L’hebdomadaire Paris Match consacre un reportage de quatre pages sur le quartier de la Reine-Jeanne à Avignon, intitulé « la cité des salafistes ». Sur France Bleu Vaucluse, l’auteur de l’article Djaffer Ait Aoudia explique sa démarche. Et la mairie s’offusque.
Le journaliste affirme aussi l’existence d’un tribunal islamique à Avignon.
Le journaliste de Paris Match se met en scène pour critiquer le quartier et ses habitants : »Quand j’avance entre les immeubles lépreux » (c’est ainsi que Djaffer Ait Aoudia décrit la Reine-Jeanne, NdlR), je suis sidéré. C’est la cour des miracles islamistes. On est revenu quatorze siècles en arrière. »
Le reporter compare le quartier avec ce qu’il était dix ans auparavant : le cabinet médical et le kiosque à journaux ont fermé, les salafistes se sont installés dans un garage-mosquée pour lancer leurs tentacules vers le quartier Saint-Jean voisin. Djaffer Ait Aoudia affirme entendre des religieux dire qu’ils n’ont rien à voir avec les rites de l’Occident, mais leur ton change pour parler aux politiques ou à la police :
« Il n’y a pas de sensationnel, il suffit de sortir des remparts pour voir la réalité des quartiers, avec un islamisme. La majorité des quartiers populaires, difficiles, sont aujourd’hui pour la plupart gagnés par les salafistes. En partant de Monclar jusqu’à Montfavet, nous comptons dix mosquées avec sept mosquées dites salafistes. » [...]
Le maire adjoint délégué aux quartiers nord Amine El Kathmi est sidéré par cet article. Il a relevé beaucoup d’erreurs et assure que depuis deux ans, la ville investit massivement pour rénover le quartier. [...]
Djaffer Ait Aoudia assure qu’il peut prouver la présence de salafistes à Avignon avec d’autres vidéos, notamment celle de cours coraniques dans la salle municipale du château de Saint-Chamand.