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  • ZOOM EXCEPTIONNEL AVEC ERIC ZEMMOUR

  • Collomb pressé de rentrer à Lyon, Macron ébranlé à son retour des Antilles...

     

     

    Collomb pressé de rentrer, Macron ébranlé, Valls ovationné
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    Au menu du Réveil politique : Collomb tord le bras à Macron, l'intérim de Philippe, des prétendants pour la Place Beauvau...

     

     La démission du jour : Collomb retourne à Lyon

    Les adages de l’ancien monde se vérifient aussi dans le nouveau. "Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille", disait l’ex-président Jacques Chirac. Depuis la rentrée, Emmanuel Macron n’en finit plus de le vérifier. Dernier épisode en date et le plus grave sans doute : la démission de l’un de ses plus fidèles, Gérard Collomb. Le numéro deux du gouvernement, ministre d’Etat, claque la porte quelques semaines après le numéro trois, Nicolas Hulot : difficile après ça de ne pas parler de crise majeure au sommet.

    Ce départ, le ministre de l’Intérieur l’impose qui plus est au président de la République, qui avait dans un premier temps tenté de le retenir. Peine perdue : mardi, Collomb redit au "Figaro" son souhait de partir préparer les municipales à Lyon. Une interview donnée au côté de l’actuel maire de Lyon, qui annonce du même coup rendre son tablier à son prédécesseur. Vous avez dit nouveau monde ?

    Dans cet entretien, Collomb explique faire ce choix par "clarté " et assure qu’il n’y a pas de désaccord politique entre lui et le président. "Au poste que j’occupe, je peux être demain une gêne pour lui et le Premier ministre. Et ce n’est pas ce que je souhaite", dit-il pour expliquer son départ.

    Depuis l’affaire Benalla, où il s’était retrouvé bien malgré lui au premier plan et sur la sellette, le ministre de l’Intérieur faisait cependant publiquement part de ses réserves, appelant le président et les "Parisiens" du gouvernement à plus "d’humilité". "Là où je serai, je serai un soutien actif pour lui comme pour le Premier ministre", assure pourtant le Lyonnais au "Figaro". Ce "soutien actif " est en tout cas très pressé de faire ses valises : au "Progrès", mardi soir, il expliquait être prêt à retourner dans la nuit dans sa ville si son successeur était nommé.

     La victime du jour : Macron replonge dans la crise

    Malgré une photo entachée d’un doigt d’honneur aux Antilles qui a suscité la polémique, Emmanuel Macron et les siens étaient satisfaits d’une séquence où celui qu’on taxait d’arrogance avait montré son empathie. Tout juste de retour, c’est son ministre de l’Intérieur qui lui fait une forme de bras d’honneur : non seulement Collomb passe outre les demandes de Macron (qui souhaitait le voir rester et remanier le gouvernement bien plus tard, à l'approche des européennes), mais il prolonge la crise dans laquelle l’exécutif est empêtré depuis la rentrée.

    Sur les plateaux, toutes les oppositions s’en sont donné à cœur joie. Pour le socialiste Olivier Faure, c’est "une crise inédite. On n’a jamais vu des ministres les uns après les autres prendre la poudre d’escampette". L’Insoumis Adrien Quatennens sent "une ambiance de fin de règne". Chez Les Républicains, Eric Ciotti estime que "quelque chose est rompu au cœur de la macronie", tandis que Guillaume Larrivé juge que tout cela est simplement "délirant".

     Les prétendants du jour : qui pour remplacer Collomb ?

    Cette question, Emmanuel Macron et Edouard Philippe avaient déjà dû se la poser, puisque Gérard Collomb leur avait dit ces dernières semaines sa volonté d’être candidat à Lyon. Mais ils pensaient avoir le temps. Raté. Edouard Philippe a dû annuler son déplacement en Afrique du Sud pour remanier à nouveau son gouvernement. En attendant un nouveau ministre de l'Intérieur, c'est lui qui assurera l'intérim.

    Qui pour succéder à Collomb comme "premier flic de France", un poste ultra-stratégique et qui ne peut être confié qu’à un homme de confiance ? Le fidèle Christophe Castaner ? L’expérimenté Jean-Yves Le Drian, actuellement ministre des Affaires étrangères ? Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, qui a multiplié ces derniers jours les photos aux côtés de gendarmes douaniers mais qui s’apprête à devoir défendre son budget ? Ou encore Jean-Michel Fauvergue, député La République en Marche et ancien patron du Raid ? Ou l’ex-patron de la police nationale et sarkozyste Frédéric Péchenard ? Une chose est sûre : le poste est très convoité.

    Le remaniement annoncé sera-t-il plus large ? Edouard Philippe plaidera-t-il pour changer d’autres membres du gouvernement, comme la ministre de la Culture Françoise Nyssen, visée par une enquête liée à Actes Sud, la maison d'édition qu'elle dirigeait jusqu'à son entrée au gouvernement ? "Les discussions entre le président et son Premier ministre restent entre eux", balayait-on mardi soir à Matignon.

    L'OBS

  • Macron aux Antilles: juste un doigt?

     

     
     
     

    Le soleil des Antilles ne brille pas sur le roi Macron. Censé lui rendre son image de majesté, il n’a fait qu’aggraver la crise dans laquelle il s’était plongé.  


    Parti se refaire une petite santé aux Antilles après la calamiteuse série de bévues tant communicationnelles que politiques accumulées, notamment, depuis l’affaire Benalla et matérialisées par une crise de popularité sans précédent, Emmanuel Macron en aura été quitte pour un tremblement de terre, des trombes d’eau – manifestation céleste de la hollandisation du pouvoir – et une nouvelle tornade de mécontentement.

     

    Les deux corps (autour) du roi

    Il s’agissait en l’occurrence de prendre le pouls de la population locale, de lui manifester l’idée qu’elle n’était pas abandonnée à son sort après les dévastations causées par l’ouragan Irma de 2017, mais surtout d’exploiter cette rencontre loin de la Gaule réfractaire afin de régénérer le pouvoir macronien par immersion cathartique dans la foule. Le président, qui est jugé de plus en plus sévèrement pour son absence de compréhension des problèmes réels des Français, mais aussi pour le mépris souvent affiché envers ces incompréhensibles réfractaires lépreux animés de passions tristes et de considérations réactionnaires ou rabougries, souhaitait profiter de l’occasion pour se montrer « proche des gens », selon l’expression consacrée.

    Notons pour sa défense que, depuis des décennies, l’obsession pathétique de « faire peuple » a donné lieu à de nombreuses scènes toutes plus ridicules les unes que les autres. Giscard s’invitant à dîner chez les Français ou jouant de l’accordéon avait clairement donné le ton de ces rencontres embarrassantes et mis la barre du ridicule déjà assez haut. Plus près d’Emmanuel Macron, les galipettes et virées en scooter de son prédécesseur immédiat et mentor à l’Elysée, son absence répétée de hauteur dans l’incarnation de la fonction, tout comme les « casse-toi pauv’con » et autres curieuses sorties de route du locataire antérieur, avaient également beaucoup contribué à dégrader la fonction. A ce titre, la solennité réaffirmée par Emmanuel Macron lors des premiers mois de son mandat, ce que l’on a qualifié de « reverticalisation » de la fonction présidentielle – a priori consubstantielle à l’esprit de la Ve République et à la figure fondatrice du général de Gaulle -, a été favorablement accueillie, soulageant de nombreux Français qui se sentaient ridiculisés par celui qui les incarnait jusqu’alors.

    A lire aussi: Emmanuel Macron n’existe pas

    Le président de la République semblait avoir parfaitement bien identifié tout l’enjeu énoncé par l’historien Ernst Kantorowicz au sujet des « deux corps du roi », et cette nécessaire articulation mais aussi dissociation entre le corps symbolique associé à la fonction du pouvoir et le corps réel de la personne qui l’exerce. Tout avait donc bien commencé. Sauf que, là comme ailleurs, le « en même temps » a trouvé promptement sa limite. On ne peut pas à la fois vouloir redonner de la hauteur et de l’autorité à la fonction, et se donner en spectacle dans la moiteur torride de l’Elysée transformé en vulgaire dancefloor (et en dancefloor vulgaire). On ne peut pas constamment envoyer des signaux contradictoires, sauf si le but est de noyer le spectateur sous un torrent de messages paradoxaux qui finissent par lui faire perdre le nord…

    Macron guérit les écrouelles…

    En l’occurrence, à Saint-Martin, Emmanuel Macron a voulu mettre en scène une sorte d’aspiration prétendument irrépressible, physique, le poussant à bondir dans la foule, à s’y perdre (au risque d’y perdre son service de sécurité, oubliant sans doute que Benalla n’était plus là), à y communier comme dans son élément naturel, touchant, embrassant, conseillant, guérissant les écrouelles, faisant quasiment remarcher les paralytiques dans une parabole émerveillée mêlant la guérison (symbolique) miraculeuse et le fils prodigue, tout en un. Une vieille dame refuse de lui serrer la main et se détourne ? Qu’importe, on bondira sur une autre cible populaire, on en trouvera des mains à serrer, on caressera du poitrail, on embrassera, on mêlera son corps au corps multiple de cette foule régénératrice et délicieusement exotique. Cette foule qui a la clé des sondages et des urnes. Dans l’appartement des deux jeunes, avec la famille, on jouera le rôle du papa, on pardonnera les petites « bêtises » (ah, ces jeunes), on touchera les muscles, on tâtera, on se collera, on jaugera cette mâle main d’œuvre comme le fait remarquer avec un humour (noir) irrésistible l’humoriste et ancien camarade de lycée du président, Fabrice Eboué. On est presque surpris que la dentition n’ait pas été inspectée pour en faire compliment.

     
    fabrice eboué
     
    @fabriceeboue
     
    Ecoutez-le: c'est trop drôle! (cliquez sur la photo)
     
     

     

    Et lorsqu’on croit qu’on tient l’image suprême de la réconciliation tant attendue avec ce peuple tant convoité, le voici qui fait un doigt d’honneur, tandis que le repris de justice déguisé en pirate des Caraïbes, de l’autre côté du sandwich, en fait à peu près autant. On ignore ce que cela peut bien faire au corps réel du président, on n’en veut rien savoir, cela n’intéresse personne ; en revanche, on sait ce que cela fait au corps symbolique, à celui qui représente justement le peuple tout entier (croyait-on). A qui le doigt d’honneur est-il en l’occurrence adressé, si ce n’est au spectateur-citoyen dont le président était, ici comme ailleurs, le représentant ?

    …et braque l’opinion publique

    L’image, déplorable, a immédiatement inondé les réseaux sociaux, et la réalité dépassant toujours la fiction, de nombreux internautes ont d’abord et logiquement conclu à un montage malveillant, tant la ficelle était énorme. Mais non. Il a bien fallu se rendre à l’évidence de cette énième déchéance symbolique. Naturellement, l’opposition s’en est emparée, ce qui est de bonne guerre et légitime.

    Placé devant cette embarrassante déconvenue, face à ce réel qui décidément ne veut pas plier, Emmanuel Macron n’a eu d’autre choix que d’embrayer sur le storytelling le plus simple et le plus efficace : l’exploitation raciste de cet événement par une opposition nauséabonde. Les très nombreux Français qui s’émeuvent de cette image calamiteuse ne sont pas choqués par l’abaissement de la fonction présidentielle, non, ils sont choqués parce qu’ils sont racistes. Ils ne sont pas choqués parce qu’on qualifie de simple « bêtise » un braquage, en plein contexte d’ensauvagement de la société et de multiplication des violences, non, ils sont choqués parce qu’ils ont des a priori racistes et réactionnaires face à ces délinquants-là ; ils ne sont pas choqués parce que Marin attend toujours son selfie moite ou que les parents d’Adrien Perez, assassiné cet été (sans doute ses assassins ont-ils fait une « bêtise » qu’on leur pardonnera promptement), attendent encore une réponse à leur lettre au président, non, ils sont choqués parce qu’ils sont racistes.

    Je vous aime, compris ?

    L’inénarrable Marlène Schiappa n’aura pas tardé à embrayer sur ces éléments de langage qui constituent désormais la seule ossature intellectuelle du macronisme en campagne dans le but de sauver ce qui peut être sauvé pour les prochaines élections. Ce paradigme du Castor est encore le seul qui puisse vaguement fonctionner, alors il est exploité autant que possible et jusqu’à la corde, jusqu’à ce que celle-ci craque. Sous ce prétexte fallacieux, tout est et sera ramené autant que possible à des questions de races, alors même que cela n’intéresse que ceux, agités, à qui profitent ces débats hystériques et stériles. Dans une curieuse tentative de renversement des choses, Emmanuel Macron a expliqué qu’il aimait le peuple, qu’il « aimait chaque enfant de la République ».

    Mais c’est oublier que depuis l’avènement de la République, le peuple ne demande pas à être aimé charnellement, il ne demande pas que, tel Pétain, le chef fasse « don de son corps à la France », il ne demande en général pas que le chef de l’Etat déboule chez soi pour s’y frotter contre nos corps à moitié dénudés, non, il demande à être respecté, à être pris en considération, à être protégé, politiquement, socialement, économiquement, respect qui passera par exemple par le fait relativement simple de ne pas être constamment traité de « lépreux », de « réfractaire », de fasciste ou de raciste à la moindre occasion.

    Autant dire que le niveau des attaques contre toute forme de critique volera au-dessous de la ceinture, laquelle se porte désormais à mi-cuisse par-dessus le slip dont on se demande ce qui oblige encore à le mettre, puisqu’on est entre nous.

    CAUSEUR

     

  • Le Québec élit un gouvernement nationaliste et anti-immigration

     
     

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  • Marseille : hommage à Laura et Mauranne assassinées aux cris de « Allah Akbar » par un clandestin tunisien multirécidiviste (Màj)

     

    17h50


    Ce matin, un an après la mort de Mauranne et Laura, assassinées par un terroriste à la gare Saint-Charles, une plaque commémorative est dévoilée sur le lieu du drame et un hommage est rendu aux deux jeunes étudiantes

  • Anzin (59) : gratuitement, un « jeune » agresse un enfant handicapé de 4 ans et tabasse sa mère en fauteuil roulant

     

    21h11

    Vendredi, à Anzin, une jeune femme et son fils, tous deux handicapés, ont été agressés par un homme qui n’a pas encore été identifié. Les deux victimes ont été légèrement blessées.

    Vers 10h, vendredi, une trentenaire en fauteuil roulant et son fils de quatre ans se trouvaient devant la médiathèque d’Anzin, près de Valenciennes, dans le Nord. Sans raison, un homme a commencé à insulter le petit garçon, handicapé lui aussi. Après s’être moqué de l’enfant, l’agresseur a tenté de lui porter des coups.

    C’est à ce moment que sa mère s’est interposée. L’homme s’en est alors pris à elle. La jeune femme a été arrachée de son fauteuil roulant et jetée au sol. Une fois sa victime par terre, il lui a porté des coups de pied dans le dos avant de prendre la fuite.

    Les deux victimes ont été prises en charge par les pompiers et transportées au CHR de Valenciennes pour de légères blessures. Une enquête a par ailleurs été ouverte pour tenter d’interpeller l’agresseur qui, selon le témoignage de la maman, est âgé de 20 à 25 ans.

    20minutes.fr

     

    C'est ignoble: je n'ai plus de mots...

  • Combien de détenus musulmans en France ? Nicolas Bay reçoit une réponse du garde des Sceaux

     

    Combien de détenus musulmans en France ? Nicolas Bay reçoit une réponse du garde des Sceaux© Sébastien SALOM GOMIS Source: AFP
    Un véhicule pénitentiaire quitte la maison d'arrêt de Rennes-Vezin (image d'illustration).
     

    Quelle est la part de détenus musulmans dans les prisons françaises ? L'eurodéputé du Rassemblement national, Nicolas Bay, a obtenu de la part du garde des Sceaux, Nicole Belloubet, le nombre de détenus demandant des aménagements pendant le ramadan.

    Le garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a consenti à répondre par courrier au député européen, Nicolas Bay (Rassemblement national). Ce dernier lui avait demandé le 15 février combien de détenus s'étaient inscrits «à un dispositif de restauration adapté» pendant le mois du ramadan de 2017.

    Selon les informations de Valeurs actuelles, la réponse du ministre de la Justice est arrivée ce 11 septembre : «17 899 personnes détenues» ont sollicité des repas aménagés au moment du Ramadan, représentant ainsi 25,81% des individus détenus en France.

    C'est la première fois que le garde des Sceaux apporte une réponse claire sur le nombre de personnes qui demandent que les repas soit aménagés au moment du Ramadan. Les statistiques religieuses et ethniques étant interdites en France, ce chiffre permet, selon l'hebdomadaire, d'en déduire le nombre de musulmans dans les prisons françaises. 

    60% des détenus de «culture musulmane» selon Larrivé

    Interrogé par Valeurs actuelles, Nicolas Bay a relativisé le chiffre avancé par Nicole Belloubet et l'a estimé «sans doute très minoré», surtout au regard du travail parlementaire réalisé sur ce sujet par l'élu Les Républicains, Guillaume Larrivé en 2014.

    Le rapport de ce député proposait un autre chiffre et concluait : «environ 60 % de la population carcérale en France, c’est-à-dire 40 000 détenus, peuvent être considérés comme de culture ou de religion musulmane.»

    Le directeur d'une prison d'Ile-de-France interrogé par l'hebdomadaire a pour sa part jugé qu’«un peu moins de la moitié» des détenus demandaient chaque année l’aménagement des repas pendant le ramadan. Et de préciser que d'autres dissimulent leur religion «pour ne pas attirer l’attention du renseignement pénitentiaire».

    Valeurs actuelles met en lumière un phénomène de surreprésentation des musulmans dans les prisons françaises en ramenant cette proportion à la population totale : le Pew research center, cité par l'hebdomadaire, a ainsi estimé qu'en 2016, la France comptait 8,8% de musulmans

    Lire aussi : 450 radicalisés sortant de prison d'ici fin 2019 : un risque majeur pour la société française ?

  • “C’est impardonnable !”. Marine Le Pen dénonce la photo d’Emmanuel Macron souriant avec un jeune faisant un doigt d’honneur

     

     
     
     
     

    01/10/2018 – FRANCE (NOVOpress)
    Emmanuel Macron a donc tenté de dédramatiser une photo prise à Saint-Martin et sur laquelle le chef de l’Etat pose aux côtés de deux jeunes hommes, dont l’un fait un doigt d’honneur.

    Marine Le Pen avait rapidement réagi : “On ne trouve même plus de mots pour exprimer notre indignation. La France ne mérite certainement pas cela. C’est impardonnable ! MLP

    Mais Emmanuel Macron assume cette photo : “Ce qui fait que je me suis battu pour être élu face à Marine Le Pen et que je suis là aujourd’hui, c’est parce que j’aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises, parce que bien souvent, parce que c’est un enfant de la République, il n’a pas choisi l’endroit où il est né, et il n’a pas eu la chance de ne pas en faire“. Tout en ajoutant : “Marine Le Pen, c’est l’extrême droite, et l’extrême droite, ce n’est pas le peuple. Je suis président de la République et je ne laisserai à personne le peuple.



    Marine Le Pen
     
    @MLP_officiel
     
     

    On ne trouve même plus de mots pour exprimer notre indignation.
    La France ne mérite certainement pas cela. C’est impardonnable ! MLP

     

     

    Valérie Boyer
     
    @valerieboyer13
     
     

    « Tu dois te comporter comme il faut. Tu m’appelles pas Manu, tu m’appelles Monsieur le Président »

     

     

  • Onfray renvoyé du service public ou le totalitarisme soft

     

    Par

    Auteur

    Raphaël Stainville / Valeurs Actuelles

    / Vendredi 28 septembre 2018 à 13:00 25

    Michel Onfray. Photo © IBO/SIPA

    Censure. La fin de la diffusion des cours de l'université populaire de Caen sur France Culture ajoute Michel Onfray à la liste des intellectuels interdits d'antenne à France Télévisions. 

    Michel Onfray a appris, sans sommation, sans d’ailleurs que la direction de la radio ait seulement la délicatesse et la courtoisie de l’appeler directement, que France culture cesserait désormais de diffuser les cours qu’il donnait à l’université de Caen. Exit donc, cette parole dérangeante, devenue insupportable pour le pouvoir. Après Éric Zemmour, interdit de service public, après Frédéric Taddéï, contraint de s’exiler sur RT pour recouvrer la liberté d’inviter les débatteurs de son choix sans qu’on lui dresse une liste des bannis d’antenne, c’est au tour d’une autre voix dissidente d’être congédiée, sans un mot, sans une explication. 

    Depuis des années pourtant, la station publique diffusait pendant l’été les cours que Michel Onfray donnait dans le cadre de son université qu’il avait créée en 2002 après que Jean-Marie Le Pen s'est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle. Signe que les audiences de Michel Onfray ne devaient pas être si mauvaises et qu’il bénéficiait d’un public captif et fidèle, France culture coéditait également des coffrets audio du philosophe. Mais Michel Onfray, qui pendant des années a participé de bonne foi au théâtre de l’antifascisme, soufflant sur les craintes qu’un jour, la peste brune prenne le pouvoir en France, a fini par renoncer à jouer plus longtemps cette pièce qui n’était qu’une fable pour que se maintiennent au pouvoir les mêmes gens. 

    « Il suffisait d’utiliser la grosse ficelle Le Pen pour transformer une élection à deux tours faciles à perdre en un plébiscite contre le fascisme facile à gagner haut la main »

    Aussi, le philosophe n’a jamais souscrit à l’idée qu’au soir du 7 mai 2017, avait émergé un nouveau monde et n’était pas dupe de la manière dont l’élection s’était jouée. A l’Express, il confie, ainsi que « l'élection présidentielle s'effectuant théoriquement en deux tours, il faut, pour que rien ne change, qu'elle soit jouée dès le premier afin que le second ne soit plus qu'un plébiscite entre ce qui nous est présenté comme le Bien et le Mal par les médias dominants aux mains de propriétaires ayant clairement choisi leur camp. » Et Michel Onfray ajoutait : « Dès lors, l'élection devient un plébiscite plus facile à gagner en faveur du Bien contre le Mal, le Bien étant comme par hasard l'Etat maastrichtien et son idéologie, autrement dit le marché imposé par l'Etat, et le Mal, tout ce qui s'y oppose et qui se trouve diabolisé, criminalisé, hitlérisé même -souvenez-vous du double message envoyé par Macron entre les deux tours à Oradour, puis au mémorial de la Shoah. » 

    Dans Valeurs actuelles, le 1er juin 2017, il était encore plus clair, plus explicite encore. « Il suffisait d’utiliser la grosse ficelle Le Pen pour transformer une élection à deux tours faciles à perdre en un plébiscite contre le fascisme facile à gagner haut la main. Dans cet ordre d’idée, la visite à Oradour-sur-Glane inaugure un nouveau type de négationnisme : si la division Das Reich est assimilable aux agissements des militants du FN, alors il faudrait hélas conclure que Das Reich n’était pas si terrible que ça, puisque la République française permet à sa formule française de se présenter aux élections présidentielles en lui remboursant ses frais de campagne. »

    Michel Onfray paie-t-il son insolence ?

    Depuis, il n’avait de cesse de mettre en évidence les faux semblants de la Macronie et de tirer à boulet rouge sur le président. Dans l’un de ses dernières vidéos postées le 3 septembre sur sa web télé, Michel Onfray publiait une lettre ouverte à Emmanuel Macron après que le chef de l’Etat a décidé de nommer l’écrivain Philippe Besson consul à Washington. « Votre altesse, votre excellence, votre sérénité, mon cher Manu, mon roi », raillait-il en introduction de sa missive. Le philosophe moquait l’esprit de cour, l’affaire Benalla, les bons plaisir du président, sa décision de se faire construire une piscine à Brégançon, la promotion d’Agnès Saal… Une manière d’enterrer les dernières illusions d’une république exemplaire « Vive la République, vive la France, vive toi » concluait-il pour mieux souligner l’égotisme d’Emmanuel Macron. 

    Michel Onfray paie-t-il son insolence ? D’aucuns le diront. Michel Onfray le premier. Mais le président a-t-il demandé la tête d’un opposant ? Cela paraît inimaginable. Emmanuel Macron n’a pas besoin de demander pour se faire comprendre. Alors qu’un projet de loi pour réformer l’audiovisuel public est en discussion, comment imaginer que les patrons du service public ne cherchent pas à anticiper les désirs de l’Elysée, les devancer pour sauver ce qu’il leur reste de pouvoir. Qui peut penser qu’Emmanuel Macron, chantre des libertés et du progressisme, puisse céder à la tentation de l’illibéralisme et de la censure ? Personne. Et pourtant, c’est la petite musique qui se fait jour, à mesure que Michel Onfray, Eric Zemmour paient le prix de leur dissidence et se voient privés de micro pendant que le pouvoir en fait des caisses pour dénoncer, sur un air déjà connu, les dangers du populisme face auquel ils seraient le seul rempart. 

     (merci à Dirk)