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  • Carnaval de Dunkerque. Louis-Georges Tin (Cran) : «Le blackface est l’envers grimaçant de l’esclavage»

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    10h34
     

    Dans une tribune au « Monde », le président du CRAN Louis-Georges Tin revient sur le carnaval de Dunkerque (Nord) au cours duquel est organisé le bal de la «Nuit des Noirs». Il explique qu’il ne s’agit pas d’annuler le bal de la « Nuit des Noirs », mais juste d’en changer la thématique pour rompre avec le passé colonial et le racisme. Le maire, Patrice Vergriete, «défend un droit à la caricature».

    Le 10 mars, au cours du carnaval de Dunkerque (Nord), les festivaliers entendent organiser une « Nuit des Noirs ». L’affiche est partout dans la ville : les fameux « Noirs » sont en fait des Blancs totalement grimés, bouche écarlate, os dans le nez ou dans les cheveux, pagnes de paille. Cette soirée est censée se tenir dans une salle cogérée par la ville, et aimablement prêtée par le maire, Patrice Vergriete, qui soutient sans complexe cet événement douteux.

    Cette soirée s’inscrit dans la tradition ancienne du blackface, c’est-à-dire des déguisements raciaux. On se souvient bien sûr de la photo publiée le 17 décembre sur Twitter par le footballeur Antoine Griezmann, et ensuite retirée. Mais depuis quelques mois, plus de quinze affaires de ce genre ont défrayé la chronique. On se souvient, par exemple, de l’opéra de Lyon qui avait programmé un spectacle de Ravel, tout à fait vulgaire, avec du blackface. […]

       

    Le Monde

    Pour Patrice Vergriete, le carnaval de sa ville, porteur d’une tradition séculaire, n’est qu’une «transgression heureuse qui porte en elle de l’esprit de dérision et d’autodérision».

    Depuis quelques jours et pour quelques semaines encore, les Dunkerquois « font carnaval ». L’expression « faire carnaval » dit la singularité de l’événement. En effet, à Dunkerque, le carnaval n’est pas un simple show destiné à éblouir des spectateurs passifs. Le carnaval, c’est l’œuvre des citoyens, c’est une ville qui se met en mouvement et rend hommage à son passé, tout en proclamant son désir d’avenir. Il s’agit d’une tradition séculaire d’abord liée à la vocation maritime de la ville. […]

    Le Monde

  • 30 ans requis contre Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf pour la mort de la petite Fiona

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    Fiona, 5 ans, enfant martyre

    Trente ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté des deux tiers, ont été requis samedi par l'avocat général à l'encontre de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, jugés en appel devant les assises de la Haute-Loire pour la mort de la petite Fiona en 2013.

    "Ces violences ont été activées par les deux, par la répétition dans le temps et par la localisation (des coups) sur la tempe gauche de Fiona", a déclaré l'avocat général Raphaël Gentile de Sanesi lors de son réquisitoire, soutenant ainsi la coaction des deux accusés dans la mort de la fillette.

    L'Obs

  • Danemark : jusqu’à 1.300 euros d’amende pour le port répété d’un voile intégral

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    19h23
     

    Une amende de 1000 couronnes est prévue dans le projet de loi interdisant le port du voile intégral dans l’espace public. Elle pourra atteindre 10.000 couronnes danoises, soit environ 1.300 euros, si les infractions sont répétées.

    Pour le ministre de la Justice danois, le port de la burqa ou du niqab n’est «pas compatible avec les valeurs de la société danoise et il est irrespectueux vis-à-vis de la société de dissimuler son visage lors d’un échange dans l’espace public».

      
     
    L’avant-projet de loi doit d’abord être présenté aux organisations de défense des droits de l’homme pour leurs remarques avant d’être présenté aux parlementaires au printemps, qui devraient sans doute le valider grâce au soutien du Parti populaire danois ouvertement anti-immigration.

    «Avec cette interdiction, nous prenons position et rappelons qu’au Danemark nous faisons preuve d’une confiance et d’un respect mutuels lors d’une rencontre», a ajouté le ministre.

    bladi

  • Éric Zemmour : « Ce peuple polonais qui, à l’inverse de la classe politique française, refuse de se flageller… »

     

    17h06

    CHRONIQUE – En dénonçant la loi interdisant de parler de «camps de la mort polonais», les critiques français reprochent aux Polonais ce que nous avons fait : imposer une histoire officielle, une histoire d’État.

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    Les Polonais ne font décidément rien comme les autres. Ils forment des plombiers compétents ; ils ferment leurs frontières aux vagues migratoires venues des pays musulmans ; ils ne donnent pas tous les pouvoirs à leurs juges ; ils ne renient pas leurs racines chrétiennes. Dernière transgression qui scandalise le Landerneau médiatique occidental: le vote d’une loi qui interdit aux historiens de parler de «camps de la mort polonais» à propos des camps d’extermination érigés par les Allemands sur le territoire polonais.

    Pourtant, personne, parmi les contempteurs de cette loi, ni en Israël ni aux Etats-Unis ni en Europe, ne prétend que les camps d’Auschwitz-Birkenau n’ont pas été décidés et dirigés par les nazis. Personne n’incrimine même un gouvernement polonais de complicité puisque le pays était alors dirigé par un gauleiter allemand. Mais on craint seulement que, faisant une lecture extensive de cette législation, les autorités polonaises censurent toute révélation sur les exactions commises par une partie de la population polonaise, qui a parfois profité de l’aubaine pour se venger des Juifs haïs.

    On oppose la liberté des historiens au corset d’une histoire officielle, d’une histoire d’Etat.

    Ces critiques seraient légitimes si elles ne venaient pas de Français qui ont fait voter une loi Gayssot interdisant à quiconque de remettre en cause le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ; et qui, dans la foulée, ont adopté une loi Taubira établissant la traite occidentale (et uniquement celle-ci) comme un «crime contre l’humanité». On se souvient des mésaventures de cet historien, Olivier Pétré-Grenouilleau, qui fut cloué au pilori parce qu’il avait osé affirmer que les traites négrières ne pouvaient pas être un génocide puisque l’esclave avait une valeur marchande.

        
     

    Nous reprochons donc aux Polonais ce que nous avons fait: imposer une histoire officielle, une histoire d’Etat. Traîner devant les tribunaux tous ceux qui la contesteraient. Nos lois mémorielles sont le pendant de la loi polonaise que nous condamnons.

    Il est vrai que les intentions sont à l’opposé: les lois mémorielles françaises ont été adoptées dans un contexte politique et idéologique de repentance. Après le discours du président Chirac sur la rafle du Vél’ d’Hiv, et les compléments apportés par ses successeurs, Hollande et Macron, la France prend volontairement une part de la culpabilité des crimes allemands en accusant l’Etat français, et donc la France, d’avoir été le complice de la machine génocidaire allemande.

    La Pologne fait l’inverse: elle ne veut plus être associée à l’opprobre jeté sur les nazis. Nous élaborons des lois mémorielles pour nous flageller ; les Polonais font la même chose, mais pour se glorifier.

    La liberté des historiens et de l’Histoire n’est en réalité qu’un prétexte, qu’un rideau de fumée: ce que nous reprochons aux Polonais n’est pas d’élaborer une histoire officielle, mais de refuser de se flageller.

    Le Figaro

    Merci à valdorf