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  • Des "hotspots" pour examiner les demandes d'asile à l'étranger, un mirage ou solution miracle à la crise migratoire ?

     

    Emmanuel Macron a évoqué, jeudi 27 juillet, la création de centres d'examen des demandes d'asile à l'étranger, notamment afin d'éviter aux migrants de risquer leur vie en traversant la Méditerranée.

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    Des migrants font la queue pour recevoir de la nourriture à l'extérieur du centre d'enregistrement, appelé "hotspot", situé sur l'île grecque de Samos, le 3 mars 2016.  (LEFTERIS PITARAKIS / AP / SIPA)
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    Laura WelfringerfranceinfoFrance Télévisions

    Mis à jour le 
    publié le 

    Plusieurs déclarations contradictoires en une journée. Jeudi 27 juillet, l'Elysée a rétropédalé lors de la présentation de sa politique migratoire. Après avoir annoncé sa volonté d'ouvrir des "hotspots" en Libye "dès cet été", le chef de l'Etat a indiqué que ce projet n'était "pas possible aujourd'hui", mais que des "missions de l'Ofpra", l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides, seraient envoyées "sur les 'hotspots' italiens" et "sur le sol africain, dans les pays sûrs".

    Ces centres d'examen pour les candidats à l'asile représentent-ils un mirage ou une vraie solution capable de résoudre la crise migratoire ? Pour l'heure, cinq "hotspots" ont été créés en Grèce et quatre ont ouvert en Italie. Il s'agit en fait de centres situés aux frontières, dans lesquels les autorités enregistrent les migrants, prennent leurs empreintes et tentent de faire la distinction "entre demandeurs d'asile et non demandeurs d'asile", explique Judith Sunderland, experte en migrations à Human Rights Watch, contactée par franceinfo.

    Un distinguo controversé entre migrants économiques et politiques

    Seulement, le principe même de cette différentiation fait polémique. "Pour les institutions européennes, les 'hotspots' sont des centres d’identification à l’arrivée. Pour nous, les 'hotspots' sont des centres de tri des personnes à la frontière", résume à franceinfo Marine De Haas, responsable des questions européennes à la Cimade, une association qui aide les étrangers à faire reconnaître leurs droits.

    Au cœur de cette polémique, le distinguo entre migrants politiques et migrants économiques"Les 'hotspots' font le tri entre les 'gentils' Syriens qui seront relocalisés, et migrants économiques qui, je caricature à peine, n’auraient aucune raison de venir en Europe", fustige Marine de Haas, qui juge cette démarche "contraire à la convention de Genève""Nous avons toujours eu des migrants économiques qui se sont installés en France", rappelle également Corinne Torre, cheffe de mission à Médecins sans frontières (MSF), contactée par franceinfo.

    Pourtant, la différence entre migrants économiques et réfugiés est au fondement de la politique migratoire d'Emmanuel Macron. "C’est cette grammaire qu’il nous faut expliquer à nos concitoyens et qu’il nous faut traduire en actes", a expliqué le président de la République, jeudi 27 juillet. Lors de son déplacement à Orléans (Loiret), il a indiqué sa volonté d'envoyer des "missions de l'Ofpra" en Italie et en Afrique "dans les pays sûrs" pour "traiter des demandeurs d'asile". Objectif affiché de cette gestion délocalisée des demandes d'asile : "éviter" aux migrants concernés de devoir traverser la Méditerranée et ainsi "de prendre des risques inconsidérés".

    "La France se dédouane de ses responsabilités"

    "Cette annonce du président de la République marque une compréhension de la réalité des flux migratoires, notamment des immigrations qui se produisent en Europe et en France", estime auprès de franceinfo Gérard-François Dumont, professeur à la Sorbonne et auteur de Géopolitique de l'EuropeRappelant que "toute immigration est précédée d’une émigration", le chercheur considère que "la question de l’immigration doit être traitée avec les pays d’origine, ce que l’on a totalement oublié de faire dans le cas de la migration de la Syrie et de l'Irak ces dernières années". 

    Selon lui, l'ouverture de "hotspots" en Grèce "n’était absolument pas logique". Sans voir dans les annonces du chef de l'Etat une solution miracle, il espère que la mise en œuvre de la politique d'Emmanuel Macron permettra de réduire le nombre de morts en Méditerranée.

    En ce qui concerne la grande migration qui s'est produite jusqu'en mars 2016 via la Turquie, j’ai toujours considéré que les dossiers des migrants auraient pu être étudiés dans les consulats français du Liban, de Jordanie ou de Turquie.

    Gérard-François Dumont

    à franceinfo

    Emmanuel Macron est resté assez flou sur la manière dont il souhaiterait voir traitées les demandes d'asile sur territoire africain. "Si l’idée, c’est d’augmenter la capacité des consulats à délivrer des visas d'asile, pourquoi pas", concède Marine de Haas, qui estime par ailleurs qu'une telle mesure ne devrait pas donner un blanc-seing aux pays d'immigration pour "empêcher les migrants de venir par leurs propres moyens" et par des "voies légales""Mais si l’idée, c’est de délocaliser des missions de l'Ofpra sur sol africain, ce n'est même pas envisageable", affirme-t-elle, arguant que la vocation de l'Ofpra est d'opérer en France.

    La France externalise le traitement de l’accueil et se dédouane un peu de ses responsabilités sur ce plan-là, sachant que c’est déjà le cas, car l’Europe n’accueille qu’une petite proportion des migrants dans le monde.

    Marine De Haas

    à franceinfo

    Autre argument développé par les opposants aux "hotspots" : l'examen des demandes d'asile hors des frontières de l'Europe ne découragera pas les migrants de risquer leur vie pour fuir leur pays, et n'empêchera donc pas "l'appel d'air" tant craint par les responsables politiques des pays d'accueil. "Ça ne marche pas de fixer des populations contre leur gré à un endroit", constate Marine de Haas.

    Plus on ferme l’accès au territoire, plus on crée d’obstacles, plus les routes deviennent longues, dangereuses et mortelles, et cela se vérifie sur le nombre de morts en Méditerranée.

    Marine De Haas

    à franceinfo

    De son côté, Corinne Torre, de Médecins sans frontières, déplore la tenue, par le chef de l'Etat, d'un "discours protectionniste" et conclut : "Tous les pays européens sont plutôt dans la fermeture des frontières, je trouve ça affligeant."

    Des centres vraiment sûrs pour les migrants ?

    Si la traversée de la mer Méditerranée est particulièrement dangereuse pour les migrants qui transitent par l'Afrique du Nord pour rejoindre l'Europe, les "hotspots" ne sont pas non plus sans risque pour les migrants. Selon Corrine Torre, "comme les migrants sont bloqués [dans les "hotspots"] après un parcours migratoire extrêmement compliqué, ils sont traumatisés et beaucoup souffrent de problèmes de santé mentale." Sur place, les travailleurs sociaux sont "débordés" et trop peu nombreux, déplore-t-elle. Les soins ne sont pas délivrés de manière optimale et les migrants souffrent d'un "manque d'orientation"

    Judith Sunderland indique que l'ONG Human Rights Watch n'est "pas opposée, en théorie, à l’idée de réaliser des examens de demandes d'asile hors du territoire et dans des centres dans des pays africains, pour ensuite relocaliser les personnes ou réinstaller les réfugiés en Europe". Mais si elle note qu'"en théorie, cela peut éviter des voyages dangereux" aux migrants, "on a constaté des abus de droits dans les 'hotspots'" : migrants non informés de leurs droits, trafics, mauvaise identification des personnes... Sans compter que l'envoi de missions de l'Ofpra en Libye ou au Niger signifierait, selon Judith Sunderland, "l’absence absolue de sécurité également pour les fonctionnaires français".

  • Jean Raspail, l’oracle des ultras, de Le Pen à Steve Bannon

     

    16h27

    Le Nouvel Obs trace le portrait de l’écrivain Jean Raspail auteur du livre “Le Camp des saints”, « récit d’une apocalypse migratoire, qui « fascine toujours identitaires et suprémacistes blancs ».

     

    Raspail le concède, «le Camp des saints» serait aujourd’hui impubliable. Par goût de la provocation, le vieil écrivain a lui-même listé quatre-vingt-sept motifs de poursuites judiciaires sur la base de la législation actuelle.

    C’est un vieil écrivain, longiligne et élégant, qui, malgré ses 91 ans, porte beau et fume des Camel avec un porte-cigarettes. Moustache, chaussettes rouges, chemise rose à rayures. Dans son bureau, un étrange bric-à-brac: des maquettes de navire, des figurines de généraux vendéens, une casquette de capitaine de frégate posée sur un canapé. Un vieil écrivain, donc, qui eut son heure de gloire il y a longtemps, invité dans les émissions phares du service public, «Apostrophes» ou «Radioscopie», et qui, depuis, coule des jours monotones à Paris, dans un appartement du quartier Pereire, où il nous reçoit.

    Et cependant, en France et à travers le monde, il est une frange de militants, de penseurs, de dirigeants politiques, qui vouent à ce vieil écrivain une admiration sans borne. On les trouve, pour l’essentiel, à la droite de la droite: déclinistes, identitaires, suprémacistes blancs. Pour ceux-là, Jean Raspail est le prophète, l’homme qui, le premier, a vu se dessiner «la catastrophe migratoire» que nous vivons actuellement, prélude à l’inéluctable choc des civilisations qui verra l’Occident sombrer s’il ne réagit pas (par la force, cela va sans dire). […]

    Il serait cependant erroné de réduire Jean Raspail à sa seule dimension politique. C’est le grand paradoxe de son œuvre: au-delà des thèses qu’il véhicule, «le Camp des saints» est probablement le plus mauvais livre de Raspail. Ce que beaucoup de ses admirateurs reconnaissent. Manifeste verbeux, personnages désincarnés, sans attaches, aux postures grotesques, dont la seule raison d’être est d’étayer les idées de l’auteur, logorrhée sordide où se mêlent nostalgie des croisades et désir latent de guerre civile («L’ennemi, le vrai, se trouve toujours derrière les lignes, dans votre dos, jamais devant ni dedans. Tous les militaires savent cela et combien, dans toutes les armées de tous les temps, n’ont pas été tentés de laisser tomber l’ennemi désigné pour se retourner sur l’arrière et lui régler son compte une bonne fois»). On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments. On en fait rarement avec de mauvais, ou alors il faut s’appeler Céline. […]

    Le Nouvel Obs

    Merci à valdorf

    (Merci à Dirk)

  • Autriche : une piscine a installé des pancartes incitant les migrants à ne pas agresser les nageuses

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    20h30

    Autriche – Une piscine a affiché des pancartes à l’attention des migrants leur disant ne pas entrer dans le vestiaire des femmes et qu’il était interdit de peloter les femmes.

     

    Les panneaux ont été affichés dans une piscine à Perchtoldsdorf, une ville en Basse-Autriche, à une courte distance de la capitale Vienne.

    Dans le but de prévenir les agressions sexuelles commises par les migrants pendant la saison estivale, la direction de la piscine a décidé de placer ces signaux.

    Une affiche montre un homme entrant dans le dressing-room des femmes avec le mot « STOP! » tandis qu’une autre montre une jeune adolescente en bikini avec trois mains qui semblent vouloir l’agripper.

    Le député autrichien Christian Hoebart, du parti de la liberté (FPÖ), qui s’oppose à l’immigration, a déclaré que la mise en place de ces affiches ne devraient pas être nécessaires dans une «société civilisée».

    DailyStar

  • JOURNAL TVL DU 28 JUILLET 2017

    TVL reviendra le 16 août après des vacances bien méritées. 

  • Le vrai hommage au Père Hamel : combattre l'islamisme sans faiblesse !

     

    Un an après le lâche assassinat du père Jacques Hamel (86 ans) dans son église par deux djihadistes, l'émotion et la douleur sont toujours aussi vives dans l'esprit des Français. Dans cette attaque, ce sont notre civilisation et nos racines qui sont ciblées. Le vrai hommage au Père Hamel : combattre l'islamisme sans faiblesse. 

    Le père Jacques Hamel a été égorgé lors de la célébration d’une messe, simplement en raison de sa foi, et on peut - comme l'a rappelé Marine Le Pen - le considérer comme un martyr. Quelques jours après l'attentat islamiste de Nice et ses 86 victimes (et 250 blessés !), la barbarie islamiste franchissait un nouveau palier en commettant ses atrocités dans un lieu de culte catholique.

     

    Les attaques récentes sur les Champs-Elysées et sur le parvis de Notre-Dame, tout comme celles survenues en Angleterre, ont montré que la menace est toujours présente et peut frapper à tout moment. Si les hommages sont certes indispensables, ils ne permettront pas à eux seuls de protéger les Français. Le meilleur, le plus bel hommage que l'on puisse rendre au père Hamel et à toutes les victimes, c'est de mener - enfin - une guerre contre l'islamisme sans la moindre faiblesse, sans la moindre hésitation.

       

    Nicolas Bay
    Secrétaire Général du Front National