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  • Général Vincent Desportes: "Le message est clair - L'Amérique est de retour"

    http://www.bvoltaire.fr/message-clair-lamerique-de-retour/?mc_cid=fea68bacda&mc_eid=0b0d8f3739

  • Londres : le Grand remplacement ne concerne pas que la mairie

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    08/04/2017 – LONDRES (NOVOpress)
    Selon son maire, Sadiq Khan, Londres est « une ville dont l’insolente réussite multiculturelle est devenue insupportable aux terroristes ».

    Or il semble plutôt que l’inverse se soit produit, et que ce soit le multiculturalisme qui fasse prospérer le fondamentalisme musulman. Depuis 2001, près de 500 églises de la capitale britannique ont ainsi été transformées en habitations privées, alors que pendant la même période, le nombre de mosquées britanniques s’est accru de 473 unités.

    Entre 2012 et 2014, la proportion des Britanniques se disant anglicans est passée de 21 % à 17 %, soit une baisse de 1,7 million de personnes, alors que, le nombre de musulmans augmentait quant à lui de près d’un million.

    A Londres prolifèrent également des tribunaux de la charia. Plus d’une centaine sont actuellement en fonction. Ces tribunaux tiennent la charia pour supérieure à la « common law » anglaise.

    Rappelons les prophéties d’Enoch Powell, en 1968 : « Si je regarde l’avenir, je suis empli de sombres présages. Tel le poète romain, il me semble voir le Tibre écumer d’un sang abondant ».

  • Montreuil (93) : une touriste américaine tuée de six coups de couteau par un migrant Gambien (Màj)

     

    13h30

    (Màj)

    Alerté par les passants, l’auteur des coups de couteau, un SDF qui se dit né en 1963 en Gambie, a été arrêté quelques minutes plus tard. Les policiers l’ont trouvé « dans un renfoncement à côté de la scène de crime, un couteau ensanglanté à la main », d’après une source proche du dossier. LCI

    L’homme « serait arrivé depuis peu en France » et « vivait dans un terrain vague proche ». L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. Ouest-France


    Selon nos informations, une touriste américaine d’une cinquantaine d’années a été poignardée à mort par un sans-abris à Montreuil, à proximité du Palais des Congrès. La victime a été poignardée à six reprises aux alentours de 17 heures ce jeudi.

     

    L’auteur du meurtre, un sans-abris, a été interpellé à proximité du lieu du crime. Il n’aurait pas apprécié que la victime prenne des photos de graffitis sur les murs.

    Le Figaro

    Merci à moi

  • Fabrice Luchini: "La compagnie des grands écrivains peuple ma solitude"

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    INTERVIEW - Le comédien, dont le spectacle Poésie? triomphe depuis bientôt trois ans, entame une lecture d'écrivains autour du thème de l'argent. Zola, Marx, Péguy, Cioran, Pagnol, Jean Cau… Des morceaux de chefs-d'œuvre entrecoupés de considérations autobiographiques: un trésor d'intelligence, de finesse et d'esprit.

    Quelques naïfs pensent encore que Fabrice Luchini, dans ses spectacles ou ses lectures, est seul en scène. Ils ne voient pas que les ombres ont quitté leur loge, leur table de travail, pour le rejoindre derrière le rideau. Fidèles au poste, La Fontaine et Céline sont là. Désormais Emile Zola, Jean Cau, Emil Cioran, Karl Marx font la haie d'honneur, un peu intimidés, à Charles Péguy. Sur sa chaise de bois ou dans son fauteuil, Fabrice Luchini donne l'illusion au spectateur de s'entretenir avec lui, mais c'est avec tous ces géants que la salle fait salon. Par la force du verbe, sa fréquentation éprouvée des textes, son travail inlassable sur le rythme, le comédien ressuscite deux heures durant leurs phrases qui dormaient dans des livres. «Nous avons connu un temps, nous avons touché un temps», murmure Péguy ; «l'argent rend fous les gens», reprend Jules Romains. Au milieu de cette polyphonie, c'est Luchini lui-même qui se fait conteur. Sa vie quotidienne d'épargnant angoissé par la crise des subprimes mêle l'autodérision à la Woody Allen et le charme absurde d'une nouvelle de Marcel Aymé. La salle pleure de rire et la confrérie qui l'accompagne depuis des décennies - Molière, Guitry, Jouvet - le regarde comme l'un des leurs.

    «Luchini, il fait un spectacle sur l'argent! Bien vu! C'est en plein dans l'actu!»

    LE FIGARO MAGAZINE. - Pourquoi l'argent?

    Fabrice LUCHINI. - L'argent? Ceux que Pascal appelle les demi-habiles me parlent, avec des sous-entendus, en se croyant très malins. «Luchini il fait un spectacle sur l'argent! Bien vu!» Puis ils ajoutent cette formule désolante: «C'est en plein dans l'actu!» Au risque de les décevoir, une lecture comme celle-ci ne se prépare pas en quelques semaines. Ce sont des années de maturation. Il faut d'abord choisir le thème, l'éprouver dans la durée. Ensuite, sélectionner les textes. Et c'est là que commence le travail le plus difficile: leur agencement. Ça semble naturel l'agencement, mais c'est comme une phrase: c'est l'agencement des mots qui fait la force d'une phrase. C'est en travaillant, en ajoutant, en retranchant que l'on parvient à une impression de fluidité. Certains textes ont déjà disparu depuis la première, d'autres vont prendre une place de plus en plus importante. Tout cela c'est une matière vivante. Souvenez-vous de Gilles Deleuze: «Qu'est-ce que c'est être amoureux? Un agencement.»

    C'est-à-dire?

    Quand Proust se promène et voit toutes ces jeunes filles en fleurs, il y a le ciel immense de Cabourg, les robes d'été des jeunes filles, la mer, la grève: tout cela, c'est l'agencement.

    Entendu, mais pourquoi l'argent?

    À cause des subprimes.

    Des subprimes?

    Oui, la crise des subprimes. Souvenez-vous, c'était à l'automne 2008: chaque week-end était celui de la dernière chance. On parlait de fonds en euros, d'emprunts toxiques, d'effet domino. Je regardais «C dans l'air» et les chemises hallucinantes de Calvi ajoutaient à l'inquiétude. On découvrait une nouvelle ethnie: celle des économistes. Ils étaient magnifiques: fins comme Elie Cohen, balzaciens comme Philippe Dessertine, implacables comme Christian Saint-Etienne, utopistes comme Bernard Maris et pleins de bon sens comme Michel Didier. Je ne comprenais rien, je dormais encore moins que d'habitude. J'ai invité Dessertine à déjeuner et j'ai cessé de l'écouter quand j'ai compris que ce phénomène macroéconomique pouvait avoir des conséquences sur mon assurance-vie. Cette histoire, je la raconte dans le spectacle.

    «Je n'ai pas une nature suffisamment heureuse, ludique, pour arrêter de travailler»

    Comment se prépare une telle lecture?

    Lentement. D'abord Dominique Reynié, le brillant politologue avec qui j'avais parlé de ces thèmes, a regroupé de très nombreux textes littéraires sur le sujet. Tout cela n'était pas agencé et mon instinct m'a dit: ça ne tiendra pas. J'ai travaillé sur d'autres projets puis j'y suis revenu il y a deux ans et demi, mon spectacle Poésie? démarrait très fort…

    Ce spectacle continue de faire le plein: pourquoi se lancer dès maintenant dans une nouvelle lecture?

    Je n'ai pas une nature suffisamment heureuse, ludique, pour arrêter de travailler. J'ai repris les textes et j'ai commencé à les agencer. Une réunion de textes, comme dirait Roland Barthes, c'est un paquet de désir, c'est l'équivalent du montage au cinéma. Il y a une part de mystère dans cet agencement. Pourquoi Péguy? J'entendais il y a sept, huit ans, des gens comme Alain Finkielkraut me parler de Péguy. Il me disait: «Il faut que tu passes par Péguy.» Mon premier contact avec Péguy était un peu complexe: Jeanne d'Arc, Orléans, la mère qui rempaille les chaises… Et puis Péguy m'a embarqué. À la différence de Bloy, le catholique révolté, dont l'exaltation m'est absolument étrangère. J'ai commencé à le mettre en oralité, puis Zola, puis une chanson de Volpone de Jules Romains, «l'argent, l'argent rend fous les gens»: il n'a aucune valeur littéraire, mais c'est un refrain obsessionnel qui rythme ma lecture.

    Comment choisir?

    En disant mais pour choisir justement. Notre époque ne choisit plus: elle veut tout dire. Tout est à dire. Il y a des festivals «de dire». On dit. On dit. On ne se tait plus. On en fait des festivals: «Venez dire des scénarios». Un scénario, c'est déjà pénible à lire, mais alors à haute voix! Tout n'est pas à dire. Proust n'est pas obligatoirement à dire. Il est à lire. Céline est peut-être à dire, mais avec beaucoup de précautions.

    Comment se fait-il que des gens s'intéressent à ce type de lecture ? C'est un miracle. C'est peut-être ça la culture française ?

    Il s'agit donc d'une lecture, pas d'un spectacle?

    Poésie? est passé du statut de lecture à celui de spectacle, mais là je reviens à une lecture modeste, qui est un autre exercice. Je ne suis plus condamné à faire un show comme il faut le faire devant 800 personnes au Théâtre Montparnasse. La lecture n'impose pas de spectaculaire. Il ne faut pas perdre de vue que l'oralité de Proust ou de Zola, la très grande majorité s'en fout complètement. À la radio, il y a des non-dépressifs remarquables, il y a des gens qui s'appellent «100 % Brunet» et juste après «100 % Bachelot». «100 % Bachelot»: vous imaginez la santé psychique. Les journaux, les télévisions, W9, les réseaux sociaux et nous, nous sommes 80 dans un théâtre à 18h30 à comparer les mérites de Péguy et de Zola. Comment se fait-il que des gens s'intéressent à ce type de lecture? C'est un miracle. C'est peut-être ça la culture française?

    Vous avez cité Emile Zola: pourquoi commencer votre lecture sur l'argent avec lui?

    «Dès qu'il apprenait une faillite, il accourait»: il suffit de lire cette première phrase et ça s'impose. Et ça continue: «… rôdait autour du syndic, finissait par acheter tout ce dont on ne pouvait rien tirer de bon immédiatement». Zola ici est flaubertien. Mieux encore: balzacien. Il continue avec des formules comme «chiffonnier de la dette», «créances désespérées». J'aime énormément «créances désespérées». Et encore mieux: «assistait aux adjudications».

    «Les qualités essentielles de l'individu Trump sont celles de son argent»

    Pourquoi Karl Marx?

    C'est Pascal qui, dans la lecture, fait le lien entre Zola et Marx. Dire du Marx, ce n'était pas une évidence. C'est un texte dans lequel, en citant longuement Shakespeare, il explique que les insuffisances de l'individualité sont compensées par la puissance financière. L'argent pour Marx est la courtisane universelle, il oblige les contraires à s'embrasser, il peut tout acheter. «Les qualités de l'argent sont mes qualités.» En substance, il dit: je suis laid, mais grâce à l'argent, je peux avoir une belle femme dans mon lit, donc je ne suis pas laid. Je suis vulgaire, mais comme je suis riche tout le monde s'incline devant moi, donc je ne suis pas vulgaire: c'est Trump! Les qualités essentielles de l'individu Trump sont celles de son argent. Shakespeare ne dit pas autre chose: «La tête savante fait plongeon devant l'imbécile vêtu d'or. Tout est oblique, rien n'est uni dans notre nature maudite, que le sentier direct de la perversité.»

    Cioran?

    S'il y en a un qui n'est pas du tout marxiste, c'est Cioran, ce magnifique moraliste désespéré qui a vécu «en marge de tout, comme un parasite». Son activité principale était quand même fascinante. Un jour, on lui a demandé ce qu'il avait fait au cours de sa vie, il a répondu: «J'ai déploré.» Il écrivait aussi: «Je me voyais si bien en éternel étudiant, raté et pauvre, traînant avec d'autres déchets de mon espèce au Quartier latin. Je me disais: il faut tout faire pour ne pas travailler.»

    Péguy?

    C'est l'opposé de Cioran. Pour Péguy, «travailler c'est prier». Péguy, c'est compliqué. Laïc mystique, fou républicain, honneur de la littérature française dans l'affaire Dreyfus ou écrivain de la France rancie? C'est surtout une des plus belles langues de notre littérature, un souffle chrétien qui vient du Moyen Âge. «Comment ne pas regretter la sagesse d'avant? Comment ne pas donner un dernier souvenir à cette innocence que nous ne reverrons plus? On ne parle aujourd'hui que de l'égalité et nous vivons dans la plus monstrueuse inégalité économique que l'on n'ait jamais vue dans l'histoire du monde.» Mais Péguy, ce n'est pas seulement un propos - «nos vieux maîtres n'étaient pas seulement des hommes de l'ancienne France» -, c'est un fleuve aux courants profonds. Ecoutons: «Cette stupide morale à laquelle nous avons tant cru, cette stupide morale à laquelle, sots que nous sommes, et si peu scientifiques malgré les démentis du fait, à laquelle nous nous raccrochons désespérément dans le secret de nos cœurs…» Il faut le dire sans forcer, comme si c'était une conversation entre nous. Alors, ça devient mélodique: c'est du Bach.

    «N'ayant pas de capacité à prendre du plaisir, à jouir, je me confronte aux textes jusqu'à l'épuisement. Peut-être que je cherche le prof que je n'ai pas eu»

    Et un peu austère!

    Oui, c'est austère. On est dans le pointu. N'ayant pas de capacité à prendre du plaisir, à jouir, je me confronte aux textes jusqu'à l'épuisement. Peut-être que je cherche le prof que je n'ai pas eu. Quand je discute avec Jean d'Ormesson, je me souviens que j'ai été un élève raté. Contrairement à ce que l'on dit, les autodidactes ne sont pas merveilleux. L'autodidacte a une seule qualité: l'obsession, mais son champ est assez limité.

    Vous regrettez de ne pas avoir fait d'études?

    Sans doute, mais lesquelles? Un texte de Jean d'Ormesson relativise tout cela. Dans ses jeunes années, il admirait beaucoup Paul Valéry. Il se rend donc chez lui, ils conversent, jusqu'au moment où l'écrivain lui demande ce qu'il fait. D'Ormesson répond, faraud: «Je viens d'abandonner l'agrégation d'histoire.» Valéry se lève et le serre dans ses bras pour le féliciter. Il lui dit qu'il a mille fois raison, que l'histoire ne sert à rien, que seul l'avenir compte. Puis Valéry l'interroge sur ce qu'il fait maintenant. Et d'Ormesson de répondre, toujours aussi fiérot, qu'il se lance dans l'agrégation de philosophie. «La philosophie? Mais c'est pire! s'exclame Valéry. Vous devriez faire des mathématiques!»

    Vous avez inventé une forme théâtrale…

    En 1985, l'année de mon premier spectacle sur Voyage au bout de la nuit, personne, à part Jacques Weber, ne faisait ce genre de représentation. J'ai essayé, pour reprendre la formule de Raymond Devos, de faire de la littérature, de l'imprégner de music-hall. C'est périlleux. Voyage au bout de la nuit, ce n'était pas très courageux. Le livre était installé comme l'un des chefs-d'œuvre du XXe siècle. La Fontaine, Nietzsche… on a commencé à monter en difficulté. Nietzsche m'obsède et je voudrais le confronter à Pascal dans un prochain spectacle! Je n'entre pas dans tous ces débats sur la culture française (ils me paraissent si étranges), je n'ai aucune compétence sur le sujet puisque je ne suis pas un intellectuel, mais je me souviens que Friedrich Nietzsche a écrit qu'il n'y a de génie psychologique qu'en France. Il argumente avec Stendhal. «Qu'est-ce que le beau? demandait Stendhal. Une promesse de bonheur.» Nietzsche, donc, expliquait que notre littérature française avait inventé «une sorte de musique de chambre de l'âme». Il disait aussi: «Croiser un Allemand peut retarder mon processus de digestion.»

    «Au fond, je suis un solitaire, j'ai peu d'amis, presque pas de vie sociale, sans doute parce que j'ai compris qu'être avec les autres, c'est être avec un paquet de névroses»

    Vous donnez parfois l'impression d'être vous-même un moraliste…

    Un moraliste, non, mais un anxieux frappé d'une incapacité à jouir qui cherche dans le travail des réponses aux questions qui le hantent. Au fond, je suis un solitaire, j'ai peu d'amis, presque pas de vie sociale, sans doute parce que j'ai compris qu'être avec les autres, c'est être avec un paquet de névroses, de maladies, et que je me sens incapable de m'en protéger. Mais ne voulant pas être totalement seul, j'ai choisi la compagnie de grands écrivains.

    Pourquoi l'argent est-il objet de fascination pour les écrivains, selon vous?

    Parce que c'est le trognon! Les bavardages, la séduction, les mots, c'est la frime. Le vrai test, c'est le pourboire au café… L'argent est sale, oui ou non? C'est la question que pose Ferenczi, le disciple de Freud.

    Quel type de réaction attendez-vous ou espérez-vous du public?

    Je n'en sais rien. Ma petite intuition, c'est que l'on investit sûrement trop dans l'argent, que l'on n'a jamais un rapport apaisé et sage. On en attend beaucoup alors qu'il ne donne pas tout. Après… Quand je choisis des textes à lire, je n'ai pas de démarche intellectuelle, je ne m'attache qu'à la musique, je ne les pense pas. Je ne suis pas un universitaire. Je persiste à croire que les spectateurs ne sortiront pas renseignés sur le sujet. Péguy fustige l'argent, mais Pagnol en fait l'éloge. Céline écoute les billets que l'on froisse et Bruckner décrit les chiottes en or de Kim Kardashian. Je ne conclus pas. On écoute des morceaux de chefs-d'œuvre. Pour le reste, pas de conclusion.

    «Mes spectacles fédèrent, par l'écoute partagée du génie de la langue française, des gens qui, normalement, ne peuvent pas se croiser: un électeur de François Fillon et un électeur de Benoît Hamon»

    Vous comprenez bien pourtant que vos spectacles ont une dimension politique?

    Disons qu'ils fédèrent, par l'écoute partagée du génie de la langue française, des gens qui, normalement, ne peuvent pas se croiser sans se battre: un électeur de François Fillon et un électeur de Benoît Hamon, par exemple. Le premier est inquiet et ne voit que les dangers et les difficultés du monde. Il flippe sur la dette, il est dans le réel. Le supporter de Hamon ou de Mélenchon pense à un avenir radieux. Il parle revenu universel et VIe République. Ils sont côte à côte dans mes spectacles et goûtent, je l'espère, au génie de la langue française. Ensemble.

    «Ensemble…», toujours de gauche?

    Je me souviens, il y a quelques années, d'un dîner avec une femme qui m'avait dit: «Je suis contente de travailler pour Jean-Paul Huchon.» Quelle phrase extraordinaire! On dirait une pièce de Yasmina Reza. Je la relance: «Vous êtes donc de gauche?»«Oui, me répond-elle en substance, car je pense que naître, c'est être en société et que nous avons des choses à faire ensemble.» C'est fou cette idée, non? Dans son système, que devient un mec qui ne veut pas faire des choses avec les autres? Que devient un aigri, atrabilaire, misanthrope, asocial? On le dégage? Moi, je veux bien admettre l'existence, la nécessité de l'autre - «le miracle de l'autre», comme dit Levinas. Mais pourquoi serais-je obligé pour autant d'avoir des choses à faire avec lui?

    Avez-vous une autre raison de programmer du Marx?

    Peut-être l'idée que si Mélenchon gagne la présidentielle, il m'en saura gré et qu'il me gardera dans sa société. Qu'il ne me dégagera pas tout de suite.

    Vous faites aussi plaisir à Arthaud et à Poutou…

    Surtout Poutou! Poutou est une expérience métaphysique à lui tout seul. On sent qu'il ne veut pas y arriver, il n'est pas dans la dynamique de la réalité. Il n'est pas haineux Poutou ; il plane, il flotte Poutou: je l'aime.

    NdB: Ce qu'on peut déplorer chez ce comédien de grand talent, qui fait aimer la littérature française, c'est son incroyable snobisme, sa préciosité qui aurait fait rire Molière. Il aime Poutou. Pourquoi pas? Luchini est une précieuse, je n'irai pas jusqu'à dire parfois ridicule.

     


    Poésie? au Théâtre Montparnasse (01.43.22.77.74).

    Des écrivains parlent d'argent, à partir du 19 septembre au Théâtre de Paris.

  • « En frappant la Syrie, Trump est devenu le président des Etats-Unis »

     

    Beaucoup de choses vont changer avec cette frappe. C’est le grand retour des Etats-Unis dans l’équation moyen-orientale. Ils étaient déjà présents sur place pour lutter contre Daech depuis août 2014 après le discours de Barack Obama et l’intervention pour sauver la ville de Kobané. Les Américains sont présents au sol avec des forces spéciales, avec des Marines, qui viennent en appui des forces kurdes.

    Cette nuit, Trump est devenu un président aux yeux des Américains et c’est ce qui compte le plus pour lui. Avant, on se moquait de lui dans le «Saturday Night Live», toute la presse était vent debout contre lui, mais avec cette frappe, ce mélange d’émotions – le résultat de l’attaque chimique qui a choqué les Américains – et de fermeté, on le découvre comme président, et comme les Américains adorent, en Commander in Chief. C’est aussi une manière de dire : «regardez, Obama était un indécis qui n’est pas allé au bout de ce qu’il devait faire, notamment en août 2013». Même si Trump était contre une intervention à l’époque. Le message est parfait pour l’opinion : punir l’horreur est dans la mentalité américaine. Il remobilise son propre parti : tous, comme McCain ou Graham, sont obligés de reconnaître qu’il n’est pas le fou que l’on décrivait. Même des démocrates ont approuvé les frappes. Même la presse américaine a soutenu son action.

     

    Avec cette frappe, Trump lave le soupçon d’être une créature de Poutine, ce qui avait conduit à la démission de son ancien conseiller à la sécurité nationale , qui avait eu des contacts avec l’ambassadeur russe avant l’élection. Vladimir Poutine a fermement condamné ses frappes. Les Russes sont attachés à la position de principe du respect du droit international, tant que cela ne les concerne pas, notamment en Crimée.

     
    Le 8 avril 2017 par Paris Match
  • J-16 : Tout sauf Macron ! Empêchez le candidat mondialiste d'accéder au second tour.

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    Madame, Monsieur

    Le prochain président de la République n'a jamais vu l'art français.

    Le prochain président de la République considère que la colonisation est « un crime contre l'humanité ».

    Le prochain président de la République sort de la cuisse de François Hollande, bien piètre Jupiter.

    Macron sera-t-il le prochain président de la France ?

    Oui, si vous ne faites rien pour l'en empêcher.

    Non, si vous soutenez TV Libertés dans son combat contre les médias qui en font leur candidat favori.

    L'imposture Macron est dévoilée au public par les médias alternatifs.

    Les débats télévisés ne sont pas l'exercice préféré d'Emmanuel Macron où il se montre plat et d'accord avec tout le monde, preuve s'il en est besoin qu'il n'est rien d'autre qu'une coquille vide. Coquille qui commence à se fissurer sous les coups portés par la réinformation et les réseaux sociaux.

    Pourtant, les sondages proclament Macron vainqueur des débats télévisés alors que les médias internationaux, qui lui sont cependant relativement favorables, considèrent qu'il n'a pas su s'imposer face à ses adversaires.

    Les médias de propagande veulent faire taire les voix dissonantes qui s'élèvent contre Macron, à l'instar de l'émission de LCI « Médiasphère » du 3 avril 2017 dont le replay a été supprimé du site de la chaîne. Heureusement, TV Libertés est là pour se dresser contre les médias du système !

    Comme toujours, TV Libertés est à l'avant-garde de l'information.

    Avec deux millions de téléspectateurs par mois, et entre huit et dix millions de visiteurs mensuels sur notre page Facebook, TV Libertés a un impact bien plus important que ce que les médias subventionnés veulent admettre.

    Avec votre soutien, nous pouvons peser sur l'élection présidentielle et faire gagner le camp patriote !

    Puisque Macron est dans le vent, à nous de déclencher une tempête !
    Les cinq prochaines années dépendent de vous !

    Philippe Milliau, président de TV Libertés

     
    Je soutiens TV Libertés pour faire barrage à Macron
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  • La Suède frappée à son tour par le terrorisme

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    Par Léna Lutaud
    Mis à jour le 07/04/2017 à 23h24 | Publié le 07/04/2017 à 20h05

    La police recherchait toujours, vendredi soir, l'auteur présumé de l'attaque au camion qui a causé la mort de quatre personnes et en a blessé quinze autres à Stockholm.

    Le ou les terroristes n'auraient pas pu mieux choisir leur moment. Vendredi après-midi, il faisait beau à Stockholm, la capitale suédoise. Les vacances de Pâques allaient commencer. Bien des habitants avaient fini leur journée et flânaient sur Drottninggatan, la grande artère piétonne du centre-ville. Imaginez la rue de Rivoli à Paris avec des magasins H&M à chaque angle, des stands de korv (saucisse en suédois) et des boutiques de souvenirs débordant de Fifi Brindacier en peluche et de faux casques de Vikings.

    «La Suède a été attaquée et tout porte à croire qu'il s'agit d'un attentat terroriste»

    Le premier ministre, Stefan Löfven

    À 14 h 53, un imposant camion bleu aux couleurs de la marque Spendrups, célèbre bière suédoise, a surgi de nulle part. Il a foncé de façon incontrôlée sur les passants, qui se sont jetés à l'intérieur des boutiques. Dans un film tourné par des voisins penchés aux fenêtres, on entend les hurlements des piétons qui crient «hjälp» (au secours en suédois), et qui essayent d'arrêter le camion. Conduit par au moins un homme encagoulé de noir d'après des témoins, le véhicule a fini sa folle course en s'encastrant avec un énorme bruit dans le rez-de-chaussée du grand magasin Ahlens. Ensuite, tout est allé très vite.

    La police a immédiatement bouclé le quartier. Tandis que les ambulances arrivaient sur la zone toutes sirènes hurlantes, les policiers lourdement armés couraient vers le camion. Criant aux passants: «undan undan!» (partez, partez!) Les salariés de Ahlens, profondément choqués, beaucoup en larmes, étaient évacués, un par un, en fil indienne, à l'arrière du grand magasin sur Vasagatan, près de la gare Centrale. Le trafic des trains, des bus et des métros était interrompu. Les hôpitaux ont enclenché le plan catastrophe. Les ministres et les députés, dont les bureaux sont à 300 mètres du lieu de l'attentat, étaient placés en sécurité. En déplacement en province, le premier ministre, Stefan Löfven, s'est très vite exprimé: «La Suède a été attaquée et tout porte à croire qu'il s'agit d'un attentat terroriste.» Le roi Carl XVI Gustav et la reine Silvia, en voyage officiel au Brésil, ont aussitôt décidé de rentrer à Stockholm: «Nous suivons de près l'évolution de la situation. Nos pensées vont aux victimes et à leurs familles.» Selon un porte-parole de la police suédoise vendredi soir, «quatre personnes sont mortes et quinze ont été blessées».

    Quelques minutes après le drame, le «vrai» chauffeur du camion a été retrouvé sain et sauf

    Quelques minutes après le drame, le «vrai» chauffeur du camion a été retrouvé sain et sauf. «Il était en train de charger en centre-ville quand un ou plusieurs individus ont sauté sur le siège avant et démarré le véhicule», raconte le porte-parole de Spendrups, Marten Lyth.

    Sur le coup de dix-sept heures, l'accès au centre-ville de Stockholm était totalement fermé. Des hélicoptères tournaient dans le ciel. La surveillance autour de tous les lieux stratégiques du pays a été rehaussée. Les contrôles aux frontières ont été renforcés. Une enquête préliminaire a été ouverte pour «crime terroriste».

    En début de soirée, un homme a été arrêté dans la banlieue nord de Stockholm. Selon la police, qui n'a pas précisé son identité, il ne s'agirait pas du chauffeur, toujours recherché. L'homme correspondrait aux images diffusées par les forces de l'ordre quelques heures plus tôt. Les services secrets avaient en effet publié deux clichés, pris par les caméras de surveillance, montrant un homme caché sous une capuche noire, à proximité des lieux de l'attentat.

    Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 08/04/2017. Accédez à sa version PDF en cliquant ici