L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing, 82 ans, estime que les Irlandais, qui ont rejeté par référendum le traité de Lisbonne, doivent soit «revoter», soit négocier «un accord d'exception» pour ne pas bloquer le processus d'intégration de l'Union Européenne.
Le vote négatif des Irlandais est «un avertissement qui peut aboutir à un résultat positif s'il est correctement interprété», a considéré VGE sur RTL, jugeant que le calendrier de mise en oeuvre du traité simplifié le 1er janvier prochain était trop «précipité».
Selon lui, il faut renvoyer son entrée en vigueur «après les élections européennes», au 1er juillet 2009.
«Les Irlandais avaient le droit de répondre non», a-t-il dit, en relevant que le traité était «incompréhensible». Mais «un pays qui représente 0,7% de la population européenne ne peut pas décider pour les autres», a-t-il ajouté.
Selon l'ancien président de la République, il serait «grotesque» de renégocier le traité une troisième fois et il faut donc «revenir vers les Irlandais pour leur demander un nouveau vote sur le texte, accompagné de garanties que l'on regardera avec plus de soin avec eux»...