En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Le président français Emmanuel Macron arrive dans l'école primaire de Berd'huis pour une interview sur TF1 le 12 avril 2018.
«Nous avons la preuve que des armes chimiques ont été utilisées par le régime de Bachar el-Assad», a affirmé le président français Emmanuel Macron ce 12 avril au cours d'une interview sur TF1, répondant aux questions de Jean-Pierre Pernault.
Interviewé ce 12 avril par Jean-Pierre Pernault sur TF1, le président français Emmanuel Macron a fait savoir que la France avait «la preuve» que «des armes chimiques ont été utilisées par le régime de Bachar el-Assad». «Nous aurons des décisions à prendre en temps voulu», a poursuivi le locataire de l'Elysée.
Il a également signalé que la France prendrait une décision sur d'éventuelles frappes en Syrie au moment «le plus utile et le plus efficace» et quand toutes les informations concernant la supposée attaque chimique auraient été «vérifiées».
Nous aurons des décisions à prendre en temps voulu
Au cours des derniers jours, les signaux d'une probable intervention des Etats-Unis, avec la participation de la France, contre Damas se sont multipliés. L'Agence européenne pour la sécurité aérienne (EASA) a ainsi émis le 10 avril un message clair de mise en garde, invoquant «de possibles frappes aériennes en Syrie» dans les 72 heures.
Le destroyer lance-missile USS Donald Cook a quitté le même jour le port chypriote de Larnaca, où il faisait escale, et se trouve dans une zone d'où il peut facilement frapper la Syrie. D'après Reuters, le Pentagone a annoncé ce 11 avril avoir planché sur les différentes options militaires et s'est dit prêt à les présenter à Donald Trump.
Ce 12 avril, le président américain Donald Trump a de nouveau évoqué sur Twitter la possibilité d'une frappe américaine en Syrie. «Je n'ai jamais dit quand une attaque contre la Syrie aurait lieu. Ce pourrait être très bientôt ou pas si tôt du tout ! En tout cas, les Etats-Unis, sous mon administration, ont fait un excellent travail pour débarrasser la région de l'Etat islamique. Où est notre "Merci Amérique"?», a tweeté le locataire de la Maison blanche.
Une tribune publiée par le New York Times relance une question minée, celle des différences génétiques observées entre groupes humains. Laurent Alexandre met en garde contre les dérives d’une telle discussion.
Carte blanche. La part de la génétique dans nos destinées est un sujet douloureux en France. Notre pays est probablement l’un des derniers où une majorité de gens et même d’intellectuels sont persuadés que l’intelligence est purement produite par l’environnement culturel et familial. Toutes les études montrent pourtant le contraire et relativisent au passage le rôle de l’école.
Des études ont mis en évidence le fait que la réussite et les capacités intellectuelles étaient fortement dépendantes du patrimoine génétique. Partager un environnement commun – famille et éducation – n’explique qu’environ un tiers des différences cognitives. Autrement dit, l’école et la culture familiale ne pèsent pas beaucoup face au poids décisif de la génétique, qui compte pour près des deux tiers dans nos différences intellectuelles, si l’on en croit les travaux du Britannique Robert Plomin (King’s College, Londres). Les différences de réussite scolaire ne traduisent pas avant tout la qualité des professeurs ou des écoles. Ce n’est pas un défaut de compétence des professeurs, ou même des problèmes de méthode, qui expliquent les mauvais résultats de l’école. Egaliser les chances à travers l’éducation est une tâche décourageante ; et la gestion politique des différences neurogénétiques interindividuelles est difficile.
Aux Etats-Unis, certains généticiens de haut vol implorent néanmoins l’opinion de rouvrir un autre débat miné : le lien entre notre race, notre ADN et nos caractéristiques, sans même s’interdire de traiter des différences cognitives. Dans un long article publié dans le New York Times, le 23 mars, David Reich – généticien à Harvard de réputation internationale – plaide pour l’ouverture d’une discussion sur la notion de « race » à travers l’analyse génétique. Il défend avec vigueur l’idée (aussi exposée dans un ouvrage tout juste publié) que nier les différences interraciales ne peut être que contre-productif et renforcerait le racisme : « Je partage la crainte que les découvertes génétiques puissent être mal utilisées pour justifier le racisme. Mais, en tant que généticien, je sais aussi qu’il n’est (…) plus possible d’ignorer les différences génétiques moyennes entre les“races”. »Faire l’autruche n’est plus une option, à ses yeux : « Il sera impossible – en fait, antiscientifique, stupide et absurde – de nier ces différences. » David Reich conclut : « Prétendre qu’il n’y a pas de différence significative possible entre les différentes populations humaines conduira seulement au dévoiement raciste de la génétique que nous souhaitons éviter. » (…)
Installez-vous confortablement et respirez un grand coup. La chambre régionale des comptes de Mayotte vient de rendre public son dernier rapport sur « la gestion des ressources humaines du département de Mayotte », un document qui, malgré son intitulé, se révèle hautement divertissant. Après lecture attentive, il apparaît que la gestion des agents départementaux se rapproche plus du vaudeville administratif et clientéliste que d’une stratégie de ressources humaines digne de ce nom.
Ce sont ainsi 127 millions d’euros qui ont été consacrés en charges de personnel en 2017, pesant pour plus d’un tiers des dépenses du département. Alors que plus de 84 % de la population de l’île vit sous le seuil de pauvreté, seules 11 % des dépenses du département ont été consacrées à des équipements. Frais de mission délirants, inflation de l’absentéisme malgré des congés généreux, stages de formation aux contenus fantaisistes, gestion du parc automobile kafkaïenne, appartements attribués en dehors de tout cadre réglementaire… Voici quelques extraits choisis de ce rapport au contenu décapant, que vous pouvez lire dans son intégralité ici. (…)
VIDÉO - Dans un tweet matinal, le président américain a averti mercredi la Russie de frappes imminentes contre la Syrie, ajoutant que les relations entre les deux pays étaient «pires aujourd'hui qu'elles ne l'ont jamais été, y compris pendant la Guerre froide».
«Tiens-toi prête, Russie, car ils arrivent, beaux, nouveaux et ‘intelligents!' Vous ne devriez pas vous associer à un Animal qui Tue avec du Gaz, qui tue son peuple et aime cela». Le président américain Donald Trump a ainsi menacé directement la Russie - alliée de Bachar el-Assad - sur son compte Twitter en lui annonçant que les missiles en direction de la Syrie arrivaient.
Il a renchéri dans un second tweet en affirmant que les relations avec la Russie étaient pires que durant la Guerre froide. «Notre relation avec la Russie est pire aujourd'hui qu'elle ne l'a jamais été, y compris pendant la Guerre froide. Il n'y a pas de raison à cela. La Russie a besoin qu'on l'aide sur son économie, ce qui devrait être très facile à faire, et nous avons besoin que toutes les nations travaillent ensemble. Arrêtons la course aux armements?», a tweeté le président Trump.
Moscou insinue que Washington veut «effacer les traces de provocations»
Mardi soir au Conseil de sécurité de l'ONU réuni en urgence, Moscou a posé son veto à la résolution américaine prévoyant de créer un mécanisme d'enquête sur le recours aux armes chimiques. «En cas de frappe américaine(...), les missiles seront abattus et même les sources d'où proviennent ces missiles seront prises pour cibles», avait déclaré le même jour l'ambassadeur russe au Liban, Alexander Zassipkine, interrogé sur la chaîne de télévision du Hezbollah Al Manar.
«Les missiles intelligents doivent voler en direction des terroristes et non pas en direction du gouvernement légitime, qui lutte depuis plusieurs années contre le terrorisme international sur son territoire», a réagi ce mercredi sur Facebook la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. «L'idée serait-elle d'effacer rapidement les traces de provocations par des frappes de missiles intelligents, et les inspecteurs n'auront plus rien à trouver en termes de preuves», s'est interrogée la porte-parole.
La Syrie n'a pas tardé à réagir, accusant les États-Unis de soutenir le terrorisme. Elle a qualifié ces menaces comme une «escalade dangereuse» , selon l'agence officielle Sana.
A 31 ans, Jesse Klaver est l’homme politique qui monte aux Pays-Bas. Futur champion du parti écologiste GroenLinks, la Gauche Verte, ce fils d’un Marocain et d’une mère d’origine indonésienne est « le nouveau visage du multiculturalisme néerlandais » selon le site musulman oumma.
Pro-immigration, pro-européen et luttant contre les inégalités sociales, le pays des Tulipes est, à ses yeux, une terre fertile d’immigration où s’épanouit le vivre-ensemble.
De quoi irriter l’extrémiste de droite Geert Wilders, férocement anti-islam et anti-tout…
Heureux du recul de Geert Wilders, auteur du film “Fitna”, aux législatives de 2017, Jesse Klaver exulte devant la « victoire historique » de son parti aux municipales. Le 21 mars 2018, GroenLinks a conquis deux cités phares du pays : Amsterdam et Utrecht.
Pour Jesse Klaver, l’heure du renouveau politique a sonné : «Nous avons une opportunité unique de changer les Pays-Bas».
En garde à vue depuis lundi, dans l'affaire du meurtre de deux policiers en 2016, elle possédait cette liste sur une clé USB.
Après avoir assassiné deux policiers à Magnanville le 13 juin 2016, Larossi Abballa avait, avant d'être tué, encore appelé à attaquer des policiers, relayant ainsi les consignes répétées de l'État islamique. On avait appris peu après que deux autres islamistes de ses amis, installés également dans les Yvelines, avaient collecté des éléments sur deux autres fonctionnaires de police des Mureaux. Il apparaissait donc que, parallèlement à des attaques «au hasard» contre des policiers ou des gendarmes, la collecte d'informations sur les forces de l'ordre était devenue une priorité pour les terroristes.
Un constat appuyé de manière spectaculaire par l'information révélée mardi par Le Pointet confirmée de source proche de l'enquête. Selon l'hebdomadaire, Mina B., l'islamiste radicale sortie de sa cellule lundi, et placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Magnanville, était en possession, en 2017, d'une clé USB avec une liste, sans rapport avec l'affaire de Magnanville, de 2626 policiers des renseignements généraux (RG) et de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Datant de 2008, le document était contemporain de la fusion entre une partie des RG et la DST dans une nouvelle Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), devenue Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en 2014.
Découverte fortuite
Comment la jeune femme, âgée aujourd'hui de 25 ans, a-t-elle pu avoir accès à ce document ancien mais qui reste sensible car nombre de fonctionnaires sont toujours en poste aujourd'hui? Un document dont la découverte fut d'ailleurs des plus fortuites. Mina B. avait attiré l'attention des services antiterroristes et avait été entendue en 2017 pour ses contacts avec des candidats au départ en zone irako-syrienne et pour l'aide qu'elle leur avait apportée. La jeune femme, fichée S, fut mise en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et placée en détention provisoire. La clé USB avait été retrouvée au cours des perquisitions.
Une procédure incidente avait alors été ouverte. Les gardes à vue en cours, prolongées mardi soir, permettront peut-être de comprendre comment Mina B. a pu avoir accès à de telles informations. Et parallèlement de connaître le rôle qu'elle a pu jouer dans le «ciblage» du couple de policiers de Magnanville.
(…) Les enquêteurs vont poursuivre leurs recherches et trouver sur l’ordinateur de Mina B. un certain nombre de photographies et de discussions sous pseudonyme, montrant que la jeune femme est en contact avec plusieurs djihadistes sur zone. Surtout, ils vont mettre la main sur une clé USB remplie de documents et fichiers de police sensibles, comprenant notamment une liste… de 2 626 agents du renseignement.
Cette liste, que Mina avait pris le soin d’effacer, date de 2008. Elle correspond à des policiers affectés à la Direction de la surveillance du territoire (DST) et aux Renseignements généraux (RG), au moment de la création de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), qui a fusionné en partie les deux entités. Cette direction a été remplacée en 2014 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). De très nombreux policiers de l’époque présents sur la liste sont toujours en fonction. D’autres ont quitté le renseignement. D’autres enfin ont rejoint la DGSI et ne figurent donc pas sur cette liste.
BREIZATAO – ETREBROADEL via Visegrad Post (09/04/2018) Dimanche 8 avril, Viktor Orbán et sa coalition Fidesz-KDNP ont remporté les élections générales et atteint la majorité constitutionnelle des deux-tiers du parlement. Viktor Orbán commence ainsi un troisième mandat consécutif qui doit durer jusqu’en 2022.
Après une campagne longue, lourde et très violente (verbalement et symboliquement), les Hongrois ont voté dimanche 8 avril pour choisir de nouveaux représentants au parlement national – monocaméral, qui élit le Premier ministre.
Malgré la réorganisation de l’opposition, les tentatives de coopération des divers partis, la mise en place de tactiques électorales visant à se désister en faveur du candidat d’opposition favori contre le Fidesz… malgré les appels de résistance à la dictature, et malgré les appels à aller voter de la part des anti-Orbán, l’opposition dans son ensemble n’a pas amélioré la somme de ses scores et son nombre de députés.
Alors que normalement, Budapest favorise les partis libéraux, le Fidesz a fait de bons résultats à Budapest : et les circonscriptions budapestoises où l’on a le plus voté sont celles gagnées par le Fidesz. En plus de cela, la forte participation a également été due à la mobilisation des petites villes de province, presque toutes acquises au Fidesz.
Résultats
Les Hongrois ont deux votes. L’un pour un député local – dans chaque circonscription, le gagnant du tour unique devient député – et l’autre pour une liste nationale, autrement dit, un parti politique.
Pour les votes de listes, le Fidesz fait 49,51% (44,37 en 2014), et récupère 133 sièges, (dont 91 de gagnés sur les 106 circonscriptions). Le Jobbik, deuxième avec 19,61% des votes de liste, obtient 27 députés, alors que les socialistes du MSZP-P arrivent à 12,3% sur les listes, et gagnent 20 députés. Le DK de l’ancien Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsány a fait 5,55%, et gagne 9 députés et le LMP avec 6,87%, récupère 7 sièges. Le président du Jobbik, Gábor Vona, démissionne, ainsi que la direction du MSZP. Un candidat indépendant et un député de la minorité allemande entrent également au parlement, ainsi qu’un député du micro-parti libéral-libertaire Együtt (dont la direction démissionne).
L’opposition voyait la forte mobilisation comme un signe fort d’une vague anti-Orbán : au final, il s’agit en effet du plus haut taux de participation depuis 2002. Pour le Fidesz, il s’agit d’un “soutien incontestable, et d’une légitimité énorme”. Le Fidesz récupère la majorité constitutionnelle des deux-tiers du parlement.
“Nous avons gagné,” a dit Orbàn. C’est un véritable plébiscite pour Orbàn et sa politique économique à succès et son opposition à la vision cosmopolite de Bruxelles (migrants, métissage, multiculturalisme, destruction des identités et rejet de la religion).
“Une grande bataille est derrière nous,” a délcaré le Premier ministre durant son discours de victoire tout juste avant minuit. “Nous avons remporté une victoire décisive. Nous nous sommes donné la possibilité de protéger la Hongrie”. Mais le Fidesz voit plus loin et très vite, dans la presse, on entend que “cette élection ne concerne pas que la Hongrie, mais aussi toute l’Europe”.
“Aujourd’hui, la participation ne laisse aucun doute,” a-t-il dit en taclant ceux qui prophétisaient un coup dur pour le Fidesz du fait d’une importante participation.
“Aujourd’hui, la Hongrie a connu une grande victoire”, a dit Viktor Orbán, avant de rappeler, à l’issue d’une victoire à plates coutures, que “l’on doit être humble car il y a de quoi être humble”.
“J’aimerais aussi remercier ceux qui ont prié pour nous…pour moi. Soli Deo Gratia!” a conclu le Premier ministre avant d’inviter la foule à chanter la Marche de Kossuth, suivie par l’hymne national.
Et maintenant ?
Avant toute chose, il faut noter que plusieurs porte-paroles de l’opposition estiment que l’élection n’a pas été libre. Des observateurs de l’OSCE ont prévu pour lundi 9 avril une conférence de presse pour parler des irrégularités qu’ils ont enregistrées. Une vingtaine d’étudiants ont tenté de bloquer un carrefour de Budapest pour protester contre les résultats. Mais aucun heurt ou trouble sérieux n’est à déplorer.
Le Visegrád Post publiera dans les jours qui viennent une analyse plus poussée des perspectives de ce début de mandat. Ce qui est certain, c’est que Viktor Orbán jouit d’une légitimité incontestable et que cette victoire va démoraliser encore plus une opposition désunie, épuisée par sa lutte longue et tenace durant des mois durant, et saignée par les démissions en série suivant les résultats du 8 avril.