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Un océan caché dans les entrailles de la Terre?

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De vastes quantités d'eau seraient emprisonnées à des centaines de kilomètres sous la surface terrestre, selon une étude scientifique menée aux Etats-Unis.

               
V.R.
Le 18/06/2014 à 20:27
Mis à jour le 18/06/2014 à 20:28
     
           

Une réserve d'eau plus importante que celle de tous les océans réunis se cacherait sous la couche terrestre, selon des scientifiques. (NASA - AFP)

Un réservoir d'eau plus grand que tous les océans réunis se cache-t-il sous la surface de la Terre? L'hypothèse avait déjà été avancée en mars dernier, avec la publication par la revue Nature des résultats de l'analyse d'un diamant, trouvé aux abords d'un volcan brésilien en 2008.

Menée par des scientifiques au Canada, l'étude avait montré que ce caillou contenait une inclusion naturelle de ringwoodite, un minéral qui agit comme une éponge et emprisonne l'eau sous forme d'ions hydroxydes -et pas sous forme liquide, donc- mais dont la formation n'est possible qu'à des conditions de température et de pression qui existent à environ 660 kilomètres sous la surface de la Terre.

La ringwoodite, variété de l'olivine, avait déjà été retrouvée dans des météorites, mais jamais jusqu'ici en provenance de la Terre elle-même.

D'après cette étude, l'échantillon était remonté à la surface avec 1,5% d'eau, prouvant ainsi sa présence dans les entrailles de la Terre.

L'eau des océans viendrait de l'intérieur de la Terre

Les résultats d'une autre étude, publiée dans le dernier numéro de la revue Science le 13 juin, et dont les principales conclusions ont été reprises par le Guardian, semblent corroborer l'hypothèse de la présence d'un immense réservoir d'eau sous le manteau terrestre.

Menée par Steve Jacobsen, un minéralogiste de la Northwestern University, aux Etats-Unis, elle se base sur l'analyse des données du projet USArray, un réseau de plusieurs centaines de sismographes répartis sur le territoire américain.

L'équipe menée par Jacobsen a prouvé que la fusion et les mouvements dans la zone de transition - située à des centaines de kilomètres sous la surface de la Terre, entre la couche supérieure et la couche inférieure - menaient à un processus dans lequel l'eau pouvait fusionner et se retrouver piégée dans la pierre.

Selon les scientifiques, jusqu'à trois fois la quantité d'eau contenue dans les océans pourrait être emprisonnée dans de la ringwoodite, à l'intérieur de cette zone de transition.

Selon les conclusions des chercheurs, l'eau présente sur notre planète pourrait venir de l'intérieur même de la Terre, poussée à la surface par l'activité géologique. Elle n'aurait donc pas été importée par des comètes glacées heurtant la Terre en formation, comme le soutenaient de précédentes théories.

Commentaires

  • Cette thèse rejoint celle du "pétrole abiotique", développée principalement en Russie: le pétrole ne serait pas pas constitué par des résidus fossiles enfouis à des profondeurs, à y bien y réfléchir très étonnantes, mais proviendrait des couches profondes de la Terre.

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