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allemagne

  • Le jeu des "7 familles" de dictateurs

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    Depuis quelques semaines, les Allemands peuvent jouer à une version un peu particulière du jeu des 7 Familles... Ils doivent avoir la famille Hitler, Mussolini ou Staline au complet et ils ont gagné! C'est la version le jeu des "7 familles de dictateurs!"

    En fait, pour être plus précis, le jeu comporte huit familles de despotes qui sont entrés dans l'histoire depuis l'antiquité jusqu'à l'époque contemporaine. Chaque carte indique l'âge auquel les dictateurs sont entrés en fonction et ont quitté le pouvoir, la cause de leur décès, sans oublier divers traits de leur personnalité.

    Pour l'éditeur , c'est "un moyen ludique" d'appréhender les chapitres sombres de l'histoire". Et d'ajouter : "il ne faut pas prendre ça trop au sérieux!". Quant aux règles du jeu, elles sont assez simples, il n'y en a pas: "En amour comme à la guerre, tout est permis comme chacun sait et celui qui capitule, perd".

    Mais ce nouveau jeu ne fait pas rire tout le monde, loin de là : les historiens sont inquiets. Arnulf Baring met en garde une "minimisation" de ces périodes de l'histoire. "Plus le Troisième Reich s'éloigne dans le temps, plus la réflexion sur ce sujet devient bizarre", affirme-t-il. En outre, il reproche au jeu de cartes de "mettre les scélérats sur le même rang" alors que "comparé à Hitler, Mussolini est un homme d'honneur". D'autres estiment que le "commerce avec Hitler est une évolution positive car c'est un jalon vers la normalisation."
    Le Post -15 juillet 2008

  • Quel scandale!

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    26 avril 1894 - 17 août 1987
    On peut lire sur la tombe de Rudolf Hess l'épitaphe suivante : « J'ai osé ».
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    "Un nazi collant", titrait hier matin le Tageszeitung, quotidien allemand de gauche. Le nazi, c’est Rudolf Hess, à l'effigie duquel la Deutsche Post a créé vingt timbres… sans le savoir. Le mensuel d’extrême droite Die Deutsche Stimme (La voix allemande) rapporte l’affaire dans son numéro de mai, pas peu fier que des partisans aient déjoué les contrôles de la poste pour célébrer à leur manière l’anniversaire de la naissance du dignitaire nazi.

    Rudolf Hess fut un proche d’Hitler de la première heure, représentant du Führer dans les années 1930, avant de perdre son aura en 1941 lorsqu’il s'envola pour la Grande-Bretagne et fut aussitôt emprisonné. Lors des procès de Nuremberg, il fut condamné à la perpétuité. Il sera retrouvé pendu dans sa cellule de Spandau en 1987, après 41 ans de détention. Depuis l’extrême-droite allemande le considère comme un martyr. La prison de Spandau (Berlin-Ouest) a été entièrement rasée après la mort de son dernier occupant, Rudolf Hess, afin qu'elle ne devienne pas un "lieu de culte".

    La poste ne s’attendait sûrement pas à ça lorsqu’elle a lancé en février dernier son tout nouveau produit, le "Plusbrief individuell" (enveloppes prétimbrées individuelles): depuis le site internet du groupe postal, chacun peut fabriquer un timbre à partir d’une photo. Un produit marketing "créatif et facile à utiliser", censé appâter le client dans un marché du courrier aux particuliers ouvert à la concurrence depuis 2008.

    Goethe, Schiller, et maintenant… Hess!

    Goethe, Schiller, et maintenant vous aussi: "concevez votre propre timbre" invite toujours le site. Sans se douter que cela fonctionnerait aussi pour les anciens dignitaires nazis. Hannes Natter, auteur de l’article paru dans la Deutsche Stimme, mensuel du parti néonazi allemand le NPD (Nationaldemokratische Partei Deutschlands), ironise: "Peu avant le 114e anniversaire de la naissance du représentant d’Hitler Rudolf Hess le 26 avril, la Poste AG a imprimé un timbre avec son effigie"

    Malaise chez les postiers... Dirk Klasen, attaché de presse de la Deutsche Post, ne peut que confirmer que "vingt lettres ‐c’est le nombre minimum pour une commande- ont bien été imprimées en mars 2008". Et d’enchaîner:

    "Nous regrettons vivement ce qui a pu se passer et avons sensibilisé notre équipe de contrôle pour éviter que cela se reproduise à l’avenir."

    La Deutsche Post a effectivement prévu un système de garde-fou en cas de client "spécial". Sont surveillées les images à caractère pornographique ou visant à la promotion des drogues, des armes, et des idées "extrémistes". S’agit-il d’une négligence? Les traits de Rudolf Hess n’évoquent-ils aujourd’hui plus rien? "Le contrôle ne peut pas être garanti à 100%", explique t-on simplement à la Poste.

    Mauvaise passe pour la Poste

    L’incident intervient alors qu’en Allemagne la question de l’interdiction du parti d’extrême droite du NPD, qui existe depuis 1964, est toujours en débat et que depuis quelques semaines une campagne d’affichage sauvage dans les quartiers est de Berlin stigmatise les visages de présumés néonazis.

    Le cas n’est bien évidemment qu’anecdotique puisque seules vingt enveloppes prétimbrées (30 euros la vingtaine) ont été mises en circulation et qu’aucune inscription écrite ne vient rappeler à qui appartient ce regard perçant. Mais il est gênant que le logo du leader mondial de la logistique (Deutsche Post World Net dont la Deutsche Post AG est une filiale) apparaisse à côté du portrait du nazi. L’entreprise avait déjà fait déjà fait parler d’elle en février dernier lorsque son patron, Klaus Zumwinkel avait démissionné après avoir été mis en cause dans une affaire de fraude fiscale. Il était soupçonné d’avoir soustrait un million d’euros de ses revenus.

    (Rue89 - 22 mai 2008)

  • HISTOIRE L'Anschluss 15 mars 1938

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    Vienne, Heldenplatz, le 15 mars 1938: manifestation populaire d'allégresse en présence d'Adolf Hitler
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    Il y a 70 ans, le 12 mars 1938, les troupes allemandes entraient en Autriche pour réaliser l'Anschluss

    Le terme allemand Anschluss, repris par les historiens, signifie en français "réunion", "rattachement".

    Le 15 mars, l'Allemagne nazie annexait officiellement l'Autriche qui devenait une province du "Reich millénaire". Hitler, Autrichien de naissance, vint spécialement à Vienne pour marquer l'évènement, acclamé par quelque 250.000 personnes.

    Les troupes allemandes avaient, elles aussi, été accueillies avec enthousiasme. A tel point que pour la Wehrmacht, son entrée en Autriche avait été une "guerre des fleurs" (Blumenkrieg).

    Le 10 avril, un référendum ratifiait l'Anschluss par plus de 99 % des voix. 


    L'anniversaire de l'Anschluss est célébré ces jours-ci dans la capitale autrichienne.

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, 80.000 bougies seront allumées sur le Heldenplatz (place des Héros) à Vienne en hommage aux 80.000 victimes autrichiennes du nazisme. Intitulée "la Nuit du silence", cette cérémonie oecuménique, à laquelle participeront des survivants de l'Holocauste, veut offrir dans le recueillement 
    un contrepoint à la liesse qui avait salué l'arrivée des nazis.