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UE : les démocrates-chrétiens contre la souveraineté nationale

 

HDans son dernier ouvrage, Revenir à la nation, Jean-Louis Harouel, professeur d'histoire du droit et des institutions à l'Université de Paris II, remet en cause certaines idées reçues, ce qui n'aura pas lieu de plaire à tout le monde, mais qui méritent tout de même que l'on s'y arrête. En ce 9 mai, je vous propose ce passage sur la démocratie chrétienne et la construction de l'Union européenne, passage qui montre qu'il ne suffit pas que l'Europe reconnaisse ses racines chrétiennes pour que tout aille mieux :

"Quant à la construction européenne, elle fut décidée de la manière la moins démocratique du monde par la démocratie chrétienne. Les fondateurs de la Communauté européenne, Robert Schuman, Alcide de Gasperi et Konrad Adenauer, qui étaient tous des chrétiens-démocrates, s'abstinrent soigneusement "de convoquer leurs peuples devant les urnes pour définir les dispositifs supranationaux". Ils recherchèrent "un consensus parmi les élites" pour décider "un certain nombre de mesures technocratiques et administratives". Ils tenaient par-dessus tout à éviter "les périls de la souveraineté populaire". Ils craignaient autant la démocratie que l'idée de nation. L'objectif des démocrates-chrétiens était "la dévalorisation dse l'idée de souveraineté nationale".

Celle-ci fut, dès le début des années 1960, anéantie au niveau des principes par un coup de force judiciaire de la Cour de justice des communautés européennes décidant que le droit communautaire prévalait sur les législations nationales et était donc directement applicable dans les Etats membres, où il pouvait être invoqué par les particuliers devant les juridictions du pays. C'est de là qu'a découlé la déréliction des nations souveraines."

Michel Janva

Le Salon Beige  09 05 14

Commentaires

  • A propos des "racines chrétiennes de l'Europe" évoquées dans cet article, le terme au moins "d' helleno-chrétiennes" serait tout de même plus approprié...

    Rappel: "Une tradition répandue considère que le nom du continent est celui d’Europe fille d'Agénor (en grec ancien Εὐρώπη / Eurṓpē), personnage mineur de la mythologie grecque, fille d’Agénor, roi de Tyr, et de Téléphassa, et sœur de Cadmos, Phénix et Cilix". (source Wikipédia).

    Donc sans les Grecs et leur civilisation, il n'y aurait jamais eu d'Europe, c'est une évidence. Quant à l'apport chrétien à l'Europe, c'est une autre question, intéressante certes mais sans doute accessoire eu égard à l'apport gréco-romain à la dite Europe!

  • C'est logique ! L'idéal du christianisme est une religion ouverte à tous, étrangère à toute idée de race, tradition, nation, "souveraineté nationale", une religion faite pour ceux qui n'avaient ni race, ni tradition, ni caste (cf.: St Paul). Ces démocrates chrétiens n'ont même pas procédé à une opération intellectuelle élémentaire : définir ce qu'est l'Europe ! Toutes les dérives actuelles qui en découlent portent les stigmates de cette négligence grave.
    Un petit rappel opportun, la 1ère fois que le mot "européen" apparaît dans l'histoire, c'est en 732 (Poitiers), sous la plume de l' "Anonyme de Cordoue" qui dans ses Annales parle d' "une bataille ayant opposé les Sarrazins et les Européens".
    Nous sommes revenus en 731 ! Et les chrétiens devraient s'inspirer davantage de Charles Martel que de "François" et de Christine Boutin ! Ceux-là seuls sont respectables et font partie du Camp des Saints !

  • @ Dirk: ce n'est pas ce que l'empereur Constantin ni nos rois avaient compris du Christianisme, en tous les cas. Ni les tsars!
    En Hongrie, autre exemple, la nation s'est formée autour de la couronne du saint roi Etienne 1er (an 1000) !
    L'idéal chrétien a échappé au judaïsme, au sanhédrin, à la caste des Pharisiens.
    La religion christique n'a rien à voir avec les démocrates-chrétiens!

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