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Pierre de RONSARD (1524-1585)

Comme une belle fleur assise entre les fleurs,
Mainte herbe vous cueillez en la saison plus tendre
Pour me les envoyer, et pour soigneuse apprendre
Leurs noms et qualités, espèces et valeurs.
 

Était-ce point afin de guérir mes douleurs,
Ou de faire ma plaie amoureuse reprendre ?
Ou bien, s’il vous plaisait par charmes entreprendre
D’ensorceler mon mal, mes flammes et mes pleurs ?
 

Certes je crois que non : nulle herbe n’est maîtresse
Contre le coup d’Amour envieilli par le temps.
C’était pour m’enseigner qu’il faut dès la jeunesse,
 

Comme d’un usufruit, prendre son passe-temps :
Que pas à pas nous suit l’importune vieillesse,
Et qu’Amour et les fleurs ne durent qu’un Printemps.

(Sonnets pour Hélène - 1578)

Commentaires

  • aux antipodes de la poésie des rappeurs !!
    salutations.

  • Très belle poésie, une des plus célèbres de langue française, surtout le dernier verbe !

  • Pardon, je voulais dire « surtout le dernier vers ». Je pense que chacun aura corrigé.

  • @ abad: le Grand Remplacement... Mais on ne remplacera jamais Pierre de Ronsard!

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