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immigrés

  • Chasse à l"homme en Afrique du Sud

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    Un policier blanc porte secours à une "torche vivante" - Johannesburg 18 mai 2008

    Dès que la nuit tombe, armés de lances, de bâtons, de couteaux, parfois même d'armes à feu, des groupes se dispersent dans les bidonvilles de Johannesburg. Ils frappent aux portes, demandent l'identité de l'occupant. Il suffit d'un accent prononcé, d'une mauvaise maîtrise des langues locales pour que l'étranger ne puisse plus se cacher. Les portes alors sont défoncées, les occupants battus, parfois tués, des femmes violées.


    Le scénario de cette chasse à l'homme est le même depuis une semaine dans plusieurs quartiers dans et autour de Johannesburg. Il a déjà fait près d'une vingtaine de morts, dont douze pour ce seul week-end, et plus de 3 000 sans-abri, réfugiés dans des commissariats, des centres communautaires ou des églises.

    Les premiers incidents sérieux ont eu lieu à Alexandra, cité de misère au pied des buildings du quartier des affaires de Johannesburg. Des cabanes de fortune, faites d'amas de tôles, de caisses de bois, de plastique, s'étalent en pente douce, à perte de vue.

    La cible : les étrangers, accusés de quasiment tous les maux du township. Ils seraient responsables du chômage, prendraient le travail des autochtones, seraient des gangsters, s'approprieraient indûment les logements sociaux construits par l'Etat : une litanie de reproches lancée par une population qui n'en peut plus de vivre dans la misère.

    Deux personnes ont été tuées à Alexandra. Des centaines d'étrangers se sont réfugiés dans la cour du commissariat. La Croix-Rouge et Médecins sans frontières leur sont venus en aide.

    RAFLER PUIS RECONDUIRE MASSIVEMENT

    En début de semaine, Diepsloot, un autre township situé au nord de Johannesburg, s'est enflammé à son tour. Trois autres ont suivi et, samedi, le centre-ville s'est embrasé à son tour avec son lot de blessés, de maisons et de boutiques incendiées.

    La police est intervenue partout. Mais les balles en caoutchouc, les gaz lacrymogènes ont bien du mal à disperser les foules en colère, qui se reforment rapidement en petits groupes pour poursuivre la chasse aux étrangers.

    La plupart des victimes sont des immigrés clandestins venus du Zimbabwe, du Malawi ou du Mozambique. Ils seraient entre 3 millions et  5 millions dans le pays. Récemment, des centaines de milliers de Zimbabwéens sont arrivés en Afrique du Sud, fuyant la crise économique et politique sans précédent que traverse leur pays.

    Le président sud-africain, Thabo Mbeki, refusant de reconnaître la gravité de la situation au Zimbabwe, n'a jamais traité avec attention le problème des migrants. La seule politique du gouvernement consiste à rafler puis à reconduire massivement les Zimbabwéens à la frontière.

    Il est quasiment impossible pour un Zimbabwéen d'obtenir un statut de réfugié. Sans papiers, ils vivent dans la peur de la police et acceptent souvent des salaires inférieurs aux minima légaux.

    Jacob Zuma, président de l'ANC, Nelson Mandela, son ex-épouse Winnie, qui s'est rendue à Alexandra, quasiment toute la classe politique a condamné ces attaques xénophobes. Alors que l'opposition demande le déploiement de l'armée et craint que la situation n'échappe à tout contrôle, on cherche "qui est derrière tout ça". La réponse tient en un mot: la pauvreté.

    (Le Monde -19 mai 2008)

    Une pauvreté effroyable malgré  la fin de l'Apartheid...  L'Afrique du Sud est en train de mourir tandis que des fortunes inavouables sont en train de s'édifier dans les luxueux "ghettos" des nouveaux riches.

  • Sans-papiers: déjà 830 dossiers déposés

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    830 dossiers de salariés sans papiers demandant leur régularisation ont été déposés à la date de vendredi soir dans cinq préfectures d'Ile-de-France et "plus d'une centaine" d'autres devraient l'être lundi, a indiqué samedi la CGT à l'AFP.

    "830 dossiers de personnes qui participaient au piquet de grève" ont été déposés dans "cinq préfectures" franciliennes, a déclaré Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT, qui a encadré depuis le début du mouvement l'action des salariés sans papiers.

    "Il reste à déposer quelques dossiers de salariés individuels et puis ceux des femmes salariées des services d'aide à la personne", a poursuivi Mme Blanche, estimant à "plus d'une centaine" le nombre de ces dossiers qui devraient être bouclés d'ici lundi.

    "Cela doit donner un total d'un petit peu moins de 1.000 dossiers" de salariés demandant leur régularisation, a-t-elle ajouté.

    Le ministère de l'Immigration avait indiqué vendredi qu'environ 900 demandes de régularisation de salariés sans papiers devaient être déposées dans les préfectures de Paris, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.

    Il avait précisé que les 900 dossiers ne seraient pas forcément tous déposés vendredi soir mais dans les jours qui viennent étant donnée la difficulté de réunir les pièces nécessaires.

     (Mehdi Fedouach - AFP/Archives)
    830 dossiers de salariés sans papiers demandant leur régularisation ont été déposés à la date de vendredi soir dans cinq préfectures d'Ile-de-France et "plus d'une centaine" d'autres devraient l'être lundi, a indiqué samedi la CGT.  (Mehdi Fedouach - AFP/Archives)

  • VIDEO Bouyghes demande le regroupement familial

    http://www.dailymotion.com/video/x4f7ad_1970-bouygues-demande-le-regroupeme_politics

  • Le Canada interroge Israël sur le problème de l'immigration

    Il est intéressant de réaliser que, dans le problème mondial de l’immigration, Israël est une référence, même si dans la presse locale israélienne on parle souvent des cas d’échec de cette politique d’intégration.

    « Comment avez-vous fait pour absorber et intégrer trois millions d’immigrants ces 60 dernières années ? » Voilà la question que des universitaires et des experts de l’immigration du Canada sont venus poser à Israël cette semaine. Confrontés à ce même problème, ils venaient apprendre d’Israël comment réussir l’intégration d’immigrants venant de diverses cultures.

    Une délégation du Projet Metropolis International (groupe de réflexion sur l’immigration initié par le gouvernement canadien, incluant des participants de 40 nations) est venue participer à un dialogue Canada-Israël sur les problèmes d’immigration, d’intégration et d’identité, les 27 et 28 mars au Centre Académique Ruppin.

    Le directeur exécutif du Projet Metropolis International , le Dr Howard Duncan, exprime son admiration : « L’intégration en Israël des nouveaux immigrants nous semble un modèle. Les responsables canadiens désirent connaître les méthodes d’intégration utilisées par Israël, même si nos deux pays sont très différents. Le Canada a un programme très élaboré de sélection basé sur les capacités des immigrants, alors qu’Israël semble n’avoir qu’un seul critère : « la Loi du retour » (Tout Juif a le droit parce qu’il est juif, de revenir sur la terre de ses ancêtres, et de devenir citoyen d’Israël) ».

    Duncan admire en particulier le défi posé par l’intégration du million de Juifs venant de l’ancienne U.R.S.S. dont certains avaient un niveau professionnel très élevé, mais aussi des quelques 100 000 immigrants d’Ethiopie. Pourtant, pour le directeur du Projet, « le nouveau défi que rencontre actuellement la plupart des nations confrontées à ce problème n’est pas : comment attirer de nouveaux immigrants mais comment leur permettre de rester dans le pays. Aujourd’hui il est fréquent que les gens changent plusieurs fois de pays dans leur vie. Il est fréquent également que les nouveaux immigrants retournent dans leur pays d’origine. Cette migration circulaire existe mondialement. Au Canada, comme en Israël, un grand nombre de citoyens quittent le pays, le nombre des nouveaux immigrants se réduisant par ailleurs. »

    Le Professeur Moshe Semyonov, du département de sociologie à l’université de Tel-Aviv et président du Comité Scientifique de l’Institut pour l’étude de l’immigration au Centre Académique de Ruppin, précise : « Malgré le grand nombre de citoyens quittant le pays, Israël continue à absorber de nouveaux immigrants. En pensant à tous ces immigrants venus de partout, reçus et installés en Israël, on peut parler d’une « belle histoire ». En une génération, ils se sont intégrés et font partie prenante de la société. Celle-ci est très concernée par l’absorption de ces nouveaux arrivants. Tout est mis en œuvre pour les accepter. »

    L’expérience canadienne peut-elle servir à Israël ? Duncan explique : « Au Canada, ces vingt dernières années, la venue de nouveaux immigrants très nombreux originaires du Pacifique et de l’Asie, a créé un niveau de diversité ethnique et culturelle extrême. Par exemple, dans la seule ville de Toronto, plus de 200 langues sont parlées ! »

    (Source : Jérusalem Post/ Un Echo d’Israël)

    On lit ce ces choses sur le Net, qui donnent à réfléchir...