Selon l'agence Yonhap qui cite les autorités militaires de la Corée du Sud, Pyongyang a procédé à un tir de missile balistique. Ce nouveau test a mis le Japon et la Corée du Sud en état d'alerte et pourrait relancer les tensions dans la région.
L'armée sud-coréenne annonce ce 28 novembre 2017 avoir observé un tir de missile balistique depuis la Corée du Nord, d'après l'agence de presse Yonhap. Le Pentagone, cité par Reuters, a confirmé de son côté avoir détecté un «tir probable» de missile, tandis que la Maison Blanche a annoncé que le président Donald Trump en avait été informé.
«On va s'en occuper»
Le président américain Donald Trump, cité par l'AFP, a simplement déclaré : «On va s'en occuper.»
Le ministre de la défense, Jim Mattis a pour sa part fait savoir que les militaires sud-coréens avaient tiré des missiles de précision en mer pour «s'assurer que la Corée du Nord comprenne bien qu'elle peut être prise sous le feu de notre allié».
De son côté, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a souligné que les options diplomatiques pour résoudre la crise restaient «sur la table». Il a appelé le Conseil de Sécurité de l'ONU à prendre de nouvelles sanctions contre Pyongyang.
Alors que le missile serait tombé à l'intérieur de la zone économique exclusive du Japon, selon le ministre japonais de la Défense, une réunion d'urgence du cabinet ministériel nippon a été convoquée. D'après Reuters, Tokyo a exprimé de vives protestations, à l'annonce du test. Selon l'agence Yonhap, la Corée du Sud a pour sa part décidé de lancer de nouveaux exercices destiné à contrer des missiles balistiques.
Repérés plus tôt, des signaux radio et une activité radar sur une base de missiles nord-coréenne faisaient craindre que Pyongyang ne soit en train de préparer un nouveau tir de missile.
«Une activité significative au Nord», avait notamment été rapportée par Cho Myoung-Gyon, le ministre sud-coréen de l'Unification.
L'intensification des programmes militaires de Pyongyang, qui a réalisé le 15 septembre 2017 son sixième essai nucléaire – le dernier en date et le plus puissant à ce jour – a suscité une levée de boucliers internationale. Pyongyang a en outre testé plusieurs missiles présentés comme pouvant atteindre l'Europe et la zone OTAN, ce qui a déclenché l'ire du président américain. Lors de sa tournée en Asie début novembre 2017, Donald Trump avait une fois de plus solennellement mis en garde la Corée du Nord, la menaçant d'une action militaire.
Patience sans fin des Etats-Unis
Dans une longue escalade verbale qui dure depuis des mois entre Washington et Pyongyang, Donald Trump se disait à bout de patience en juin dernier. Ce dernier qualifiait alors Pyongyang de «régime dangereux et brutal». «La patience stratégique avec le régime nord-coréen est terminée. Honnêtement, la patience est terminée», martelait-il le 30 juin. En visite au Japon le 6 novembre dernier, le président américain répétait exactement les même mots, assénant encore que le «temps de la patience stratégique» était révolu.
Au cours d'une série d'échanges fleuris, le président nord-coréen Kim Jong-un avait promis de son côtéde «mater les Etats-Unis par le feu».
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