Quand plus rien ne marche, rien ne marche
Raoul Fougax
le 02/12/2013
Devant le micro d’un journaliste, un manifestant de la « marche contre le racisme » au bord des larmes déclare « je ne comprends pas qu’on soit si peu ». Effectivement, malgré la présence de quelques représentants de la diversité, il y avait peu de monde.
Le bide de la marche anti raciste est en fait un événement. Ca ne marche plus. La réduction du discours politique à la dénonciation du racisme, c’est bien sûr le niveau zéro de l’analyse politique et tout le monde a fini par s’en rendre compte. Ce qui est nouveau, personnellement je pensais que la mayonnaise pourrait prendre encore une fois grâce au matraquage « Taubira ». Même le journal Le Monde qui en a fait son fonds de commerce depuis des années et des années, le reconnait. « La gauche anti raciste loupe la marche ». « Si la gauche n'avait plus que l'antiracisme pour l'extirper de son sommeil doctrinal, il ne lui resterait vraiment pas grand-chose. C'est pourtant ce que laisse penser l'intervention de Manuel Valls au meeting républicain organisé par le Parti socialiste, à Paris, mercredi 27 novembre.: Ceux qui ont insulté Christiane Taubira, s'est enthousiasmé le ministre de l'intérieur, ont fait la démonstration que la gauche pouvait enfin se réveiller, que la gauche était capable d'indignation »
Trente ans après la Marche contre le racisme et pour l'égalité, ce repère se révèle être le lieu de la plus grande confusion, voire d'un certain obscurantisme. Bien sûr, cet état de fait ne date pas d'hier. Quelques années seulement après la fameuse marche, le politologue Pierre-André Taguieff lançait déjà cet avertissement aux antiracistes : » si vous ne voulez pas nourrir la bête immonde que vous prétendez chasser, vous devez ouvrir les yeux sur son nouveau visage ; car le racisme n'invoque plus la biologie pour délirer sur l'inégalité entre les hommes, il fait désormais l'éloge de la différence culturelle et proclame l'incompatibilité des mœurs ; là où le raciste old school opposait des surhommes à des sous-hommes, le raciste new age distingue des assimilables et des non-assimilables. Avec l'apparition d'un racisme différentialiste et culturel, nous sommes entrés dans une zone d'ambiguïté ».
La célébration quasi officielle de la marche d’il y a trente ans par des anti- racistes obsolètes, c’est faite donc dans l’indifférence générale de l’opinion malgré une médiatisation indécente. Confirmation de ce désintérêt avec le bide du film de circonstance malgré un cirage de pompes médiatiques hors du commun. Le film « La Marche », hallucinante propagande antiraciste faisait un bide royal dans les 20 salles parisiennes où il était présenté : 552 entrées. Il n’est même pas sûr que Drucker lui-même y soit allé.
Le gauchisme lui-même est en panne. La nouvelle manif de Mélenchon n’a pas été ridicule, mais en dessous de ses espérances. Quand aux écologistes, ils n’ont rien trouvé de mieux que d’ élire « mal » une créature de Duflot, ancienne excitée d’Act-up gauchiste pur jus et écolo d’ opportunité. Emmanuelle Cosse, militante de l'association Act-Up en 1992, en deviendra en 1999 la première présidente hétérosexuelle et séronégative. Elle quittera Act-Up en 2001. En parallèle, l'ancienne étudiante en droit sera journaliste pour les magazines Têtu et Regards entre 2002 et 2010. C'est en 2009 qu'elle entre à Europe Écologie-Les Verts, le parti dont elle se sentait "le plus proche", dit-elle. Elle dirige aujourd’hui au nom d’un écolo-gauchisme le mouvement vert de la ministresse qui est une sorte d’épouvantail électoral. La prochaine fois, ils éliront une femen. Peut-être une de celles qui, dans un geste aussi noble qu’héroïque a uriné, même pas debout, sur un portrait du président ukrainien… au secours. On lui conseillera, en attendant, de mettre son urine militante dans un bocal et de la valoriser comme de l’art contemporain. Cela pourra lui rapporter gros, mais comme le prouvent des ventes récentes de grands artistes, un étron c’est encore mieux.
Aucun media n’a osé dire, parce qu’il s’agit de femmes et de gauchistes, que ce geste était un geste d’agitées hystériques, pour ne pas être grossier, dégradant la cause qu’elles veulent servir en exhibant ces corps dont elles sont folles. Mais a-t-on encore le droit de ne pas approuver ce qui est médiatiquement et politiquement correct même au niveau de la vessie…Comment ne pas voir que cet antiracisme et ce gauchisme révulse l’opinion.
On est confondu aussi devant les propos quasiment admiratif d’une avocate au look engagé, devant sa cliente, une femme noire qui a tout de même tuée son enfant avec préméditation, en l’abandonnant sur une plage et en laissant la marée monter. Donc cette « mère magnifique » selon son compagnon, n’était pas folle, mais consciente et intelligente. Elle sait tout de son geste dont elle reconnait l’horreur avec lucidité. Peut-on dire cependant que c’est un monstre qui a perpétré un assassinat aussi lâche qu’ignoble et que si elle ne se trouve pas d’excuses, ceux, qui par idéologie lui en trouvent, sont inexcusables.
A quand une marche contre la désinformation idéologique. Là, il y aurait du monde.
METAMAG
Commentaires
Qui est la personne faisant le salut naziabond avec autant de conviction ?
Quand donc aura lieu une marche en faveur des Pieds-Noirs, les étrangers envahisseurs, l'ouvrent toute grande, en France, mais chez eux là-bas, on voudrait savoir, et surtout , voir.