«J'ai tout de suite trouvé ça bizarre. Une personne âgée assise seule au bord de l'eau, qui se lève pour enlever son manteau», raconte Joël Marotel, un habitant de Bar-sur-Aube (Aube) qui a sauvé vendredi 6 décembre, avec deux adolescents du village, une grand-mère suicidaire de la noyade. En effet, quelques minutes plus tard, une femme de 86 ans, résidant dans une commune voisine, se jette dans la rivière, particulièrement agitée au niveau du grand pont.
«Pour moi, elle était condamnée», se souvient ce retraité de 62 ans, qui a eu le réflexe d'arrêter un semi-remorque sur la route voisine et d'appeler les secours avec le téléphone portable du chauffeur.
Sur le bas côté, deux jeunes habitants, Vivien Dalleu et Kara Celik, le voient s'agiter et croient à un malaise. Ils s'approchent, comprennent vite ce qui se joue en contrebas. Ils n'hésitent pas à retirer leurs chaussures et à se mettre à l'eau jusqu'à la taille pour aller secourir la vieille dame qui s'était agrippée à un muret.
«Je n'aurais pas aimé que ma grand-mère meure comme ça»
Quand les pompiers sont arrivés, prêts à plonger, ils ont trouvé la victime sur la berge ainsi que les deux garçons qui lui avaient prêté leurs habits secs. «Nous l'avons trouvée à terre, en état d'hypothermie. Nous l'avons réchauffée et conduite à l'hôpital pour un bilan complémentaire », a confirmé dimanche après-midi, le lieutenant Cambe.
«Je n'aurais pas aimé que ma grand-mère meure comme ça.» Ce sont les mots magiques qui ont fait changer d'avis à la vieille dame en détresse, a expliqué Kara au micro de RTL. Précisant qu'«elle est restée au moins cinq bonnes minutes dans l'eau». «Elle ne voulait pas lâcher le caillou qu'elle tenait, elle a dit qu'elle voulait qu'on la laisse mourir ici.»
«Ça nous fait un peu bizarre que tout le monde nous dise merci comme ça», a confié Kara, modeste. «Tout le monde aurait fait la même chose, je pense.» Le soir-même de leur exploit, lui et son ami Vivien ont reçu les honneurs de la mairie.
La grand-mère a beau dire qu'elle retentera de mettre fin à ses jours, le jeune homme n'y croit pas. «Je ne pense pas, car à mon avis elle a eu bien peur aussi», estime-t-il. Kara espère «que ses enfants iront la voir plus souvent». «Comme ça elle sera un peu plus heureuse.»
Samedi soir, elle était en famille, sortie de l'hôpital. Une de ses filles a appelé Joël Marotel pour le remercier. Il lui a répondu : «J'ai fait ce qu'il y avait à faire». Avant d'ajouter : «C'est votre maman, vous n'en avez qu'une.»
Sur le bas côté, deux jeunes habitants, Vivien Dalleu et Kara Celik, le voient s'agiter et croient à un malaise. Ils s'approchent, comprennent vite ce qui se joue en contrebas. Ils n'hésitent pas à retirer leurs chaussures et à se mettre à l'eau jusqu'à la taille pour aller secourir la vieille dame qui s'était agrippée à un muret.
«Je n'aurais pas aimé que ma grand-mère meure comme ça»
Quand les pompiers sont arrivés, prêts à plonger, ils ont trouvé la victime sur la berge ainsi que les deux garçons qui lui avaient prêté leurs habits secs. «Nous l'avons trouvée à terre, en état d'hypothermie. Nous l'avons réchauffée et conduite à l'hôpital pour un bilan complémentaire », a confirmé dimanche après-midi, le lieutenant Cambe.
«Je n'aurais pas aimé que ma grand-mère meure comme ça.» Ce sont les mots magiques qui ont fait changer d'avis à la vieille dame en détresse, a expliqué Kara au micro de RTL. Précisant qu'«elle est restée au moins cinq bonnes minutes dans l'eau». «Elle ne voulait pas lâcher le caillou qu'elle tenait, elle a dit qu'elle voulait qu'on la laisse mourir ici.»
«Ça nous fait un peu bizarre que tout le monde nous dise merci comme ça», a confié Kara, modeste. «Tout le monde aurait fait la même chose, je pense.» Le soir-même de leur exploit, lui et son ami Vivien ont reçu les honneurs de la mairie.
La grand-mère a beau dire qu'elle retentera de mettre fin à ses jours, le jeune homme n'y croit pas. «Je ne pense pas, car à mon avis elle a eu bien peur aussi», estime-t-il. Kara espère «que ses enfants iront la voir plus souvent». «Comme ça elle sera un peu plus heureuse.»
Samedi soir, elle était en famille, sortie de l'hôpital. Une de ses filles a appelé Joël Marotel pour le remercier. Il lui a répondu : «J'ai fait ce qu'il y avait à faire». Avant d'ajouter : «C'est votre maman, vous n'en avez qu'une.»
LeParisien.fr 09 12 13
Commentaires
Tres belle histoire, Gaelle!
Elle devait etre bien triste la pauvre femme...
Mais j'ai confiance qu' elle ne recommencera pas, elle a du reprendre courage apres son sauvetage par des inconnus..
Ils meritent d'etre a la premiere page des journaux!
Nelly, elle a mis au monde des enfants, les a soignés, aimés, et puis ils ont grandi en oubliant leur vieille maman, et la délaissant... C'est mal ce qu'ils ont fait. Mais j'ai connu à Paris un cas semblable. Une concierge âgée que je croyais vieille fille. Mais non, elle avait eu six enfants, dont un fils mort à la guerre d'Algérie. Ses filles ne venaient même pas pour la fête des Mères, et pourtant elles vivaient près de Paris. Les jours de fête, cette vieille femme pleurait seule dans sa loge. Heureusement, une famille jeune l'invitait à dîner, lui rendait le sourire. Il y a de beaux salauds mais aussi des braves gens qui ont du cœur.
Ils ont de bonnes têtes ces deux jeunes, ça nous change des rats à capuche. Ils ont compris le drame de la solitude que connaissait cette vieille dame, lié sans doute à l'abandon par la famille. Ils ont dit ce qu'il fallait, avec beaucoup de coeur.
Nos grands mères sont sacrées !
Gaelle,
Ce que vous dites arrive parfois, helas!
Je me souviens de l'histoire de ce pauvre vieux qui avait confectionne un gateau...Le jour de son anniversaire, il a attendu et attendu sans voir arriver ses enfants..Finalement, il s'est resigne et a mis son gateau au frigo....
Je crois que la vie moderne n'aide pas aux relations familiales.
Mais d'un autre cote, vous avez des gens admirables, comme ceux qui ont sauve la vieille dame...
Bravo à tous les trois !
Mais voilà où en est notre pays, qui pousse au suicide nos ainés ! Honte à tous ceux qui sont au pouvoir depuis plus de 40 ans et qui ruine les Français au profit des étrangers qui vivent grassement des allocations que leur paient les Français les plus pauvres, lesquels sont acculés au suicide, n’ayant plus d’argent ni pour se loger, ni pour se nourrir, ni pour se soigner !
comme quoi il reste des jeunes qui ont le cœur solidaire . . !!
la vieillesse peut-être une période difficile et en plus si les enfants ne rendent plus visite à leurs parents , il n,y a plus de liens pour retenir certaines personnes à la vie . .!!
dans notre société on place les personnes agées au sein d,un foyer pour avoir bonne conscience , bien que certaines y vont de leur plein gré , ce que l,on ne trouve pas dans les sociétés ayant gardé des valeurs familiales très fortes . .!!
salutations.