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  • Le nouveau Sénat

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    Les élections sénatoriales se sont tenues ce dimanche. Sur les 348 sièges que compte le palais du Luxembourg, 171 étaient renouvelés. Dimanche soir à 23h, 165 d’entre eux étaient connus.

    Le nouveau visage du Sénat se dessine. S’il faudra attendre quelques jours pour voir les groupes se constituer et afficher leurs contours définitifs, le scrutin de dimanche, avec le renouvellement de 171 des 348 sièges de sénateurs, permet déjà d’établir une tendance de la future composition de la chambre haute.

     

    Dimanche soir, 165 des nouveaux sénateurs étaient connus – en attendant les résultats pour la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Pierre et Miquelon. La droite sort largement gagnante avec 52 sénateurs élus ou réélus pour «Les Républicains», 29 pour les divers droite ou l’union de la droite et 21 pour les centristes de l’UDI. A gauche, les socialistes enregistrent 27 élus, les communistes 7. La République en marche n’a obtenu que 13 élus sous sa bannière.

    Le Parisien

  • VIDEO - Le Grand Remplacement...

  • La percée record de l'AfD : l'irruption de la question identitaire

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    Paradoxalement, l'AfD apparaît comme le grand vainqueur de ces élections, et cela pour au moins trois raisons. La première tient à ses résultats électoraux (environ 13%) dont elle peut se vanter, quatre ans seulement après la création du parti. Cette jeune formation eurosceptique et anti-immigration améliore son score de plus de 8% par rapport à 2013 – élections auxquelles elle concourait quelques mois après sa création, et qui lui avait déjà permis d'obtenir un score remarqué.

    La seconde explication du succès de l'AfD réside dans la place centrale, notamment médiatique, qu'elle a su conquérir en s'imposant comme un acteur majeur du débat politique, parfois au prix de polémiques contribuant à renforcer son image sulfureuse. Incarnant une opposition radicale à la politique migratoire d'Angela Merkel, quand la plupart des autres partis politiques s'alignaient sur les positions de la chancelière ou l'appelaient à ouvrir encore davantage les portes du pays, l'AfD a su incarner une offre politique jusque-là inexistante. Les chiffres sont d'ailleurs sans ambiguïté : le parti a séduit au moins un million d'électeurs de la CDU et plusieurs centaines de milliers du SPD. Alors que droite et gauche se partageaient le pouvoir, l'AfD n'a pas eu de peine à pointer du doigt l'absence de différence réelle entre leurs programmes respectifs.

    Enfin, l'AfD est parvenue à vaincre ses propres divisions. Alors que le Front national français se déchire, quelques mois après son succès relatif à l'élection présidentielle, le parti allemand s'est relevé de ses guerres internes. Après la mise en retrait de sa figure charismatique Frauke Petry, qui souhaitait dédiaboliser l'image de sa formation politique, le triomphe d'une ligne décrite comme plus intransigeante faisait croire aux commentateurs que l'AfD s'essoufflerait. Une baisse dans les sondages à l'automne 2016 paraissait confirmer cette évolution. Finalement, en s'imposant comme troisième force politique du pays, l'AfD démontre l'importance des idées qu'elle revendique au sein de l'électorat allemand.

    Si la montée des mouvements populistes en Europe est souvent analysée comme découlant des difficultés économiques, difficile d'appliquer cette même lecture à l'Allemagne, qui affiche une croissance unique en Europe. Quant à l'inégale répartition de ses retombées, elle ne semble pas conduire les électeurs à se tourner vers Die Linke ou les Verts, qui stagnent entre 8% et 11% depuis plus de dix ans. Seuls les libéraux du FDP voient leur score augmenter (de près de 6% par rapport à 2013). Or, leur programme, très proche de celui de la droite sur le plan économique et de la gauche sur certaines question sociétales, s'en démarque très fortement sur un point : l'opposition franche à la politique migratoire conduite ces dernières années par Angela Merkel.

    RT

  • Amère victoire pour Angela Merkel

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    La chancelière allemande a été réélue dimanche pour un quatrième mandat. Mais sa victoire est assombrie par la percée historique du parti de droite nationaliste AfD à la Chambre des députés et la quête d'une coalition qui s'annonce compliquée.

    LA VICTOIRE est aigre. Comme prévu, Angela Merkel a remporté les élections fédérales. Avec environ 32,9 %, la CDU-CSU est arrivée en tête du scrutin, dimanche, devant le SPD crédité, selon les estimations disponibles à 22 heures 30, de 20,6% des voix. La social-démocratie allemande a été balayée en subissant un échec sans précédent depuis 1933. 
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    Mais les conservateurs ne sont pas en meilleur état: la CDU a perdu plus de 7 points par rapport à 2013 et la CSU 1,4. Ils s'approchent de leur pire résultat: c'était en 1949 avec 31 %. Angela Merkel et sa grande coalition ont été sanctionnés par les électeurs. Le quatrième mandat de la chancelière, un record qu'elle partage désormais avec Konrad Adenauer et Helmut Kohl, commence entaché du succès de l'AfD, la droite radicale d'Alternative für Deutschland, qui s'installe comme la troisième force du pays avec 13 %.

     

    «Nous sommes face à un nouveau grand défi. Nous allons analyser les résultats. Nous voulons regagner ces électeurs»

    Angela Merkel

    «Nous ne devons pas tourner autour du pot, nous aurions bien sûr préféré un meilleur résultat», a commenté Angela Merkel en reconnaissant une déception. Mais «après douze ans de pouvoir, il était tout sauf évident que nous soyons encore la principale force du Bundestag», explique-t-elle. En présentant sa candidature, plusieurs mois plus tôt, elle avait prévenu: «Cette campagne serait la plus difficile.»

    Alors dimanche soir, elle s'en tient aux faits: elle a maintenant la charge de trouver une coalition au Bundestag. «Et personne ne peut en former contre nous», insiste-t-elle. Elle s'attarde sur l'AfD, dont la percée vient d'ébranler la démocratie allemande. «Nous sommes face à un nouveau grand défi», admet-elle. C'est la première fois que la droite radicale entre au Bundestag depuis la Seconde Guerre mondiale: «Nous allons analyser les résultats», dit-elle. «Nous voulons regagner ces électeurs en trouvant des solutions à leurs problèmes, en écoutant leurs inquiétudes et en menant une bonne politique», poursuit-elle.

    Les populistes de l'AfD ont remporté leur pari au-delà de leurs espérances. Pendant des semaines, les intentions de vote en leur faveur avaient stagné aux alentours de 10 %. Avec 13 %, l'Alternative für Deutschland fait une entrée fracassante au Bundestag en agrégeant les courants d'extrême droite traditionnels et les votes protestataires. Deux tiers des électeurs de l'AfD ont voté par colère plus que par conviction, selon un sondage réalisé pour l'ARD.

    Alice Weidel jubile

    «Nous allons changer ce pays. Nous allons pourchasser Angela Merkel»

    Alexander Gauland, leader de l'AfD

    «Nous allons changer ce pays», a clamé leur leader Alexander Gauland dès l'annonce des estimations. «Nous allons pourchasser Angela Merkel», a-t-il menacé. Sur les plateaux de télévision, l'autre visage de l'AfD, Alice Weidel, jubile. Elle compte prendre la présidence du groupe parlementaire et promet de «contrôler» le gouvernement. Les populistes devraient compter plus 90 élus dans un Bundestag pléthorique aux alentours de 700 députés. Les calculs complexes compte tenu du mode de scrutin à deux voix devaient s'affiner dans la soirée.

     

     

     

     

     

     

      

       

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

         

           

      

    "C'est une  césure dans notre histoire», a prévenu le candidat malheureux Martin Schulz en accusant la politique d'Angela Merkel d'avoir nourri l'AfD. Plus tard dans la soirée, il a poursuivi ses reproches. «Le déni systématique du débat a créé un vide que l'AfD a rempli. Angela Merkel en porte en grande partie la responsabilité», a-t-il lancé l'air noir. Elle a répondu en appelant chacun «à la responsabilité».

    Si jamais les discussions échouaient, et que le SPD ne changeait pas d'avis, de nouvelles élections devraient être convoquées

    Rejetée par les électeurs, la grande coalition au pouvoir depuis 2013 aura du mal à être reconduite. Le SPD a d'ores et déjà refusé «de mener des discussions» avec la CDU. «Notre coopération s'est arrêtée dimanche», a déclaré Martin Schulz, catégorique. Le SPD peut cependant encore changer d'avis si la réalité politique l'y contraint. En attendant, Angela Merkel va explorer la seule option qui lui reste: parvenir à réunir derrière elle une «coalition Jamaïque» les libéraux du FDP et les Verts. Les premiers ont réussi leur retour au Bundestag, dont ils avaient été chassés en 2013. Avec 10,6 %, ils ont doublé leur score. Les Verts, avec 8,9 %, ont réussi à capter les électeurs sociaux-démocrates déçus. Ils ont amélioré leur résultat de 2013 (8,44 %).

    La pression est énorme sur leurs épaules: si jamais les discussions échouaient, et que le SPD ne changeait pas d'avis, de nouvelles élections devraient être convoquées. Angela Merkel a écarté a priori l'idée d'un gouvernement minoritaire: «Nous arriverons à un gouvernement stable». Face à la gravité du moment, chacun s'est montré ouvert dimanche aux discussions.