La Première ministre britannique était le premier dirigeant à être reçu par le président américain à la Maison-Blanche, ce vendredi.
Baptême du feu diplomatique pour Donald Trump. Une semaine tout juste après son investiture, et 24 heures avant de s'entretenir avec Vladimir Poutine, Angela Merkel et François Hollande, le président des États-Unis recevait, ce vendredi, la Première ministre britannique, Theresa May, à la Maison Blanche.
Après s'être entretenus pendant plus d'une heure dans le Bureau ovale, les deux dirigeants se sont présentés devant les journalistes pour une conférence de presse commune. Durant ce bref exercice (à peine plus d'un quart d'heure), Donald Trump a semblé moins agressif qu'à l'accoutumée.
En guise d'entrée en matière, Trump et May ont vanté «la relation très spéciale» entre le Royaume-Uni et les États-Unis. «De beaux jours s'annoncent pour nos peuples et nos deux pays», a affirmé le président américain. La Première ministre britannique a quant à elle félicité le nouvel occupant du Bureau ovale pour sa «sensationnelle victoire». Donald Trump aura d'ailleurs l'occasion de venir à Londres avant la fin de l'année pour honorer une invitation de la reine Elizabeth II.
Trump est à «100% derrière l'Otan»
Le président américain et la Première ministre britannique ont également abordé les questions de défense et l'avenir de l'Otan. L'Alliance atlantique, qualifiée d'«obsolète» à plusieurs reprises par Trump, «est un rempart pour notre défense commune», a déclaré Theresa May. «Monsieur le Président, je crois que vous avez confirmé que vous étiez à 100% derrière l'Otan», a-t-elle ajouté. De son côté, la locataire du 10 Downing Street a appelé ses partenaires européens à consacrer 2% de leur PIB à leur budget de défense. De quoi contenter Donald Trump, qui n'a cessé de se plaindre du fait que les États-Unis payaient à la place des autres membres de l'Alliance.
Theresa May et Donald Trump ont aussi abordé les sanctions visant la Russie depuis l'annexion de la Crimée. La dirigeante britannique est convaincue que celles-ci «doivent rester en vigueur». Pour Donald Trump, il est encore «trop tôt» pour évoquer une telle mesure.
Autre sujet majeur abordé lors de cette conférence de presse : le futur partenariat commercial entre Londres et Washington. Un dossier délicat, puisque la marge de manoeuvre du Royaume-Uni reste limitée tant que le pays reste membre de l'Union européenne. Donald Trump se réjouit à l'avance de cette perspective. Il a une nouvelle fois affirmé que le Brexit sera «fantastique» pour les Britanniques. «Nous sommes en train de discuter sur la façon dont nous pouvons jeter les bases sur un accord entre le Royaume-Uni et les États-Unis. Je suis persuadée qu'un partenariat commercial est dans l'intérêt de nos deux pays», a assuré Theresa May.
LE PARISIEN