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Autriche: «Affaire d'Etat», «honte»... La venue de Poutine au mariage d'une ministre proche de l'extrême droite divise

 

POLEMIQUE La venue de Vladimir Poutine au mariage de la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl (apparentée FPÖ, extrême droite), sème le trouble en Autriche...

20 Minutes avec AFP

 

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Vladimir Poutine à Saint Pétersbourg le 25 mai 2018.
Vladimir Poutine à Saint Pétersbourg le 25 mai 2018. — SIPA

Ca fait polémique. La venue attendue samedi du président russe Vladimir Poutine au mariage de la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl (apparentée FPÖ, extrême droite), sème le trouble en Autriche, en pleine présidence tournante de l'UE par ce pays.

  
 

La venue attendue, demain, du président russe Vladimir Poutine au mariage de la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl (apparentée FPÖ, extrême droite), sème le trouble en Autriche http://u.afp.com/o7CE 

 

Une «honte pour l'image de l'Autriche»

«Comment la présidence autrichienne de l'UE peut-elle jouer comme elle le prétend un rôle d'intermédiaire honnête (entre les 28 et Moscou) si la ministre des Affaires étrangères et le chancelier se placent aussi clairement d'un côté?» s'est interrogé vendredi le ténor social-démocrate (SPÖ, opposition) Andreas Schieder. «Il s'agit d'une provocation de dimension européenne», a ajouté l'eurodéputée SPÖ Evelyn Reger, dénonçant une «honte pour l'image de l'Autriche». Le parti Vert (opposition) a pour sa part demandé la «démission immédiate» de la ministre, soulignant que «Vladimir Poutine est l'adversaire le plus agressif de l'UE en matière de politique étrangère».

Karin Kneissl, 53 ans, nommée à la tête de la diplomatie autrichienne par le parti d'extrême droite FPÖ, dont elle n'est formellement pas membre, doit épouser samedi l'homme d'affaires Wolfgang Meilinger dans un village viticole des environs de Graz, dans le sud-est de l'Autriche. Le Kremlin avait confirmé mercredi que Vladimir Poutine avait accepté d'assister à ce mariage, avant une rencontre programmée plus tard dans la soirée avec la chancelière allemande Angela Merkel près de Berlin.

 
 

D'abord désignée comme un «événement privé» par le ministère autrichien, la venue du président russe, qui doit mobiliser plusieurs centaines de policiers, a entre-temps été requalifiée en «visite de travail» par Vienne. Aucun rendez-vous avec la presse n'est prévu à ce stade. Outre le président russe, le chancelier conservateur Sebastian Kurz  et le vice-chancelier FPÖ Heinz-Christian Strache sont attendus au mariage. Le FPÖ a noué en 2016 un accord de coopération avec le parti Russie unie de M. Poutine.

Une «affaire d'Etat»

Cette venue a été vivement dénoncée par Kiev, qui a estimé qu'elle excluait désormais l'Autriche du processus du Minsk sur l'Ukraine. Le ministère autrichien des Affaires étrangères a assuré que cette visite «ne changerait rien au positionnement de l'Autriche en matière de politique étrangère». «Poutine ne vient pas parce qu'il serait un proche ami de la ministre des Affaires étrangères, mais par pur calcul politique» pour affaiblir l'UE, a cependant estimé le quotidien populaire Kronen Zeitung, le tabloïd Österreich n'hésitant pas à évoquer une «affaire d'Etat».

Selon ce quotidien, Vladimir Poutine doit venir à la noce accompagné d'une troupe de chanteurs cosaques. Le FPÖ a formé en décembre une coalition de gouvernement avec l'ÖVP de Sebastian Kurz, autour d'un programme anti-immigration. La venue de Vladimir Poutine a semé le trouble jusqu'au sein du parti conservateur, dont un dirigeant, Othmar Karas, a jugé «totalement incompréhensible la logique et la finalité» de l'invitation.

L'extrême droite autrichienne a approuvé l'annexion de la Crimée par la Russie, et le FPÖ est partisan de l'abrogation des sanctions européennes liées au conflit ukrainien. Le président russe est régulièrement accusé de chercher à diviser les Vingt-Huit, notamment en cultivant ses liens avec les partis populistes de plusieurs pays européens.

NdB: c'est une excellent nouvelle!

 

Commentaires

  • Excellente nouvelle en effet ! On se demande si les petits toutous de Bruxelles et de l'OTAN croient encore à leurs mensonges. La véritable Europe des peuples ne pourra se faire que sur le cadavre de l'UE et de l'OTAN et par des retrouvailles avec nos frères séparés de l'Est.
    Oui, Poutine veut diviser les vingt-huit. Et il a raison ! Il souhaite profondément une réconciliation continentale qu'ont toujours combattue férocement les thalassocraties anglo-saxonnes. Il y a 600 bases US dans le monde, toutes autour de la Russie et de la Chine. Et combien de bases russes ? Quatre (dont une en Syrie) !
    Notre avenir est l'Eurosibérie de Brest à Vladivostok . Si elle ne se fait pas, la Russie tournera le dos à l'Europe de l'ouest pour se tourner vers la Chine. Elle a commencé d'ailleurs suite aux insensées et incompréhensibles sanctions économiques commanditées par Washington ! Qui peut croire une seconde que la Russie restituera la Crimée 100% russe ? La Crimée n'est qu'un prétexte pour maintenir la division de l'Europe voulue par les US et la GB. Si elle n'existait pas, ils auraient trouvé autre chose !

  • pas une honte , mais un honneur de recevoir ce grand chef d,état .
    salutations.

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