Il y a vingt-six ans déjà, Lionel Jospin, alors ministre de l’Éducation, avait commis l’erreur de ne pas légiférer sur le port du voile lors du conflit opposant deux collégiennes de Creil à leur établissement scolaire. Il fallut attendre 2004 pour qu’un texte ambigu interdise les signes religieux ostentatoires à l’école. Mais le mal était fait. Les femmes voilées se multipliaient, allant jusqu’à arborer des vêtements emblématiques de l’islam radical, telle la burqa, proscrite de l’espace public en 2010. Chacun sait que la loi n’est pas respectée dans certains quartiers, et contournée dans d’autres.
Sarah est une élève de quinze ans, scolarisée à Charleville-Mézières. Elle porte depuis un an le hijab, qu’elle enlève avant de se rendre en classe. Mais elle arbore également une longue jupe noire que la direction du collège a jugée « non laïque » et qui lui a valu d’être exclue de cours à deux reprises. Colère des parents, qui contestent le bien-fondé de la décision. Fausse naïveté de l’adolescente, qui feint d’ignorer la polémique sous prétexte qu’elle a acheté le vêtement incriminé chez Kiabi pour deux euros. Parti pris de la presse, qui diffuse un visuel ne montrant pas la jupe en entier. Temporisation du rectorat, qui affirme tenter de nouer un dialogue avec la famille. Crétinisme des réseaux sociaux, qui bêlent au racisme et à la discrimination en balançant sur Twitter des photos de NKM et Marine Le Pen en robes longues, comme si elles avaient quoi que ce soit de comparable avec l’accoutrement de cette jeune fille. Depuis 2014, plusieurs dizaines de musulmanes ont été rappelées à l’ordre, pour des faits similaires, par des proviseurs dont il convient d’applaudir le courage.
Faut-il être crédule ou de mauvaise foi pour s’obstiner à croire que des jupes noires qui traînent jusqu’au sol et des robes de type abaya sont des tenues neutres ? Elles sont le signe d’une appartenance communautaire, d’un marquage identitaire, d’une revendication à la fois religieuse et culturelle, d’un rejet de l’Occident et d’une transgression insidieuse des lois républicaines. C’est une annexion progressive du territoire par l’importation de codes, de modes de vie et de pensée qui prétendent empiéter sur les nôtres pour mieux les phagocyter. Un habit qui évoque fatalement l’Arabie saoudite est le reflet d’un état d’esprit et non un effet de style. C’est, le plus souvent, un acte de prosélytisme et, au minimum, un signe d’adhésion à une autre civilisation. C’est ce qui nous définit et ce qui nous positionne dans – ou hors de – la société. Se voiler et se vêtir comme les femmes des pays islamistes n’est pas anodin ; y succomber dès l’adolescence suggère un refus précoce et durable d’assimilation.
L’aveuglement doit cesser. Pour ce faire, l’habituation, la banalisation doivent cesser. L’islam s’infuse peu à peu dans la rue, dans les commerces, dans les programmes scolaires, dans l’alimentation, dans le calendrier, sur les lieux de travail. Il est sanctifié par les mêmes politiques et médias qui dédaignent le christianisme et l’Histoire de France. Il bénéficie de traitements de faveur expiatoires. Résister n’est pas de la xénophobie mais de l’instinct de survie. Une partie des Français l’a bien compris. Mais certaines cervelles de colibri n’ont pas encore pris la mesure du cataclysme sociétal en gestation. Combien de millions de voiles et de longues jupes noires faudra-t-il pour dissiper l’épais brouillard du déni ?
Commentaires
Pour résoudre le problème la meilleure solution serait d'imposer l'uniforme à l'école. Si l'habit ne fait pas le moine ,il y contribue et les freluquets qui se déguisent en racailles ont tendance a en adopter le comportement. Des tenues décentes à l'intérieur des établissements feraient diminuer certaines tensions et éviteraient la surenchère tyrannique des marques qui ruinent les budgets familiaux en particulier parmi les plus modestes. Quant à ceux qui ne voudraient pas se plier au règlement ,des mesures coercitives devraient les y contraindre à moins d'inscrire leur progéniture dans des lieux ne bénéficiant d'aucun financement public et sans fonds en provenance de pays étrangers. On peut toujours rêver et ce qui ne serait que simple bon sens suscite une levée de bouclier de la part de ceux qui sont les premiers à geindre du bordel monstre que sont devenus les établissements scolaire en post-France. Parents ,politiciens ,enseignants ,grands prêtres auto-proclamés défenseurs de libertés bidons et marchands du Temple ,tous sont réunis dans la même connerie.
Excellent article d'Eloise Gloria, qui devient heureusement habituel chez cette jeune journaliste !
Il se trouve des salopards sur les plateaux TV pour affirmer sans la moindre honte que la jupe plissée bleu marine est un signe d'appartenance ostentatoire à la religion catholique ! La haine des islamo-collabos n'a plus de limite !
La "taqyia" n'est pas seulement l'apanage des muzz !
Mais, chère Gaëlle, c’est de la pure mauvaise foi : en aucun cas on osera avouer que ces élèves veulent imposer l’Islam dans nos écoles car il ne faut surtout pas critiquer l’Islam ! Comme chacun le sait, Ali Juppé veille !
Il est bien clair que les vicelards autoproclamés enseignants préfèrent et de loin voir des mijaurées en mini jupe et porteuses de petites culottes à ficelle. La laïcité a bon dos depuis que la gente féminine est devenue une marchandise.
Je reste mitigé lorsque je vois des dames d'un âge certain portant des shorts faisant étalage de leurs rondeurs.
Question pudeur elle n'est pas à sens unique.
Par contre, il est intolérable que des gamines provoquent par leur accoutrement vestimentaire rappelant les extrémises musulman. Bien entendu il en va de même pour les signes ostentatoires des sectes juives, chrétiennes et compagnie.
les cervelles de colibri ne sont que les éternels idiots utiles nombreux chez les européens , imposer l,uniforme à l,école , d,accord , mais nombre trouveront cette mesure fascisante . .!!
le problème de fond est ailleurs : il s,agit de savoir si les européens dans leur ensemble veulent voir leur civilisation progresser dans les siècles à venir , ou disparaitre au profit d,une autre . . .!!
salutations.
@ROSSEL
Bien vu, il faudrait aussi expulser le contenant et le contenu, pour vivre enfin en paix.