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L'Italie durcit sa loi sur l'immigration par Soeren Kern 16 décembre 2018
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Avec cette nouvelle loi, le gouvernement italien n'accordera l'asile qu'aux réfugiés de guerre ou aux victimes de persécutions politiques. Les demandeurs d'asile pourront désormais être déchus de leur protection en fonction des délits qu'ils commettent : menaces ou violences à l'encontre d'un représentant de l'ordre public ; agression physique ; mutilation génitale féminine ; et diverses accusations de vol.
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« Je me demande si ceux qui contestent le décret sur la sécurité l'ont lu. Je ne comprends pas vraiment le problème : la loi expulse les délinquants et intensifie la lutte contre la mafia, le racket et la drogue. » - Matteo Salvini, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur.
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L'Italie ne signera pas le Pacte mondial pour les migrations des Nations Unies et ses responsables n'assisteront pas à la conférence organisée à cet effet, à Marrakech (Maroc), les 10 et 11 décembre. Le Pacte mondial ne vise pas seulement à faire de la migration un droit de l'homme ; il met hors la loi toute critique de l'immigration et la rend passible des lois sur les crimes de haine.
L'Italie, principale porte d'entrée en Europe des migrants arrivant par voie maritime, a voté une loi plus stricte qui facilitera l'expulsion des migrants qui deviennent délinquants. Photo : des migrants sur une barque attendent d'être pris en charge par le navire Phoenix Migrant Offshore Aid Station le 10 juin 2017 au large de Lampedusa, en Italie. (Photo par Chris McGrath / Getty Images)
Le Parlement italien a voté une nouvelle loi qui durcit les conditions d'accueil des migrants, facilitera l'expulsion des délinquants et déchoira de la nationalité italienne les auteurs de crimes terroristes.
Le 28 novembre, la chambre basse du Parlement italien, la Camera dei Deputati, a approuvé par 396 voix contre 99 la nouvelle loi proposée par le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini. Le 7 novembre, le texte avait déjà passé victorieusement le test du Sénat. La nouvelle législation a été promulguée par le président Sergio Mattarella le 3 décembre.
Également connue sous le nom de « décret sur la sécurité » ou « décret Salvini », la nouvelle loi énumère plusieurs dispositions essentielles :
Fin du régime de protection dit humanitaire. L'un des principaux objectifs de la nouvelle loi est de limiter le nombre de migrants éligibles à l'asile en Italie. Ainsi, l'article premier du décret supprime les permis de séjour accordés au titre de la protection humanitaire ; une protection accordée auparavant à ceux qui ne pouvaient prétendre au statut de réfugié.
La protection humanitaire était l'une des trois formes de protection accordées aux demandeurs d'asile, aux côtés de l'asile politique et de la protection subsidiaire. Les conditions requises pour en bénéficier étaient vagues et susceptibles d'abus. Les migrants non éligibles à l'asile politique et à la protection subsidiaire mais qui obtenaient une protection humanitaire disposaient d'un permis de séjour qui durait deux ans et ouvrait droit à l'emploi, aux aides sociales et à un logement.
En vertu de la nouvelle loi, l'asile ne sera accordé qu'aux réfugiés de guerre ou aux victimes de persécutions politiques. Pour les problèmes de santé ou en cas de catastrophe naturelle, la nouvelle loi institue des titres de séjour spéciaux d'une durée maximale de six mois à un an.
Prolongation de la période de détention. L'article 2 double la durée de détention des migrants - de 90 jours à 180 jours – dans les centres de rapatriement (Centri di permanenza per il rimpatrio, CPR). Cette extension correspond à la période jugée nécessaire pour vérifier leur identité et la nationalité d'origine.
L'article 3 prévoit que les demandeurs d'asile pourront être détenus pendant une période maximale de 30 jours dans des "camps de migrants" (hotspots) situés aux frontières extérieures de l'Union européenne. Si l'identité n'est pas établie dans les 30 jours, les demandeurs d'asile pourront également être détenus dans des centres de rapatriement pendant 180 jours. En d'autres termes, les demandeurs d'asile peuvent être détenus pendant 210 jours aux fins de vérification de leur identité.
Augmentation des fonds pour l'expulsion. L'article 6 augmente le budget du financement de l'expulsion : 500 000 euros en 2018, 1,5 million d'euros en 2019 et 1,5 million d'euros en 2020.
Révocation de la protection. L'article 7 élargit la liste des délits pouvant entraîner une révocation du statut de réfugié ou de la protection subsidiaire : menaces ou violences à l'encontre d'un fonctionnaire ou d'un représentant de l'ordre public ; agression physique ; mutilation génitale féminine ; et diverses condamnations liées au vol.
Une demande d'asile peut également être suspendue si le demandeur se trouve incriminé dans une procédure pénale pour l'un des délits susmentionnés. Une condamnation entraînera un refus automatique de l'asile. En outre, les réfugiés qui retournent au pays d'origine, même pour un court séjour, perdront leur protection internationale et subsidiaire.
Mise en place d'une liste des pays d'origine dits non-à-risque. L'article 7bis prévoit d'établir une liste des pays d'origine non-à-risque, c'est-à-dire des pays dotés de systèmes politiques démocratiques ou, de manière « générale et uniforme », les risques de persécution politique, de torture, de peines ou traitements inhumains ou humiliants, de menaces de violence ou de conflit armé sont absents.
Douze pays de l'UE disposent déjà de telles listes destinées à prévenir les abus au droit d'asile, qu'il soit européen ou national.
Le décret oblige les demandeurs d'asile originaires de l'un ou l'autre des pays de la liste à apporter la preuve qu'ils courent un danger en restant au pays d'origine. De nouvelles dispositions ont été introduites pour disqualifier une demande d'asile « manifestement non fondée » : déclarations incohérentes ; faux renseignements ou faux papiers ; refus de prise d'empreintes digitales ; ordonnances d'expulsion ; menaces de troubles à l'ordre public ; clandestins qui n'ont pas immédiatement demandé l'asile.
Outre la liste des pays d'origine dits non-à-risques, l'article 10 institue le principe de « fuite interne » : « si un étranger peut être rapatrié dans une région de son pays d'origine où il ne court aucun risque de persécution, l'application pour la protection internationale est rejetée ».
Réduction du nombre de centres d'accueil pour demandeurs d'asile. L'article 12 stipule que, seuls les mineurs non accompagnés et les personnes pouvant prétendre à une protection internationale seront autorisés à loger en centres d'accueil pour demandeurs d'asile et réfugiés (Sistema di protezione per richiedenti asilo e rifugiati, SPRAR), soit le système d'accueil ordinaire géré par les municipalités italiennes. Tous les autres demandeurs d'asile seront logés dans les centres d'accueil extraordinaire (Centri di Accoglienza Straordinaria, CAS) et dans les centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Centri di Accoglienza de Richiedenti Asilo, CARA). Les changements visent non seulement à rétablir un contrôle central du processus d'asile, mais également à limiter l'accès aux services sociaux, à l'exception des plus élémentaires.
Déchéance de la nationalité. L'article 14 prévoit la déchéance de la nationalité italienne pour toutes les personnes qui l'ont acquise postérieurement à leur naissance et qui ont été reconnues coupables de crimes liés au terrorisme. Les personnes susceptibles de voir leur nationalité révoquée sont : les étrangers ayant acquis la citoyenneté après dix ans de résidence en Italie ; les apatrides qui ont acquis la citoyenneté après cinq ans de résidence en Italie ; les enfants d'étrangers nés en Italie qui ont acquis la citoyenneté après l'âge de 18 ans ; les conjoints de citoyens italiens ; et les étrangers adultes qui ont été adoptés par un citoyen italien.
La déchéance de la citoyenneté sera rendue possible dans un délai de trois ans à compter de la dernière condamnation pour crimes liés au terrorisme, par décret du président de la République sur proposition du ministre de l'Intérieur.
L'article 14 augmente également le délai d'attente pour obtenir la citoyenneté de 24 mois à 48 mois.
Renforcement des mesures de sécurité. La nouvelle loi a également renforcé les règles visant à garantir la sécurité publique, tant en matière de lutte contre le terrorisme que contre l'infiltration criminelle dans les marchés publics.
Afin de prévenir les attaques à la voiture bélier dans des lieux piétonniers, l'article 17 oblige les loueurs de véhicules à contrôler davantage les personnes qui louent des camions et des fourgonnettes. L'article 19 autorise les polices municipales des villes de plus de 100 000 habitants à utiliser des pistolets tasers, tandis que l'article 24 renforce les lois anti-mafia et les mesures de prévention. La mafia italienne a été régulièrement accusée de profiter de la crise migratoire.
Lors d'une conférence de presse, le ministre de l'intérieur, Salvini, a déclaré que la nouvelle loi permettra de remédier aux dysfonctionnements du droit d'asile. « Avec des critères, du bon sens et d'excellents résultats, nous avons mis de l'ordre, des règles, du sérieux, de la transparence et de l'homogénéité dans le système d'accueil des demandeurs d'asile, devenu une marchandise, un business hors contrôle financée par le peuple italien. » Il a ajouté :
« Nous devons accueillir les réfugiés qui fuient les guerres, mais les migrants économiques n'ont pas leur place en Italie. À l'ère de la communication mondiale, un message clair est envoyé aux migrants de tous les pays et aux passeurs ; ils doivent comprendre qu'ils doivent changer de travail. Celui qui fuit la guerre est mon frère, mais celui qui vient ici pour vendre de la drogue et créer du désordre doit retourner dans son pays. »
La nouvelle loi a été vertement condamnée par les principaux médias italiens, les partis politiques de gauche, ainsi que par des ONG et d'autres groupes s'occupant d'immigration. Salvatore Geraci, de Caritas Italie, la filiale italienne d'une association caritative, a décrit la loi comme « la pire de l'histoire italienne » et comme « pathogène, inutile et nuisible ». Il a ajouté : « Le texte mélange préjugés et calculs électoraux et représente une approche simpliste d'un phénomène complexe et articulé. »
Salvini a rétorqué : « Je crois que ceux qui contestent le décret sur la sécurité ne l'ont tout simplement pas lu. Je ne comprends pas où est le problème : il expulse les criminels et intensifie la lutte contre la mafia, le racket et le trafic de drogue. »
Salvini, chef du parti anti-immigration Lega (Ligue), participe à un gouvernement de coalition avec le mouvement populiste Cinq Etoiles (M5S) depuis le 1er juin. Le programme du gouvernement, un plan d'action en 39 pages, a promis de juguler l'immigration clandestine et d'expulser jusqu'à 500 000 migrants illégaux.
L'Italie est l'une des principales portes d'entrée en Europe des migrants arrivant par voie maritime : 119 369 personnes ont traversé la Méditerranée en 2017, contre 181 436 en 2016 indique l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Près de 700 000 migrants sont arrivés en Italie au cours des cinq dernières années, mais depuis l'arrivée au pouvoir de Salvini, leur nombre a fortement décru. Selon l'OIM, 23 000 migrants seulement sont arrivés au cours des onze premiers mois de 2018.
En même temps que le décret, Salvini a annoncé que l'Italie ne signerait pas le Pacte mondial pour les migrations des Nations Unies et que les autorités italiennes ne se rendraient donc pas à la conférence de Marrakech (Maroc), les 10 et 11 décembre. Le Pacte mondial non seulement fait de la migration un droit de l'homme, mais veut pénaliser toute critique du mouvement migratoire au titre de la législation sur les crimes de haine.
Le 28 novembre, le Premier ministre Giuseppe Conte a déclaré devant le Parlement :
« Le Pacte mondial pour la migration pose des questions et des problèmes qui préoccupent nombre de nos concitoyens. Par conséquent, nous estimons nécessaire d'en débattre au parlement. Une décision sera prise à l'issue de ce débat, comme en Suisse. Le gouvernement ne se rendra pas à Marrakech, et adoptera ou non le Pacte de l'ONU une fois que le Parlement se sera exprimé. »
Plus d'une douzaine de pays ont annoncé qu'ils ne signeraient pas l'accord. Les pays occidentaux comprennent : l'Australie, l'Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la République Tchèque, la Hongrie, Israël, l'Italie, la Lettonie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la Suisse et les États-Unis.
Soeren Kern est Senior Fellow du Gatestone Institute de New York.
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JT TVL VENDREDI 14 DECEMBRE 2018
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Acte 5 : les Gilets Jaunes se mobilisent à Paris - 15/12/18
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Béziers : la justice donne 48 heures à la commune pour retirer la crèche de Noël installée dans la cour d'honneur de l'Hôtel de Ville
La municipalité devra payer une amende de 2 000 euros par jour de retard.
La justice administrative donne 48 heures à la commune de Béziers, dans l'Hérault, pour "retirer la crèche installée dans la cour d'honneur de l'Hôtel de Ville", "à compter de la notification de l'ordonnance du tribunal", "sous astreinte de 2 000 euros par jour de retard", indique la préfecture de l'Hérault.
La préfecture avait saisi le tribunal administratif de Montpellier en référé le 5 décembre pour demander le déménagement immédiat de la crèche dans un autre lieu que la mairie de Béziers.
Malgré trois condamnations, le maire persiste
"L’installation d’une telle crèche, à titre temporaire, à l’initiative d’une personne publique, dans un emplacement public, n’est légalement possible que lorsqu’elle présente un caractère culturel, artistique ou festif, sans exprimer la reconnaissance d’un culte ou marquer une préférence religieuse", indique le tribunal administratif, cité par la préfecture. La justice estime que même si la crèche est installée dans la cour d'honneur, elle "demeure toutefois dans l’enceinte du bâtiment public qui abrite le siège de la commune".
L'an dernier déjà, après plusieurs jours de polémique, la justice administrative avait enjoint Robert Ménard de retirer sous 48 heures la crèche de Noël installée dans sa mairie. Malgré trois condamnations par la justice ces dernières années, en vertu de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'État, le maire apparenté Rassemblement national a persisté cette année, mais a placé la crèche sur roulettes, en précisant qu'elle "se déplacera, si elle a besoin de se déplacer. Et elle continuera à exister".
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Hautmont (59) : le préfet du Nord décide de fermer une salle de prière musulmane « provoquant à la haine »
21h08Près de deux mois après la fermeture du centre Zahra à Grande-Synthe, le préfet du Nord décide jeudi de fermer un autre lieu de culte musulman du département « pour prévenir la commission d’actes de terrorisme« . Il s’agit de la salle de prière As-Sunnah à Hautmont, près de Maubeuge. La fermeture devra être effective avant ce samedi 15 décembre à 14h30 et durera au minimum six mois.
La surveillance durait depuis plus d’un an
« _Les idées qui y sont diffusées et les activités qui s’y déroulent provoquent à la haine et font l’_apologie d’actes de terrorisme » écrit le préfet du Nord dans un communiqué. L’imam de ce lieu de culte serait particulièrement visé. « Les prêches provoquent à la violence envers les non-croyants » écrit encore Michel Lalande.
Cette salle de prière As-Sunnah était très fréquentée puisqu’elle accueillait parfois jusqu’à 200 personnes alors que le local avait une capacité n’excédant pas les 100 visiteurs.
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Strasbourg : l’islamiste multirécidiviste Chérif Chekatt abattu par la police, l’Etat Islamique revendique l’attentat
21h28
Quatre personnes au moins ont par ailleurs été poignardées. Il y a ces « Allahou akbar »entendus par des témoins. Et surtout cet aparté avec M., le chauffeur de taxi qu’il a pris en otage avant de disparaître. Selon nos informations, Chekatt lui a confié avoir « tué pour venger ses frères morts [en Syrie] ».
Et si M. a eu la vie sauve, c’est après avoir déclaré qu’il était « musulman pratiquant » et respectueux de « la prière ».
EN DIRECT – Attaque à Strasbourg: L’opération du Raid dans le quartier du Neudorf vient de s’achever https://t.co/2Qc2g4Rico
— Jean Marc Morandini (@morandiniblog) 13 décembre 2018
Une importante opération policière est en cours dans le quartier du Neudorf à Strasbourg, où de nombreux véhicules de police ont été disposés en travers des rues pour bloquer la circulation des voitures mais aussi des piétons, et évacuer ainsi le périmètre.
« Il s’agit d’une levée de doute comme il y en a eu plusieurs depuis 36 heures. Cela n’est pas un signalement et cela ne veut rien annoncer, laissons l’enquête se poursuivre », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, devant le Sénat.
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Marine Le Pen à Eric Naulleau ...
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Le taux de fécondité baisse pour toutes les femmes en France, sauf pour les immigrées
10h03Le taux de fécondité est en baisse régulière depuis 2015 atteignant 1,88 enfant par femme en 2017. (…)
Un taux plus élevé chez les femmes immigrées. Mais selon l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), la fécondité des femmes immigrées, elle, reste « plus stable » et se maintenait en 2016 à 2,73 enfants par femme. Ce niveau est « comparable à celui des années 2012 à 2014 ». Cela représente « environ 0,8 enfant de plus par femme que les non immigrées » dont le taux de fécondité était de 1,80 enfant par femme en 2016.
L’Insee définit un « immigré » comme une « personne résidant en France née à l’étranger et de nationalité étrangère à sa naissance ». Rapporté au taux de fécondité global en France en 2014 (2,00), « la contribution des femmes immigrées » reste cependant « limitée » à 0,1 enfant par femme, a nuancé l’Institut. Elle n’a quasiment pas évolué depuis 2012.
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Le taux de fécondité baisse pour toutes les femmes en France, sauf pour les immigrées
10h03Le taux de fécondité est en baisse régulière depuis 2015 atteignant 1,88 enfant par femme en 2017. (…)
Un taux plus élevé chez les femmes immigrées. Mais selon l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), la fécondité des femmes immigrées, elle, reste « plus stable » et se maintenait en 2016 à 2,73 enfants par femme. Ce niveau est « comparable à celui des années 2012 à 2014 ». Cela représente « environ 0,8 enfant de plus par femme que les non immigrées » dont le taux de fécondité était de 1,80 enfant par femme en 2016.
L’Insee définit un « immigré » comme une « personne résidant en France née à l’étranger et de nationalité étrangère à sa naissance ». Rapporté au taux de fécondité global en France en 2014 (2,00), « la contribution des femmes immigrées » reste cependant « limitée » à 0,1 enfant par femme, a nuancé l’Institut. Elle n’a quasiment pas évolué depuis 2012.
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Fichés S: on arrête bien les gilets jaunes…
Les "arrestations préventives" seraient possibles dans un cas, mais pas dans l'autre...
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Macron annonce une hausse du smic... qui n’en est pas une
Entourloupe. Au cours d’une allocution très attendue par les Français, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures pour calmer la grogne des “gilets jaunes”. Parmi elles, une hausse du smic de 100 euros… qui n’en est en fait pas une.
Dire que l’intervention d’Emmanuel Macron était attendue est un euphémisme. Lundi 10 décembre au soir, le président de la République a fait son mea culpa dans une allocution à la télévision, qui est loin d’avoir satisfaite tout le monde, notamment sur certains termes utilisés, comme l’explique franceinfo.
Une formulation qui prête à confusion
« Le salaire d’un travailleur au smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019, sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur ». Cette phrase prononcée par le chef de l’Etat est une belle mesure en soi. Mais la formulation prête à confusion. En réalité, le smic n’augmentera pas, c’est la prime d’activité qui sera revalorisée, comme il était prévu dans le programme du candidat Macron en mai 2017. Une mesure qui sera juste appliquée un peu plus tôt que prévu. En fait, le salaire minimum ne bénéficiera que de la hausse légale automatique d’environ 1,8% prévue par la loi. Soit une vingtaine d’euros en net.
Une mesure déjà promise
D’où sortent alors les 80 euros restants ? Ce sont les travailleurs rémunérés au smic ou à un salaire légèrement supérieur, qui verront leur prime d’activité augmenter « dès 2019 ». Une prime qui a remplacé le RSA en 2016 et qui est versée par l’Etat via les caisses d’allocation familiales. D’où l’absence de financements supplémentaires pour les entreprises. Seulement, si le président de la République a annoncé cette mesure comme un cadeau pour les Français, elle est prévue depuis le début de son quinquennat : 30 euros en avril 2019, 20 euros en octobre 2020 et 20 euros en octobre 2021, soit un total de 70 euros d’ici la fin du mandat d’Emmanuel Macron. Contacté par franceinfo, l’Elysée a confirmé que cette annonce correspondait en fait à une simple accélération du processus. Au lieu d’être effective progressivement pendant cinq ans, elle le sera dès 2019. Si on y ajoute les 20 euros d’augmentation automatique du smic au 1er janvier, on atteint presque les 100 euros annoncés.
Désavantageux pour le salarié
Le problème réside dans le fait qu’une augmentation du smic aurait été plus avantageuse qu’une augmentation de la prime d’activité sur le long terme. Si, sur le compte en banque, cela revient au même, la prime d’activité, elle, n’est pas soumise aux cotisations sociales. Donc son montant ne sera pas pris en compte pour calculer le niveau de pension du salarié quand celui-ci partira à la retraite. Et cela, le président de la République s’est bien gardé de l’évoquer…
VALEURS ACTUELLES
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JT TVL MARDI 11 DECEMBRE
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Strasbourg : fusillade sur le marché de Noël, 4 morts et 11 blessés (MàJ : Le tireur, Chérif C., serait fiché S pour radicalisation)
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JTM TVL LUNDI 10 DECEMBRE
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Nicolas BAY sur le dispositif policier contre les Gilets Jaunes
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Nicole Belloubet, ministre de la justice, annonce ... (deux vidéos)
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Le pacte de Marrakech que signera Macron prévoit de couper toutes subventions publiques aux médias critiques sur l’immigration et de favoriser les autres
J-5Si le pacte de Marrakech entraîne une levée de boucliers du côté du Rassemblement national, il agite également certains gilets jaunes qui réclament la tenue d’un référendum et évoquent pêle-mêle sur les réseaux sociaux une « trahison » ou encore un « abandon » de la France.
À l’étranger, les membres de Pegida, un groupuscule d’extrême droite allemand, habillés de gilets jaunes, ont manifesté samedi contre ce même pacte depuis Berlin.
(…) Autre sujet de controverse du pacte, les conseils du point 17 à l’égard du débat public. Le pacte de Marrakech prône ainsi « l’élimination de toutes les formes de discrimination, dont le racisme, la xénophobie et l’intolérance, à l’endroit des migrants et de leur famille », et s’attache à « promouvoir une information indépendante, objective et de qualité, y compris sur Internet, notamment en sensibilisant les professionnels des médias aux questions de migrations ».
Ce point encourage également à lutter contre les discriminations à l’égard des migrants « en cessant d’allouer des fonds publics ou d’apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie et le racisme », tout en garantissant « le plein respect de la liberté de la presse ».
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Un Gilet jaune placé en garde à vue témoigne : «On nous a empêchés de manifester»
Éric, 45 ans, mécanicien dans l’industrie, avait fait le déplacement avec sa femme et son fils depuis l’Alsace pour manifester à Paris. Interpellés à leur arrivée, il dénonce une garde à vue abusive.
Samedi, ils étaient encore nombreux à manifester à Paris pour l’acte 4 de la mobilisation des Gilets jaunes. Une journée, une nouvelle fois émaillée de violences dans Paris notamment, et qui a donné lieu à près de 2 000 interpellations dont plus de 1 700 gardes à vue à travers toute la France, selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur, donnés dimanche matin. Parmi eux, Éric*, mécanicien dans l’industrie, est venu d’Alsace pour manifester. Il a été placé en garde à vue avec sa femme et son fils pendant 14 heures avant d’être relâché. En colère, il témoigne pour Le Parisien.
« Je suis écœuré : on nous a empêchés de manifester. Cela conforte ce que je pense depuis un bout de temps : il n’y a pas de réelle liberté d’expression en France. Ce qui s’est passé samedi, c’est digne de la Corée du Nord ou de la Russie.
Nous venions de nous garer, rue de la Bienfaisance, à Paris dans le VIIIe arrondissement. Nous étions à 200 m de la voiture quand les gendarmes nous sont tombés dessus. Ils nous ont collés contre le mur, fouillés et nous ont demandé notre carte identité que nous avons fournie. Nous n’avions rien de compromettant sur nous. Ils ont exigé que nous ouvrions notre coffre de voiture. À l’intérieur, il y avait trois masques de peintre encore dans leur emballage, et des lunettes de protection. On les avait laissés dans la voiture, car durant le trajet, on avait appris par la radio que c’était interdit.
«J’ai refusé de signer la procédure»
Les gendarmes nous ont parlé d’armes de première catégorie et nous ont placés en garde à vue pour participation à un attroupement en vue de commettre un délit ou un crime. Ils nous ont conduits dans une rue perpendiculaire où nous sommes restés alignés face à un mur avec une dizaine d’autres manifestants durant plus de deux heures. Après nous avons été conduits en fourgon cellulaire au commissariat du XIIIe arrondissement et placés en cellule.
J’étais avec mon fils, mais ma femme était seule. Elle est encore très choquée, elle ne s’était jamais retrouvée en garde à vue. Elle est agent de production. Heureusement qu’un ami nous a trouvé un avocat, sans lui, je pense que nous serions encore en garde à vue. Nous étions une vingtaine dans une cellule qui était faîte pour en accueillir moitié moins. Des manifestants pacifistes comme nous. L’un d’entre nous a été interpellé avec un casque alors qu’il venait de cadenasser sa moto, un autre a été arrêté sans raison alors qu’il avait sur lui une pièce d’identité et 100 euros. Nous avons été libérés à 22 heures, avec un rappel à la loi. Moi, j’ai refusé de signer la procédure.
C’est une honte. Quelle image mon fils va avoir désormais de la police, de la justice. J’ai été Casque bleu lors de la guerre en ex-Yougoslavie. Jamais je n’ai vu l’armée se comporter avec les populations comme les forces de l’ordre, ce samedi. Cela ne nous empêchera pas de revenir, nous ne lâcherons pas, nous irons jusqu’au bout. Le système est pourri, on méprise les petites gens. Nous travaillons pour rien. Heureusement nous sommes frontaliers du Luxembourg et de l’Allemagne. Nous allons à la pompe au Luxembourg et faire nos courses en Allemagne. Pour deux cents euros, nous avons le double dans le caddie, comment vous expliquez cela ? »
«Une dérive autoritaire du gouvernement»
Un traitement qui a particulièrement agacé leur avocat, Me Avi Bitton.
« Je ne vais pas crier à la dictature, mais il y a une dérive autoritaire du gouvernement. Dès 8 heures du matin, avant même que la manifestation ne démarre, des interpellations arbitraires ont eu lieu en marge. Le gouvernement voulait dissuader les Gilets jaunes d’aller manifester, les chiffres des gardes à vue ont immédiatement été donnés. C’était une opération de communication. Le résultat c’est que 70 % des gardes à vue se terminent sans poursuite. La justice est prise en otage. Les gardes à vue préventives, ça n’existe pas dans le code pénal. »
* Le prénom a été modifié
LIRE AUSSI >Les gilets jaunes de la Ville de Paris ont nettoyé les rues toute la nuit
Acte 4 des Gilets jaunes : comment expliquer le nombre élevé d’interpellations ?
Taxes, APL, 80 km/h... Quand Emmanuel Macron fait son mea culpa
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Gilets Jaunes : Michel Onfray adopte un tract anonyme qui exige l’immigration choisie et l’abandon du pacte de l’ONU sur les migrations
22h51J’ai dit quels moyens le pouvoir utilisait pour salir et discréditer le mouvement des gilets-jaunes -mépris, mensonge, criminalisation, diabolisation, attaque ad hominem, essentialisation, déconsidération, dramatisation. On peut en ajouter un autre: le procès en immaturité politique -la dévalorisation. Ces gens-là sont trop bêtes, trop provinciaux, trop incultes, trop illettrés, trop débiles, trop « beaufs », fut -il dit un peu partout, ils sont trop sous-diplômés. On n’a pas dit: « affreux, sales et méchants », mais il s’en est fallu de peu.
Depuis Maastricht (1992), ce sont les mêmes éléments de langage avariés qui sont servis par les dominants afin de discréditer quiconque ne souscrit pas à l’Europe libérale, non pas parce qu’elle est « Europe », ce que personne ne refuse plus, mais parce qu’elle est « libérale », ce que beaucoup repoussent. Ce sont les mêmes insultes qui ont été sorties pour les partisans du Brexit -qui n’a toujours pas eu lieu car, méditons cette belle leçon de démocratie, pour sortir de l’Europe maastrichtienne, il faut l’autorisation de l’Europe maastrichtienne! C’est ainsi que fonctionnent toutes les dictatures: on ne peut en sortir légalement -ce que les gilets-jaunes ont compris…
Le système maastrichtien a son clergé. Il est formé à l’École nationale d’administration, à Sciences-Po, dans les écoles de journalisme, à Polytechnique, à l’École normale supérieure. Pendant leurs années d’études, on gave les impétrants d’une idéologie qu’ils rabâchent, répètent, réitèrent, reproduisent, ressassent ensuite dans tous les endroits où ils sont embauchés: grands corps d’État, haute administration, université, journalisme, édition, direction des médias, conseil d’État, sans oublier la politique politicienne qui est le prolétariat de ces gens-là.
Tout ce petit monde a la tête extrêmement bien pleine, mais très mal faite. Cette engeance est formée comme des commandos de rhéteurs et de sophistes, de beaux-parleurs et d’enfumeurs, de dialecticiens et de casuistes, d’orateurs et d’ergoteurs. Elle produit son meilleur effet dans un conseil d’administration, dans un comité de rédaction ou de lecture, dans un amphithéâtre, dans les colonnes d’un éditorial ou dans les réunions des patrons de médias, à l’Assemblée nationale ou au Sénat, dans un conseil des ministres ou dans les palais de la République, sur un plateau de télévision ou comme « consultants » ou « experts » sur les chaînes d’information continue -ou dans « Le Siècle », un club très fermé où l’on mange du gilet-jaune à tous les repas…
Comme les sophistes grecs, cette caste peut soutenir n’importe quelle cause parce que leur formation met le paquet sur la forme, rien que la forme, tout sur la forme, et qu’elle se contente pour tout fond de l’idéologie dominante. Ces gros cerveaux de compétition sont ceux de petits perroquets.
Bien sûr, ces gens-là estiment que les gilets-jaunes ne sont pas habilités à faire de la politique sous prétexte qu’il faut laisser ces choses-là, trop sérieuses pour le peuple, aux experts que sont les instances dirigeantes des syndicats et des partis (qui sont de mèche avec les autres puissants contre leur base…), et aux élus de tous les échelons de la politique politicienne. La démocratie doit être représentative, disent-ils, et non pas directe. Nous, oui; eux, non.
Or, chacun a pu voir comment le référendum sur le Traité européen qui était l’expression de la démocratie directe, bien que largement gagné, a été jugé comme nul et non avenu par les députés et les sénateurs qui étaient l’expression de la démocratie indirecte. Réunis à Versailles, lieu symbolique s’il en est un, il fut dit au Congrès qu’on se moquait de ce que le peuple pensait après qu’on lui eut tout de même demandé son avis. Ce coup d’État fut une leçon que le peuple a mis dans un coin de sa tête: avec lui, la démocratie indirecte a joué au grand jour un jeu contraire à celui de la démocratie véritable qui est gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple et non par ses seuls délégués. Les représentants du peuple ont dit au peuple qu’ils n’avaient que faire de son avis et que, d’ailleurs, ils iraient contre lui.
Les gilets-jaunes sont dans la rue parce qu’ils savent que l’Assemblée nationale et le Sénat sont leurs ennemis puisqu’ils ne les représentent pas sociologiquement ni politiquement. Le système représentatif, tant qu’il ne sera pas intégralement proportionnel, générera une oligarchie, une aristocratie, une caste, une tribu qui disposera de tous les pouvoirs: ce ne sera jamais une démocratie. Le pouvoir des élus n’est pas autre chose que la résultante d’un calcul tordu avec découpages électoraux effectués par le ministère de l’Intérieur et l’Élysée afin de déboucher sur une bipolarisation de la société: non plus entre droite et gauche, mais entre maastrichtiens libéraux de droite et de gauche et anti-maastrichtiens de droite et de gauche. Aux maastrichtiens libéraux de droite et de gauche sont réservés tous les pouvoirs -économiques, médiatiques, politiques, sociaux, universitaires, journalistiques; aux anti-maastrichtiens de droite et de gauche, les premiers abandonnent le pouvoir verbal de l’opposant avec pour seule perspective de parler à vide indéfiniment…
Avec les gilets-jaunes dans la rue, toute cette aristocratie maastrichtienne se trouve mise à mal, critiquée, menacée. Certes, elle dispose de tous les pouvoirs, y compris celui d’insulter, de mépriser, de calomnier, de salir le peuple sur lequel s’exerce son pouvoir et ne s’en prive pas. Mais elle voit d’un très mauvais œil ce surgissement de velléités de démocratie directe.
« Ça n’a jamais marché », pérore Christophe Barbier sur BFM le samedi 8 décembre: ça marche pourtant en Suisse… La notice Wikipédia de ce normalien pas agrégé ayant fait une école de journalisme nous apprend ceci: En 2017, il déclare notamment au Journal du dimanche: « Se confronter au terrain pollue l’esprit de l’éditorialiste. Son rôle est de donner son opinion, d’affirmer ses certitudes, par essence improuvables. Afficher avec force ses convictions permet aux lecteurs de s’y frotter pour former les leurs. » Et plus loin: « L’éditorialiste est comme un tuteur sur lequel le peuple, comme du lierre rampant, peut s’élever. » On comprend qu’il n’ait pas besoin de se confronter au terrain des gilets-jaunes, ce « lierre rampant », afin d’éviter de se polluer l’esprit et de pouvoir affirmer et toute objectivité ses certitudes improuvables! En passant, on apprend également qu’il a composé un rap en l’honneur d’Emmanuel Macron… Christophe Barbier est l’un des personnages emblématiques de cette aristocratie qui enjambe le peuple.
Or, quand on va sur le terrain, non content de ne pas s’y polluer l’esprit, on se l’éclaire et l’on peut obtenir un certain nombre de certitudes susceptibles d’être prouvées. J’en veux pour preuve ce tract ramassé dans une rue de Paris et envoyé par un ami. Il dit ceci :
Titre: Nos 8 doléances
« Nous rentrerons chez nous quand ces mesures seront appliquées »
1. Nous voulons de la démocratie directe à tous les niveaux. Nous voulons un gouvernement d’union nationale avec une régence d’exception pour éviter que les partis politiques, qui sont disqualifiés, n’instrumentalisent notre détresse et notre colère.
2. Nous voulons une baisse de 20% de toutes les taxes et les charges touchant la classe moyenne, les travailleurs pauvres et les entrepreneurs. Baisser ces taxes, c’est monter nos salaires. Nous voulons une action immédiate pour taxer ce qui vaut la peine d’être taxé: les GAFA et les transactions financières.
3. Nous voulons que la France arrête de vivre au-dessus de ses moyens et arrête d’accueillir la misère du monde parce qu’elle est déjà dans la misère avec ses millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Nous voulons une immigration choisie, qui ne nous détruise pas culturellement. Nous demandons ainsi un retrait du pacte de l’immigration de l’ONU.
4. Nous voulons une relocalisation de toutes les décisions dans les régions, les villes et les communes. L’Etat et ses fonctionnaires à Paris ne sont pas qualifiés pour décider de l’avenir de nos communes.
5. Nous voulons une sortie de la PAC qui corrompt nos agriculteurs en n’allouant ses aides qu’aux productivistes et aux empoisonneurs répandant le cancer en France. Nos impôts ne doivent en aucun cas servir à financer Bayer-Monsanto.
6. Nous voulons la création de barrières commerciales pour empêcher l’Allemagne de nous vendre des produits fabriqués en Roumanie, sous le label « Deutsche Qualität » et d’ainsi détruire nos emplois.
7. Nous voulons le retrait de toutes les aides à la presse pour une vraie séparation des pouvoirs médiatiques et politiques.
8. Nous voulons une action immédiate pour arrêter l’intégration dans l’Europe car elle ne se construit que sur la ruine des petites gens.
Qui dira qu’il n’y a pas là d’intelligence pratique? C’est un véritable programme politique. Il est anonyme, aucune signature, aucune de ces propositions ne ressemblent à quoi que ce soit de connu chez les jacobins. Il est débarrassé du verbiage technocratique ou qui relèverait de la politique politicienne.
C’est simple, clair, net, direct et programmatique: la démocratie directe; un gouvernement d’union nationale constitué en dehors des partis politiques parce qu’ils sont discrédités et qu’ils guettent la récupération; une baisse des taxes et des charges pour la population la plus éprouvée; une augmentation des salaires; une taxation des GAFA et de ceux qui font de l’argent avec l’argent; une politique migratoire rationnelle qui ne soit ni celle de la passoire ni celle du mur; un communalisme et un régionalisme effectifs; une autre politique agricole que celle du productivisme qui fait le jeu des multinationales, détruit la planète et intoxique les consommateurs; l’instauration de barrières commerciales qui empêcheraient la concurrence entre les États de droit et les États voyous en matière de protection sociale; le retrait des aides à la presse, subventionnée par le contribuable afin de l’endoctriner et de le mépriser quand il refuse l’endoctrinement; une séparation des pouvoirs médiatiques et politiques; l’arrêt de l’intégration dans l’État maastrichtien…
J’aurais pu écrire ce tract auquel je ne retranche rien! Il est la feuille de route de la démocratie directe. C’est sur ce projet positif, concret, dynamique, qu’il faut désormais travailler.
En écrivant mon éloge de la démocratie proudhonienne il y a quelques jours, j’ai craint un temps avoir placé la barre un peu haut. Avec ce tract sans nom ramassé dans la rue, je suis désormais bien convaincu que non.
Michel Onfray