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Le dernier missile nord-coréen a frôlé un avion d'Air France
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Sophie Montel sur LCI - 02/08/17
http://www.frontnational.com/videos/sophie-montel-invitee-de-lci/
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Je suis de droite - Editorial par Denis Tillinac
EditorialisteÉDITORIALJe suis de droite
ChapôEdito. Parce que c’est là et pas à gauche que j’ai retrouvé le sens de la transcendance, de l’héritage, de l’honneur. Tout ce que mes parents avaient tâché de m’inculquer.
BodyLorsque j’avais 20 ans, j’apprenais l’amour, je jouais au rugby, je lisais des livres et la nuit, je refaisais le monde dans des bistrots enfumés à souhait avec des copains anars, cocos, trotskistes, maoïstes, situationnistes. Beaucoup d’“ismes” à l’époque, presque tous à gauche de la gauche : le romantisme révolutionnaire marxiste, additionné de freudisme surréalisant, faisait la loi dans les facs. La dénonciation rituelle des “fachos” tournait à vide ; le monde universitaire était gaucho aux environs de Mai 68, comme il était aristotélicien et thomiste au Moyen Âge. Nous lisions tous Foucault, Baudrillard, Morin, Lacan, Althusser, Deleuze, Derrida, Guattari, Barthes, Debord, Marcuse. Ces maîtres à penser ne rendaient aucun écho à mes états d’âme. Je n’étais pas gaucho. Pourtant, je détestais autant que les autres la société de consommation, les arrogances du fric et les séquelles de “l’ordre bourgeois”, formule en vigueur dans les amphis. Mon catholicisme, mon patriotisme, mon pastoralisme, mon rimbaldisme rasaient les murs. Je n’étais pas gaucho, mais j’enviais Régis Debray qui avait eu le courage de mettre un fusil au bout de ses idées pour aller crapahuter dans un maquis chez les “Picaros”.
Il en est revenu. Ils en sont tous revenus et somme toute, Aron avait eu raison contre Sartre. Reste que l’hystérie consumériste, surarmée par les médias lourds, fabrique en série des prédateurs férocement matérialistes. Les gauchos avaient raison de la dénoncer. Tort de s’y employer avec un outillage où manquaient les ressorts exigibles pour une quête idéale : le sens de la transcendance, de la pureté, de l’héritage, de l’honneur. Tout ce que mes parents et les prêtres avaient tâché de m’inculquer.
Voilà pourquoi, à 20 ans, je me suis retrouvé “à droite” par allergie à la philosophie des “déconstructeurs”. À leur esthétique aussi, je n’aimais ni leurs postures ni leurs slogans. Déjà, je pressentais que le gaucho tournerait fatalement au bobo égocentré, comme un mauvais vin tourne au vinaigre. Un fond de lucidité m’avertissait qu’à tout prendre il valait mieux être gouverné par les énarques glaciaux de Pompidou ou de Giscard que par des émules de Robespierre, de Lénine et de leur postérité sinistre. La lecture de Chateaubriand, de Tocqueville et de Taine m’immunisait contre les venins du millénarisme marxiste. C’est-à-dire du socialisme, si l’on redonne à ce mot son vrai sens : une société où la personne est intégralement prise en charge par la communauté et formatée à cette fin depuis le berceau jusqu’à l’Ehpad.
Et je comptais, je compte toujours, Mussolini et Hitler parmi les copromoteurs de cet enfer rationnel. D’ailleurs les ultras de l’extrême droite ressemblaient comme des jumeaux aux “stals”, à ceci près qu’ils maquillaient en nostalgies passéistes leurs fantasmes éradicateurs.
Ma “droite” n’a pas d’accroche avec quelque idéologie que ce soit. Elle est conservatrice par instinct de survie. Elle invoque la nécessité de prendre en compte la fécondité de la mémoire, la fluidité du réel, les ambiguïtés de la conscience, ainsi que nos rêves d’harmonie, nos soifs d’émerveillement, nos aspirations à l’éternité. Je suis “de droite” par amour de la liberté, convaincu qu’on ne doit jamais investir nos quêtes d’absolu dans la sphère politique. Elles relèvent de la mystique, ou de la poétique. La politique, c’est plus modeste, plus contingent, ça consiste juste à gouverner un peuple en évitant que ses équilibres mentaux soient trop chambardés, sa fierté trop meurtrie et en protégeant les humbles des rapacités en tous genres. Trop de plumes délicates (Aragon, Brasillach, Éluard, Drieu, etc.) se sont dévoyées jusqu’à la pire servilité pour avoir voulu assujettir la réalité à leur délire épurateur.
Je suis “de droite” avec beaucoup de guillemets, par horreur de tous les idéologues qui toujours enténèbrent les âmes en érigeant des barbelés.
Valeurs actuelles
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Un métro à Abidjan plutôt que des chars en France ! C’est Macron
Vendredi, lorsque le général Pierre de Villiers, la plus haute autorité militaire française, sera dans le bureau de celui qui s’affirme comme le chef de tout, il aura beau jeu de s’offusquer d’une nouvelle révélée hier par l’agence financière Ecofin. Comment, en effet, ne pas se rebeller, comment ne pas s’offusquer, comment admettre de pouvoir offrir à un pays, même si celui-ci est le meilleur et le plus fidèles de nos amis, la somme fabuleuse de deux milliards d’euros alors que le chef-président vient de réduire de 850 millions d’euros le budget des armées. Une taille budgétaire qui rendra impossible le remplacement, voire même la mise à niveau des matériels militaires qui, sur les terrains africains, se dégradent immanquablement.
Mais la France sait être généreuse pour les autres. Sans doute pour se faire pardonner de son colonialisme d’antan dont on tait l’évidence même qu’il a sorti de la misère et de bien d’autres fléaux les pays où il a sévi et où il a bâti toutes les infrastructures actuelles. Mais cela est une autre histoire. Alors la France de Macron, succédant à la générosité d’un Hollande, a décidé d’accorder un appui financier de 2,125 milliards d’euros à la belle Côte d’Ivoire. C’est un Premier ministre ivoirien aux anges qui l’a annoncé à l’issue d’une mission française qui s’est achevée le 13 juillet. M. Amadou Gon Coulibaly a précisé que c’est le chantier du métro d’Abidjan qui sera privilégié, puisque 1,4 milliard d’euros lui seront affectés. On ne s’étonnera pas que les sociétés qui bénéficieront de cette manne, à hauteur de 58 %, sont Bouygues et Keolis, filiale de la SNCF. Le reste étant attribué à deux sociétés coréennes.
Un métro contre des chars, des avions, des soldes, voilà ce dont est capable le chef qui, en même temps, blâme son pays qui se trouve être le nôtre pour les responsabilités dans la rafle du Vel’ d’Hiv’, et pour ses actes de barbarie dans la guerre d’Algérie. Emmanuel Macron se moque, une fois de plus, de ses électeurs, de ceux qui lui ont confié les clefs en or de l’Élysée. Pierre de Villiers, vendredi, ira rejoindre son frère Philippe au Puy du Fou pour y méditer sur le fait du prince.
BV
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Un missile nord-coréen passe près d'un vol Air France Tokyo-Paris
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Un vol Air France "menacé" par un missile nord-coréen ? C'est en tout cas ce que laisse entendre CNN. Comme le rappelle la chaîne américaine, la Corée du Nord a testé un missile intercontinental balistique vendredi dernier, capable visiblement d'atteindre les côtes américaines.
Une escalade supplémentaire dans les relations entre la dictature nord-coréenne et les Etats-Unis, déjà exécrables depuis l'élection de Donald Trump. Sauf que ces essais de missiles - il y en a eu plusieurs ces dernières semaines - représentent une menace encore plus immédiate, à savoir une collision avec un avion en plein vol.
Pour en revenir à ce vendredi 28 juillet, CNN affirme donc que le missile tiré est passé à 100-110 kilomètres du vol Air France 293 Tokyo-Paris. En termes aéronautiques, la menace est réelle. Pire, deux lignes aériennes passent à 16 km de l'endroit où le missile s'est écrasé.
Sans verser dans le catastrophisme, on ne peut éviter de penser au vol de la Malaysian Airlines MH17, abattu par un missile au-dessus de l'Ukraine, il y a tout juste trois ans, avec près de 300 passagers à bord. La compagnie française s’est montrée rassurante : « Les zones de test de missile de la Corée du Nord n’interfèrent en rien » avec ses plans de vols. « Air France analyse constamment les dangers potentiels dans ses zones de vols ».