Le président Nicolas Sarközy a fait état vendredi d'une "grande convergence de vues" avec Barack Obama, alors que le candidat démocrate à la Maison Blanche assurait en retour que "l'Américain moyen aime énormément les Français", à l'issue d'une rencontre à Paris.
Interrogé sur l'état des relations entre les Etats-Unis et la France, le candidat démocrate -qui a tenu à rappeler qu'il ne s'exprimait pas en tant que président- s'est félicité que M. Sarkozy a fait "exploser ces stéréotypes, ces caricatures". "L'Américain moyen aime énormément les Français", a-t-il assuré.
Interrogé sur la brièveté de son séjour en France, une visite éclair, il l'a imputée à des impératifs de calendrier.
M. Obama a fait une escale de quelques heures à Paris dans le cadre d'une tournée internationale, avant de se rendre à Londres.
"Nous avons une grande convergence de vues", a assuré pour sa part M. Sarközy. Il a affirmé ressentir "une grande impatience que la démocratie américaine choisisse son prochain président et que l'on prenne beaucoup d'initiatives en commun entre l'Europe et les Etats-Unis".
"Nous sommes des amis, des amis indépendants, mais des amis, donc il faut que vous sachiez qu'ici en Europe et ici en France on regarde avec beaucoup d'intérêt ce que vous faites", a-t-il dit.
De son côté, M. Obama a expliqué que "les Européens percevaient les Américains comme étant des unilatéralistes, des militaristes et avaient tendance parfois à oublier les énormes sacrifices que les militaires et les contribuables américains avaient fait pour contribuer à la construction de l'Europe".
"De l'autre côté, aux Etats-Unis, il y a une tendance à dire que les Européens ne veulent pas s'engager, se mouiller sur ces questions de sécurité très difficiles et épineuses", a-t-il poursuivi.
M. Obama a aussi appelé l'Iran à ne pas attendre le prochain président américain pour accepter les propositions des Occidentaux sur le dossier nucléaire, "car la pression ne fera qu'augmenter".
De Paris, le sénateur démocrate s'est adressé directement à Téhéran: "changez votre attitude et vous aurez tous les avantages de ce changement. Continuez avec votre programme illicite et la communauté internationale va exercer de plus en plus de pression sur vous, en matière de sanctions notamment".
Commentaires
Hou là: il a parlé de caricature! Que va dire Ben Laden ?
Mais nous, Français, sommes rassurés : nous sommes aimés par l’Américain moyen ; attention pas le supérieur, ni l’inférieur : le moyen !
"...la communauté internationale va exercer de plus en plus de pression sur vous..."
Mais qui est cette "communauté internationale" ? Si je me souviens bien, c'est au début des années 2000 qu'on a commencé à entendre cette formule passe-partout. Intéressant lapsus révélateur sans doute : s'agit-il d'un pseudonyme pour le lobby qui n'existe pas ? Comme si nous étions tous implicitement d'accord avec des maîtres du monde inconnus pour sanctionner l'Iran !
à Philippe Maréchal: on commence à savoir qui compose essentiellement cette "communauté internationale"! Nous, du moins!
Barack Obama a commis une faute: on ne s'adresse pas d'un pays étranger (ici la France) à un autre pays étranger (l'Iran) ! Et pour le menacer! ceci est contraire à tous les usages diplomatiques! - mais il prend la France pour une carpette, et de fait, avec Sarközy...
Amicalement
En effet, Philippe, ces gens ont pris l'habitude de parler "au nom" d'une prétendue "communauté" (terme inusité jusqu'à peu dans l'hexagone) internationale, réelle ou fictive selon ce qu'elle désigne vraiment (toujours ces doubles-sens), unanime.
L'hyperclasse, peut-être ?
Qui est cet Obama ? Le président des USA ?
Elle a bien vécu la doctrine Munroe...
Mais c'est qu'il prend de la graine le père Obama !
Et puis, c'est super : il nous aime beaucoup, nous les cons de français"moyens", et heureusement, parce que s'il nous aimait pas, il nous bombarderait, comme l'Iran.
Enfin, grâce à Barack, le président du futur, le président du métissage, nous, français "moyens", nous savons qu'on a des amis, c'est vraiment cool!...
Un passage très ,comment dire ? drôle ...! ,c'est quand il a fait l'éloge de la forme de M.le Président ,en lui demandant ses secrets pour se nourrir car ...une "forme" pareille ....,ben, M.O. ,il n'en revenait pas ...Je résume,mais c'est bien plus éloquent et savoureux quand on voit l'épisode ..........