

 

La preuve par la récente publication des statistiques officielles, publiées la semaine dernière: plus de 40.000 immigrés ont plié bagage rien que pour l’année 2011. Il n’y a pas encore lieu de crier victoire, mais c’est une première historique depuis que l’Institut national des statistiques (INE) mesure le nombre d’étrangers vivant dans le pays: les flux de l’immigration s’inversent. « La tendance est réelle, estime Andreu Domingo, sous-directeur du Centre d’études démographiques de Barcelone et spécialiste des questions migratoires. Une partie s’explique par les naturalisations, certes. Mais la crise provoque une chute brutale des arrivées et une accélération des départs. »

Entre 2000 et 2010, les immigrés étaient passés de 924.000 à 5,7 millions

Le changement est d’autant plus radical que l’Espagne battait tous les records d’arrivées ces dernières années. En 2007 et en 2008, elle a été le pays qui a reçu le plus grand nombre d’immigrés au monde après les Etats-Unis. L’immigration expliquait 90 % de l’augmentation globale de la population vivant en Espagne. Entre 2000 et 2010, le nombre d’immigrés est passé de 924.000 à 5,7 millions.

206.000 départs en 2012 !

La situation est aujourd’hui totalement inversée. Le nombre d’immigrés a encore chuté en 2012, avec pas moins de 206.000 départs ! Cette baisse est particulièrement notable chez « les populations originaires de pays extérieurs à l’Union européenne » (c’est joliment dit).

Apparemment, l’explosion du chômage, à plus de 26 %, et la hausse des prix de l’immobilier poussent les étrangers à fuir le pays. A la conjoncture économique, s’ajoutent les mesures d’austérité – gel des salaires, suppressions de nombreuses aides sociales et hausse des taxes – qui rendent le pays beaucoup moins « attractif ».

D’autant que, d’après les experts, « l’économie parallèle et la solidarité familiale ne suffisent plus » à faire vivre ces familles.

Une chose est certaine, cette inversion des flux migratoires prouve que les étrangers viennent par intérêt dans nos pays, dans le cadre de ce que le démographe Jean-Paul Gourévitch appelle « l’immigration à la carte ».

L’exemple espagnol, avec son chaos, nous prouve aussi que, pour lutter efficacement contre l’immigration, il suffit de mettre en place les conditions d’une crise « artificielle » pour les étrangers, en coupant les pompes aspirantes que sont les aides sociales. Privés de perfusion économique, des immigrés partiront d’eux-mêmes.

L. H.

Article de l’hebdomadaire “Minute” du 2 mai 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

 

[cc] Novopress.info, 2013. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]

Commentaires

  • On apprend beaucoup de choses très interessantes.
    L'augmentation hallucinante de l'immigration en espagne les dix dernières années alors qu'ils ont depuis longtemps plus de 20% de chomeurs.
    Cela signifie aussi que l'Espagne a servi de point d'entrée principal à l'immigration en Europe. Et comme on apprend que nombre d'immigrés repartent maintenant l'Espagne, on aimerai connaître combien continuent d'y entrer toutefois, car c'est en Europe qu'ils vont ensuite se disséminer. Nous apprenons que 250 000 espagnols ont quitté l'Espagne pour l'Europe. Et très particulièrement laFrance : aucun médias ne nous en a informés.

    Dans un contexte ou le FN sera au pouvoir et qu'on sera sorti de l'Euro, une crise artificielle pour les immigrés, en fera partir un grand nombre car :
    - pas d'aides sociales
    - préférence nationale donc pas de contrats de travail
    - pas de travail au noir
    - pas de régularisations de situations
    - pas de logement possible

    Sauf que le solde, lui sera très loin de faire le compte.
    En Espagne, ce sont visibliment 600 000 personnes par an qui entraient, récemment (comment est ce possible?!). Il n'en sortira pas 400 000 sur 2 ans malgré la crise énorme du pays.

    Mais le problème en France, c'est que la préférence nationale ne serait probablement plus efficace pour 90% des immigrés puisqu'ils ont obtenus des papiers Français.
    Il faudra autre chose.

  • L’avantage de cette solution, c’est qu’elle arrivera toute seule d’elle-même : il suffit d’attendre !

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