Pas de clients... mais des policiers, des douaniers, des vétérinaires et des agents de la cellule anti-trafic de la SPA. Ce mardi matin à Paris, cinq animaleries du quai de la Mégisserie, dans le Ier arrondissement, ont reçu cette visite inattendue à l’ouverture. Les enquêteurs ont longuement perquisitionné les établissements - qui appartiendraient à un seul et même gérant -, avant de saisir une centaine de chiens et de chats et plusieurs produits vétérinaires. <btn_noimpr>
L’opération qui a mobilisé une centaine d’homme intervient dans le cadre d’une instruction judiciaire ouverte depuis un an pour trafic d’animaux. Les enquêteurs soupçonnent les animaleries qui s’approvisionnent dans des élevages d’Europe de l’Est (et principalement de Hongrie) de ne pas avoir respecté les complexes procédures d’importation d’animaux. Les circuits de commercialisation pourraient également cacher des opérations d’évasion fiscale... le tout sur fond de maltraitance sur les bêtes qui n’auraient pas toutes bénéficié d’un suivi vétérinaire règlementaire.
Selon nos informations, sept personnes dont le gérant ont été interpellées. Son domicile (un château en Seine-et-Marne) a également été perquisitionné. Les animaleries qu’il gère sur le quai de la Mégisserie sont dans le collimateur de la SPA et d’autres associations de protection animale depuis plusieurs années. En 2006, ce gérant avait déjà fait l’objet d’une condamnation pour «mauvais traitements» sur animaux.
Lors de la perquisition ce mardi, certains des employés ont évoqué sous couvert d’anonymat de fréquentes plaintes de clients sur le mauvais état de santé des animaux de compagnie achetés dans les établissements en cause. Les chiens et les chats saisis ont été placés dans des refuges de la SPA en attendant la poursuite de l’enquête.
LeParisien.fr
Commentaires
Appliquons ces principes aux importations d'animaux sauvages, agresseurs, avec autant d'ardeur et de moyens, c'est encore plus urgent.