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L'Espagne a décidé de renvoyer au Maroc les 116 migrants entrés illégalement sur son sol le 22 août par l'enclave de Ceuta. Une expulsion légale, d'après le ministère espagnol de l'Intérieur, qui s'appuye sur un accord bilatéral conclu il y a 26 ans.
L'Espagne a renvoyé vers le Maroc, le 23 août, 116 migrants africains entrés clandestinement le 22 août via son enclave de Ceuta sur la côte maocaine, lors d'une expulsion collective et rapide, aussitôt dénoncée par des défenseurs des droits de l'homme.
«Les 116 migrants subsahariens entrés en Espagne de manière illégale à travers la frontière de Ceuta ont été réadmis par le Maroc», a annoncé la préfecture de Ceuta dans un communiqué.
Cette opération s'appuie sur «la réactivation» d'un accord bilatéral conclu il y a 26 ans par l'Espagne et le Maroc, a souligné la préfecture. Une porte-parole du ministère espagnol de l'Intérieur a défendu «la légalité» de «cette expulsion», en assurant à l'AFP que «toutes les conditions requises par la loi espagnole sur les étrangers avaient été remplies».
«Une fois que le Maroc s'est montré disposé à accepter ces personnes, la police nationale est allée les chercher au centre de rétention des étrangers, elles ont été transférées à un commissariat, identifiées – avec nom, nationalité, empreintes digitales et toutes ont eu un avocat, un interprète et une aide médicale», a-t-il plaidé.
«Il a été proposé à tous la possibilité de solliciter l'asile et ils ne l'ont pas fait», a assuré l'Intérieur, soulignant que «les deux mineurs présents dans le groupe [étaient] restés en Espagne».
Sur Twitter, l'ONG Caminando Fronteras a, elle, qualifié l'opération d'«énorme violation des droits humains par le gouvernement espagnol».