Pour la première fois en France la justice et la gendarmerie ont mis en place un site internet dédié pour tenter de relancer l'enquête sur une affaire en cours et non élucidée, comptant sur cet outil pour «réveiller les mémoires» quatre ans après les faits.
Mercredi, une semaine après le lancement du site www.dossierjonathan.fr, l'appel à témoin via internet «a conduit plus d'une soixantaine d'internautes à se manifester auprès des enquêteurs», a noté la gendarmerie dans un communiqué.
«Sans préjuger du degré de fiabilité de ces témoignages, le travail va maintenant consister à effectuer les investigations nécessaires visant à vérifier que les éléments recueillis sont de nature à aider dans l'enquête», a-t-on précisé de même source.
Les témoignages obtenus vont être vérifiés par la cellule Jonathan qui compte 15 gendarmes. L'enfant, originaire du Cher, avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 d'un centre de vacances à Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique). Son cadavre avait été découvert le 19 mai, ligoté et lesté d'un parpaing dans l'étang d'une propriété privée proche de Guérande, à 25 km du lieu de l'enlèvement.
La principale piste dont disposent les enquêteurs est une trace ADN relevée sur le lit de Jonathan. Mais la justice, toujours à la recherche du propriétaire de cet ADN, reste prudente quant à la possibilité qu'il s'agisse de celui du meurtrier de l'enfant. Quelque 1.500 tests ADN ont déjà été réalisés et la trace ADN a même été diffusée auprès d'Interpol, en vain.
(Le Parisien 1er mai 12008)