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Arthur RIMBAUD (1854-1891)

Ô saisons, ô châteaux

 

Ô saisons ô châteaux,
Quelle âme est sans défauts ?

Ô saisons, ô châteaux,

J'ai fait la magique étude
Du Bonheur, que nul n'élude.

Ô vive lui, chaque fois
Que chante son coq gaulois.

Mais ! je n'aurai plus d'envie,
Il s'est chargé de ma vie.

Ce Charme ! il prit âme et corps.
Et dispersa tous efforts.

Que comprendre à ma parole ?
Il fait qu'elle fuie et vole !

Ô saisons, ô châteaux !

Et, si le malheur m'entraîne,
Sa disgrâce m'est certaine.

Il faut que son dédain, las !
Me livre au plus prompt trépas !

- Ô Saisons, ô Châteaux !

 

 

Commentaires

  • Quel beau poème, susceptible de maintes interprétations ! Un antidote contre le prosaïsme de l'époque...
    Un grand merci, Gaëlle, pour tous ces rayons de soleil !

  • Un grand merci pour votre commentaire, très cher ami!
    Sans ce poème, il manquerait quelque chose à la poésie française. Un chant, un cri, un pur élan de jeunesse et de liberté.

  • Il doit y avoir une signification mais je n'y ai rien compris.

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