Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • JOURNAL TVL DU 7 DECEMBRE

  • VIDEO - Poitiers: Les identitaires condamnés à de la prison avec sursis et plus de 40 000 euros d'amendes

     

    Damien Rieu, lors du procès devant le tribunal correctionnel de Poitiers, en octobre dernier / © Antoine Morel Francetv
    Damien Rieu, lors du procès devant le tribunal correctionnel de Poitiers, en octobre dernier / © Antoine Morel Francetv

    Le tribunal de Poitiers a rendu son jugement aujourd’hui dans l’affaire de l’occupation de la mosquée de Poitiers par un groupe de militants identitaires. Une action menée le 20 octobre 2012, par l’association Génération Identitaire, sous l’objectif des caméras.

    Par Marie-Ange Cristofari 

    Sur les 73 manifestants présents ce jour-là, 5 étaient appelés à comparaître (l'association était poursuivie comme personne morale) et seulement 2 prévenus s'étaient effectivement présentés devant la justice.
    Lors de ce procès, toute la question était de savoir si les membres de l'association d'extrême droite avaient usé de leur liberté d'expression en occupant le toit de la mosquée de Poitiers ou s'ils avaient porté atteinte à une communauté religieuse.

    Tous déclarés coupables

    Des 5 hommes poursuivis, un seul n'a été considéré que complice. Les 4 autres ont été reconnus pleinement coupables de provocation à la discrimination nationale, raciale, religieuse par paroles, écrits, images ou moyens de communication au public par voie électronique et de dégradations de biens d’autrui, commises en réunion.

    Les peines prononcées à l'égard de ces 4 prévenus sont identiques :
     - condamnation à un an d’emprisonnement délictuel, assorti du sursis total et d'une mise à l’épreuve pendant 2 ans
    - obligation de réparer les dommages causés
    - privation de tous les droits civiques, civils et de famille (article 131-26 code pénal) pour une durée de 5 ans, à titre de peine complémentaire.
    - confiscation des objets saisis

    Le plus médiatique d'entre eux, connu sous le pseudonyme de Damien Rieu, fait déjà connaître son intention de faire appel, via son compte twitter.

     

    Décision du Tribunal de Grande Instance de  : 40.000€ d'amende, 1 an de prison avec sursis, 5 ans de privation de droits civiques pour les .
    Hallucinant. On fait appel évidemment. Je lance une cagnotte pour les frais d'avocat : https://www.leetchi.com//fr/Cagnotte/27358433/d5a874f1 

    Solidarité pour les 5 de Poitiers - Leetchi.com

    Cagnotte de soutien pour les frais d'avocats des 5 de Poitiers, Maxime, Damien, Benoit, Julien, Alban.Un reçu fiscal peut être adressé sur demande par l'association

    leetchi.com
     

     
    Par ailleurs, l'association génération identitaire est tenue de verser 24 465 € 27 centimes en réparation du préjudice matériel à l'association Musulmans de France et 10 000 € d'amende.
    Les 5 associations qui le souhaitaient ont vu leur statut de partie civile reconnu. Les 4 prévenus condamnés devront leur verser solidairement 1 € au titre du préjudice moral et 600 € pour les frais de justice. A une exception près : l'association Communauté musulmane de Poitiers touchera 3 000 € en réparation du préjudice moral.

    Enfin, la constitution de partie civile de l'imam Boubaker el Hadj Amor a été déclarée irrecevable par le tribunal.

    Un procès atypique

    L’audience s’était tenue dans une ambiance particulière, d’abord en raison de l’important dispositif de sécurité déployé autour du palais de justice, et aucune autre affaire n’avait été jugée ce vendredi-là. Plusieurs organisations de gauche et anti-fascistes avaient lancé un appel à manifester devant le palais de justice.
    Dès l’ouverture des débats, Damien Rieu et Arnaud Martin (pseudonymes), les 2 seuls prévenus présents, s’étaient exprimés à travers la lecture d'une déclaration liminaire, accusant l'imam de Poitiers Boubaker el Hadj Amor d'avoir une proximité avec des prédicateurs fondamentalistes.
    Les deux hommes avaient ensuite préféré garder le silence, comme la loi les y autorise.

    Le procureur avait requis 12 mois de prison avec sursis contre les cinq accusés et 10 000 euros d'amende contre l'association. 

    La Dépêche 

  • MIEGE

    alibi001-770x1060.jpg

  • Restaurant gratuit, frais de scolarité offerts et logements prioritaires pour les migrants à l’Université de Nantes

    917701.jpg

     

    15h29
     

    Depuis le 26 novembre, plusieurs dizaines de mineurs isolés étrangers et leurs soutiens occupent deux bâtiments universitaires, où ils dorment et suivent des cours. (…)
    (…) En attendant, le président de l’université de Nantes entend jouer «un rôle de médiateur» entre le collectif et les pouvoirs publics. «Quarante chambres» en cité universitaire vont donc être réservées «prioritairement aux migrants étudiants» à partir du 1er février 2018, quand les étudiants étrangers venus pour un semestre en France auront regagné leurs pays. Olivier Laboux a donc invité vendredi les migrants à s’inscrire à l’université : la présidence prendra à sa charge leurs frais d’inscription et leurs frais de restauration seront assumés par le CROUS.

    Libération

     

  • Le nombre d’entrées de réfugiés aux Etats-Unis s’effondre de 83% pour la période octobre-novembre

    z-trump-refugees.jpg

     

    2h37

    Le nombre de réfugiés admis aux Etats-Unis s’est effondré depuis que Donald Trump a levé leur interdiction d’entrée de 4 mois. Seuls 3 108 réfugiés sont entrés aux Etats-Unis en octobre et novembre. L’administration Obama en avait admis 18 300 pour la même période de l’année dernière. Les nouveaux chiffres représentent une chute de 83%.

     

    Trump a réactivé le programme d’admission de réfugiés en octobre. Un mois plus tôt, il avait abaissé leur seuil annuel d’admission de 110 000 à 45 000 (plus bas niveau historique). A ce rythme, il est pourtant peu probable que l’administration approche ce chiffre.

    Cette limite s’ajoute au décret anti-immigration touchant 7 pays à majorité musulmane. Trump avait promis durant la campagne présidentielle de «stopper le flux massif de réfugiés» pour protéger le pays des terroristes.

    «La stratégie du président sur les réfugiés est guidée, avant toute autre considération, par la sécurité du peuple américain», a déclaré Helen Aguirre Ferré, porte-parole de l’administration Trump, à Fox News. «Les Etats-Unis peuvent aussi aider un grand nombre de réfugiés en les réinstallant dans leur région d’origine et en leur permettant de retourner en toute sécurité chez eux».

    Moins de musulmans figurent parmi les nouveaux réfugiés, selon le rapport publié. Les musulmans représentaient environ 40% des réfugiés admis aux Etats-Unis en novembre 2016. Mais depuis novembre dernier, ils ne sont plus que 10%.

    Dans le même temps, l’administration a déclaré s’être retirée du pacte mondial pour les réfugiés, un accord qui avait été conclu lors de l’assemblée générale de 2016 par Barack Obama et qui visait à organiser les mouvements migratoires dans le monde.

    (…)

    Source (traduction @fandetv)

  • ESCLAVES EN LIBYE : LES LARMES DE LA MANIPULATION

    9002-p8-esclave.jpg

     

     

     14 novembre, le monde découvre, grâce à une vidéo de CNN, l’existence de marchés d’esclaves en Libye. Le parallèle avec le petit Aylan est vite fait. La presse et le monde pleurent. Les coupables sont tout désignés : l’Europe et sa politique migratoire.

    Une vidéo qui ébranle les médias

    La vidéo est courte et, en moins de quinze jours, elle fait le tour de la planète. Le 14 novembre, la chaîne américaine a diffusé sur internet une vidéo montrant l’esclavage moderne en Libye. On y voit douze hommes vendus comme du bétail, on entend des prix d’enchères : 400, 700, 800 dinars… Les migrants sont vendus pour l’équivalent de quelques centaines d’euros.

    Grâce à cette vidéo, les médias semblent découvrir avec horreur l’existence de marchés aux esclaves ; d’un seul coup, ils vont trouver des témoignages. France Info : « On s’est retrouvés à plus de 1 500 dans un enclos : en Libye les migrants asservis tentent de survivre. » Europe 1 va diffuser sur internet une vidéo d’une minute. La séquence est intense, on peut entendre Arnaud, un Camerounais de 17 ans qui a été vendu comme esclave. « On vous fouette matin, midi et soir. Chaque jour les tortures, bastonnades, électrocutions… »

    L’émotion pour culpabiliser

    Séquence lacrymale dans « Salut les Terriens », le 26 novembre. La chroniqueuse Hapsatou Sy fait lever le plateau. « Je vais vous demander une chose aujourd’hui, si vous êtes indignés, je vais vous demander de vous lever. » L’indignation générale n’a pas été suffisante au regard du crime commis. Il faut se lever. Thierry Ardisson s’est levé, les autres chroniqueurs ont suivi le mouvement. La foule se lève, bonjour esprit collectif, adieu esprit critique. Les images montrent Gilles-William Goldnadel (chroniqueur dans « Salut les terriens ») très mal à l’aise face à la pression du conformisme. L’avocat et chroniqueur semble hésiter à se lever et se retrouve bon dernier à rejoindre la manifestation collective.

    L’émotion fait gagner les batailles politiques, et passe avant tout par le combat médiatique. En septembre 2015, les médias avaient publié en masse la photo du petit Aylan, enfant mort sur une plage de Bodrum. Le but était alors de faire changer l’opinion publique sur la question des vagues migratoires. C’est le choc des photos, il faut susciter l’émotion et le bon sentiment pour annihiler la réflexion.

    Le parallèle avec les esclaves de Libye est présent non seulement par la mise en scène de séquences lacrymales, mais aussi dans la tête des journalistes qui vont assumer cette similitude : Le Figaro, 21 novembre : « Comme pour Aylan, tout le monde savait, mais peu à été fait jusqu’ici. Comme pour Aylan, les réactions s’enchaînent promettant des mesures. »

    La vidéo de CNN : révélation ou campagne d’opinion ?

    Le monde médiatique semble découvrir la persistance des marchés aux esclaves. Pourtant, plusieurs articles dans la presse évoquaient déjà ce fait. Le 17 avril 2017, Le Figaro publiait un article titré : « Des migrants vendus sur des marchés aux esclaves en Libye ». Une ONG avait alors recueilli des témoignages de migrants attestant l’existence de ces marchés dans des zones difficile d’accès.

    Mais, depuis quelques semaines déjà, les reportages sur les mauvais traitements infligés à des migrants en Libye se multipliaient. Quatre grands journaux européens – Le MondeThe Guardian (quotidien britannique), Der Spiegel(hebdomadaire allemand), El País (quotidien espagnol) – ont publié de façon simultanée une série de reportages sur le thème : « Quand l’Europe renvoie la crise migratoire de l’autre côté de la Méditerranée. »

     

    Dans le reportage du Monde, le ton est donné dans les premières lignes : « En endiguant le flux migratoire en provenance du Maghreb, l’Union européenne a provoqué un goulet d’étranglement cauchemardesque en Afrique. »

    Le journal télévisé de TF1 a consacré le 17 novembre un reportage sur le thème : « L’Europe est-elle inhumaine avec les migrants ? » L’idée sous-jacente de ce reportage : la fermeture des frontières tue.

    À chaque horreur, il faut un responsable

    Dans cette histoire, le responsable est tout trouvé. L’Europe est responsable du marché aux esclaves en Libye. L’Europe est responsable par son incapacité à protéger les migrants, par sa politique migratoire jugée « trop stricte ».

    Le 15 novembre, Courrier International inscrit en titre : « Trafic d’esclaves en Libye : l’ONU dénonce la politique inhumaine de l’Europe. » Dans le viseur de l’ONU : l’accord européen qui consiste à financer les garde-côtes libyens.

    Pour les médias, l’Europe est coupable. Le procès est médiatique. Sur le site internet Les Yeux du monde, « L’Union européenne est jugée pour son incapacité à protéger les migrants en Libye. »

    L’Europe est coupable et doit protéger les migrants qui tentent de traverser la mer Méditerranée. Libération, le 25 novembre : « Deux embarcations au large des côtes libyennes, pays où a été dévoilé un système esclavagiste visant les migrants. »

    En désignant l’Europe comme responsable, les médias ont caché les vrais responsables. Le drame de la résurgence de l’esclavage en Libye apparaît surtout et avant tout comme une conséquence de l’effondrement du régime de Kadhafi. Il a été détruit par les bombardements occidentaux, par les bombardements français sous Sarkozy et pour la grande satisfaction d’El famoso Bernard-Henri Lévy. En faisant tomber Kadhafi, trois personnages ont laissé un territoire aux mains de mafias sans foi ni loi. Plus que l’Europe, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, BHL sont les grands responsables des esclaves en Libye et des vagues migratoires, sans oublier les vendeurs d’esclaves eux-mêmes, en première ligne dans le trafic.

    Comme pour Aylan, la campagne médiatique a été efficace ; le 30 novembre, Emmanuel Macron a annoncé l’évacuation d’urgence des migrants victimes des trafiquants d’êtres humains.

    L’esclavage est un drame humain. En Libye, il a été dénoncé avec force par l’ONU, les politiques et les médias. Pourtant, depuis six ans, des Syriens sont réduits en esclavage par l’Etat islamique, dans l’indifférence générale. Il est facile de trouver des articles évoquant ces faits, mais les faits sont bruts, il n’y a pas d’émotion et donc… pas de réaction politique.

    Hervé Grandchamp – Présent

    Photo en tête : Le marché aux esclaves, à Tripoli. Couverture du Petit Journal du 15 octobre… 1911.