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Insigne nazi : plusieurs militaires sont concernés

 

 

Une photo montre un soldat français en mission à Bangui portant un écusson frappé de la devise des SS. L’armée enquête.

Nathalie Schuck | Publié le 22.12.2013, 11h18

 

 


Bangui (République centrafricaine), mardi. 
Sur la tenue de ce soldat, un écusson frappé de la citation « Meine Ehre Heisst Treue » (« Mon honneur s’appelle fidélité »)… la devise des SS.

Bangui (République centrafricaine), mardi. Sur la tenue de ce soldat, un écusson frappé de la citation « Meine Ehre Heisst Treue » (« Mon honneur s’appelle fidélité »)… la devise des SS.

                

 

 

 

 

 

Voilà qui fait tache après le précédent du soldat français arborant un foulard représentant une tête de mort lors de l’opération Serval au Mali. L’armée est cette fois confrontée à des clichés montrant un ou plusieurs militaires engagés dans l’opération Sangaris en Centrafrique, arborant à l’épaule un écusson tricolore scratché ou cousu sur leur tenue kaki, frappé de l’énigmatique chiffre « 32 ». Et surtout de cette citation en allemand de prime abord peu visible : « Meine Ehre Heisst Treue » (« Mon honneur s’appelle fidélité »). Or, il s’agit de la devise des SS de l’Allemagne nazie…

Mis en ligne sur une page officielle de l’armée, un de ces clichés a été retiré vendredi. Mais il existe toujours une autre photo de l’AFP prise lors d’une patrouille à Bangui, montrant un soldat français portant ce même macaron. Sans que l’on puisse déterminer précisément s’il s’agit ou non du même homme. Hier, un soldat a été identifié comme appartenant au 8e RPIMa de Castres (régiment de parachutistes d’infanterie de marine). Ce régiment avait déploré la mort de deux militaires dans une embuscade à Bangui le 10 décembre.

Ce n’est pas un acte isolé

Selon nos informations, il ne s’agirait pas d’un acte isolé puisqu’il y aurait plusieurs militaires en cause. « Il y a d’autres soldats qui ont ce patch », assure une source officielle, qui évalue le nombre d’hommes concernés à « moins de dix a priori », mais relève que, « comme il y a enquête, les gars ne sont pas idiots et l’ont tous retiré ». De même source, on relativise en mettant l’affaire sur le compte de la jeunesse des soldats déployés sur le terrain — âgés d’une vingtaine d’années — et d’une « vieille tradition idiote ». Et pas, balaie-t-on, d’une adhésion à l’idéologie nazie. Quant au chiffre 32, il pourrait désigner l’unité combattante. Signe que l’armée prend toutefois l’affaire très au sérieux, une enquête de commandement a été diligentée par le grand patron des armées, l’amiral Edouard Guillaud : le niveau le plus élevé en matière d’investigation militaire. Elle a été confiée au général Francisco Soriano, qui commande Sangaris.

Porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Gilles Jaron condamnait hier un acte « inadmissible » et « blessant » qui « ne reflète pas l’image générale des armées ». Et promettait une « suspension immédiate ». Pour les 1 600 soldats français engagés à Bangui, où les exactions ont repris de plus belle, le coup est rude. « Ils vont se dire : on dort trois heures par nuit, on va au carton et on nous em… pour un écusson », soupire un officiel, dépité par un geste qui peut « bousiller l’image de l’armée ».






 

 

Le Parisien

Commentaires

  • Belle façon ne noyer l'attention des Français sur des choses autrement plus importantes, comme la sécurité de nos villes , la défense de notre territoire, le contrôle de l'invasion.
    Poudre aux yeux que tout çà, et peut-être coup monté.

  • « ne reflète pas l’image générale des armées » : c’est exactement cela, car l’image générale que l’on a désormais des Armées, c’est celle de ces généraux d’opérettes qui brillent dans les salons et aux micros mais qui n’ont jamais été sur les champs de batailles ! Il est loin le temps des baroudeurs de Dien Bien Phou ou des Aurès !

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