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  • «Proche du burn-out», «rincé», isolé… la mauvaise passe de Macron

     

    >Politique|Ava Djamshidi (@AvaDjamshidi) et Nathalie Schuck (@NathalieSchuck)|30 mars 2019, 20h08|MAJ : 31 mars 2019, 8h56|180
    De nombreux proches d’Emmanuel Macron décrivent un homme épuisé par un exercice très solitaire du pouvoir. Jasper Juinen/Bloomberg/Getty Images
     
     

    Physiquement éprouvé et séparé de plusieurs de ses conseillers historiques, le chef de l’Etat apparaît bien seul alors qu’approche l’issue du grand débat national. Rendez-vous à ne pas rater.

     
     

    Parfois, le président soupire. À l’abri des regards indiscrets, il expire ostensiblement. Un signe de lassitude rare chez lui, comme un air de complainte qui frappe ses visiteurs. Ces soupirs détonnent avec l’image publique d’un chef de l’Etat fringant et sûr de lui, lancé à la conquête de l’opinion pour parer la colère des Gilets jaunes. Ils tranchent avec le récit officiel, le « storytelling » qu’entonnent ses fidèles soldats sur le mental « hors norme » d’Emmanuel Macron. « C’est un guerrier, on ne l’a jamais senti flotter », vante Jean-Marc Borello, patron du groupe social SOS. « Il est vraiment bluffant, relève la secrétaire d’Etat à l’Égalité hommes-femmes, Marlène Schiappa. Même s’il est plus grave, il a une énergie incroyable. »

    Vraiment ? Retranchés sous le sceau de l’anonymat, de nombreux proches s’inquiètent. Ils dévoilent la fatigue d’un homme épuisé par un exercice très solitaire du pouvoir. Alors qu’il aborde une étape cruciale de son quinquennat, au moment où il s’apprête à annoncer les conclusions qu’il tire du grand débat national, le président serait harassé.

     

     

    LIRE AUSSI >La Macronie redoute les conclusions du grand débat national

    « Il est dans un état… Il est sous l’eau », s’alarme un familier. « Rincé », « essoré », s’affolent d’autres. « Il a perdu la queue du Mickey, il n’arrive plus à l’accrocher », constate un ami. Un de ses « textoteurs du soir » va plus loin. « On n’est pas loin du burn-out », lâche-t-il très sérieusement. Une « petite main » abonde : « Heureusement qu’il est maquillé, sinon on verrait à quel point il est crevé… »

    Sa femme veut créer l’illusion de la normalité

    Son épouse Brigitte, elle, le voit sans fards. « Elle est très soucieuse. Elle sent que c’est coton », confie un compagnon de route. Pour ménager son mari, la première dame tente de préserver des bulles d’oxygène, de créer l’illusion de la normalité. Vendredi dernier, à l’issue du Conseil européen de Bruxelles, le chef de l’Etat rentre tard. La première dame congédie le personnel des appartements privés pour lui concocter un petit repas - une simple omelette - comme avant. Des attentions réconfortantes. Mais suffisent-elles à compenser les failles au sommet de l’Etat ?

    Parfois, le président s’emporte. À l’issue d’un interminable grand débat en province, assailli de questions, Emmanuel Macron cherche ses conseillers dans la salle. Il n’y a personne autour de lui. Il s’en agace : « Est-ce qu’il y a quelqu’un, là, qui travaille pour moi, qui peut m’aider ? »

    Une scène emblématique de son règne. Seul, très seul. Trop seul ? Cette semaine, le président a même reçu sur son portable des textos de candidats postulant au gouvernement en vue du mini-remaniement. « C’est lunaire que des gens s’autorisent à faire ça », s’étrangle un ministre. Mais à qui d’autre les envoyer ? « Tout le monde le sursollicite. Pour tout et n’importe quoi, s’étrangle ce poids lourd du gouvernement en hochant la tête. Et en plus, il répond… »

    «Tous ceux en qui il avait confiance sont partis»

    Depuis le début du quinquennat, le cabinet élyséen s’est réduit comme peau de chagrin. Le Château s’est vidé, la petite bande conquérante des conseillers qui l’avaient accompagné vers la victoire s’est dégarnie. Au fil du temps, leur énergie s’est tarie, l’usure s’est installée.

    Un ministre s’exaspère de l’organisation hasardeuse du Palais depuis des mois : « C’est le bordel ! » Il n’y a toujours pas de directeur de la communication, et le nouveau conseiller spécial Philippe Grangeon se retrouve bien seul. « Macron est tout en haut, avec Kohler (NDLR : Alexis, le secrétaire général) qui a deux balles dans le ventre, au figuré. Tous ceux en qui il avait confiance sont partis. »

    Pilier historique, Ismaël Emelien vient de quitter le navire, officiellement pour assurer la promotion d’un livre. Rien à voir avec l’affaire Benalla, jure-t-il. Signe de cet étrange interrègne, le stratège de 32 ans n’a pas fait de pot de départ en emportant ses cartons, lundi.

     

    LIRE AUSSI >Affaire Benalla : les sénateurs font vaciller l’Elysée

    Le chef de l’Etat a sa part de responsabilité dans cette mauvaise passe. « C’est le plus mauvais manageur que la terre ait porté », ose un conseiller de l’exécutif, surpris qu’il ne promeuve pas davantage les talents et rechigne à « tuer » les moins performants. « Il est très darwinien, se résigne un ministre. Il nous laisse nous débrouiller tout seul, sans nous donner la notice. » Résultat : beaucoup de « planqués », qui évitent de prendre des risques, cingle un membre du gouvernement. « C’est au président de tout porter, se désole un macroniste, pour qui le départ du dévoué Benjamin Griveaux (NDLR : parti à la conquête de la mairie de Paris) est une sombre nouvelle. Il y a peu de volontaires pour monter au front. »

    «J’ai envie de le frapper»

    Et quand ils le font, les ministres cafouillent régulièrement. Les proches du président égrènent les bévues d’Agnès Buzyn sur l’âge de la retraite ou de François de Rugy sur la hausse des tarifs EDF. « Macron a un côté Abraracourcix : ce sont tous des cons, mais je suis leur chef ! » grince un familier du pouvoir. Il n’hésite pourtant pas à couper les têtes qui ont le malheur de dépasser, comme celle de Mounir Mahjoubi, débarqué de Bercy mercredi. « Le président n’en pouvait plus de ses conneries », relève un pilier de la majorité. « Emmanuel a voulu le job, il l’a ! » bougonne un fidèle.

    Parfois, le président papillonne. Pour compenser son isolement, il s’appuie sur un réseau de conseillers officieux hors les murs du Palais, comme François Bayrou, Richard Ferrand ou le producteur de spectacles Jean-Marc Dumontet. Certains de ses amis désapprouvent le poids grandissant de ces éminences grises. « Je suis admiratif d’Emmanuel, mais j’ai envie de le frapper ! Pour la liste LREM pour les européennes, le vrai patron, c’était Bayrou. Il le harcèle », vitupère l’un. Jalousie ? Les « recommandations » de ces conseillers extérieurs ont le don d’horripiler les conseillers attitrés, autant que de les insécuriser. En macronie, beaucoup en sont arrivés à l’amère conclusion qu’il valait mieux quitter le Palais, et continuer à l’abreuver des notes dont il est si friand. « Stéphane Séjourné (NDLR : ex-conseiller politique de l’Elysée) voit davantage Macron depuis qu’il est directeur de campagne des européennes », note un Marcheur.

    «S’il déçoit, il est mort. Et il va décevoir…»

    Parfois, le président tergiverse. Pour éteindre la révolte qui secoue son mandat, il rêve d’une « mesure à effet waouh », selon l’expression d’un ami. À force de faire durer le suspense et d’étirer sans fin le grand débat, il finit par inquiéter ses plus proches. « S’il déçoit, il est mort. Et il va décevoir… » frémit l’un. « Je ne vois pas comment on sort de ça, angoisse un autre. Avec les beaux jours, les Gilets jaunes vont revenir et installer des barbecues sur les ronds-points… »

    À moins que le président ne déniche le remède miracle dans les méandres de son cerveau. Parlementaires et ministres sont nombreux à s’en remettre à ses supposés supers pouvoirs. « Je l’ai toujours vu avoir un coup d’avance et sortir un lapin de son chapeau », prie l’un. « J’ai une confiance absolue dans le Christ », professe François Patriat, le patron des sénateurs LREM. Un député macroniste file la métaphore religieuse en soupirant, lui aussi : « Le Très-Haut a de la ressource ». Amen.

    LE FIGARO

  • Remaniement ministériel : Sibeth Ndiaye nommée porte-parole du gouvernement

     

  • Au Maroc, François soutient les migrants africains en marche vers l’Europe

     

    0h27

    Le souverain pontife appelle mettre en œuvre « avec rapidité » les engagements du pacte de Marrakech notamment par « l’élargissement de canaux migratoires réguliers ».

    C’est un discours presque sans précédent de François, directement adressé « aux migrants », où il a une nouvelle fois tempêté contre « l’indifférence et le silence » car « personne ne peut être indifférent devant cette souffrance ». Il ne faut pas « se laisser conditionner par les peurs et par l’ignorance », a-t-il recommandé, et devenir de « vrais compagnons de voyage » des migrants.

    Ils sont nombreux, Africains, en transit au Maroc pour l’Europe. Il leur a parlé. Un discours en forme d’encouragement à une « immigration sûre, ordonnée et régulière », dans l’esprit du « pacte de Marrakech » de l’Onu, signé le 10 décembre dernier au Maroc.

    Cette intervention de François n’était du reste pas prévue sous cette forme dans le premier programme initial du voyage. Elle a été renforcée tant ce sujet est capital pour lui.

    (…) Il a aussi fortement attaqué « les formes d’expulsion collective » qui ne « doivent pas être acceptées ». Sans la désigner publiquement, le souverain pontife faisait notamment référence au blocage actuel de ce que l’on appelle « la route marocaine » en raison de la politique européenne d’externalisation des frontières qui interdit tout passage, notamment par les enclaves espagnoles au Maroc de Ceuta et Melilla, désormais protégées par des murs infranchissables.

    (…) « Promouvoir » les migrants fut son troisième axe de réflexion car « personne n’est un déchet humain ». Et que « les sociétés d’accueil seront enrichies si elles savent valoriser au mieux la contribution des migrants en prévenant tout type de discrimination et tout sentiment xénophobe ».

    (…) Le Figaro – Merci à La Chancelière

     
  • Autriche : deux individus arrêtés pour avoir sauvagement agressé une dizaine de personnes âgées, plusieurs victimes grièvement blessées

     

    19h42

    Vienne (Autriche) – Deux jeunes hommes ont persécuté une dizaine de personnes âgées et les ont brutalement attaquées.

    L’Office de la police criminelle a pu arrêter deux voleurs qui s’en prenaient à des retraités parfois handicapés ou qui avaient des difficultés à marcher.

    Les agresseurs, tous deux âgés de 22 ans, ont attaqué leurs victimes, âgés de 73 à 89 ans, entre le 8 février et le 6 mars. Ils repéraient des personnes vulnérables et les suivaient jusqu’à chez elles.

    Devant leur porte d’entrée, dans l’escalier ou devant l’ascenseur, les assaillants ont agressé leurs victimes si brutalement qu’elles ont subi des fractures du crâne, des hémorragies cérébrales, des fractures du sacrum ou de l’épaule.

    Le duo a été pris en flagrant délit le 6 mars. Les enquêteurs ont arrêté les deux hommes alors qu’ils attaquaient une femme de 75 ans marchant avec un déambulateur.

    Oe24.at