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Blog - Page 1186

  • Comment la Hongrie réhabilite un ancien allié de Hitler

     

    Florence La Bruyère, publié le 17/06/2012 à 11:53, mis à jour le 18/06/2012 à 09:44

     

    Comment la Hongrie réhabilite un ancien allié de Hitler

    HONGRIE. Viktor Orban multiplie les marques de célébration de Miklós Horthy, un ancien allié de Hitler.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Mikl%C3%B3s_Horthy

    REUTERS

    La droite de Viktor Orban renoue avec le culte de l'ancien régent Miklós Horthy, qui a toujours été considéré comme un héros par l'extrême-droite.

    Imagine-t-on des politiciens de l'UMP dévoilant une statue du Maréchal Pétain ? C'est à peu près ce qui se produit en Hongrie où la droite au pouvoir soutient la réhabilitation de l'ancien régent Miklós Horthy (1920-1944), qui fut l'allié d'Adolf Hitler. Samedi 16 juin, un buste en pierre de Horthy a été inauguré à Csokakö, petite commune à 60 km de Budapest, par un maire du Fidesz, la droite populiste du premier ministre Viktor Orban, devant quelque 800 participants dont des sympathisants d'extrême-droite.

    Multiplication des honneurs

    Trois autres villes hongroises ont récemment célébré Miklós Horthy, donnant son nom à un parc, érigeant une statue de bois grandeur nature ou encore replaçant une plaque de marbre à son honneur sur les murs d'une école dont elle avait été enlevée en 1947.

    L'extrême-droite hongroise a toujours vu Horthy comme un héros qui, grâce à son alliance avec Hitler, récupéra des territoires perdus par la Hongrie en 1920. Mais aujourd'hui, "il semble que le Fidesz soutienne lui aussi la réhabilitation de l'ancien amiral", dénonçait récemment Ágnes Vadai, députée d'opposition.

    Début mai, deux députés du parti du Premier ministre Viktor Orban ont participé à un bal organisé pour lever les fonds nécessaires à une statue de l'amiral à Budapest. Et dans une interview parue ce dimanche dans le quotidien autrichien Die Presse, Orban lui-même se refuse à qualifier Miklós Horthy de dictateur.

    Interrogé sur la multiplication des événements à sa mémoire, le Premier ministre a déclaré: "Les décisions incombent exclusivement aux collectivités locales".

    "Orban fait du 'Horthy light'"

    Depuis son retour au pouvoir en 2010, le chef de la droite populiste, qui dispose d'une majorité des deux tiers, a réduit le rôle de la Cour constitutionnelle et du parlement, imposé une nouvelle constitution qui bétonne le pouvoir de son parti, et muselé les media. "La Hongrie de Horthy n'était pas une dictature mais un régime autoritaire. Orban fait du 'Horthy light'" estime le journaliste Thomas Schreiber.

    En quête de légitimité historique, la droite renoue avec les symboles du régime Horthy, ordonnant la rénovation de la place du Parlement, à Budapest, qui va retrouver son apparence ...d'avant 1940. "Avec ce geste symbolique, Orban donne un clair signal aux gens : retournons à l'ère Horthy !" fustige Janos Hallama. Ce père de famille de 45 ans est scandalisé que le conseil municipal de sa ville de Gyömrö ait débaptisé la place de la Liberté pour lui donner le nom de l'amiral. "Horthy était un criminel de guerre, il a une responsabilité dans le génocide des juifs hongrois" souligne J. Hallama. En 1944, sous occupation allemande, l'Etat hongrois participa à la déportation de 437 000 juifs hongrois dans les camps de la mort.

    L'affaire divise cette paisible ville dortoir à 30 kilomètres de Budapest, qui n'est pourtant pas gérée par la droite mais par une majorité sans étiquette. Cependant, lorsque l'unique élu d'extrême-droite a proposé de rebaptiser la place, "ils ont tous voté pour. Peut-être parce qu'ils sentent le vent souffler vers la droite" analyse le père de famille.

    Pour Attila Székely, directeur de la maison de la culture et élu sans étiquette, la décision de rebaptiser la place était tout à fait logique. "Elle s'appelait place Horthy avant 1945, et la famille de l'amiral avait un château ici. On sait de plus en plus de choses sur Horthy, et ce n'était pas quelqu'un d'aussi affreux que le disaient les communistes. Quand j'étais enfant, c'était défendu de parler de tout ça. Mais ma mère parlait parfois du régent, et toujours de manière positive".

    A la suite d'une manifestation de quelques centaines d'habitants, le conseil municipal a fait marche arrière. Finalement seul le parc de la ville portera le nom de l'amiral. Mais Janos Hallama et ses amis s'y opposent et veulent un référendum local.

    Pour l'historien Laszlo Karsai, "l'exemple de Gyömrö, où une partie de la population a réagi, est une exception. Les Hongrois sont indifférents, apathiques. Ils ne veulent pas voir leur passé en face." 

    Nouvel Observateur  

     

  • Russie/Israël: Poutine invite Peres à Moscou cet automne

    Le président russe Vladimir Poutine a invité son homologue israélien Shimon Peres à se rendre cet automne à Moscou pour prendre part à la cérémonie d'ouverture d'un musée de la Tolérance dans la capitale russe.

    "Nous envisageons d'ouvrir l'automne prochain un musée de la Tolérance à Moscou. Il sera principalement consacré à la Shoah. Je vous invite chaleureusement à sa cérémonie d'ouverture", a indiqué M. Poutine lors d'une rencontre avec le président israélien.

    Le chef de l'Etat russe a encore une fois remercié les autorités israéliennes pour la création d'un monument dédié à l'Armée Rouge.

    RIA Novosti - 25/06/12

  • Russie/Israël: vers la réalisation de grands projets conjoints (Poutine)

    JERUSALEM, 25 juin - RIA Novosti
     

    La Russie et Israël envisagent d'intensifier leurs relations économiques, y compris grâce à la mise en œuvre d'importants projets énergétiques, a déclaré le président russe Vladimir Poutine à l'issue de négociations avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

    "Nous cherchons à multiplier nos liens économiques avec notre partenaire israélien, en premier lieu grâce à la réalisation de grands projets conjoints, y compris dans un domaine aussi important que l'énergie", a souligné M. Poutine.

    Le chef de l'Etat russe a également évoqué la coopération entre les deux pays dans les hautes technologies. Il a notamment cité la mise en place d'une filiale israélienne du consortium de nanotechnologies russe Rosnano, ainsi que l'élargissement de la coopération spatiale.

    Selon M. Poutine, des lanceurs russes mettent en orbite des appareils spatiaux israéliens et des spécialistes russes conçoivent des satellites de télécommunications pour leurs partenaires israéliens.

    Le président russe a en outre remercié les autorités israéliennes pour la création - à l'initiative du premier ministre Benjamin Netanyahou - d'un mémorial dédié à l'Armée Rouge.

    "Lors des négociations, nous avons abordé un sujet aussi sensible pour la Russie et Israël que l'interprétation tendancieuse, voire cynique, de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Nous devons nous opposer conjointement à toute tentative de falsifier la vérité sur la guerre", a indiqué M. Poutine.

    Il a rappelé qu'Israël comptait près d'un million d'habitants originaires de l'ex-URSS.

    "Nous voulons qu'ils vivent dans la paix et la sécurité", a conclu le chef de l'Etat russe

  • Le ministre grec des Finances démissionne - Antonis Samaras subit une opération à l'oeil

     

    Mis à jour le 25.06.12 à 20h36

    Le ministre grec des Finances Vassilis Rapanos, hospitalisé depuis la fin de la semaine dernière, a démissionné ce lundi, ont annoncé les services du chef du gouvernement, Antonis Samaras. Les services du Premier ministre, qui a pris ses fonctions mercredi après les élections législatives du 17 juin, ont indiqué que la démission de Rapanos avait été acceptée.

    Victime de violentes douleurs abdominales et de vertiges, Vassilis Rapanos a été hospitalisé vendredi peu avant son investiture. Le ministre, qui est âgé de 64 ans et présidait auparavant la Banque nationale de Grèce, doit quitter l'hôpital Hygeia d'Athènes mardi.

    Débuts mouvementés

    «Après consultation de mes médecins, je suis parvenu à la conclusion que mon état de santé ne me permettait pas actuellement d'assumer pleinement mes fonctions», explique Rapanos dans sa lettre de démission. Un bulletin médical publié avant l'annonce de la démission avait indiqué que Rapanos pourrait rentrer chez lui mardi. Le ministre a subi une gastroscopie et une coloscopie, a indiqué à Reuters un responsable grec précisant que les examens n'avaient révélé aucune anomalie.

    Antonis Samaras avait lui aussi été hospitalisé pour subir une intervention chirurgicale à l'oeil. Les chef du gouvernement et son ministre des Finances avaient déjà fait savoir qu'ils ne pourraient pas assister au prochain sommet européen jeudi et vendredi à Bruxelles.

    Le gouvernement de Samaras accomplit des débuts mouvementés après des semaines d'incertitude et l'organisation de nouvelles élections législatives pour soutenir une équipe dirigeante. Les premières législatives, qui s'étaient traduites par une forte poussée des partis opposés au plan d'austérité voulu par le FMI et l'Union européenne, n'avaient pas permis de trouver une coalition stable.

    Reuters
  • Un lâcher de ballons en mémoire de Kylian

     

    le 25 juin 2012 à 17h17 , mis à jour le 25 juin 2012 à 17h33

    Les cours ont repris au collège de Cleunay à Rennes, où un adolescent a trouvé la mort après une bagarre avec un autre collégien vendredi. Une cérémonie de recueillement y a eu lieu, avec une minute de silence et un lâcher de ballons.

     
    Une cérémonie de recueillement a eu lieu le 25 juin, avec une minute de silence, et un lâcher de ballons, au collège de Cleunay à Rennes.

    Les élèves ont repris lundi matin le chemin du collège de Cleunay à Rennes pour une journée de deuil, après la mort d'un de leurs camarades lors d'une bagarre avec un autre élève, vendredi dans la cour de récréation. En milieu d'après-midi, des centaines de ballons blancs se sont élevés dans le ciel au-dessus de l'établissement, symbolisant l'au revoir à Kylian, 13 ans, élève de cinquième et joueur de foot émérite. Toute la communauté éducative, les élèves et des habitants du quartier se sont réunis dans la cour, avec des chants, de la musique, des prises de parole des adultes et des enfants, et une minute de silence à 14h45. Présent sur place, le recteur de l'académie de Bretagne, Alexandre Steyer, avait demandé à tous les collèges et lycées de l'académie de respecter cette minute de silence. "Derrière l'immense souffrance de sa famille, c'est toute l'académie qui est endeuillée", a-t-il souligné.



    Avant la cérémonie, les enfants avaient été accueillis soit dans leur classe avec leur professeur pour un cours adapté, soit dans une cellule d'écoute avec infirmiers, médecins et psychologues, selon les explications du recteur d'académie à la presse. "Ces moyens resteront en place" les prochains jours, en fonction des besoins, a indiqué Alexandre Steyer. Le recteur a par ailleurs précisé que les élèves de troisième passeraient les épreuves du brevet des collèges, jeudi et vendredi. Le collège doit "fonctionner normalement dans les jours qui viennent", "pour le bien de tous" et "pour le bien des élèves", a-t-il estimé. L'inspecteur d'académie Jean-Yves Bessol a expliqué qu'un "mur du souvenir, un mur de la mémoire", avait été mis en place dans le collège et que les élèves auraient aussi à leur disposition un cahier pour pouvoir s'exprimer sur le drame. "L'objectif est que les élèves puissent verbaliser" et "laisser une trace", a-t-il dit.

     

     

    Le collégien mis en cause est un garçon de 16 ans. Il a été mis en examen pour "homicide volontaire sur mineur de 15 ans" et placé en détention dimanche en fin après-midi. Selon les déclarations de la plupart des témoins, il a serré le cou de la victime avec son bras replié. L'autopsie a montré que le décès de la victime résultait bien d'une "strangulation". L'altercation avait démarré dans les toilettes, avant de se poursuivre dans la cour où il y a eu échange de coups, suivis de cette strangulation.

    Le garçon mis en examen est le fils de réfugiés tchétchènes. Un membre de la communauté tchétchène a exprimé dimanche leur incompréhension devant le drame, dépeignant le collégien comme un garçon "vraiment calme, respectueux, pas du tout agressif", arrivé en France "depuis deux ans et demi".

     Le procureur de la République avait pour sa part affirmé samedi que le garçon réalisait les conséquences de son geste et était "accablé". Son avocat, Mikael Goubin, a indiqué qu'il contesterait l'homicide volontaire, estimant qu'il n'y avait pas intention de tuer.

    TF1 News
  • Soif de protection, soif de vraie justice - Par Bruno Gollnisch

     

    Dimanche un adolescent de 16 ans a été mis en examen pour «homicide volontaire», soupçonné d’avoir étranglé vendredi Killian , un collégien de 13 ans, à la suite d’une banale dispute au sein du collège de Cleunay, à Rennes. Quelques heures auparavant, cinq « jeunes » de 14 à 16 ans ont été placés en détention, soupçonnés d’avoir violé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) une élève de 13 ans, qui fréquentait comme eux le collège Garcia Lorca, avec la complicité de deux adolescentes dont l’une a également été écrouée. La jeune fille et son entourage, aujourd’hui l’objet de pressions précise encore l’Afp, « aurait été violée à deux reprises, fin avril et fin mai, dans les parties communes d’immeubles du quartier populaire Franc-Moisin à Saint-Denis, non loin du collège» (l’adjectif populaire est utilisé désormais pour désigner un quartier déserté par les Français qui en ont la possibilité et/ou dans lequel ils sont devenus minoritaires).

    Marc Bablet, directeur académique adjoint en Seine-Saint-Denis explique : « S’il se passe des choses comme ça, on peut craindre que ça se reproduise, donc il faut travailler sur la représentation de la sexualité ». Ce dernier feint d’ignorer ( ?) que l’école ne devrait pas être chargée de l’éducation des élèves (tâche qui incombe aux parents) mais simplement (et c’est déjà beaucoup) de leur instruction.

    Il est vain de croire que les enseignants dans les collèges et lycées babélisés des zones plurielles, pourront compenser la démission des parents, (et parfois de seulement l’un d’entre eux), déracinés, loin de leur pays, dans un environnement qu’ils maîtrisent mal, bref leur incapacité, qui peut aussi s’expliquer dans ce contexte , à transmettre des valeurs, des repères.

    Dans ces conditions, c’est maintenant largement sur internet que les jeunes construisent leur « représentation de la sexualité » et souvent pour le pire. Selon l’étude TNS Sofres dévoilée la semaine pour le CSA, 80% des garçons âgés de 14 à 18 ans et 45% des filles avouent avoir vu au moins une fois un film pornographique dans l’année. Selon le baromètre 2011 « Enfants et Internet » de la société Calysto, 43% des 11-13 ans et 68% des 15-17 ans ont déjà visionné des contenus choquants sur Internet.

    Ce n’est pas pour autant une fatalité et il existe des moyens légaux de limiter cette déferlante de la pornographie ou du moins son accès aux jeunes mineurs. Notamment en poussant les opérateurs téléphoniques à mettre en place des systèmes de filtrage de la violence et de la pornographie sur les téléphones portables utilisés par les ados, en s’attachant aussi à mettre en place, comme l’a expliqué Marine Le Pen au cours de la campagne, des logiciels de contrôle parental plus efficace.

    La montée inextinguible plus généralement de la violence n’est pas non plus un horizon indépassable et Bruno Gollnisch affirme que le refus du laxisme peut sauver des vies innocentes, empêcher le saccage par des criminels de bien des existences. Sur son blog l’ex magistrat Philipe Bilger, un esprit libre et donc attachant même s’il a de nombreux points de désaccords avec le FN, s’arrête sur l’entretien accordé par le nouveau ministre de la Justice, Christiane Taubira, dans Le Parisien.

    Il s’est ému à cette occasion de la confirmation de « la suppression des peines planchers en dépit des crimes terrifiants dont deux femmes gendarmes ont été victimes et qui ont révélé, par leur existence même et le parcours du mis en examen (le délinquant multirécidiviste Abdallah Boumezaar, NDLR) , leur nécessité ». « Ce n’est pas parce que les syndicats les récusent au nom de la sacro-sainte liberté absolue du juge qu’elles doivent être abolies, pas davantage parce qu’elles n’auraient jamais convaincu alors qu’appliquées même pour moitié dans leur rigueur obligatoire, elles ont probablement évité délits et crimes répétés de la part des personnes concernées. »

    « A lire cette interview dont les questions, il est vrai, ne sont guère percutantes, poursuit Philippe Bilger, «j’ai l’impression, en dépit de l’intelligence nette et tranchée de Christiane Taubira, de voir évoquer un monde irénique, avec des enfants, des malheureux condamnés, des prisons malfaisantes, des innocents à foison, une sorte d’univers de bisounours judiciaire qui n’a rien à voir avec les tragédies et les transgressions au quotidien que la magistrature est appelée à affronter. »

    Une justice à laquelle le FN a souvent fait appel…avec des succès très divers. Jeudi, Jean-Luc Mélenchon a été mis en examen pour avoir qualifié Marine de « fasciste ». La présidente du FN avait saisi le doyen des juges d’instruction de Paris d’une plainte pour « injures publiques ».

    Le 11 octobre cette fois, c’est Marine Le Pen qui comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) à, la demande des avocats de M. Mélenchon pour l’affaire du tract distribué par des sympathisants FN à Hénin-Beaumont.

    Orné d’une photo du cador du Front de gauche et reprenant l’une de ses phrases prononcées par ce dernier lors d’un discours à Marseille le 14 avril – «Il n’y a pas d’avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb»- ce « pastiche des intentions politiques de M. Mélenchon» comme l’a expliqué Wallerand de Saint-Just, a rendu fou de rage les nervis de la nébuleuse communiste.

    L’entourage du patron du Front rouge explique pratiquement que c’est ce tract qui est responsable le de la cuisante défaite de leur chef…une humiliation dont apparemment il(s) ne se remet(tent) pas…

    Enfin, Marine a fait part il y a plus de quinze jours de son intention d’assigner Bernard-Henry Lévy qu,i dans un de ses pathétiques bloc-notes du Point, avait établi un lien de causalité entre l’agression de trois jeunes Juifs à Villeurbanne (voir notre article en date du 7 juin) et le discours de la présidente du FN.

    Un combat judiciaire perdu d’avance selon Philippe Bilger qui a relevé, toujours sur son blog, que « BHL est vainqueur avant le match »

    « MLP, après tout, ne représente que plus de six millions d’électeurs qui sont par définition des obtus et des fascistes. En plus, elle n’est même pas reçue à l’Elysée par un président qui pourtant semblait avoir fait de l’équité et de la normalité ses guides (…) »

    « MLP n’a pas d’honneur ni de sens de l’honneur. Donc tout outrage est possible, confortable, bienvenu. BHL, lui, a tous les honneurs. Ceux qu’on lui octroie et ceux dont il se pare(…). BHL incontestable, incontesté, applaudi, fêté, encensé, une ou deux critiques négatives sur son film n’altèrent pas sa médiatisation forcenée, BHL une lumière, une clarté pour notre monde sans repères ! On a le droit, même le devoir de dire du bien de lui, ce n’est pas parce qu’il est juif. Du mal : c’est parce qu’il l’est.»

    « Comment BHL aurait-il dû, dans ces conditions, s’abstenir d’accabler MLP ? Il n’avait aucune raison de se gêner puisqu’avec elle on a toute licence, même celle de lui imputer une quelconque responsabilité dans la commission d’actes odieux et qu’elle a jugés très graves avant même l’intimidation de BHL. »

    Puisse le règne des fatalistes, des idéologues pervers, des lâches et des imposteurs n’avoir qu’un temps !

  • Le combat d'une vie : un Harki raconte


    HOCINE Le Combat d'une vie par CROACLUB

    25 juin 2012

    Après la trahison de De Gaulle, 20 000 familles de Harkis (musulmans pro-français) sont mises à l’abri des massacres du FLN par des officiers français, contre la volonté de leur hiérarchie.
    Ces familles sont parquées dans des camps, dans des conditions indignes.

    « En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des Arbres, dans le département du Gard.
    Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. »

    L’un d’entre eux se confie aujourd’hui à visage découvert, et nous a fait savoir l’existence de ce documentaire.

     

    Contre-info.com

  • Valls appelle à bannir le tutoiement et les contrôles abusifs répétés

     

     

    Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a déclaré ce lundi vouloir bannir le tutoiement et les contrôles d'identité "abusivement répétés ou réalisés sans discernement". Ces pratiques sont, selon lui, susceptibles "d'alimenter le ressentiment" de certains individus.

    "Je demande que les policiers s'astreignent à une certaine distanciation professionnelle en conservant leur sang-froid en toute circonstance et en proscrivant le tutoiement" a expliqué le ministre dans un discours prononcé lors du baptême de la 62e promotion de commissaires de police de l'École nationale supérieure de police de Saint-Cyr-au-Monts-D'Or, près de Lyon.

    "En tant que chefs de service, vous devrez veiller à proscrire les contrôles abusivement répétés ou réalisés sans discernement" a ajouté Manuel Valls. "Il y a des comportements antisociaux à réguler ou à combattre mais seule la minorité des jeunes de nos quartiers qui en est responsable doit en répondre".

    La déontologie avant tout

    S'il comprend le ras-le-bol des policiers, le ministre de l'Intérieur s'est toutefois dit "inflexible quant au respect des règles de déontologie". "Je sais bien que ce n'est pas toujours facile face à l'adversité la plus arrogante, aux insultes, à l'irrespect, aux caillassages, et même qu'il existe des tutoiements plus respectueux dans le ton que certains vouvoiements".

    Un des 60 engagements de François Hollande

    Lutter contre le délit de faciès dans les contrôles d'identité est une des 60 volontés du président de la République, exprimées lors de la campagne électorale. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a émis l'idée d'un récépissé qui pourrait être remis à chaque personne contrôlée, ou bien d'un simple coupon du type "carte de visite" afin d'éviter les contrôles abusifs.

    25/06/12

  • Souleymane, le meurttrier (présumé) de Killian, ne lui a laissé aucune chance et s'est montré fier de son acte

     

    Une fois de plus la France déplore la perte de l’un de ses enfants tué pour un simple regard, car Killian n’a pas baissé les yeux en signe de soumission devant Souleymane, celui-ci l’a donc éliminé.

    Il est insupportable de lire les commentaires d’internautes témoignant que mon dieu ma bonne dame les bagarres ont toujours eu lieu dans les cours de récré et que c’est de la faute à pas de chance que ce soit tombé sur lui, sans parler des irrécupérables imbéciles qui « ont autant de regrets » pour l’un que pour l’autre. Insupportable encore de voir relaté dans les médias qu’il s’agissait d’une « altercation » comme si Killian, élève de 5e « de constitution frêle » avait pu avoir une altercation face à un Souleymane d’1m80 qui prenait des cours de boxe, selon le procureur.

    Ces mêmes médias qui dès lors que le coupable est d’origine immigrée font preuve d’une complaisance inouïe à son égard en protégeant son identité pour éviter de mettre la puce à l’oreille du Français moyen qui pourrait commencer à se poser des questions, une complaisance qu’ils n’ont évidemment pas lorsque le coupable est un Français de souche où là le nom est plus volontiers divulgué. Aider le peuple à comprendre les vraies motivations des racailles est ce qu’ils veulent à tout prix éviter, c’est pourquoi Souleymane ici devient pudiquement « un camarade » de Killian, ce que manifestement il n’était pas.

    Et que dire de ces aberrantes et impardonnables déclarations de la part des deux ministres Peillon et Ayrault annonçant à tort vendredi soir le décès de l’enfant ?!

    Selon l’Inspecteur d’Académie d’Ille-et-Vilaine Jean-Yves Bessol, plus soucieux de maintenir une réputation monacale à ses établissements que de témoigner des faits, il s’agirait d’une « bagarre qui a opposé deux élèves ordinaires », rien que de la routine quoi.

    Quant à la directrice du collège Cleunay, sa première réaction totalement ahurissante a été d’interdire toute déclaration aux médias concernant, je cite « un petit incident » !!! Cette dame elle aussi plus désireuse de préserver la bonne réputation de son collège que d’informer sur un homicide épouvantable pour éviter qu’il se reproduise ailleurs, et gardant étrangement ses esprits malgré le drame, semble bien mal connaître les enfants pour qui l’interdit ne peut qu’être outrepassé.

    Ces derniers, manifestement plus affligés qu’elle par la mort de leur copain ont eu le courage de témoigner malgré l’interdit et malgré leur peine. L’un d’eux raconte « il y a eu une bousculade au niveau des toilettes puis des coups échangés et un étranglement, très long », alors que le personnel enseignant parle lui d’une action très rapide… La victime « a été frappée par son agresseur qui lui a mis deux coups de poing puis s’est acharné sur lui en l’étranglant, le mettant en détresse respiratoire ».

    Le père de l’un des enfants témoin de la scène rapporte « Mon fils a assisté à l’agression de ce jeune garçon en direct. Puisque dans le même établissement scolaire. En ce qui concerne les faits je tiens à apporter les précisions suivantes, Killian 13 ans a reçu des coups d’une rare violence de la part d’un jeune arménien (tchétchène d’après un policier, la communauté tchétchène étant importante à Rennes et Vannes, ndlr) de 16 ans, 1.80m, lequel l’a étranglé après lui avoir asséné plusieurs coups de poing au niveau de la tempe. Killian est tombé sa tête a heurté un mur. S’en est suivi une crise d’épilepsie. Arrêt cardiaque ! Samu sur place, les collègues ont interpellé l’auteur des faits qui fier de sa connerie avait pris le temps juste après l’agression de checker « langage jeunes » ses potes au passage et était sur le point de regagner les cours ».

    Eh oui, le Souleymane était très fier de son coup, pensez donc, mettre k.o un petit de 13 ans frêle comme une crevette, quelle gloire ! Ca a bien dû les faire marrer lui et ses copains.

    Le Ministre de l’Education est venu parader comme il se doit dans le collège, et laissant s’exprimer une grandiloquence obscène s’est dit « impressionné par la force d’âme » du personnel éducatif.

    Il n’a pas précisé si des dispositions seraient prises pour que la surveillance soit plus drastique dans les collèges où habituellement les surveillants sont plus habitués à deviser entre eux qu’à surveiller les enfants, il n’a pas évoqué l’idée de renforcer les mesures de rétorsion pour les délinquants mineurs quelques jours après que Mme Taubira ait réclamé la suppression des tribunaux correctionnels pour les mineurs multirécidivistes alors que le meurtrier de Killian avait par ailleurs déjà fait l’objet « d’une mesure bénigne » de rappel à l’ordre selon le procureur, il n’a pas davantage exprimé le souhait d’une peine exemplaire pour punir l’acte de Souleymane, le réfugié tchétchène à qui ses parents n’ont évidemment pas appris qu’en France on ne tue pas ses camarades d’école, même s’ils sont mécréants.

    Je terminerai par ces quelques mots dérisoires et poignants à la fois laissés par les amis de Killian qui résument à eux seuls la peine et le deuil que nous portons tous aujourd’hui.

    « On t’aime Kyllian (sic) »

    « On pense fort à toi et à ta famille »,

    « N’oublie pas qu’on t’aime. Tu ne peux pas partir sans m’avoir appris à jouer au foot. » Signé « Chloé ».

    « Adieu Killian, on t’aime, tes copains

     

    RIPOSTE LAÏQUE

  • Syrie - Plus besoin d’une résolution pour l’Otan ? - 24/06/2012

    Syrie: Plus besoin d’une résolution pour l’Otan ?



    Les pays de l’Otan tiennent-ils enfin l’occasion en or pour attaquer la Syrie ? Apparemment oui, s’ils tiennent à contourner quelque peu le droit international pour considérer que la destruction par l’armée syrienne d’un avion de chasse turc est une agression militaire commise contre la Turquie.

    Ils peuvent invoquer l’article V de la charte de l’Otan qui oblige tous les pays membres à réagir militairement, collectivement et solidairement comme si chacun d’eux était lui-même agressé. Ils peuvent agir ainsi, en considérant que la Turquie est agressée alors qu’en réalité, il ne s’agit pas d’une agression, mais d’une réaction. Toujours est-il que l’armée syrienne a démontré la qualité de sa parade, alors que la Turquie a démontré sa vulnérabilité. On sait (qui ne le sait pas ?) que le régime syrien est suivi de très près par les radars politico-militaires des puissances occidentales, c'est-à-dire, en fin de compte, des membres de l’Otan. On sait également (qui ne le sait pas ?) que ces puissances reviennent constamment au Conseil de sécurité de l’ONU pour arracher une résolution qui permettrait une intervention militaire de l’Otan. Pour le moment, la Russie et la Chine bloquent constamment tous les assauts des puissances occidentales pour les convaincre d’accepter que soit votée une résolution contraignante contre le régime syrien. Pour le moment, ces assauts n’ont pas atteint leurs objectifs. Les pays occidentaux n’oublient cependant pas qu’un de leurs membres, à savoir la Turquie, est directement sur place, car voisine frontalière de la Syrie.
     
    Un scénario était peut-être déjà prévu pour rendre légitime (ou légale) et irréversible une intervention militaire des pays membres de l’Otan, sans passer par l’obligation d’une résolution contraignante et, donc, sans risquer encore de provoquer le veto russo- chinois. La Turquie, une attitude en solitaire dans la question syrienne ? Un comportement autonome ? D’abord, la Turquie est très engagée sur ce dossier. Elle a abrité la réunion constitutive du CNS. Ensuite, elle a donné refuge sur son sol aux réfugiés syriens. Elle aurait contribué à armer les dissidents, les déserteurs et l‘opposition au régime syrien. Elle avait participé à la réunion de l’Otan à Bruxelles, destinée à discuter d’un plan d’attaque de la Syrie, et à la réunion des «amis de la Syrie».

    SOFIANE IDJISSA
     

    http://www.lnr-dz.com/index.php?page=details&id=14918 http://www.lnr-dz.com/index.php?page=details&id=14918    

    ALTERINFO.COM - 24/06/12


     

  • Egypte: Morsi quitte la confrérie des Frères musulmans - 24/06/2012

     

    Egypte: Morsi quitte la confrérie des Frères musulmans


    IRIB-Pour servir le peuple qui l'a élu, Morsi s'est retiré du parti sous la couleur duquel il s'est présenté aux élections. Morsi a été élu à 51.7% des voix.

    Après l'annonce de la victoire de Morsi, Israël a mobilisé son armée et l'a déployée près des frontières avec l'Egypte.
     

    http://french.irib.ir/info/afrique2/item/196504-morsi-quitte-la-confr%C3%A9rie-des-fr%C3%A8res-musulmans http://french.irib.ir/info/afrique2/item/196504-morsi-quitte-la-confr%C3%A9rie-des-fr%C3%A8res-musulmans

     

  • Le CV du gouvernement Hollande

    http://www.terreetpeuple.com/reflexion/politique/le-cv-du-gouvernement-hollande.html?2d4883b0bf7db295e9826020acb22e07=6f9beeffbc029d8020486313631c1699

  • L'extrême droite progresse en Europe

  • La France doit "se donner les moyens" d'abolir la prostitution selon Najat Vallaud-Belkacem

     

    Le Monde.fr | 24.06.2012 à 09h36 • Mis à jour le 24.06.2012 à 09h36

     

    Najat Vallaud-Balkacem, le 17 mai. 

     

     La ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, souhaite voir la France "se donner les moyens" d'abolir la prostitution, explique-t-elle dans un entretien au Journal du dimanche. "Je ne suis pas naïve, je sais que ce sera un chantier de long terme", précise la porte-parole du gouvernement, ajoutant que la "position abolitionniste" du Parti socialiste est "le fruit d'une réflexion tirant les leçons des insuffisances des dispositifs actuels".

    A propos du vote par les députés en 2011 d'une résolution préconisant de pénaliser les clients de la prostitution, Najat Vallaud-Belkacem assure que le ministre de l'intérieur Manuel Valls et elle "ne resteront pas inactifs sur cette question". "Nous organiserons une conférence de consensus", ajoute-t-elle sans plus de précision.

  • Hongrie : le retour en force du néo-paganisme

     

    Par Vincent Baumgartner et Corentin Léotard

    Les néo-païens sont de retour en Hongrie ! Dernière preuve en date de leur influence grandissante, leur don au Kazakhstan d’un « arbre de la vie » de 9 mètres de haut en l’honneur de leurs « peuples frères des steppes ». Cet « életfa » symbolise dans la mythologie hongroise la résistance au Christianisme et constitue un élément essentiel des croyances táltos, les chamanes hongrois. Plus significatif encore, une scène extraordinaire s'est déroulée quelques semaines plus tôt au sein du parlement hongrois : Ojun Adigzsi See-Oglu, un grand chamane venu de la République russe de Touva aux confins de la Sibérie, s’est livré à une danse rituelle devant la Sainte-Couronne, le symbole du christianisme en Hongrie. Ces anecdotes illustrent un renouveau identitaire plus profond et une contre-culture qui prend de l'ampleur.

    Le cerf merveilleux "Csodaszarvas"

    Face au catholicisme romain imposé par la force il y a mille ans par le roi Szent-Istvan (Saint-Étienne), le paganisme est en train de renaître de ses cendres. De nombreux courants néo-païens se sont développés au cours de ces dernières années avec le dépoussiérage d’une histoire hongroise mythifiée et régulièrement célébrée dans des festivals. Il est fréquent de rencontrer l’aigle Turul ou le cerf merveilleux Csodaszarvas au détour d’un village, dont le nom sur le panneau est désormais écris en proto-hongrois (les runes hongroises), banni jadis par Saint-Étienne. Emese, Magor, Koppány, Álmos… ces prénoms issus de la mythologie hongroise sont très populaires. A tel point qu’il semble que la mythologie païenne et chamanique soit en train de devenir un élément symbolique de l’identité nationale.

    Un pays « fondamentalement païen et en pleine crise identitaire »

    Avec l'arrivée au pouvoir au moi de mai 2010 de la Fidesz et de son « éminence grise » - le parti chrétien-démocrate (KDNP) - la Hongrie actuelle se verrait bien en porte-étendard de la Chrétienté en Europe. En fait, comme l’explique l'historien des religions Attila Jakab, "la Hongrie est un pays chrétien seulement dans la rhétorique politique de la droite. En réalité c'est un pays frustré, en pleine crise identitaire, en quête effréné de soi, et fondamentalement païen". Il affirme aussi que "le fondement sociopolitique de ce néo-paganisme hongrois est constitué des frustrations et de l’inculture. Une bonne partie des Hongrois cherche à s’évader et à s’imaginer un passé glorieux, à rechercher le paradis perdu, car le présent est de plus en plus perçu comme invivable". Selon son analyse, habitués à la servitude pendant de longs siècles - le communisme couronnant le tout- les Hongrois sont toujours en attente d’une Moïse-Messie qui les conduirait dans le Canaan de l’abondance pour résoudre leurs problèmes, sans efforts ni sacrifices individuels en contrepartie.

    « De même que l’univers des croyances du chamanisme a toujours fait partie de la culture hongroise, il semble que la mythologie chamanique se soit transformée en élément symbolique de l’identité nationale. », écrit pour sa part l’ethnologue Mihály Hoppál[i]. Cette mythologie est particulièrement attrayante pour l’extrême-droite car elle constitue un trait d’union avec d’autres peuples d’Asie centrale et renforce sa thèse selon laquelle les Hongrois ne seraient pas un peuple finno-ougrien (proche des Finlandais et des Estoniens), comme cela est admis par une majorité des scientifiques, mais partageraient des racines communes avec d’autres peuples d'Asie centrale : les Turcs, les Kirghizes, les Turkmènes, les Ouïgours, les Tatars et même les Tchétchènes. Le festival « Nagy-Kurultaj » célèbre chaque année ce « touranisme », un courant idéologique qui vise à l’union des peuples issus des tribus turcophones d’Asie centrale.

    L’Eglise catholique sonne l’alarme

    En 2009, la « Conférence Hongroise des Évêques Catholiques »[ii] publiait une lettre qui a été lue dans toutes les églises et qui dénonçait le paganisme véhiculé par les divers courants de la droite extrême. « Il y a quelques années nous pensions que la sécularisation était pratiquement le seul danger. La mentalité de consommation, l’idole de l’hédonisme sont toujours présents chez notre peuple, mais aujourd’hui on assiste aussi à un renforcement du néo-paganisme », indiquait le communiqué. Le président de la « Fédération des Intellectuels Chrétiens » (KÉSZ), le très influent Evêque Zoltán Osztie, déclarait quant à lui que "le néo-paganisme comporte également un aspect anti-hongrois incarné par une certaine forme de radicalisme politique et surtout par le parti d’extrême-droite Jobbik".

    Le professeur Attila Jakab explique aussi que "l’Église catholique en Hongrie est plutôt de type byzantin. Elle fut toujours une servante du pouvoir politique en contrepartie de privilèges et d’avantages matériels". En effet, bien que certains religieux aient courageusement tenu tête aux différentes dictatures – tels que le cardinal Mindszenty, célèbre opposant au régime communiste - force est de constater que la majorité d'entre eux n'a fait qu'obéir docilement au pouvoir en place. A présent, les Églises traditionnelles (catholique et protestante) sont "vides d’un point de vue spirituel et intellectuel. Elles n’ont plus les ressources humaines pour faire face au déferlement du néo-paganisme. D’autant plus, qu’une partie des prêtres et des pasteurs, théologiquement très mal formés (à une théologie datant du XIXe siècle), est aussi adepte ou sympathise avec ces idées néo-païennes".

    Un mouvement porté par le parti Jobbik

    Cette contre-culture rampante au sein de la société hongroise se manifeste à plusieurs niveaux. Une partie de la nébuleuse néo-païenne actuelle en Hongrie n’est pas politiquement marquée et se réclame plutôt proche d’un courant New Age, plus ou moins sectaire. Mais, comme le relève le sociologue des religions Miklós Tomka, la majorité des cultes païens se développent actuellement de pair avec une idéologie d'extrême-droite. Ils ont effectués leur grand retour dans l’espace publique avec le parti parlementaire Jobbik, le principal parti d’opposition à Viktor Orbán avec le parti socialiste.

    L’opposition entre christianisme et paganisme trouve un débouché politique, comme l’explique Attila Jakab : "Le néo-paganisme est déjà un puissant facteur de division entre la droite traditionnelle - qui se définie comme chrétienne et bénéficie de l’appui des Eglises traditionnelles - et l’extrême-droite pour qui le christianisme redéfini est un décor rhétorique. Comme une partie de la droite traditionnelle peut basculer à tout moment vers l’extrême-droite, Viktor Orbán est contraint de jouer double-jeu : préserver les chrétiens traditionnels (de plus en plus fondamentalistes) et ménager les néo-païens". Mais l'opposition entre christianisme et paganisme n’entraîne pas un clivage politique absolu. La droite extrême se trouve elle-même divisée sur le sujet et, tout en se défendant d’être païen, Jobbik accuse la droite traditionnelle Fidesz de renier les racines de la culture hongroise en rejetant le paganisme.

    Entre Erzsébet et Edit, deux femmes d’une soixantaine d’années habitant un petit village du nord du pays, la conversation est animée. La première soutient le parti socialiste (chassé du pouvoir en 2010) et se dit "scandalisée que n’importe qui puisse venir faire le clown dans un endroit comme le parlement hongrois". "En quoi ce chamane menaçait-il la Sainte-Couronne ?!", lui rétorque la seconde, à la fois fervente catholique et proche de Jobbik. Elle relativise la portée de ce mouvement néo-païen et, à l’en croire, si la société hongroise est réellement secouée de spasmes de paganisme, c’est inconscient. "La plupart des gens n’ont même jamais entendu parler des táltos [sorte de chamanes hongrois]. Ici les gens ne croient en rien", regrette-t-elle.

    Ce néo-paganisme reste encore flou, si bien qu’il est plus juste de parler de « syncrétisme » qui se compose d’éléments religieux - un chamanisme hongrois réinventé s’articulant avec un christianisme imaginé – et d’un élément d’ordre idéologique : l’antisémitisme. Car l’une des raisons de l'attrait des croyances païennes, c’est le rejet du judaïsme à travers celui du christianisme. Pour une partie de la nébuleuse néo-païenne, le christianisme n’est qu’un avatar du judaïsme. Comme le proclame le site catholique d'extrême-droite « Regnum Sacrum », « Les adeptes du néo-paganisme considèrent le christianisme comme une secte juive qui est devenue religion universelle et qui a conquise et détruite l'Europe païenne en volant et en détournant ses fêtes et ses mythes. »

    Malgré la volonté du gouvernement conservateur de faire du Christianisme le ciment de la nation hongroise, la résurgence d’un néo-paganisme mêlant croyances anciennes et fantasmées, nationalisme et antisémitisme apparaît comme un symptôme d’une société qui n’a pas encore digéré son histoire récente et à la recherche de repères identitaires. Comme l'a écrit le philosophe Alain : « Mais les dieux païens, aussi, croyez-vous qu'on puisse les mépriser ? Le catholicisme en porte l'empreinte, par ses Saints, ses chapelles et ses miracles... ».

    Images : Barikad.hu


    [i] « Le chamanisme dans la culture hongroise », Mihály Hoppál, Institut d’ethnologie, Académie hongroise des sciences.

  • Le Frère musulman Mohamed Morsi élu président d'Egypte

    Posté par le 24 juin 2012

     

    Washington a bien travaillé : après avoir laissé choir Hosni Moubarak, un de ses principaux alliés au Proche Orient, voilà que les USA laissent le champ libre à la réislamisation radicale de l’Egypte, événement dont les conséquences géopolitiques seront sans le moindre doute catastrophiques, non seulement pour la région, mais jusqu’en Europe occidentale. Le candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi, vient d’être reconnu vainqueur de la présidentielle, contre le candidat des forces armées et des services spéciaux, héritier de la période Moubarak.

    Avec quelques 13 millions de voix contre plus de 12,3 millions à son rival Ahmed Chafiq, ancien Premier ministre de Hosni Moubarak, Mohamed Morsi peut désormais entamer la deuxième phase, celle de la prise de contrôle du pays : mettre la puissante armée égyptienne sous sa coupe, placer un peu partout des islamistes fiables sachant utiliser les largesses de Washington sans inquiéter certains faucons favorables à un remodelage des Proche et Moyen Orient. Ce sera, du reste, la première fois, qu’une armée proche-orientale qui a été ces dernières décennies équipée, entraînée et encadrée à l’Occidentale, va devenir l’outil de défense d’un Etat islamiste. La Maison Blanche, Langley et le Pentagone jouent gros.

    Ainsi s’achève une lente mutation égyptienne voulue par les puissants lobbies politiques, religieux et militaro-industriels qui décident des choix géopolitiques des Etats-Unis, évolution commencée sous la période de Bush père, qui s’est accélérée sous les deux mandats de son fils pour se terminer avec Obama.

    A l’annonce de cette victoire, des cris de joie, accompagnés de rafales d’armes automatiques tirées en l’air, ont été entendus dans la ville palestinienne de Gaza. Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, issu des Frères musulmans, est actuellement sur le point de se retrouver un puissant allié dans la région, avec une Égypte tombée sous la coupe des islamistes. D’autant qu’en Syrie, dans un contexte de poussée régionale des « Frères », ce sont essentiellement eux (avec des mercenaires affiliés à la nébuleuse al-Qaïda) qui mènent les plus durs combats contre les forces gouvernementales, avec l’assentiment de Washington, de Paris, de Londres, d’Ankara et des monarchies du Golfe persique comme l’Arabie saoudite et le Qatar.

  • Mort de Killian: le parquet requiert une mise en examen pour homicide volontaire

    Le parquet de Rennes a requis dimanche 24 juin la mise en examen pour "homicide volontaire sur mineur de 15 ans" et le placement en détention de l'adolescent de 16 ans, soupçonné d'avoircausé la mort d'un élève vendredi dans un collège de la ville, a annoncé le procureur.

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    L'autopsie de la victime "a permis de confirmer que son décès résultait bien d'une strangulation, les constatations étant compatibles avec les déclarations de la plupart des témoins (mis en cause serrant le cou de la victime avec son bras replié)", a précisé le parquet.

    Une rixe a opposé les deux élèves durant la récréation vendredi matin au collège de Cleunay. Après une altercation aux toilettes puis un échange de coups dans la cour, le jeune mis en cause a vraisemblablement fait subir une clé d'étranglement rapide à la victime, qui est tombée au sol alors que les enseignants intervenaient pour séparer les deux élèves.

    L'élève décédé, en classe de 5e, joueur de foot prometteur habitant à Saint-Jacques-de-la-Lande (au sud de Rennes), devait intégrer le Stade Rennais la saison prochaine. Le collégien de 16 ans, fils de réfugiés politiques tchétchènes et élève de 3e, pratiquait la boxe, selon plusieurs témoignages.