Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Prince de ce monde, par Richard Millet

 

 

23/04/2016

 
 

Chronique n°61

 

Le Prince de ce monde

 

Voilà qu’avec la mort d’un certain Prince, dont j’ignorais l’existence, la presse a trouvé l’occasion d’un de ces orgasmes planétaires qui lui permettent de se détourner davantage de la vérité, et même de  l’obsession des « migrants » – 500 d’entre eux ayant pourtant fait naufrage, cette semaine, « redoute » l’ONU, pour peu qu’il ne s’agisse pas d’un mensonge destiné à rappeler les bobos à leur office lacrymal, quel que soit le stade du jour ou de la nuit, tandis que les décideurs malthusiens trouvent que de tels naufrages sont un excellent régulateur démographique de l’immigration clandestine, en même temps qu’un avertissement lancé « en direction » de ces réfugiés économiques. La chaîne de propagande franco-allemande Arte a bien diffusé, avec le ton d’indignation frémissante qui lui est propre, un reportage sur une très méchante milice bulgare qui seconde la police dans la chasse aux « migrants » qui traversent clandestinement la frontière ; il n’en reste pas moins que le cliché migratoire est fatigué, ou épuisé, et que la mort de Prince, marque déposée, toxicomane, érotomane et Témoin de Jéhovah (je comprends pourquoi, lors de mon séjour à Minneapolis, on ne m’a pas parlé de cet androïde), cette mort a donné à la propagande l’occasion de déverser exactement les mêmes, serviles et pornographiques louanges que pour la mort de David Bowie.

            La sous-musique et ses consommateurs dégénérés mènent le monde ; et il y a longtemps que je soupçonne ce genre de musique d’être un des instruments favoris du Prince de ce monde. J’imagine que je recevrai encore des courriels courroucés de lecteurs qui tenteront de me représenter que je suis dur, élitiste, intolérant. Ne pas savoir qui était Prince est nonobstant une nécessité pour les esprits libres et purs. Rappeler que Satan, Prince de ce monde et Seigneur des mouches littéraires et politico-journalistiques, mène le bal en un monde entièrement inversé est un devoir constant.

            Infiniment plus importante que la mort de ce chanteur à la voix de châtré : les procès qui ont lieu en Turquie, où des journalistes et des universitaires se sont vus inculpés d’atteinte à la sûreté de l’Etat pour avoir montré les liens du pouvoir turc islamiste avec Daech, dans sa tentative pour prendre en tenaille les Kurdes du PKK et leurs alliés irakiens. Il s’agit donc là d’un délit d’opinion, d’une atteinte à la liberté d’expression, et je suis enclin à mettre sur le même plan ces inculpations et mon licenciement à la suite de l’article paru dans le n° 61 de la Revue littéraire. Dans un cas comme dans l’autre, et sans perdre de vue les proportions, il s’agit de museler ou de faire payer ceux qui disent la vérité, là au nom de la sûreté de l’Etat, ici au nom de la sûreté d’une entreprise phare du système médiatico-littéraire, lequel est aux mains non pas (encore) d’un sultan islamiste mais d’un groupe de banquiers de gauche, riches homosexuels, éditeurs fortunés, journalistes francs-maçons, les uns et les autres responsables, avec la déchéance de l’Education nationale, de l’état de misère en milieu littéraire et du bannissement des déviants qui montrent les liens entre la sous-littérature qui a pris le pouvoir et, par exemple, les ravages du multiculturalisme –ce qui n’implique pas, comme le stridulent quelques insectes, dans la presse stipendiée, que je me prenne pour un martyr, ni que je juge tout mauvais dans ce qui se publie, ni même que je me prenne pour le dernier écrivain, ces imbéciles se fiant à mes seuls titres, au lieu de me lire vraiment.

            Oui, parler coûte cher, en Turquie comme en France, pays où, cependant, tout en gardant leur poste, un journaliste peut être convaincu de plagiat ou un ministre soupçonné d’un accès de priapisme sur une femme qui se penchait devant lui. Je suis loin, aujourd’hui, de cette pourriture… Me voilà inscrit au chômage. Il n’y avait pas un seul bobo, hier, dans les bureaux de Pôle emploi. C’est aux bigots du nouvel ordre moral, actuellement en vacances, que je songeais devant ces visages clos ou défaits, ces corps malhabiles, quasi honteux, pour certains – la honte d’être chômeur finissant par me gagner à mon tour.

 

Commentaires

  • les Témoins de Jéhovah ont incité Prince à ne plus faire de chansons impudiques , je vote Front national et j aime bien les TDJ....! GAUTHIER MICHEL (censure..?)

  • L' opération médiatique d ' abrutissement des " masses " en France à l ' occasion du décès de Prince a en effet été remarquable.
    Le bon peuple doit comprendre quelles doivent être les priorités de la société droitsdelhommiste pour laquelle l ' invasion de populations obscurantistes et hostiles n ' est qu ' un détail, pire un bienfait.
    Ceci dit je suis en désaccord avec le fait de jeter l ' opprobre sur l ' individu Prince, qui n ' est en rien responsable de l ' instrumentalisation de son décès par le bolchevisme français ( le phénomène a t il été identique dans les autres pays européens, il serait intéressant de le savoir) et de qualifier sa musique de " sous musique ".
    La musique de variété n ' est pas une musique inférieure à la musique classique, comme le prétendait le pour le moins autant dégénéré et plagiaire en sus, Serge Gainsbourg.
    Elle est autre. Elle est un instrument de defouloir de la jeunesse. La jeunesse s ' est toujours défoulée à chaque période de l ' histoire et n ' est pas devenue pour autant une armée de zombies.
    Ce sont les puissants de l ' heure qui instrumentalisent la musique de variété à des fins abjectes. On peut aimer danser sur une chanson de Prince sans être un crétin socialiste apatride, obsédé par la volonté de détruire son peuple et sa civilisation.

  • J'avoue que je ne connaissais pas ce "Prince", étant à des années lumières de ce type d' "expression" ! J'ai été sidéré par l'avalanche de commentaires dithyrambiques sur le "génie" de ce "musicien" et les commentaires redondants sur l'enrichissement de la "musique noire"(sic) dont il était responsable. Moi je prêche pour l'enrichissement de la "musique blanche", mais a-t-on le droit d'utiliser cette expression ?
    Bon courage à Richard MILLET, et souhaitons qu'il retrouve rapidement un éditeur intelligent et libre pour accueillir son talent !
    Et boycottons la "Revue Littéraire" !

  • Encore un excellent article de Millet qui remet les choses à leurs places ! Hélas les merdiats et les politiques détournent tout évènement pour ne pas parler des vrais problèmes : l’occasion était trop belle. J’avoue que j’avais déjà entendu ce nom de ‘Prince’ sans trop savoir qui il était. Or voilà qu’on nous annonce que c’était un génie. Tiens un nouveau génie qui disparait aussitôt qu’il apparait, et, me suis-je dis, il faut absolument que j’apprenne qui est ce nouveau génie. Ce fut très facile : la télévision ne cessait pas de nous abreuver des grandes découvertes de ce génie ; j’ai donc regardé la télé et j’ai effectivement compris, grâce aux commentaires des journalistes en quoi ce Prince était un génie. C’était facile, car les journalistes nous expliquaient que ce génie savait tout faire et j’ai vu qu’effectivement il savait tout faire : pendant qu’il se contorsionne derrière un micro, il lance ses bras devant ; puis, comme nous le disait le journaliste, il les lançait au dessus de sa tête. Vraiment c’était extraordinaire, il savait aussi lancer ses bras au-dessus de sa tête : quel génie !

  • feu ce chanteur était considéré comme un génie par ses fans et autres individus qui poussent aussi la chansonnette , après nombre d,individus sur cette planète ne le connaissaient point , ni ses "œuvres" , et d,ailleurs s,en tapent de son décès , ayant autre chose à faire que de se lamenter sur la mort de ce baladin , moi y compris .
    salutations.

  • @ dirk
    En effet certains journalistes ont présenté Prince comme noir ainsi que sa musique, alors qu'il était métis ( c ' est visible) et que sa musique était de la musique de variété, pas de la musique " noire ".
    D ' autres journalistes ont remis les choses à leur place.
    Je le connaissais peu, mais le comparer à Mozart, comme certains l ' ont fait, a été une tentative, une de plus, de valoriser les noirs, dans le but de promouvoir le " vivre ensemble ", l ' immigration de masse africaine et le mondialisme.
    La musique de variété et la musique classique ne sont pas à comparer, sans établir un classement qui n ' a pas lieu d'être.

Les commentaires sont fermés.