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  • EN IMAGES. L'ouragan Irma secoue la Floride, les habitants barricadés

    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/videos-irma-l-ouragan-frappe-la-floride-miami-secouee-par-des-vents-violents_1942030.html

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  • Ouragan Irma : l'Intérieur assure avoir anticipé la catastrophe

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    >Faits divers|T.B. et J.-M.Dé.|10 septembre 2017, 14h26|9

    Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb lors d'une réunion avec les préfets à l'Élysée le 5 septembre 2017 
     
    T.B. et J.-M.Dé.
     
    Faits diversGérard Collombministère de l'IntérieurOuragan IrmaSaint-MartinSaint-Barthélemy
     

    Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a répondu à la polémique naissante sur l'insuffisance des moyens déployés par l'Etat avant le passage d'Irma dans les Antilles.

    « On ne peut pas dire que nous n'avons pas anticipé la catastrophe », a réagi samedi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, alors qu'un début de polémique se fait jour sur le manque de moyens déployés dans les îles. Samedi soir, Emmanuel Macron a convoqué une réunion de crise à l'Elysée. Et de nouveaux renforts, dont 240 gendarmes, ont été annoncés.

     

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    « Nous avions déjà prépositionné des renforts sur place en envoyant 200 membres de la sécurité civile et gendarmes avant l'événement. Depuis, nous projetons des forces supplémentaires dès que les conditions le permettent », assurent Gérard Collomb, qui confirme un bilan provisoire de 10 morts.

     

    Onze interpellations

    « Nous avons d'abord redouté que la catastrophe ne fasse des dizaines, voire des centaines de morts, admet-il. Sur le plan sécuritaire, c'est vrai qu'il y a eu des pillages. C'est malheureusement une situation classique en de pareils cas. D'importants moyens ont rapidement été déployés pour y faire face et un contrôle de zones a été mis en place. Un arrêté a mis en place un couvre-feu. Ce dispositif repose sur l'action de 410 gendarmes et 80 policiers. Il a permis d'interpeller 11 personnes. »

     

     

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    Gérard Collomb assure que l'Etat pense déjà aussi à la reconstruction : « On ne peut pas encore dire combien de temps cela prendra, nous ferons en sorte que les Saint-Martinois puissent le plus rapidement possible retrouver une vie normale. J'ai ce week-end pris contact avec une entreprise produisant des éléments modulaires qui pourraient être acheminés par le bateau qui partira de France mardi. »

    Le Parisien

  • Marseille : au cœur des cités interdites

     

    2h58

    Tenus en coupe réglée par les petits caïds de la drogue, toujours plus violents, les quartiers nord de Marseille souffrent en silence. La paix sociale prime sur l’ordre public.

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    En haut de la colline, on n’a guère le temps d’apprécier la vue sur la rade, pas si lointaine. Le “checkpoint”, à l’entrée de la cité de La Savine, dans les quartiers nord de Marseille, contrôle un par un les visiteurs “extérieurs” : livreurs, médecins, artisans… C’est un passage obligé. Le “douanier” du jour, un jeune homme, torse nu, vêtu uniquement d’un short et de claquettes de plage, est en train de siroter un soda à la paille, à l’ombre d’un parasol.

    Un visage inconnu, dans une voiture immatriculée dans un autre département, et voilà qu’il saute de sa chaise en plastique et se met à courir derrière le véhicule. « Eh, eh, toi, là! Arrête-toi! » Dans le rétroviseur, il a déjà disparu. Deux cents mètres plus loin, la voiture est rattrapée par deux scooters… Puis bloquée devant une entrée d’immeuble. Impossible de continuer son chemin sans renverser un de ces vigiles du deal de shit.

    « Oh, gros! Pourquoi tu t’es pas arrêté plus haut quand on te l’a demandé ? » Dans cet ensemble HLM plutôt propre, construit au début des années 1970 et récemment rénové, dans le XVe arrondissement, on est prié d’obtempérer. Le conducteur du scooter, un jeune Noir tout en muscles, vient de ranger son talkie-walkie à la ceinture de son bermuda. C’est muni de cet appareil qu’il communiquait avec le premier barrage. L’incident est quasi clos.

    Valeurs Actuelles

  • L'ouragan Irma frappe la Floride

    http://premium.lefigaro.fr/sciences/2017/09/09/01008-20170909ARTFIG00178-l-ouragan-irma-approche-de-la-floride.php

    VIDEOS 

  • Ouragan Irma : « C’est la guerre civile à Saint-Martin. « Dehors les Blancs » crient des gangs de pilleurs » Par Koba le 09/09/2017

    11h41

    Isabelle, Toulousaine de naissance, vit sur l’île antillaise de Saint-Martin depuis 25 ans. Cette médecin, qui séjourne actuellement en vacances à Toulouse, a habituellement, du fait de son métier, les nerfs solides. Mais depuis hier, elle est en panique totale et lance un appel au secours car elle craint pour la vie de son mari et de son fils qui sont, eux, sur l’ïle antillaise ravagée par l’ouragan Irma.

     

    Ses dires sont corroborés par les témoignages d’autres résidents de l’île, qui, sur les réseaux sociaux, racontent que ces gangs défoncent les portes des maisons et disent « dehors les Blancs ».

    « Mon mari et mon fils sont en danger de mort, comme une grande partie de la population. C’est la guerre civile là-bas. On commence à entendre parler dans les médias des pilleurs qui ont dévalisé les magasins après le passage de l’ouragan, mais on est bien loin de la réalité. Des bandes de voyous ont en effet dévalisé le bâtiment des douanes, qui a été très abîmé et ont volé le stock d’armes qui s’y trouvait. Depuis jeudi soir, ils sillonnent l’île masqués et cagoulés et s’attaquent aux maisons encore debout dans lesquelles les habitants se sont réfugiés« , raconte-t-elle, au bord des larmes.

    « Je les ai eu hier soir au téléphone, ils sont tétanisés de peur. Ca tire autour de notre maison dans laquelle ils sont barricadés avec six amis qui sont chez nous parce leur villa a été détruite, poursuit-elle. Ils ne peuvent pas sortir. Ils disent que les agresseurs circulent par bande de dix, sont sans foi ni loi et sont prêts à tirer pour récupérer de la nourriture ou de l’argent. »

    La Dépêche

    Merci à Repp et perubu

  • L'ouragan Irma approche de la Floride

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       Actualité

    Après les Caraïbes et Cuba, Irma poursuit samedi sa course destructrice vers le sud-est des États-Unis. Des pluies diluviennes et des rafales de vent sont attendues. À Miami, l'inquiétude grandit.

    De notre envoyé spécial à Miami (Floride)

    Irma semble en avance sur l'horaire. L'ouragan devait frapper la Floride dans la nuit de samedi à dimanche, mais ses prémisses se font sentir avec quelques heures d'avance. Dès midi, samedi, une pluie battante s'abat par intermittence sur Miami. Le vent est fort, le ciel de plus en plus sombre. De larges avenues sont inondées en quelques minutes, jonchées de branches de palme et de débris. De larges flaques se forment, exposant les rares véhicules à des traversées en aquaplaning.

    Suivez notre live sur l'ouragan Irma et Jose

    Vers 13h30, les premiers coups de tonnerre retentissent. À 14 heures, il est clair qu'il ne sera bientôt plus prudent de circuler sous l'orage. Quelques arbres ont déjà cédé sous le vent. Des coupures d'électricité affectent 45000 foyers dans la ville. Les derniers badauds venus se photographier devant la mer agitée plient bagage, encouragés par la police. Un couvre-feu doit entrer en vigueur à 16 heures locales (22 heures en France). «Les gens ne doivent pas circuler pendant la tempête car nous ne pourrons pas leur porter secours», prévient Barbara Sharief, la présidente du conseil de Broward County.

    «Je pensais rester chez moi mais maintenant je prends peur»

    Les habitants de Miami se mettent à l'abri avant l'arrivée d'Irma. (photo: David Goldman, AFP)
    Les habitants de Miami se mettent à l'abri avant l'arrivée d'Irma. 

    Les abris - 45 dans l'ensemble de l'agglomération - sont au maximum de leur capacité. Même à la Ronald Reagan Senior High School de Doral, un quartier plutôt cossu solidement construit en retrait de la côte. «Je pensais rester chez moi mais maintenant je prends peur», avoue Lisa Gomez, qui vient de se faire réorienter vers un abri où son chien Bobby serait accepté. «Je sais que je m'y prends trop tard», dit-elle en panique. Lisa n'a ni couvertures, ni eau, ni nourriture, ni même le carnet de vaccination de son setter. Elle a consciencieusement ignoré toutes les consignes martelées depuis des jours par les autorités.

    » Lire aussi - À Miami, l'exode des habitants avant l'arrivée de l'ouragan Irma

    Les dernières projections du Centre national des ouragans (NHC) voient l'épicentre d'Irma viser Tampa, sur la côte ouest de la péninsule. Cette baie sur le golfe du Mexique n'a pas subi d'ouragan majeur depuis 1921. «La ville avait alors 10.000 habitants, elle en compte aujourd'hui 4 millions, souligne Dennis Feltgen, le porte-parole du NHC. Ça fait une grosse différence. Ils sont terriblement vulnérables là-bas». Vu la taille d'Irma, Miami et le reste de la Floride ne seront pas épargnés pour autant, avec des vents annoncés d'au moins 160 km/h, des pluies diluviennes et surtout une montée de l'océan qui pourrait s'avancer dans les rues sur une partie de la côte.

    Dix heures de tempête à forte intensité

    Dans les hôtels, pleins comme les refuges, les clients se retrouvent dans le lobby pour regarder la télévision et papoter. «Que faire d'autre», dit Laura Stoltz, une habitante d'Islamorada dans les Keys. Elle est arrivée sur la terre ferme vendredi matin avec son mari Jon et deux couples d'amis. Tous sont retraités, plutôt aisés, leurs enfants vivent à New York ou Los Angeles. Ils s'inquiètent surtout pour leurs jolies maisons sur la plage, «notre petit paradis menacé de disparaître», dit Laura.

    Le temps promet d'être long: au moins dix heures de tempête à forte intensité et 36 heures avant de voir passer l'orage. Après Irma, nul ne sait ce qu'il restera des lignes électriques, des connexions téléphoniques ou Internet. Alors c'est l'heure où chacun appelle ses proches pour les rassurer - et se rassurer soi-même.

  • Nicolas Bay, «anti-Philippot» et nouvel homme fort du FN

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    Fortement pressenti pour succéder à Marine Le Pen à la tête des eurodéputés FN, il aura également pour mission de préparer les élections européennes attendues en 2019.

    En interne, certains dépeignent volontiers Nicolas Bay en «anti-Philippot». «Il est discret, fait passer le parti avant sa personne et sait rester à sa place», estime le député FN Gilbert Collard. Des atouts à l'heure où la rupture entre Marine Le Pen et Florian Philippot semble consommée. Pour preuve le fait que ce soit Nicolas Bay qui, jeudi, soit allé à Dijon pour entériner la mise à pied de Sophie Montel, eurodéputée FN et vice-présidente de l'association Les Patriotes. Il lui a retiré la présidence du groupe régional. Tout un symbole pour le quadra, figure de l'aile droite du FN, jugée encore minoritaire il y a quelques mois. «Il fait partie de ceux qui font primer le collectif et qui sont prêts à tout sacrifier à l'intérêt général du mouvement. Se montrer à la télé n'a jamais rempli les urnes», insiste Collard.

    «En trois ans, nous avons constitué un réseau de 2000 élus locaux contre 181 au sortir de la présidentielle de 2012»

    Nicolas Bay

    Dans l'ombre, Nicolas Bay, lui, a tenté de faire le contraire. Comme il aime le rappeler, il n'est pas étranger au niveau record de 11 millions de voix recueillies par la candidate frontiste à la dernière présidentielle. Depuis les municipales de 2014, le député européen s'est en effet attelé à développer avec succès le maillage territorial et l'implantation locale qui faisaient défaut au FN.

    «En trois ans, nous avons constitué un réseau de 2000 élus locaux contre 181 au sortir de la présidentielle de 2012. Ces évolutions nous imposent de tenir compte de la nouvelle dimension prise par le mouvement», martèle Nicolas Bay. À l'heure où le parti reste ébranlé par les déceptions électorales de mai et juin derniers, l'œuvre du secrétaire général apparaît comme l'un des rares acquis durables du quinquennat précédent pour le FN.

    C'est donc assez logiquement que l'ancien patron du Front national de la jeunesse devrait prendre du galon à Bruxelles. Fortement pressenti pour succéder à Marine Le Pen à la tête des eurodéputés FN, il aura également pour mission de préparer les élections européennes attendues en 2019. «J'ai postulé, mais ce n'est pas ma décision», tempère l'intéressé, qui aspire à prendre le rôle «de vigie» des intérêts nationaux.

    Inverser la tendance défaitiste

    L'enjeu est d'autant plus déterminant que, parmi les partis politiques français, le FN détient la représentation la plus importante au Parlement européen. Il entend bien conserver cet acquis, et pourquoi pas inverser la tendance défaitiste qui s'est installée depuis la présidentielle, à l'occasion d'un scrutin généralement mobilisateur au sein des troupes frontistes.

    Entre la direction du FN et l'ancien mégrétiste, la confiance est consolidée, autour d'une convergence d'intérêts communs avec Louis Aliot, Bruno Bilde ou encore Gilbert Collard. Méthodique, et plutôt discret, il reste capable de parler à chacun des «clans» qui constituent le FN actuel. Il a ainsi gagné le débat du séminaire de refondation en juillet, en imposant les thèmes identitaires et migratoires face au tropisme monétaire de Florian Philippot. De quoi laisser penser qu'il pourrait occuper le fauteuil de «numéro 2» laissé vacant. «Ces questions de numéro ne sont pas essentielles et n'ont pas de réalité au sein du mouvement», balaie-t-il prudemment, à l'heure où le FN cherche à faire taire tout ce qui pourrait parasiter la parole de Marine Le Pen.

    Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 09/09/2017. Accédez à sa version PDF en cliquant ici

  • Le nouveau logo du FN

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    La présidente du Front national fait sa rentrée politique ce samedi à Brachay en Haute-Marne. Notre envoyé spécial Emmanuel Galiero nous indique que sur la scène où doit s'exprimer Marine Le Pen en fin de matinée le nouveau logo temporaire du parti a été dressé. Le slogan aussi est nouveau : "En avant pour un nouveau Front". La mention Front national n'apparaît pas, ni la flamme tricolore. Une boussole indique le cap Nord.

     
    - Crédits photo : LEFIGARO/EG

    Ce nouveau logo du FN accompagnera la tournée nationale de Marine Le Pen jusqu'au congrès de mars 2018.

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    » Jean-Marie Le Pen : «Il faut savoir reconnaître ses erreurs»

  • Ces chiffres du climatologue Roy W. Spencer qui montrent qu’Harvey n’a rien à voir avec un réchauffement climatique

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    Le climatologue américain, le Dr. Roy W. Spencer.


     
    Apparemment le cyclone Harvey est une aubaine pour les tenants du réchauffement climatique anthropique, Michael Mann en tête. Les théoriciens de l’alarmisme se déchaînent, tandis que les habitants de Houston se préoccupent plutôt de panser les plaies accompagnés du président Donald Trump accouru sur les lieux. Il est vrai que Harvey affiche en deux ou trois jours un record de précipitations sur une superficie de quelques de milliers de kilomètres-carrés. Pour autant, explique le climatologue américain Roy W. Spencer, ce cyclone réunit deux premières caractéristiques susceptibles d’éclairer ce record. Harvey « était un puissant cyclone tropical issu d’une importante humidité évaporée du Golfe du Mexique » et « son mouvement était réduit ». « C’est la combinaison de ces deux facteurs » qui est « à l’origine de l’inondation catastrophique de Houston », explique Spencer avant de démentir tout lien avec un hypothétique réchauffement.
     

     

    Le climato-alarmiste Michael Mann explique Harvey par une hausse de température des eaux

     
    Les climato-alarmistes, eux, ne font pas le détail. En France Le Figaro, quotidien qui cache mal désormais sa préférence pour la pensée unique, lie sans autre forme de procès Harvey à la hausse du niveau des mers, avant d’aller plus loin encore dans la paranoïa générale. « Une hausse de 20 centimètres du niveau des océans d’ici à 2050 augmenterait de plus 5.000 % le coût des destructions annuelles provoquées à Houston par les inondations », tempêtait-il mardi. Et de reprendre pour argent comptant les propos du climatologue et militant politique Michael Mann, tenus dans le quotidien britannique gauchiste The Guardian, selon lequel, « sans ambiguité (…) le changement climatique a aggravé l’impact de l’ouragan Harvey ». Pour les lecteurs du Figaro, comme pour ceux du Guardian, le phénomène ne peut donc s’expliquer que par le fait que « la hausse de 0,5°C de la température en surface du Golfe du Mexique ces dernières années a augmenté l’évaporation de l’eau, ce qui a participé aux précipitations record de Houston ». Regarder bouillir l’eau dans la casserole sur votre cuisinière, observez la buée sur la vitre de la fenêtre, CQFD.
     

    Roy W. Spencer conteste la science de cuisine de Michael Mann : pas de corrélation cyclones-température des eaux

     
    Cette science de cuisine est frontalement contestée par Roy W. Spencer. Notre climatologue a d’abord observé tous les impacts des cyclones de catégorie 3+ au Texas depuis 1870 et les a comparés aux relevés de température de surface des eaux du Golfe du Mexique occidental. Ces eaux ont connu des maximales de températures en 1895 (+ 0,6° C sur la moyenne longue), 1944 (+ 0,9° C), 1991 (+ 0,75° C), 2010 (+ 0,82° C) et 2016 (+ 0,91° C). Mais aussi des températures inférieures à la moyenne en particulier en 1877 (- 0,84° C), 1889 (- 0,69° C), 1917 (- 0,72° C), 1931 (- 0,52° C), 1984 (- 0,81° C), 1988 (- 0,61° C). En superposant sur cette courbe la survenue des événements violents, Spencer constate « que les grands ouragans ne se préoccupent pas vraiment de savoir si les eaux du Golfe sont au-dessous ou au-dessus des températures moyennes ». De fait, Harvey survient alors que ladite température relative a chuté, de + 0,91° C en 2016 à + 0,59° C en 2017, et l’on constate avec Spencer qu’un cyclone est survenu en 2008 alors que la température relative des eaux de surface était à – 0,01° C et même un autre en 1988 alors qu’elles affichaient ­ 0,61°C, température parmi les plus basses depuis 147 ans…
     
    Spencer explique que les cyclones résultent « d’un concours unique de circonstances » et que « la chaleur de l’eau de surface n’en constitue qu’une parmi d’autres ». Il ajoute : « Le Golfe du Mexique est suffisamment chaud tous les étés pour engendrer un ouragan majeur. Mais il faut aussi une circulation pré-cyclonique qui presque toujours trouve son origine sur les côtes africaines ». De plus, « On ne comprend pas les raisons pour lesquelles certains systèmes s’intensifient, d’autres pas ». C’est ainsi que le National Hurricane Center, agence publique de gestion des cyclones, « reconnaît que ses prévisions de variation d’intensité ne sont pas fiables ».
     

    Réchauffement climatique global ? Les trois quarts des Etats-Unis ont connu un mois d’août plus froid que d’habitude

     
    Reste la question centrale du lien entre le réchauffement global et le blocage des cyclones sur la terre ferme. Michael Mann a asséné en toute immodestie scientifique dans le Guardian que « C’est un fait, le changement climatique a rendu Harvey plus meurtrier ». Pour lui, le blocage de Harvey sur le Texas serait lié à un jet stream (courant de haute altitude inverse aux alizées) repoussé vers le nord par un réchauffement global. Ce raisonnement « me fait penser que (Mann) ne respecte pas les mêmes principes météorologiques que ceux que nous avons appris en cours de météorologie », réplique Spencer car « nous n’avons pas connu aux Etats-Unis cette année un mois d’août chaud susceptible d’avoir poussé le jet stream vers le nord ». De fait, la carte des « anomalies de températures au sol » d’août transmise par Weatherbell.com montre que les différentiels à la hausse touchent l’extrême nord-ouest du Canada… à quelque 5.500 km de Houston. En revanche, les trois quarts des Etats-Unis et l’est du Canada ont connu des différentiels à la baisse, avec des plus bas (-4 à -5°C) au centre sur le Dakota, le Nebraska et le Colorado. Le Texas, lui, a connu des températures plus basses d’environ 0,5°C par rapport à la moyenne longue.
     

    Le climatologue Spencer rappelle que « les cyclones terrestres ont été moins fréquents ces dernières décennies » – chiffres à l’appui

     
    « Les inondations catastrophiques de Houston relèvent de plusieurs facteurs qui peuvent être expliqués naturellement, sans avoir à invoquer un réchauffement climatique d’origine humaine », conclut Roy W. Spencer. Il ajoute que « Nous savons déjà que les cyclones terrestres aux Etats-Unis ont été moins fréquents ces dernières décennies ». Une fois formés, s’ils se stabilisent près de la côte, « ce qui est rare », relève encore Spencer, « Ils peuvent alors causer des inondations désastreuses… surtout dans des zones inondables comme celle de Houston ».
     

    Matthieu Lenoir

    REINFORMATION. TV.