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  • Et allez… encore un peu de manipulation !

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    C’est une vidéo qui cartonne sur les réseaux sociaux, vue plus de trois millions de fois, qui passe dans vos journaux télévisés pour vous montrer l’acte héroïque d’un jeune Malien, sans papier, arrivé en France en septembre. Celui-ci a en effet escaladé à la vitesse de Spiderman ou presque, quatre étages pour sauver un enfant qui allait chuter d’un balcon, s’assurant une mort inévitable. Hourrah ! Hourrah ! crie la foule en délire. Vive le héros malien, émigré clandestin. Donnons lui des papiers. Tout de suite !

    Oui, mais…

    Quand on regarde la photo, quelques questions viennent immédiatement à l’esprit pour qui se donne la peine de réfléchir un peu :
    • Que fait l’autre homme habillé en blanc ?
    • Pourquoi ne remonte t-il pas le gamin ?
    • Pourquoi la femme ne l’aide t-elle pas ?
    • Comment un enfant, qui semble moins grand que la hauteur de protection du balcon a t-il pu passer de l’autre côté et rester accroché par les deux mains ?
    • Comment a t-il pu tenir aussi longtemps à la seule force de ses poignets ?

    Ce fait divers sent le coup monté à plein nez.

    Il n’y a qu’à voir le retentissement et les commentaires qu’il a immédiatement suscités, s’en prenant aux gens qui dénigraient les émigrés clandestins, réclamant pour lui des papiers et plus vite que ça. Après les chirurgiens et les architectes, voilà les secouristes. On nous prend vraiment pour des billes.

    Quand montrera t-on avec autant d’insistance les auteurs de viols ?

    On apprend qu’Anne Hidalgo a eu le plaisir de s’entretenir avec lui au téléphone, et qu’il sera reçu à l’Élysée par Emmanuel Macron.

    Le père de l’enfant, lui, sera présenté au parquet ce matin. Il était parti faire des courses laissant l’enfant seul chez lui. Et l’homme du balcon qui n’intervient pas ? Pas de convocation pour non assistance à personne en danger ? Ou pour complicité ?

    La sordide affaire Théo ayant connu son méprisable épilogue, il fallait bien faire verser des larmes aux idiots utiles sur un autre sujet.

    Navrant.

    Patrice LEMAÎTRE

    NICE PROVENCE Info

  • LE BLASON DE MEGHAN : SEA, SUSSEX AND SUN

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    Sur fond d’azur, pour rappeler le bleu de l’Océan pacifique, deux bandes d’or symbolisant le soleil de la Californie.

    Colonel à la retraite
     
     
     

    Le conte de fées se poursuit : on apprend que Son Altesse Royale, la duchesse de Sussex, née Miss Rachel Meghan Markle, a désormais son blason. La reine vient de lui concéder cet honneur.

    Contrairement à ce qu’on pense généralement, les armoiries ne sont pas un privilège de la noblesse. N’importe qui peut posséder son blason. Du reste, Louis XIV, toujours à tirer le diable par la queue – une constante française -, avait trouvé le filon en décidant, en 1696, de faire réaliser un inventaire héraldique appelé Armorial général de France. La noblesse mais aussi de nombreuses familles bourgeoises, des ecclésiastiques – et pas que des évêques -, des villes, des communautés religieuses, des corporations de métiers firent enregistrer leurs armes. Rien que pour la généralité de Paris c’est plus de 18.000 blasons qui furent ainsi répertoriés. D’ailleurs, Emmanuel Macron devrait y réfléchir pour compenser la suppression de la taxe d’habitation…

    Le blason, de l’allemand blasen, dit-on, qui veut dire « sonner » – « parce que ceux qui allaient aux tournois sonnaient de leur trompe, prouvant ainsi leur noblesse pour s’y faire recevoir » -, peut représenter la personnalité pour qui il est confectionné. L’humour n’est, au reste, pas incompatible avec la science héraldique. Ainsi, lorsque Louis XIV anoblit Le Nôtre, son cher jardinier de Versailles, il lui demanda ce qu’il désirait voir figurer sur ses armes. Le Nôtre lui répondit : « Trois limaçons couronnés d’une feuille de chou. » La feuille de chou dut être mangée car il ne reste au Grand Armorial que les trois limaçons !

    Mais revenons au blason de la duchesse de Sussex. La tradition aurait voulu que la reine concède des armes au père de Meghan – le grand absent de la noce pour raisons médicales, selon ce qu’il a été convenu officiellement – puisque sa famille n’en possédait pas. C’est ce qui avait été fait en 1999 pour Sophie Rhys-Jones, l’épouse du prince Édouard, quatrième et dernier enfant de la reine Élisabeth, et pour Kate Middleton lors de son mariage avec le prince William en 2011. Mais la reine a concédé en propre des armes à Meghan. Pourquoi ce traitement différent, ce privilège particulier, pour l’épouse du prince Harry ? Les médias se pâment devant cet événement qui rompt avec la coutume. On y verrait une sorte d’hommage au féminisme de l’actrice émérite. Mais aussi une attention toute particulière de la reine pour sa nouvelle belle-petite-fille.

     

    Bon, au fait, et le blason de Meghan ? Pas de limaçons couronnés d’une feuille de chou people ou de caméras posées sur fond d’écran d’argent. Non. Sur fond d’azur, pour rappeler le bleu de l’océan Pacifique, deux bandes d’or symbolisant le soleil de la Californie. To summarizesea, Sussex and sun. Ah, on allait oublier : aussi trois plumes blanches représentant la communication et le pouvoir des mots. Hollywood ? Peut-être. Et en hommage à celles qui n’ont pipé mot des années durant ? On notera que l’écu repose sur un champ au naturel parsemé de « gold puppies » (en français, des pavots dorés), symbole de la Californie. Et de son mode de vie ?

    BV