kosovo
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Une exposition émouvante à aller voir
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BRUNO GOLLNISCH: trafic d'organes
mardi 15 avril 2008
Le Kosovo serbe aux mains des bouchers de l'UCK ?
Communiqué de Bruno Gollnisch
Carla Del Ponte, ancien procureur du Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie, publie un livre, coécrit avec Chuck Sudetic, un américain d'origine croate, qui accuse les chefs Albanais du Kosovo, dont l'actuel Premier ministre Hashim Thaçi, d'avoir fait entre autres, un trafic d'organes prélevés sur des prisonniers serbes.
L'horreur est à la hauteur du scandale que provoque cette révélation pour le moins inattendue de la part de Madame Del Ponte. On y apprend que des centaines de prisonniers serbes ou slaves se voyaient prélever un rein avant d'être sommairement exécutés pour servir de réserve pour les organes restants.
Bien que, cette fois ci, la fourniture de preuves soit difficile pour Madame Del Ponte, on remarque à travers cet ouvrage qu'elle se lamente au sujet des violences contre les témoins disposés à parler des crimes commis par les membres de l'UCK. Outre cette étrange naïveté, cette information arrive malheureusement bien tard à l'heure où le nouvel ordre mondial exige l'indépendance du Kosovo, berceau de la civilisation serbe, au profit des terroristes albanais.
On est aussi en droit de se demander, à la suite de ses révélations, si Madame Del Ponte va changer de camp ? Elle qui fut une vraie passionaria dans sa traque et sa condamnation acharnée des patriotes serbes et croates alors que demeure une impunité plus que douteuse des criminels de guerre et mafieux bosniaques ou albanais. -
Le Pentagone s'installe au Kosovo
Par Tamara Zamiatina, pour RIA Novosti
Les avertissements faits par nombre d'experts avant l'indépendance du Kosovo commencent à se réaliser: tous les attributs d'une grande base militaire de l'OTAN et des Etats-Unis apparaissent en catimini sur le territoire enlevé à la Serbie. La décision du président George W. Bush de commencer à livrer des armes au Kosovo est l'un des derniers indices en date de ce processus. Moscou a insisté sur la convocation d'une réunion extraordinaire du Conseil Russie-OTAN, qui s'est tenue vendredi 28 mars à Bruxelles. D'ailleurs, il est douteux qu'il soit possible de persuader ce conseil d'intervenir, car il s'est toujours révélé peu utile. A ce propos, le président Bush a pris cette décision deux jours après la visite à Moscou de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et du secrétaire américain à la Défense Robert Gates, qui ont appelé à renforcer la coopération, à étendre les consultations et, en général, à assurer la transparence.
La précipitation avec laquelle le Pentagone accorde sa protection à l'oisillon encore sans plumes qu'est le Kosovo ne peut témoigner que d'une chose: l'Occident n'est pas certain que la paix règnera dans les Balkans aussitôt après la séparation du Kosovo d'avec la Serbie. Cependant, c'est bien sur la rhétorique de la nécessité de mettre fin à la crise yougoslave que l'Occident s'est appuyé pour justifier son soutien aux séparatistes kosovars. De quelle paix peut-il s'agir dès lors qu'on arme une partie contre l'autre? On est tout simplement en train de verser de l'essence sur un brasier déjà très chaud...
Les Serbes l'ont déjà compris. Dans la ville de Kosovska Mitrovica (Nord du Kosovo), ils se sont mis à défendre avec l'acharnement des désespérés leur dernier refuge: le tribunal où siégeaient jadis les magistrats serbes et où siègent aujourd'hui des juges internationaux qui prévoient à terme de transmettre leurs fonctions à des juristes albanais. Du sang a été versé lors d'affrontements avec les forces de la KFOR. Les manifestations en soutien à la minorité serbe du Kosovo se succèdent à Belgrade.
La ville de Kosovska Mitrovica, coupée en deux par le fleuve Ibar en communautés albanaise et serbe, sera désormais et pour longtemps une pomme de discorde entre les parties opposées. Belgrade a déjà envoyé à l'ONU un message exigeant d'attribuer à la Serbie le Nord de la province, attenant à Kosovska Mitrovica, où résident de façon compacte environ 100.000 Serbes. Ces derniers ont besoin d'une protection physique élémentaire. Mais il est peu probable que cela touche les partisans de l'indépendance du Kosovo à l'ONU. Dans la première moitié des années 90, les pays occidentaux avaient fermé les yeux sur l'exil de 300.000 Serbes de Croatie. Peuvent-ils donc se soucier à présent de 100.000 Serbes? "Si 300.000 oiseaux avaient quitté tout à coup une région, le monde serait bouleversé. Mais l'humanité n'a pas remarqué la tragédie des Serbes", dit-on tristement à Belgrade.
L'intention des Etats-Unis de commencer à livrer des armes au Kosovo s'explique, entre autres, par la volonté de retenir au sein de la province Kosovska Mitrovica, ville serbe insoumise, mais importante d'un point de vue stratégique. Mais il y a également un objectif plus important: donner carte blanche aux Kosovars pour la répression des actions de protestation dans les enclaves serbes à l'échelle de toute la province, estime Elena Gouskova, directrice du Centre d'étude de la crise balkanique contemporaine de l'Institut d'études slaves de l'Académie russe des sciences.
Les livraisons d'armes aux Kosovars sont une sorte de légalisation des futures actions des Albanais ayant pour but d'évincer la minorité serbe de la province. Autrement dit, les pays occidentaux assurent aux Kosovars la possibilité d'achever un processus déjà entamé: nettoyer la province de la population non-albanaise, mais à condition qu'ils le fassent eux-mêmes, pour éviter de compromettre les soldats de la paix de l'OTAN faisant partie de la KFOR et, à plus forte raison, l'Amérique.
Il semble également que la province du Kosovo soit appelée à devenir le premier Etat dans l'histoire se trouvant sous protectorat de l'OTAN. Les soldats de la paix de l'Alliance, au sein de la KFOR, maintiennent l'ordre dans la province depuis déjà neuf ans. Si l'on prend en considération l'admission prévue à l'organisation de l'Albanie, de la Macédoine et de la Croatie au cours du sommet de l'OTAN qui se tiendra du 2 au 4 avril à Bucarest, la province du Kosovo pourrait devenir le plus puissant appui de l'Alliance dans les Balkans. La base militaire américaine de Camp Bondsteel, la plus grande des Etats-Unis hors de leur territoire, y est déjà installée. Et le Pentagone a abordé la construction d'une deuxième base militaire au Kosovo, rappelle Elena Gouskova.
Leonid Ivachov, président de l'Académie des problèmes géopolitiques, se dit certain que la stabilité dans les Balkans, et même en Europe, n'est pas nécessaire à Washington, en tout cas en ce qui concerne l'administration actuelle. "Dans une situation de stabilité, les Etats-Unis ne peuvent pas influer sur les événements. Si le calme règne en Europe, l'Amérique n'aura rien à y faire. La stratégie politique des Etats-Unis consiste à diriger par le chaos", affirme le général Ivachov. Selon ses renseignements, l'Amérique prévoit de livrer au Kosovo des armes d'infanterie légères et des véhicules blindés sans matériel lourd. Mais, à l'étape suivante, des cadres albanais seront formés pour l'aviation et les unités de chars.
Que peut faire la Russie dans ces conditions? Hélas, pas grand chose. Elena Gouskova et Leonid Ivachov estiment qu'en plus de l'aide humanitaire aux habitants des enclaves serbes du Kosovo, déjà annoncée, le Kremlin pourrait poser la question de l'introduction d'un contingent de paix russe dans la région de Kosovska Mitrovica. Les experts russes discutent également de l'introduction de forces de paix russes dans le Sud de la Serbie, limitrophe du Kosovo. Mais il est peu probable que le président pro-européen Boris Tadic se risque à adresser une telle demande à la Russie. Par conséquent, Moscou ne peut employer que des moyens purement diplomatiques pour influer sur la situation. Quant aux moyens économiques, à savoir la participation du Kosovo au projet de gazoduc South Stream, la Russie n'y a pas eu recours, faute d'en avoir eu la possibilité, ou tout simplement parce qu'elle n'a pas souhaité le faire.
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Le Kosovo est serbe!
à Mitrovica, lundi 17 mars 08Un mois après la proclamation d’indépendance du Kosovo, la tension est montée d’un cran ce lundi à Mitrovica. Plus de cent personnes, en majorité serbes, ont été blessées dans la partie nord de la ville ethniquement divisée - les Albanais au Sud, les Serbes au nord - et des policiers de l’ONU ont essuyé des tirs. Dans la matinée, une opération de police a été lancée pour déloger des Serbes qui, depuis vendredi, occupaient deux tribunaux de l’ONU, réclamant d’être placés sous l’autorité de l’Etat serbe.Quelque 80 Serbes et 33 membres des forces de l’ordre internationales ont été blessés lors de violences qui ont suivi. 53 Serbes ont par ailleurs été interpellés. Selon Varsovie, 22 des 115 policiers polonais de la Mission de l’ONU (Minuk) au Kosovo ont été blessés dans des affrontements avec la population locale.
Quelques heures après l’intervention de la police, une explosion a eu lieu devant l’un des deux tribunaux blessant onze membres des forces internationales: huit soldats de la Kfor (force de l’Otan au Kosovo) et trois policiers de l’ONU. Après l’explosion, des coups de feu ont été tirés contre ces forces et des «rafales d’arme automatique» ont également été entendues. Face à cette situation potentiellement périlleuse, la police de l’ONU s’est alors retirée du nord serbe de Mitrovica.
Le ministre serbe pour le Kosovo Slobodan Samardzic qui devait se rendre dans la journée dans la ville, a demandé la libération des 53 personnes interpellées. «Il faut maintenir l’ordre et la stabilité et coopérer, nous demandons à l'ONU de libérer ces personnes et de résoudre les problèmes par des accords et des discussions». Le président serbe Boris Tadic a pour sa part appelé la police de l’ONU et la force de l’Otan au Kosovo à ne pas utiliser la force. «L’Otan répondra fermement afin de garantir la sécurité» au Kosovo, a répondu James Appathurai, un porte-parole de l’Alliance qui a également appelé «les parties en présence à la modération et à respecter la loi».
Depuis l’indépendance du Kosovo, proclamée le 17 février, les Serbes multiplient les actions pour défier les autorités internationales et celles du nouvel Etat kosovar, faisant peser la menace d’une éventuelle sécession. Chaque jour, des centaines de personnes manifestent à Mitrovica contre l’indépendance devant le pont sur l’Ibar, la frontière entre le nord de la ville et le sud et un grand rassemblement devait y avoir lieu lundi de même qu’à Belgrade.
Après l’indépendance, des Serbes en colère ont incendié des postes frontières entre la Serbie et le nord du Kosovo et des policiers serbes du service de police multiethnique (KPS) ont abandonné leur poste. Quelque 40.000 Serbes vivent dans le nord du Kosovo sur un total de 120.000 restés dans l’ancienne province serbe après le conflit de 1998-1999 entre les forces serbes et les séparatistes albanais du Kosovo.
(Libération 17 mars 08)
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Serbie: le Premier ministre démissionne
AFP Le Premier ministre nationaliste serbe, Vojislav Kostunica, a dissous samedi le gouvernement et a appelé à des législatives anticipées, refusant de diriger le pays avec des partenaires pro-européens après l'indépendance du Kosovo proclamée unilatéralement.Dans la soirée, le président serbe pro-européen Boris Tadic a déclaré qu'il convoquerait prochainement des élections anticipées après la décision de M. Kostunica.
"Le gouvernement serbe n'a plus de politique unifiée sur une importante question liée à l'avenir du pays : le Kosovo. Un tel gouvernement ne peut plus fonctionner", a déclaré M. Kostunica à la presse.
"C'est la fin du gouvernement, nous devons rendre le mandat au peuple", a-t-il ajouté en précisant qu'il proposait de convoquer des élections législatives anticipées pour le 11 mai, date des élections municipales et régionales en Serbie déjà prévues.
"Je respecte la position du Premier ministre" disant "qu'il n'est plus en mesure de diriger le gouvernement", et "je convoquerais des élections", a déclaré M. Tadic, estimant que des élections étaient "une façon démocratique de surmonter la crise politique" dans le pays.
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Balkaniser les Balkans
Photo prise en 1999Il paraissait impossible de réduire encore plus l’ ex-Yougoslavie déjà réduite à la portion congrue, mais non: avec la reconnaissance immédiate des USA et de la majorité de l'Union Européenne, la soi-disant indépendance du Kosovo est chose faite. Peu importe que cet acte viole le droit international, la Charte des Nations Unies et les résolutions de son Conseil de Sécurité. Le fait décisif est qu’ainsi l’ont voulu les « faucons-poulets » de Washington avec le soutien d'une portion bien armée de l'OTAN et une ONU qui regardait ailleurs. Les conséquences sont inimaginables et on se souvient de la prophétique phrase d'Otto von Bismacrk à la fin du XIXe siècle : « Si la Grande Guerre éclatera, ce sera par la faute d’une quelconque maudite chose dans les Balkans ». Il en fut ainsi.
L'Espagne et d'autres pays européens ont repoussé l'autoproclamation. Ainsi que la Russie, la Chine, l'Indonésie et d'autres pays avec des mouvements séparatistes que l'exemple pourrait encourager. Même la Turquie s'est plainte: si la sécession du Kosovo est bienvenue, pourquoi n'appuie t-on pas la zone turque de l'île de Chypre? Mais la Russie craint en outre qu'elle ait une portée plus vaste: le faible Kosovo indépendant se soumettrait complètement à la politique des USA qui auraient l'intention d'établir là un autre segment du bouclier anti-missiles afin de renforcer ceux de Pologne et de République Tchèque. Le Kremlin est convaincu qu'il s'agit là d'un cercle dangereux pour la sécurité de la Russie. Ne le sera t-il pas également, à tout moment, pour la sécurité de l'Europe occidentale? Le centre européen permet de surveiller aussi bien à droite qu’à gauche.
Les USA ont commencé le travail kosovar il y a des années déjà. Belgrade a combattu contre le bras armé des séparatistes serbo-albanais, l'Armée de Libération du Kosovo (UCK), une créature de la CIA, comme Oussama Ben Laden. Cela a été reconnu par l'agence d'espionnage elle-même, qui lui a fournit entraînement, armes et argent, en particulier en 1998 et 1999, peu avant que les USA et l'OTAN bombardent l'ex-Yougoslavie durant 11 semaines. Le Département d'État qualifia officiellement l'UCK de « mouvement insurgé », bien que ses hauts fonctionnaires disaient hors micro qu'il s'agissait de terroristes. Bien sûr Milosevic n'était pas un saint, mais la minorité serbe du Kosovo n'oubliera pas le 17 mars 2004: l'UCK attaqua, tua une vingtaine de civils, brûla toutes les églises orthodoxes et laissa à la rue 60.000 serbo-kosovars. Tout cela dans l'indifférence des forces de paix de l'ONU stationnées dans la capitale Pristina et dans la province.
W.Bush a félicité chaleureusement le Premier ministre de la nouvelle République kosovar, Hashim Thaci, leader de l'UCK converti en Parti Démocratique du Kosovo (PDK), bien que ses références ne soient pas particulièrement recommandables. « Le PDK, dirigé par Hashim Thaci, a pris le contrôle de beaucoup de municipalités à la suite de la guerre. Le parti a des liens étroits avec le crime organisé dans la province » (The Observer, 29-10-00). « L'UCK est liée à tous les cartels de la drogue connus du Moyen et Extrême-Orient. Interpol, Europol et la plupart des organismes de sécurité et de lutte contre le narco-trafic en Europe possèdent des dossiers des syndicats de la drogue qui conduisent directement à l'UCK », a souligné Michael Levine, un ancien fonctionnaire de la DEA. On estime en outre que Hashim Thaci contrôle de 10 à 15% des diverses activité délictueuses du Kosovo: contrebande d'armes et de cigarettes, vol de voitures, prostitution et autres broutilles.
De nombreux journaux du monde ont reproduit ces derniers jours une photo célèbre prise en 1999: on y voit le chef terroriste Hashim Thaci, l'observateur de l'ONU au Kosovo et aujourd'hui ministre des Relations Extérieures de France, Bernard Kouchner, Mike Jackson, alors commandant des troupes d'occupation de l' OTAN au Kosovo, Agim Ceku, chef militaire albano-kosovar accusé de crimes de guerre par les militaires canadiens, et le général Wesley Clark, à l'époque commandant suprême de l'OTAN, unissant leurs mains pour jurer qu'ils obtiendraient l'indépendance du Kosovo. Les activités d'Hashim Thaci étaient déjà bien connues.
Le très français Observatoire Géopolitique des Drogues a informé que l'UCK a aidé à introduire en Europe occidentale de l'héroïne et de la cocaïne pour une valeur annuelle de 2000 millions de dollars. Les agents allemands qui combattent les narco-trafiquants ont affirmé que ceux du Kosovo « lavent annuellement 1500 millions de dollars par l'intermédiaire de 200 banques privées et bureaux de change » (The Washington Times, 4-5-99). Ce sont les alliés de W. Bush dans la prétendue mission d'étendre la démocratie et la liberté dans le monde. Au passage, ce dernier a annoncé qu'il mettra son veto à tout projet de loi qui interdirait aux forces de sécurité usaméricaines d'appliquer la torture. Pourquoi pas.
Source : http://www.pagina12.com.ar/diario/contratapa/13-99491-2008-02-24-html
Article original publié le 24 février 2008