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élections

  • BAYROU...

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    Alors que les listes pour le second tour doivent être déposées avant ce soir 18 heures, le PS et l'UMP courtisent le MoDem. Le parti de François Bayrou, malgré son score modeste au plan national, se retrouve en position d'arbitre dans plusieurs villes.

    A tête reposée, tout le monde fait et refait les comptes. Après les additions et les soustractions, c'est l'heure des tractations et des grandes manoeuvres. La gauche a gagné dès le premier tour 75 villes de plus de 30 000 habitants, conforté son implantation à Paris et Lyon, gagné en prime Rouen, Alençon, Dieppe, Laval ou Rodez, en attendant de conquérir dimanche cinq ou six départements supplémentaires.

    La droite l'a emporté dans cinquante-sept villes et deux jeunes ministres ont pris deux villes au PS : Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay et Luc Chatel à Chaumont. En 2001, mauvais cru pour le PS (malgré la prise de Paris et Lyon), c'était le contraire.

    A gauche, on se refuse à tout triomphalisme et, avec une pensée pour Jean-Noël Guérini au coude-à-coude avec Gaudin à Marseille, on évite de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Même si Ségolène Royal s'impatiente en dénonçant « l'aveuglement d'un pouvoir également sourd au message des Français dans les urnes ». A droite, on s'organise en niant l'existence d'une vague rose et en espérant une plus forte mobilisation au second tour. Mais la partie est difficile : car plus la ville est grande, plus les électeurs s'abstiennent et plus ceux qui votent choisissent la gauche. C'est une confirmation de l'élection présidentielle, où Royal l'avait emporté dans la plupart des grandes métropoles mais où Sarközy avait gagné dans les villes moyennes et les communes rurales.

    Paradoxe de cette élection : le MoDem ne sera sans doute pas en mesure de gagner une seule ville mais il est courtisé de toute part. Susceptible de se maintenir dans 37 villes de plus de 30 000 habitants, le nouveau parti centriste adopte une stratégie à géométrie variable : à Marseille, il a fait alliance avec le PS. A Paris, ses trois listes autorisées à se maintenir seront en lice dimanche. A Blois, malgré 16,5 % des voix, la liste se retire sans donner de consigne de vote. Les relations personnelles et les enjeux locaux expliquent souvent l'attitude des centristes. Mais nationalement, on a du mal à comprendre quelle voie suit le parti de Bayrou. Certes, il est l'arbitre. Mais un arbitre aux mains vides et avec quel horizon ?