L’UNESCO vient de fêter la journée mondiale de la langue arabe.
Admettons, puisque l’arabe est la langue officielle de 25 pays représentant 538 millions d’habitants.
Ce qui fait de l’arabe la quatrième langue la plus parlée dans le monde après l’anglais, le chinois et l’espagnol.
Mais quand j’entends le lexicologue Jean Pruvost faire l’éloge de cette langue et nous dire qu’elle est inscrite dans l’histoire de la langue française, les bras m’en tombent !
Nous mangeons halal sans le savoir, puisque 50% des abattoirs sont halal, mais on nous apprend aujourd’hui que nous parlons arabe sans le savoir !
“Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit”, ose titrer l’auteur dans un ouvrage récent. Sait-il de quoi il parle ?
https://www.franceinter.fr/culture/plus-d-arabe-que-de-gaulois-dan-la-langue-francais
Il est vrai que dans notre France islamisée, parler de “ Nos ancêtres les Arabes” est beaucoup plus porteur que de se référer à “Nos ancêtres les Gaulois”, vérité historique devenue subitement raciste aux yeux des ayatollahs du multiculturalisme.
Jean Pruvost a le droit d’être islamophile et de s’extasier sur la langue arabe, mais ce qu’il dit est totalement faux.
Car la langue française, ce sont 60.000 mots.
Or, le Petit Robert y recense 450 mots d’origine arabe, soit 0,75% des mots.
C’est en effet davantage que les mots purement gaulois, mais c’est marginal.
A titre de comparaison, 80% des mots français sont issus du latin et 10% du grec.
On mesure à ces chiffres le grotesque du titre “Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit”. Elle ne leur doit RIEN ou si peu !
Ces quelques mots d’origine arabe que Pruvost monte en épingle nous sont arrivés par les Croisades, l’Espagne sous domination arabe et plus tard avec la colonisation du Maghreb.
Nos ancêtres les Gaulois parlaient une langue celtique qui s’est romanisée après la conquête de la Gaule par César.
Le gaulois étant seulement parlé, c’est le latin qui s’imposa comme langue écrite et parlée jusqu’aux invasions barbares (les grandes migrations pour parler politiquement correct) et l’effondrement de l’empire romain.
Jusqu’à l’avènement de la dynastie carolingienne, le gallo-romain va subir l’influence germanique, et ce n’est qu’au 9ème siècle que le français sera officialisé.
Mais revenons au 21ème siècle.
En 2016, alors que Najat Vallaud Belkacem souhaitait enseigner l’arabe dès le CP, j’écrivais :
“Je ne vois aucun intérêt à privilégier l’enseignement d’une langue qui, dans les pays arabes eux mêmes, n’a jamais pu supplanter les langues occidentales (anglais et français) dans les domaines scientifique, technique ou économique”.
“Dans ces pays, les élites dirigent leurs enfants vers les filières prestigieuses, à savoir les écoles internationales anglophones ou francophones. Par conséquent Najat Belkacem nage à contre-courant”.
“Selon plusieurs rapports du PNUD, le Programme des Nations Unies pour le Développement, l’enseignement de l’arabe dans les pays du Moyen Orient, reste empreint de tradition religieuse, ce qui en fait un frein au progrès et un obstacle à la modernité”.
Voici d’ailleurs le texte d’un auteur tunisien, opposé à l’arabisation de l’enseignement dans son propre pays :
“L’arabe est la langue des pays les plus arriérés au monde, nos écoles et nos universités sont parmi les moins compétitives au monde. Nous allons enraciner davantage une langue qui, pour l’instant, n’a pas de place dans ce monde. L’arabe peine à s’imposer, il peine à exister parce qu’on ne publie pas en arabe, on ne raisonne pas en arabe, on ne pense pas en arabe. On ne peut citer aucun scientifique arabophone, alors que les scientifiques anglophones et francophones arabes ou d’origine arabe sont légion. C’est grâce au français et à l’anglais, si des scientifiques arabes ont obtenu des récompenses internationales et sont aujourd’hui reconnus à l’échelle mondiale”.
J’adhère bien entendu à 100% à cette analyse. L’arabisation de l’Algérie a conduit au naufrage de l’enseignement.
Rappelons que la Belgique publie davantage d’ouvrages que l’ensemble du monde arabe. Ouvrages arabes qui, pour la plupart, traitent principalement de la religion.
Et si l’arabe connut son âge d’or aux 7ème et 8ème siècles, quand l’empire arabo-musulman contrôlait des territoires jusqu’en Asie, il faut reconnaître que la “civilisation arabe”, n’a plus rien produit depuis 7 siècles, ce qui est pour le moins étonnant.
Il n’y a d’ailleurs aucun vestige, aucune trace de civilisation en Arabie, ce qui est tout aussi étonnant pour une civilisation qui se prétend à l’origine de nos grandes découvertes occidentales.
Rappelons en passant que les chiffres dits “arabes”, y compris le zéro, sont en réalité indiens depuis le 3ème siècle. Les Arabes s’en sont emparés au cours de leur invasion de l’Inde et les ont ensuite introduits en Europe au 10ème siècle.
Les 25 pays ayant adopté l’arabe comme langue officielle ne produisent rien. En clair, ils n’inventent RIEN.
Le rapport du PNUD de 2003 est un document accablant pour le monde arabe du troisième millénaire.
- Les Arabes ne déposent pratiquement pas de brevets scientifiques.
- Le taux d’analphabètes est le plus élevé au monde après l’Afrique subsaharienne.
- Les livres publiés dans le monde arabe représentent 1% de la production mondiale.
- 300 millions d’Arabes traduisent cinq fois moins d’ouvrages que les 11 millions de Grecs.
- Aucune revue scientifique occidentale n’est traduite en arabe.
“Selon l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, le monde arabe dépose seulement 1% du nombre de brevets américains annuels”.
“Et si Israël consacre 4,7% de son PIB à la recherche et à la science, les pays arabes en consacrent 0,2% malgré la manne pétrolière”.
“Et inutile de bêler au racisme ou à l’islamophobie. Car ce rapport a été rédigé par une quarantaine de chercheurs arabes. “Par des Arabes, à l’intention des Arabes”.
“Par conséquent, vouloir enseigner l’arabe aux jeunes élèves dès le CP est une faute. L’arabe n’est ni un vecteur de progrès, ni un passeport pour accéder aux revues scientifiques. C’est au contraire, un frein à la connaissance et au savoir, qui sera de plus utilisé par les intégristes pour diffuser un islam radical dès l’école.”
“Il faut donc supprimer l’ELCO et promouvoir l’apprentissage du français, le principal vecteur de l’intégration. Car aucun pays, aussi avancé soit-il, n’est à l’abri d’une explosion dévastatrice. Intégration réussie ou guerre civile, tel sera l’avenir de la France. Il serait temps que les bisounours qui nous gouvernent se réveillent”.
Par conséquent, l’UNESCO peut fêter la langue arabe et Jean Pruvost peut s’extasier sur les 450 mots arabes qui figurent dans le Petit Robert, il n’en reste pas moins que l’arabe, selon le rapport du PNUD, “est un frein au progrès et un obstacle à la modernité”.
Vraiment pas de quoi titrer “Nos ancêtres les Arabes…” !
Jacques Guillemain
RIPOSTE LAÏQUE
(merci à Dirk)