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résistance

  • "Points de détail ou occultation?" par Vitus

    PETIT COMMENTAIRE SUR LE SILENCE ET LE SECRET DE LA FRANCE OFFICIELLE A PROPOS DU COUP D'ETAT DU 13 MAI 58

     

     

    L'extermination des Français d'Algérie et des Harkis (1962) est donc UN POINT DE DETAIL DE L'HISTOIRE DE LA COLONISATION ET DE LA DECOLONISATION
     
    Puisque le SILENCE et le SECRET sont requis.
     
     
    Et ici il ne s'agit pas d'un propos tenu par on ne sait qui sur le sujet mais bel et bien UN CONSTAT, UNE REALITE.
     
    Qui osera dire que le sort des PIEDS NOIRS et des HARKIS n'est pas un POINT DE DETAIL DE L'HISTOIRE DE LA COLONISATION ET DE LA DECOLONISATION puisque les médias et le monde politique ont l'ORDRE de ne JAMAIS EN PARLER, excepté en faisant taire les victimes de cette décolonisation ?

     

    Petit rappel : Ce ne sont pas les Français d'Algérie qui décidèrent d'occuper l'Algérie turque de 1830, puis française de 1848, de 1870, de 1920, de 1936, de 1945 et de 1958.

     

    Ce sont les Gouvernements de la France, monarchiques, républicains, démocratiques, libéraux, socialistes.

     

    De même que les Caldoches sont majoritairement les descendants des Vaincus de la Commune de Paris, de même que les Québécois sont les descendants d'immigrés Français, les Français d'Algérie furent des surnuméraires de France, d'Italie, d'Espagne, de Malte, etc. à qui des Gouvernements français successifs ont proposé d'aller occuper la terre algérienne dépourvue de toute entité politique et nationale. Et ils y sont allés comme, au même moment, les colons américains passaient de la côte ouest des USA à la côte est en construisant - sans honte -  le grand mythe du Western.

     

    En vertu de cette consigne gaulliste et communiste selon laquelle le Manteau de Noé est une obligation historique et politique à poser sur les crimes, les mensonges et la trahison de Charles De Gaulle quant à sa conquête du Pouvoir par le serment de l'Algérie Française et par la répression exercée à l'endroit de tous ceux qui le crurent, il est même indispensable de corriger cette notion inexacte de "point de détail".

     

    La vérité qui convient est pire encore:

     

    L'occultation totale des événements selon le témoignage des victimes de la colonisation, puis de la décolonisation, la seule version gaulliste, communiste et FLN des faits atteste formellement que tout cela:

     

    n'est pas, n'a pas été "un point de détail"

    mais importe qu'il s'agisse d' "un point inexistant".

     

    Les  témoignages, les preuves abondent, des gaullistes eux-mêmes, de De Gaulle lui-même que la Résistance n'a pas fait gagner un jour dans la Libération de la France. Pourtant il ne se passe pas une semaine sans que le cinéma, la télévision ne rappellent que tous les Français auraient été de glorieux résistants et que Jean Moulin, Georges Bidault, Henri Frenay et le Colonel Rémy aient eu à leur disposition 40 millions de poitrines acquises à leur cause, contre les petites hordes des nazis de la Milice et l'Armée allemande bien entendu.

     

    En revanche RIEN sur le Débarquement de Provence par où la Libération de la France s'est faite.

     

    Rien sur l'Armée d'Afrique conduite par de Lattre de Tassigny, de Larminat, Juin, Bethouart, Goislard de Monsabert etc. RIEN sur les dizaines de milliers de tués Français d'AFN et Musulmans (Un film ! Un ! - "INDIGENES" - ) tendant à faire croire aux demeurés hexagonaux que l'Armée d'Afrique n'était exclusivement composée que de Musulmans ! partis d'Algérie et de Tunisie et arrivés, en morceaux, survivants épars, blessés, tués, disparus pour la défense de la Patrie.

     

    La légende quotidienne d'une Résistance innombrable, la sourdine sur les milliers de morts du Débarquement de Normandie (le frère de ma mère, tombé à 20 ans à Ecouché le 15/8/44, sauvé par les chirurgiens américains) et RIEN sur le Débarquement de Provence (un  cousin germain de ma mère tué à Colmar à 20 ans - 3 autres cousins blessés dans leur char américain). Sans parler de mon père, héros des FFL, ayant rejoint depuis Tunis et par les moyens fournis par le Maréchal et l'Etat Français, l'USAF aux Etats Unis, par Casablanca pour participer à la Libération comme Radio Navigateur Mitrailleur dans les Bombardiers B26. Autre "détail" du vrai combat de la Libération qui vit des équipages entiers disparaître, en particulier à l'occasion de la destruction de tous les ponts du Rhin.

     

    Voilà la vérité: Non pas même un point de détail, mais l'occultation pure et simple !

     

    Et en suivant donc, l'occultation logique des témoins et auteurs de ce crime historique:

     

    RIEN SUR LES MENSONGES, LES CRIMES ET LA TRAHISON DE CHARLES DE GAULLE A L'ENCONTRE DE CES GENEURS QUI SAUVERENT - PAR MILLIERS -  LA PATRIE DE LA BOTTE ALLEMANDE, NON PAS AVEC DES PLEURS ET DES DISCOURS, MAIS AVEC LEUR PEAU !

     

    Comme Charles De Gaulle "remercia" les vrais sauveurs de la Patrie - 20 ans plus tard - en les privant de leur terre natale, en les jetant à la mer ou à la mort, en incarcérant et en fusillant les résistants héroïques de l'Algérie, en pourchassant dans la haine et la vindicte ceux qui avaient pris à la lettre ses engagements et ses promesses, les derniers gaullistes épaulés par les Collabos du FLN et par les assassins des soldats Français ne trouvent rien de mieux - depuis 46 ans - que de TAIRE le témoignage de ceux qui résument la situation en mettant le général SALAN, le Président Georges BIDAULT et le Lieutenant DEGUELDRE naturellement au même rang qu'Honoré d'ESTIENNE d'ORVES et que Pierre BROSSOLETTE.

     

    Le pire inconvénient avec nos pires ennemis, (et avec le ventre mou de l’opinion commune qui n’a pas d’avis et qui ne sait rien ou presque mais qui ne craint pas de revendiquer fièrement le droit de vote)  c'est qu'il importe souvent de devoir expliquer qui furent Brossolette, d'Estienne d'Orves, Bidault, Salan et Degueldre...


     
     

    Vitus

  • IRAK: LE GRAND ECHEC DE L'AMERIQUE

    David L. Petraeus, le généralissime des 155 000 soldats américains stationnés en Irak, n'est pas content du gouvernement de Bagdad. Celui-ci n'ayant "pas fait, et de loin, les efforts politiques et législatifs" attendus "en matière de réconciliation nationale", le nouveau champion des militaires, troublé par la recrudescence des violences depuis deux mois, recommande le maintien de son contingent à au moins 135 000 hommes et femmes jusqu'à la fin de l'année 2008. Et sans doute au-delà.

     

    Cinq ans après avoir envahi l'Irak avec 190 000 GI et 60 000 Britanniques - qui ne sont plus que 5 000 -, cinq ans après avoir essayé de réaliser l'impossible rêve néoconservateur d'instaurer la démocratie par la force dans le monde arabe avec, entre autres, l'objectif de renforcer la sécurité d'Israël, cinq ans après avoir débarrassé la région de la dictature de Saddam Hussein, l'Amérique est embourbée dans une impasse. La "stratégie démocratique" a été abandonnée en chemin, l'ambition n'est plus que de parvenir à stabiliser la situation.

     

    L'Amérique a perdu 4 000 soldats, et 29 000 ont été blessés. Mais elle ne contrôle toujours pas le pays, pas même les 16 km d'autoroute qui séparent sa "zone verte" ultrafortifiée au coeur de la capitale de l'aéroport de Bagdad. Après avoir dissous toutes les forces de sécurité irakiennes - "une grave erreur", admet-on à présent -, elle a dépensé plus de 20 milliards de dollars pour entraîner et équiper 250 000 policiers et 160 000 soldats irakiens dont les chefs disent eux-mêmes qu'au mieux ils ne seront pas prêts à prendre seuls en charge la sécurité nationale "avant 2012", et celle des frontières "avant 2018". L'armée américaine est épuisée, "incapable", disait l'amiral William Fallon avant d'être contraint à la démission la semaine passée, de "combattre sur un autre front" qui ne serait pas, cette fois-ci, "choisi" comme en Irak, mais imposé.

    Par ses mensonges, l'administration Bush a gâché, pour longtemps, l'image et le crédit des Etats-Unis à travers le monde. Le conflit d'Irak a contribué au quadruplement des prix du pétrole en cinq ans. Malgré les milliards de dollars injectés dans l'exploitation, la production irakienne, troisième du monde avant 2003, n'est même pas encore revenue à son niveau d'avant-guerre. Même chose pour la distribution d'eau potable - dont 40 % des populations sont désormais privées - et d'électricité, dont la majorité des Irakiens, à commencer par les 5 à 6 millions de Bagdadis, ne reçoivent guère plus de quatre à six heures par jour.

    En 2007, le Pentagone estimait que 70 % des 2 milliards de dollars (1,264 milliard d'euros) d'essence, kérosène et fioul produits par la raffinerie de Baiji, la principale du pays, "disparaissaient" dans la corruption généralisée qui sévit à présent partout en Irak. Bien sûr, une portion de ces détournements, estimée à "au moins 200 millions de dollars par an", participe au financement d'une insurrection, djihadiste et/ou nationaliste, qui trouve aussi des fonds privés à foison en Arabie saoudite, en Iran et dans les Etats du Golfe. Aujourd'hui en récession, l'Amérique surendettée a emprunté l'essentiel des 500 milliards de dollars déjà dépensés dans une guerre qui a, directement et indirectement, causé la mort d'au moins 400 000 Irakiens, selon l'Organisation mondiale de la santé. Elle a aussi déclenché, d'après le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU, la plus "vaste migration humaine" depuis la partition entre l'Inde et le Pakistan en 1947. Environ 4,4 millions d'Irakiens sont aujourd'hui des "déplacés" qui ont fui leurs maisons, 2 millions tentent de survivre dans les pays voisins, avec tous les risques de déstabilisation politique que cela implique.

    Que faire à présent ? Impossible de rester quand toutes les enquêtes d'opinion montrent que les trois quarts des 25 ou 26 millions d'Irakiens n'en peuvent plus de l'occupation. Que les enfants sont souvent les premiers à applaudir lorsque l'insurrection parvient à exploser un de leurs blindés ou à abattre un hélicoptère. Impossible de se retirer quand presque tous les analystes, les stratèges, les journalistes et la quasi-totalité des politiciens irakiens eux-mêmes prédisent qu'en pareille hypothèse un bain de sang est pratiquement assuré et l'extension de la guerre civile aux pays voisins, possible sinon probable.

     

     

    Confrontés à ce dilemme, que disent les successeurs potentiels de George W. Bush ? John McCain, le candidat républicain, estime qu'un retrait militaire complet déclencherait "génocide et chaos dans toute la région". Pour lui, l'Amérique doit être prête à rester en Irak "un siècle s'il le faut". Hillary Clinton annonce un "retrait progressif" qui commencerait dans les soixante jours suivant son élection. Mais, prudente, la candidate démocrate ne se prononce pas sur la date finale de l'opération. Barack Obama est le seul à promettre un retrait complet de "toutes les brigades de combat" dans les seize mois suivant son élection. Mais il ne dit pas ce qu'il adviendrait alors des 100 000 soldats et soldates - au moins - et des 60 000 "contractuels" civils étrangers qui s'occupent, sur le terrain, de logistique, de sécurité et des chantiers, pour l'essentiel en panne, de la reconstruction.

    La guerre a réveillé des haines intercommunautaires entre chiites et sunnites dans tout le Moyen-Orient. Tandis que l'Iran pavoise et s'infiltre dans les structures étatiques de son voisin, "les" guerres d'Irak se succèdent, s'additionnent et s'amplifient. Depuis l'offensive turque du mois de février contre le PKK, le Nord essentiellement kurde est devenu une poudrière qui peut exploser à tout moment. Dans le Sud, les gangs et les milices chiites kidnappent, assassinent et s'affrontent à l'arme lourde pour le contrôle des trafics. Depuis le recrutement par les Américains de 91 000 supplétifs - à 82 % sunnites -, les affrontements intrasunnites et intertribaux se multiplient.

    Le général Petraeus peut bien tancer le gouvernement irakien pour son manque de résolution. Celui-ci, chacun le sait, n'est qu'une addition de fiefs qui ne fonctionne qu'avec la moitié de ses ministres depuis des mois parce que les autres l'ont quitté pour diverses raisons, politiques et/ou sectaires. Après cinq années de tragédie ininterrompue, ce ne sont pas les 6 000 "soldats" d'Al-Qaida - dernière estimation du renseignement militaire américain - qui maintiennent seuls l'Irak dans la guerre. Ce sont les rivières de sang versé qui polarisent toutes les communautés comme jamais. Que les Américains s'en aillent ou qu'ils demeurent, la stabilisation de la vieille Mésopotamie n'est pas pour demain.