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nationalisme

  • La Autriche: la droite populiste s'impose à nouveau

    On croyait la droite populiste autrichienne effondrée et réduite à la marginalité après son expérience gouvernementale de 2000 à 2006. Il n'en est rien. Le 9 mars, lors des élections régionales de Basse-Autriche, sa frange la plus extrémiste, le FPÖ de Heinz-Christian Strache, a gagné six points, obtenant 10 % des suffrages dans une région dominée par les conservateurs.

     

    Cette élection était le premier test électoral depuis la formation, au niveau fédéral, d'un gouvernement de grande coalition dirigé par le chancelier social-démocrate, Alfred Gusenbauer, allié aux conservateurs. Lors des élections législatives d'octobre 2006, les deux partis placés à l'extrême droite de l'échiquier avaient récolté 15 % des voix, loin des 27 % réunis par Jörg Haider en 1999. Mais les sondages les plus récents attestent d'une nouvelle remontée, créditant les deux formations héritières du FPÖ de M. Haider de 19 % à 20 % des suffrages. Seul le Vlaams Belang, en région flamande, peut prétendre à un meilleur score en Europe.

     

    En 2000, l'entrée du parti de Jörg Haider dans un gouvernement de coalition dirigé par les conservateurs avait soulevé une vague d'indignation en Europe. Si une alliance entre les conservateurs et M. Strache paraît difficile, la situation politique actuelle conduit à une paralysie. La grande coalition est en panne. Et on suppute désormais à Vienne la date d'élections anticipées.

    Or, même divisée - Jörg Haider, débordé par l'aile la plus radicale, était sorti du FPÖ en 2005 pour créer une nouvelle formation, le BZÖ -, la droite populiste et nationaliste reste la troisième force politique autrichienne et la première force d'opposition.

     

    SURENCHÈRE ISLAMOPHOBE

     

    Les deux partis rivaux de Heinz-Christian Strache (crédité de 15 % des suffrages par les sondages) et le BZÖ de Jörg Haider (3 à 5 %) se disputent les suffrages d'un électorat essentiellement masculin et de faible niveau d'éducation, touché par la précarité économique. Au niveau du discours, il n'est guère aisé de les différencier. Les deux leaders mobilisent les hantises de l'"homme simple" dont ils se veulent les défenseurs : centralisme européen et corruption des élites, mondialisation, immigration...

    Durant la campagne législative de 2006 et l'élection municipale de Graz, la deuxième ville d'Autriche, en 2007, la surenchère islamophobe a atteint des sommets.

    "Le FPÖ amalgame avec succès un courant idéologique minoritaire fondé sur une culture d'extrême droite et un populisme d'opposition", selon le politologue Anton Pelinka. Le noyau dur se réfère toujours à une culture extrémiste incorporant des éléments pangermanistes et révisionnistes. Mais le discours officiel, destiné à séduire un électorat protestataire plus vaste, exploite des thèmes populistes. De vieux scandales exhumés éclaboussent la grande coalition, paralysée. Le FPÖ et le BZÖ surfent sur le fort sentiment de frustration des électeurs.

    "A la différence de la France et de la Belgique, les hommes politiques autrichiens n'ont pas décrété de cordon sanitaire à l'encontre de la droite populiste et extrémiste", remarque Anton Pelinka. A moins que sociaux-démocrates et conservateurs ne s'accordent pour voter le passage au scrutin majoritaire, ou que les Verts, crédités de 14 % à 15 % des suffrages, créent la surprise, les acteurs politiques autrichiens pourraient se voir contraints de composer à nouveau avec la droite populiste.

    Heinz-Christian Strache exclut d'entrer dans une coalition. Mais il pourrait négocier son soutien parlementaire au cas par cas en pesant par sa force électorale.

    (Le Monde -20 mars 2008)

    A remarquer: les hantises de l'''homme simple". Mais quelles sont les "hantises" de l'homme complexe?

  • Avertissement de Poutine au nom de Medvedev

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    Angela Merkel et Vladimir Poutine le 8 mars 2008

    Il met les points sur les "i" avant de céder la place. Le président russe Vladimir Poutine a prévenu samedi que le partenariat entre la Russie et l'Occident ne serait pas "plus simple" sous la présidence de son successeur, élu dimanche dernier à plus de 70%. "Dmitri Medvedev sera libre de montrer son attachement à la politique libérale, mais c'est un Russe aussi nationaliste que moi, dans le bon sens du terme", a souligné le président russe, estimant que son successeur "défendra les intérêts de la Russie de la façon la plus active".
     
    "J'ai l'impression que certains de nos partenaires attendent le moment où j'arrêterai d'exercer mes fonctions (présidentielles). Je suis habitué depuis longtemps aux clichés, notamment sur le fait qu'il est difficile de parler avec un ancien agent du KGB", a-t-il ajouté. Des propos tenus lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel, dans sa résidence près de Moscou. La chancelière allemande avait dit, juste avant, voir en Medvedev un "partenaire immédiat dans le dialogue" en vue du sommet du G8 prévu cette année au Japon. La passation de pouvoir avec
    Dmitri Medvedev est prévue le 7 mai. Poutine doit devenir le Premier ministre.
     
    Vladimir Poutine a aussi accusé l'Otan de vouloir "remplacer l'Onu", estimant que la politique de l'Alliance atlantique ne fait qu'accroître un "potentiel de conflit".
     

    Quand Merkel essaie de pièger Poutine!

    Angela Merkel a tenté de piéger son hôte russe en lui demandant s'il avait servi le petit-déjeuner à son épouse Lioudmila ce samedi matin à l'occasion de la Journée internationale des femmes. Vladimir Poutine a souri de manière embarrassée, avant de répondre d'une seule traite : "Non seulement, je lui ai préparé un cadeau, mais nous allons prendre le petit-déjeuner ensemble". "Vous voulez dire déjeuner ?", a rectifié la chancelière allemande. "Oui, vous avez raison. Mais comme c'est aussi chez nous la fête des Crêpes, nous nous amuserons par la suite", a-t-il ajouté.