Trois jeunes gens interpellés mardi dans une station parisienne du métro au retour de la manifestation lycéenne "contre les suppressions de postes" étaient toujours en garde à vue mercredi en fin d'après-midi à Paris, a-t-on appris de source policière.
Ces jeunes, dont il n'a pas été précisé s'il s'agissait de lycéens, sont accusés de «vol avec violence en réunion» visant un passager, selon la même source.
Deux jeunes filles interpellées en même temps à la station Vaneau ont été libérées mercredi.
Il s'agit de deux élèves du lycée Utrillo à Stains (Seine-Saint-Denis), âgées de 17 et 20 ans, qui auraient, selon la police, pris à partie verbalement les policiers lors des interpellations.
Selon une source judiciaire, la plus jeune a déjà fait l'objet d'une convocation pour «outrages et incitation à la rébellion» devant le tribunal de Bobigny. Selon un professeur de Saint-Denis, Denis Cittanova, ces deux lycéennes ont «filmé avec leurs portables des policiers qui frappaient un élève du lycée Paul-Eluard à Saint-Denis» sur les quais du métro Vaneau. Cet élève «a été frappé aux jambes et au ventre et a vomi. Puis les policiers lui ont écrasé la tête avec une chaussure», a rapporté ce professeur selon qui «beaucoup de passagers se sont émus de ce qui se passait».
Selon M. Cittanova, le lycéen aurait fait partie des trois jeunes en garde à vue et le passager se plaignant d'un vol aurait été un policier en civil.
Après cet incident, l'assemblée générale des professeurs des établissements d'Ile-de-France mobilisés contre les suppressions de poste a demandé «une commission d'enquête» sur «la répression» dont auraient été victimes selon eux ces lycéens dans le métro.
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