Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Bombardement de la Syrie : j’ai honte !

    Cain_Henri_Vidal_Tuileries_honte-660x330.jpg CAIN.jpg

     

     

    Un énorme sentiment de honte m’envahit ce matin à l’annonce que mon pays a bombardé la Syrie.

    Jusqu’au dernier moment, j’espérais que notre président ait l’envergure suffisante qui lui incombe pour résister à la pression anglo-américaine de remodeler le Moyen-Orient en faisant sauter le régime légitime syrien. Il n’a pas su le faire. Il n’en a pas l’envergure. J’ai honte. En d’autres temps, la France a su s’opposer aux velléités bellicistes des États-Unis. Macron n’est même pas à la hauteur de Chirac. Ne parlons pas de de Gaulle !

    J’ai honte que mon pays ait bombardé un pays souverain, sans aucun mandat légitime de l’ONU, ni du Parlement, ni de qui que ce soit.

    J’ai honte que mon pays s’aligne sur le camp belliciste, fomenteur de troubles internationaux depuis deux générations. Qui plus est, sous des prétextes grossièrement fabriqués et non attestés. 

    Le peuple syrien, notre ami, nous en gardera une indélébile rancœur. Alors qu’il commence à retrouver le chemin de la paix intérieure et de la réconciliation nationale, alors qu’il a réussi à anéantir Daesh, avec l’appui de la Russie et au prix de sacrifices héroïques, nous le bombardons pour lui signifier que cela ne nous convient pas. Je lui demande pardon et j’ai honte.

    J’ai honte que mon pays se réjouisse dans le même temps de la chaleur amicale des relations franco-saoudiennes qui nous permettent de vendre encore plus d’armes avec lesquelles l’Arabie saoudite bombarde la population yéménite. Là aussi sans aucun mandat international.

    La coalition dite occidentale ne renversera pas le régime syrien. Elle n’y est pas parvenue jusqu’à présent. Elle y parviendra d’autant moins que la Russie a eu le temps de se préparer à cette attaque et elle répliquera sévèrement. Nous nous trouverons dans le camp des perdants, avec les Etats-Unis qui ont perdu toutes leurs guerres depuis trente ans. Nous abordons une ère nouvelle du côté des « loosers ». J’en ai honte.

    J’ai honte des justificatifs scandaleusement hypocrites de nos dirigeants qui annoncent qu’ils ne visent que des cibles militaires, mais pas les Russes, ni les civils syriens. Eux-mêmes auraient-ils honte de nos bombes ? À l’instar de Donald Trump, nous aurions aussi nos bombes « intelligentes » qui tuent les méchants mais épargnent les gentils. Des bombes pacifiques en quelque sorte.

    Quelle honte !

    Comment notre pays fera-t-il pour se sortir de ce pétrin dans lequel il s’est délibérément placé ?

    Georges Gourdin

    [NDLR] Notre illustration à la une : statue de Henri Vidal (1864−1918), Caïn venant de tuer son frère Abel, exposée au jardin des Tuileries

    Nice Provence info

     

  • Les petits voiliers

     

    IMG_1440.jpg

    Marseille, dimanche matin 15 avril 2018

    (photo EB)

  • Faux-semblants syriens

     

    Faux-semblants syriens© U.S. Navy/Lt. j.g Matthew Daniels/Handout Source: Reuters
    Un croiseur américain lance un missile Tomahawk le 14 avril 2018
     

    L'expert en Défense Philippe Migault analyse pour RT la décision des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni de frapper diverses cibles en Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril. De toute part, il y voit une succession de faux semblants.

     

    Les frappes déclenchées la nuit dernière contre la Syrie par les Etats-Unis et leurs lieutenants français et britanniques étaient annoncées. Seule leur date, leur ampleur, la nature des objectifs visés, demeuraient inconnues, inconnues susceptibles de faire varier l’équation guerrière vers la montée aux extrêmes ou, a contrario, vers le simple coup de semonce.

    C’est finalement la seconde option qui a été choisie. Une centaine de missiles de croisière a été lancée, détruisant de supposés dépôts et/ou centres de production d’armes chimiques, sans que, de sources diverses, il n’y ait aucune victime civile ou militaire à déplorer. Les «Occidentaux» se sont bien gardés d’effleurer le moindre membre des forces armées russes opérant dans la région. Quant à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), elle a annoncé qu’elle se rendrait en Syrie dès aujourd’hui, samedi 14 avril, afin de conduire son enquête sur les événements de la Ghouta.

    Zéro morts, la satisfaction du devoir accompli : tout le monde est content.

    La «communauté internationale» en premier lieu.

    Ses leaders, Donald Trump, Emmanuel Macron et Teresa May, qui affectent, pour des motifs divers, une posture de chefs d’Etat impérieux, ont conforté leur image par cette action musclée. Leurs conseillers, ministres ou «chercheurs» néoconservateurs, peuvent également bomber le torse. «Si d’aventure la ligne rouge était à nouveau franchie, il y aurait à nouveau des frappes», a déclaré martialement Jean-Yves Le Drian, estimant toutefois que «la leçon a[vait] été comprise».  Médiocre revanche d’un homme frustré d’avoir dû remiser ses missiles à l’arsenal en 2013, le grand frère américain l’ayant laissé seul en première ligne.

    Les «droits de l’hommistes» habituels, philosophe(s) et éditorialistes bellicistes,  ont eux aussi toutes les raisons d’exulter. Le droit d’ingérence humanitaire, qui a conduit à toutes les horreurs du Kosovo et de Libye, a encore prévalu. Le magistère moral occidental est sain et sauf. Cette opération a été conduite essentiellement pour eux. Ne doutons pas qu’ils sauront s’en montrer reconnaissants dans leurs tribunes et expliquer aux opinions publiques à quel point il fallait frapper. Et à quel point nous devrions frapper davantage encore.

    La Russie, qui a demandé une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU), peut elle aussi savourer l’instant.

    Les médias et réseaux sociaux multipliaient ces derniers jours posts et articles chargés d’angoisse, évoquant une confrontation directe entre Occidentaux et Russes. Or l’affrontement a été soigneusement évité. Cela signifie que les Occidentaux ont compris que la Russie était redevenue une puissance militaire qui, sans même brandir l’arme atomique, ne peut plus être impunément méprisée, ni provoquée. Pour la première fois depuis 1990 et la première guerre du Golfe, les Etats-Unis et leurs alliés ont été contraints par la perspective d’un affrontement de retenir leurs coups. Le monde multipolaire est un fait accompli.

    Vladimir Poutine n’a que des raisons de se féliciter.

    Il avait mis en garde contre tout «acte irréfléchi et dangereux». Le coup d’épée dans l’eau que nous venons – sciemment – d’asséner, ne peut que démontrer aux yeux de son opinion publique que sa parole est entendue. Et respectée. Si Washington et ses alliés avaient voulu le rendre un peu plus populaire encore auprès des siens, ils n’auraient pas pu mieux s’y prendre.

    D’autant que le président de la Fédération de Russie a eu, dans ce dossier, une attitude de retenue qui contraste avec celle de ses adversaires.

    Trump a éructé, fanfaronné, menacé. On en a désormais l’habitude. Les élites américaines sortent de moins en moins, hélas, du vieux patriciat de la côte Est. Emmanuel Macron et Teresa May, olympiens, n’en ont pas moins choisi d’attaquer sans présenter le moindre élément de preuve confirmant l’attaque chimique de Douma. Ils ont de la sorte, après le Kosovo, après l’Irak, transgressé le droit international en frappant un Etat souverain sans mandat du Conseil de sécurité des Nations unies.

    Vladimir Poutine est resté fidèle à lui-même. Glacial, se contentant de mettre en garde contre les risques de dérapage, proposant une commission d’enquête dans le cadre de l'ONU avant toute action à l’encontre de la Syrie. Pour ceux qui, au-delà du cercle étroitement «occidentalocentré», observent les événements, il a conforté sa stature de leader sur la scène internationale. D’autant que sur le terrain il conserve l’avantage.

    Son allié, Bachar el-Assad, a toutes les raisons de se frotter les mains.

    Une frappe de 59 missiles Tomahawk avait ravagé une base syrienne en avril 2017, suite à une supposée attaque chimique contre la ville de Khan Cheikhoun. Ce bombardement, dont l’efficacité, très relative, avait été largement commentée, suivait de peu la chute d’Alep que «l’Occident», malgré ses menaces, avait été incapable d’empêcher. Il constituait la punition infligée au régime syrien pour cet affront.

    Le schéma qui a présidé à ces nouvelles frappes est rigoureusement le même. Bachar a encore été puni pour son insoumission. Mais il n’en a que faire. Les «Occidentaux» bombardent ? Qu’importe ! Après Alep, la poche de la Ghouta est liquidée, les approches de Damas sécurisées, hormis la zone sud. Les troupes syriennes, dont le potentiel offensif n’a été nullement impacté, conservent l’initiative et vont pouvoir à présent se tourner vers d’autres zones encore aux mains des islamistes, Idleb ou autres.

    Certains, cependant, ont de bonnes raisons d’être mécontents.

    A commencer par les Français. Nous avons frappé un régime qui, depuis des années, combat les mêmes islamistes radicaux que ceux qui ont frappé au Bataclan, à Nice, à Trèbes… Certes ce régime est une dictature, avec laquelle nous avons de lourds contentieux, bien antérieurs à la guerre civile syrienne. Bachar n’aurait jamais dû mettre les pieds dans la tribune d’honneur des Champs-Elysées le jour de notre Fête nationale. Mais quand il s’agit de combattre la lie de l’humanité, peut-on se payer le luxe de choisir ses alliés ? Les médias occidentaux ne cessent de répéter qu’il faut combattre ceux qui oppriment les femmes, les juifs, les homosexuels. Ceux qui nient leur dignité, les torturent, les assassinent. Or, depuis 1945, les seuls qui répondent à l’ensemble de ces chefs d’inculpation sont précisément ceux que frappe Bachar.

    Et ce dernier n’est pas démuni de moyens de riposte.

    A-t-on déjà oublié que le régime de Damas a une longue pratique des opérations terroristes ? Qu’il a déjà tué de nombreux Français ? Avions-nous vraiment besoin de lancer cette douzaine de missiles de croisière, qui ne changeront rien à l’issue du conflit, alors que la France compte déjà suffisamment d’ennemis prêts à frapper sur son sol ? Avons-nous oublié que la France déploie actuellement 700 soldats au Sud-Liban dans le cadre de la FINUL ? 700 hommes qui vivent et travaillent en plein fief du Hezbollah, fidèle allié de Bachar el-Assad et doté de moyens militaires lourds ?

    Les experts de l’OIAC ont eux aussi quelques raisons de protester. On imagine l’état des preuves qu’ils parviendront à exfiltrer des amas de ruines… Si tant est qu’il y ait jamais eu quoique ce soit à l’intérieur des bâtiments détruits.

    Depuis quand existaient ces dépôts et ces centres de production d’armes chimiques ? En avions nous ou non connaissance avant la supposée attaque du régime sur la Ghouta ? Car de deux choses l’une. Soit nous les connaissions et nous aurions dû les frapper préventivement, légitimement, la Syrie ayant rompu ses engagements de septembre 2013. Soit nous ne les connaissions pas et nous les avons localisés en quelques jours seulement après l’attaque du 7 avril. Ce qui démontrerait une capacité extraordinaire de nos services de renseignement, dont on connaît les qualités, mais dont on est tout de même en droit de s’interroger sur les chances d’identifier en moins d’une semaine l’ensemble des objectifs à atteindre sur un vaste théâtre de guerre. D’autant que ces mêmes services se sont, bien entendu, nécessairement assurés qu’il n’y avait pas de risques que les populations avoisinantes soient atteintes par des retombées chimiques si nous décidions de pulvériser les dépôts…

    Israël, par ailleurs, qui connaît mieux que quiconque la Syrie, n’a pas, curieusement, frappé préventivement ces objectifs. Pourquoi ? Le chlore utilisé par le régime de Bachar aurait tout aussi bien pu prendre la route du Sud-Liban et des forces du Hezbollah afin de déclencher une attaque de terreur contre l’Etat hébreu. Etrange cette abstention israélienne…

    Une fois encore, cette guerre syrienne s’apparente à une succession de faux semblants. Les «vainqueurs» de la nuit dernière n’ont nulle raison de plastronner. Les «vaincus» vont sans doute finir par l’emporter. «On ne ment jamais tant qu'avant les élections, pendant la guerre et après la chasse», résumait Clemenceau. On semble avoir oublié, à l’Elysée et au quai d’Orsay, que les Français en sont parfaitement conscients.

    RT

  • Attentats dans l'Aude : révélations sur l'assaut du Super U de Trèbes

     

    >Faits divers|Jean-Michel Décugis, Jean-Marc Ducos et Eric Pelletier|15 avril 2018, 19h03|MAJ : 15 avril 2018, 19h16|9
    Arnaud Beltrame est décédé dans ce Super U des suites d’un coup de poignard porté au niveau de la trachée. REUTERS/Regis Duvignau
    picto exclusif
     

    Des enregistrements mettent en évidence un délai de dix minutes entre le signal de l’assaut lancé via un portable par Arnaud Beltrame et l’intervention des gendarmes dans le Super U.

    Trois semaines après les attentats dans l’Aude, l’enquête judiciaire permet de retracer les quatre heures d’un huis clos dramatique au Super U de Trèbes. Mais pas de lever tous les mystères. Y a-t-il eu dysfonctionnement ? Le minutage réalisé à partir de l’enregistrement des échanges avec le preneur d’otages a révélé, en effet, un délai d’un peu plus de dix minutes entre la tentative du lieutenant-colonel Beltrame pour désarmer le djihadiste et le déclenchement de l’intervention menée par l’antenne locale du GIGN.

    À 10h39, Radouane Lakdim arrive sur le parking au volant d’une Opel Corsa volée. Au moment où il pénètre dans le supermarché en hurlant « Allahou akbar ! » une cinquantaine de personnes sont présentes. Le chef boucher, Christian Medves, est tué par balles à la caisse, tout comme un client, Hervé Sosna. Les forces de l’ordre bouclent le secteur vers 11 heures.

     

    LIRE AUSSI >Jean, Hervé, Christian et Arnaud, qui sont les victimes ?

    Selon le schéma national d’intervention édicté par l’ancien ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la crise est gérée par les premières unités présentes sur place. Les hommes du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Carcassonne puis ceux de l’antenne du GIGN de Toulouse, devancent les policiers des BRI de Montpellier et de Narbonne. Les gendarmes dirigeront donc l’opération.

    Téléphone portable allumé

    Après être entrés par l’arrière, ils prennent position à l’étage, dans la salle de vidéosurveillance. Une colonne, accompagnée du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, chef du dispositif en tant que plus haut gradé sur place, libère les otages réfugiés notamment dans une chambre froide. Lakdim, lui, se retranche dans la salle des coffres prenant avec lui une hôtesse de caisse.

    À 11h28, Beltrame propose au terroriste de se substituer à l’employée et pénètre à son tour dans la pièce. Initiative personnelle qui suscite un moment de tension à la cellule de crise activée à la direction générale de la gendarmerie, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Le lieutenant-colonel a pris soin au préalable de déboucler son ceinturon, déposant son pistolet Sig Sauer 9 mm à l’extérieur de la salle.

    L’officier, qui ne porte aucun gilet pare-balles, a la présence d’esprit de laisser son téléphone portable allumé, ce qui permet d’obtenir une sonorisation de la pièce, en plus des moyens de surveillance déployés par les unités d’intervention. Pour sa part, Lakdim est armé d’un 7,65 mm d’un modèle ancien et assez peu répandu.

    14h16, Beltrame tente de désarmer le terroriste

    La négociation de crise, amorcée localement à 12h10, est maintenant gérée depuis Satory (Yvelines), quartier général du GIGN. Pour intervenir hors situation d’urgence, l’antenne locale doit obtenir l’aval de l’échelon national, qui a envoyé ses équipes réparties dans trois hélicoptères. Un psychologue participe aux discussions avec Lakdim. Les forces de l’ordre cherchent à gagner du temps et, espérant une reddition, font venir la mère et la sœur du terroriste devant le Super U. En vain…

    À 13h10, Radouane Lakdim sort brièvement de la salle des coffres tenant son otage sous la menace de son arme et menace de « tout faire sauter ». Puis se retire, après avoir récupéré un chargeur de téléphone près des caisses. Le général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie, ne veut pas laisser passer une nouvelle occasion de neutraliser le terroriste. C’est pourquoi il donne l’ordre aux tireurs de précision de profiter de la moindre opportunité.

    Les hélicos du GIGN sont encore à plusieurs dizaines de minutes de vol de Trèbes lorsque tout bascule. À 14h16, le lieutenant-colonel Beltrame tente de désarmer le terroriste. Sur la bande, on entend confusément « Assaut assaut ! ». Puis trois coups de feu.

    Lakdim neutralisé plus de 10 minutes après les tirs

    Selon nos informations, l’intervention menée par une colonne de neuf hommes, qui permet de neutraliser Radouane Lakdim, a lieu plus de dix minutes plus tard. Des sources concordantes indiquent pourtant que le rapport d’intervention transmis à la justice ne mentionne pas ce délai.

    Interrogée sur les conditions de l’assaut, la direction générale de la gendarmerie refuse de commenter, arguant du fait qu’une enquête judiciaire est en cours. « Il était nécessaire de localiser et évaluer les piégeages avant de les neutraliser », fait cependant valoir une source proche du dossier pour expliquer ce décalage dans le temps. Trois charges artisanales ont bien été retrouvées dans le magasin.

    L’arme de Lakdim, qui avait tiré toutes ses munitions, a été retrouvée sur place, de même que le 9 mm du lieutenant-colonel. L’hypothèse la plus vraisemblable est que le terroriste ait récupéré ce pistolet déposé par l’officier à l’extérieur de la salle des coffres. L’autopsie a montré qu’Arnaud Beltrame est décédé des suites d’un coup de poignard porté au niveau de la trachée. Il avait par ailleurs des blessures par balles, non mortelles, au pied et au bras.

    Le Parisien