Le 30 août 2013
Grande première de la Cinquième République : un ministre déclare publiquement la guerre à deux artistes : Alain Soral et Dieudonné. Ainsi, au cours de son intervention universitaire de plage, Manuel Valls n’a pas hésité à nommer ces deux fauteurs de trouble par qui le malheur arrive ou devrait arriver d’une minute à l’autre. Que ces deux abominables aient disparu intégralement de tous les plateaux télé, studios radio et autres magazines ne lui suffit pas, il les veut bâillonnés, essorés, ruinés, embastillés et autres sévices à imaginer au cours de l’Université d’hiver que tiendra le PS dans une plaine de Sibérie à l’emplacement même de ces regrettés goulags qui nous manquent tant.
La cause de ce courroux à l’encontre d’Alain Soral, Manuel Valls la précise dans son discours, car l’affaire est grave : sur Internet, le polémiste a calomnié Frédéric Haziza, journaliste sur LCP. À ce stade du discours, chacun de s’interroger sur les liens qui unissent le ministre au journaliste… Est-ce son beau-frère ? Un ami d’enfance ? Son voisin de palier ? Quel incroyable mérite présente le personnage pour justifier cette montée au créneau d’un ministre de l’Intérieur confronté par ailleurs à une délinquance galopante ? La plupart des militants socialistes n’en savent trop rien mais applaudissent à tout hasard. Alain Soral, six procès en cours : Manuel Valls peut dormir tranquille.
Le cas Dieudonné est encore plus grave, docteur ! Phase terminale du pitoyable, un ministre monte à la tribune pour s’attaquer à un comique… Là encore, on s’interroge. Dieudonné s’est peut-être moqué de sa chemise, de son coiffeur, de ses enfants ? Peut-être s’est-il amusé publiquement du décès d’un proche de l’outragé ? En réécoutant une fois de plus le passage du discours vengeur, il est possible de déceler entre les mots que la plus grande faute de Dieudonné serait d’être copain avec le client précédent, Alain Soral. L’affaire semble donc plus simple. Il suffira à Dieudonné de cesser de fréquenter l’olibrius pour que tout s’arrange. Ouf ! On a eu peur.
Tentons d’imaginer sans rire, en nous transportant quelques années en arrière, un ministre de François Mitterrand s’évertuant à dénoncer publiquement la nocivité de Thierry Le Luron… Un ministre de Valéry Giscard d’Estaing s’attaquant à Guy Bedos… Au nom de la haine qu’ils seraient censés provoquer… On se tient les côtes… Et quand bien même les sketchs de Guy Bedos auraient attisé la fureur de la droite… La belle affaire ! Les pouvoirs précédents se contentaient d’écarter honteusement, mais discrètement, les trublions des plateaux télé. Celui-là les désigne à la vindicte publique et judiciaire ; bref, leur déclare la guerre. Indubitablement, un pas a été franchi.
Et l’universitaire décravaté de terminer son incroyable tirade en invoquant la démocratie et la liberté de la presse… Dieudonné peut dormir tranquille, la relève des comiques est assurée.
BOULEVARD VOLTAIRE
Commentaires
A.S et Dieudonné sont des insoumis face au Systéme , et attirent du monde dans leurs réunions , sketchs . . !!
ils sont très populaires et très estimés dans le milieu politiquement incorrect . .!!une horreur pour la planéte boboland!!!
les analyses pertinentes de Soral tous les deux mois sur le site E.R, ne peut que provoquer l,ire du sieur Valls et de bien d,autres . .!!
un régal que de l,écouter, n,en déplaise à la bien-pensance. .!!
salutations.
Une video reponse de Dieudonné a été faite (mais elle compare halls à Mussolini).
Valls est doué d'une intelligence très médiocre . Sa compréhension du monde et sa conscience morale ne dépassent pas son sens de l'intérêt de sa tribu. A mon avis , son insuffisance et sa vulgarité intellectuelles seront quand même un frein à son ascension politique.
@ anonyme: Valls est en effet un médiocre, prétentieux, sans aucune tenue intellectuelle, ni culture, en tout je le trouve terriblement vulgaire. Il est très infatué de sa personne! De plus on sent que c'et un homme qui être dur avec les faibles, les pauvres, et très plat devant les riches et les puissants. Quant à ses qualités morales... il hurle avec les loups. Un médiocre qui n'ira pas très loin. Mais il faut se méfier de sa méchanceté, visible sur son visage, de sa volonté de nuire.