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Le Pape François, Eric Cantona, le chroniqueur radio Franck Tanguy et Charles Aznavour ont un point commun, ils se sont tous prononcés pour accueillir des migrants. Un mois après leur annonce, l’œil du 20h a voulu savoir si ces personnalités avaient tenu leur engagement.
Pour Charles Aznavour, la promesse tient toujours mais elle est reportée après sa tournée. Eric Cantona se disait lui aussi dès le 9 septembre prêt à ouvrir les portes de son domicile (vous pouvez voir l’intégralité de l’interview de Cantona sur le site du Parisien). Début octobre, l’ancien footballeur n’avait toujours pas accueilli de migrants chez lui. Selon son entourage, c’est plus compliqué que prévu : « La démarche est enclenchée. Ça passe par une association et les préfets, ce n’est pas aussi rapide que ça ».
Le chroniqueur radio Franck Tanguy était également très clair au micro de RMC. Nous l’avons contacté, ce dernier affirme ne pas avoir encore de migrants chez lui mais il assure avoir démarré le processus : « Pour moi c’est une démarche de long terme. J’ai avancé en ayant pris contact avec une association, j’ai manifesté mon désir de faire ce que j’ai dit. » Seul problème, l’association en question n’a pas trouvé le nom du chroniqueur sur la liste des accueillants. Pourquoi ? A cette question, nous n’avons pas obtenu de réponse de Franck Tanguy.
Quant au pape François, ce dernier a lancé un « appel aux paroisses, aux communautés religieuses à accueillir une famille de réfugiés ». Cet après-midi, l’épiscopat nous a transmis des chiffres : depuis le printemps dernier, environ 300 migrants ont été accueillis dans une douzaine de diocèses sur les 95 que compte la France.
Lundi dernier avait lieu l’Assemblée générale des Nations unies. De très nombreux chefs d’Etat ont pris la parole devant l’assemblée. Malgré l’inefficacité récurrente du « machin » (dixit Charles De Gaulle), l’Assemblée générale reste un moment important de la diplomatie internationale. Barack Obama y a tenu un discours ambigu, annonçant être prêt à travailler avec des pays comme l’Iran et la Russie pour combattre l’Etat islamique, une position de bon sens.
Outre qu’il était particulièrement attendu, le discours de Vladimir Poutine fut à proprement parler historique : cela faisait en effet plus de dix ans qu’un président russe ne s’était pas exprimé à la tribune de l’ONU. Après avoir, lui aussi, donné son accord à une coalition internationale contre l’Etat islamique, le président Poutine a fortement critiqué la stratégie des Américains et de leurs vassaux en Syrie, affirmant : « Des opposants du régime syrien sont aidés par des régimes occidentaux ; on leur donne des armes, on les forme au combat et ensuite ils passent aux côtés de l’Etat islamique ». Les deux chefs d’Etat se sont entretenus en tête-à-tête, le premier depuis deux ans. Quant à François Hollande, il n’a fait que répéter le discours convenu de la diplomatie française, ou plutôt de ce qui en reste : « Bachar doit partir ». Un président sans doute « sous influence », comme peut l’être son premier ministre Manuel Valls, si l’on en croit l’ancien ministre Roland Dumas. La position du président français est d’autant plus décevante que son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, semblait enfin être revenu à la raison, déclarant le 22 septembre à propos de la Syrie : « Pour éviter un effondrement comme en Irak, il faudra conserver l’armée et d’autres piliers de l’Etat ».
La position jusqu’au-boutiste de Hollande a été dénoncée par le président Poutine pour lequel ce serait « une énorme erreur » de ne pas collaborer avec le gouvernement syrien et ses forces armées « qui tiennent courageusement tête au terrorisme ». Et le président russe d’enfoncer le clou : « Nous devrions reconnaître que seules les forces armées du président Assad et les milices (kurdes) combattent réellement l’Etat islamique et d’autres groupes terroristes en Syrie ». Les frappes aériennes décidées en fin de semaine dernière par la France en Syrie, sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, ont par ailleurs déclenché l’ire de la diplomatie russe. « La France tue le droit international », a ainsi déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe Maria Zakharova. Il convient de remarquer que les frappes aériennes américaines, plus de 7.000 missions de bombardement en un an, n’ont nullement empêché l’Etat islamique de progresser sur le terrain, bien au contraire. La chute de Palmyre est à cet égard un cas d’école : alors que les colonnes de Daech ont fait route pendant plusieurs jours vers l’antique cité, en plein désert, et donc totalement à découvert, curieusement aucun raid aérien américain n’est venu gêner les combattants islamistes dans leur progression…
La Chine vient d’autre part de dépêcher son porte-avions nucléaire Liaoning au large de la Syrie, dans la région de Tartous où stationne déjà la flotte russe. Les hélicoptères et les chasseurs chinois seront déployés en novembre après qu’ils auront transité par l’Iran. S’ajouteront plus de 1.000 fusiliers‑marins. Cette opération militaire pourrait se faire sous le couvert de l’Organisation de coopération de Shanghai (*). La Syrie de Bachar al-Assad est désormais soutenue par deux puissances nucléaires des BRICS, un échec cuisant pour la diplomatie états-unienne. La Chine s’apprête parallèlement à fournir 8.000 hommes à une force de réaction des Nations unies, a annoncé le président chinois Xi Jinping. Pékin va également débloquer 100 millions de dollars pour aider l’Union africaine à mettre en place sa propre force de réaction susceptible d’agir sur le continent, ajoute le président chinois. L’Empire du Milieu entre ainsi formellement dans l’alliance associant l’Iran et la Russie dans la région, au grand dam d’Israël, l’Iran étant l’allié du Hezbollah, ennemi mortel de l’Etat hébreu. L’Iran et la Russie ont par ailleurs déjà établi une cellule de coordination en Irak.
Kiosque courtois – Radio courtoisie
(Semaine du 28 septembre au 4 octobre 2015

Adrien Cadorel et Carole Sterlé | 05 Oct. 2015, 18h45 | MAJ : 05 Oct. 2015, 21h42
Nombreuses photos
(Merci à Dirk)


05/10/2015 – SYRIE (NOVOpress)
L’État islamique aurait donc dynamité l’Arc de triomphe de Palmyre. Vieux de 2000 ans, cet icône de la cité antique était classée au patrimoine de l’Unesco.
Maamoun Abdelkarim, le chef des Antiquités en Syrie, craint le pire :
Nous sommes en train de vivre une catastrophe. Depuis la capture de la cité, c’est un choc après l’autre.
On sait que l’État islamique a encore piégé d’autres monuments. Ils veulent détruire l’amphithéâtre, la colonnade. Nous avons désormais peur pour toute la cité antique.

Les pilotes israéliens ont dû faire une drôle de tête en se retrouvant face aux Sukhoi SU-30 SM russes. Eux qui avaient l’habitude de jouer les aigles fiers et invincibles dans le ciel de Gaza, savent maintenant ce que ressentent les Gazaoui qu’ils survolent impunément et qui s’attendent à recevoir un missile à tout moment. A leur tour de se dire : « pourvu que j’en réchappe ». RI
Six chasseurs multirôles russes de type Sukhoi SU-30 SM ont mis en fuite des chasseurs israéliens de type McDonnell Douglas F-15 au large des côtes syriennes.
Les appareils israéliens survolent depuis des mois l’espace aérien syrien et plus particulièrement la base aéronavale de Lattaquié, tête de pont des forces russes en Syrie. Les appareils israéliens suivent en général un plan de vol assez complexe et approchent Lattaquié à partir de la mer.
Dans la nuit du 1er au 02 octobre 2015, six Sukhoi SU-30 SM russes ont décollé de la base aérienne syrienne de Hmimim en direction de Chypre avant d’intercepter en position d’attaque quatre chasseurs israéliens F-15.
Surpris par une situation aussi inattendue et probablement non préparés à un combat aérien avec l’un des meilleurs chasseurs polyvalents russes, les pilotes israéliens ont vite rebroussé chemin vers le Sud en survolant à très grande vitesse le Liban.
L’armée libanaise a annoncé officiellement à 2313 Z (heure locale) que quatre « appareils ennemis » (israéliens) avaient franchi l’espace aérien du Liban.
Cet « incident » entre des avions de combat russes et israéliens a frappé de stupeur le commandement des forces aériennes israéliennes, lequel a estimé qu’un éventuel combat aérien entre les F-15 israéliens et les Su-30 russes aurait débouché sur la destruction des quatre appareils israéliens. Israël a vivement protesté auprès de Moscou de cet incident mais les Russes ont exigé des explications sur la présence d’avions de combat israéliens en plein espace aérien syrien. Cet incident indique que la protection de l’espace aérien syrien est désormais sous la protection de l’arme aérienne russe. Ce qui cause des grincements de dents à Washington.
L’incident a été passé sous silence par les grandes agences de presse mais les relais politiques et médiatiques d’Israël aux Etats-Unis, en Europe et dans le monde arabe vont redoubler d’efforts pour diaboliser le soutien russe au gouvernement syrien.
Photo: Sukhoi Su-30 SM russe. Ce chasseur multirôle basé sur la famille du Su-30 MK est admiré par l’ensemble des analystes militaires US.
Réseau International
(merci à Dirk)

David Isaac Haziza, éditorialiste à la Règle du Jeu, le blog de Bernard-Henri Lévy, revient sur les propos de Nadine Morano et rejette le concept de « judéo-christianisme ». Fils du journaliste Frédéric Haziza (né en Algérie), il vit à New-York. Extraits de son texte intitulé : « Un pays judéo-chrétien et de race blanche ? »
La « race » française ne saurait être remplacée puisqu’elle n’existe pas.
L’Europe, la France ont des racines juives, et c’est bien autre chose. Qui sont parfois en conflit avec leurs racines chrétiennes ou helléniques, elles-mêmes bien souvent opposées entre elles. Parler de pays judéo-chrétien, c’est à la fois masquer cette dialectique, et ramener les Juifs dans le giron du christianisme… et de la race blanche. Car j’y insiste, Juif que je suis, je ne suis pas blanc, je suis un Oriental aux cheveux crépus (les dois-je à mon sang Haziza ou à mon sang Rosenzweig, c’est tout un), un Sémite, un Méditerranéen. De tout temps étranger.
Pour moi, je ne veux ni jouer les bien-pensants ni mettre, comme le fait cette femme, tout sur le même plan. Voulons-nous d’une France sans identité, sans culture et sans racines ?
Certainement pas. Je ne veux, pas plus qu’elle, d’églises changées en mosquées au gré de la demande, comme l’a proposé le recteur de la Grande Mosquée de Paris ; ni d’ailleurs de mosquées nouvelles bâties sur notre sol aux frais du Qatar ou de l’Arabie Saoudite, pays d’esclavagistes et de coupeurs de têtes ; ni de « salon de la femme musulmane », ni d’imams à demi débiles insultant la France, sa culture et ses valeurs dans sa propre langue et sur son territoire.
Pourtant, oui, les propos de Nadine Morano m’ont révulsé au plus haut point. Sans doute car ils sèment la confusion et masquent une stratégie qui n’a rien à voir avec ma propre francité et mon patriotisme. Peut-être aussi parce qu’elle me mêle à sa perspective contre ma volonté et contre l’histoire. [...]
la cohérence ethnique et même culturelle de ces ensembles, si tant est qu’elle ait existé, appartient de plus en plus au passé.
Les capitales occidentales d’aujourd’hui ressemblent plus à la cosmopolite New York, aux villes polyglottes et multiraciales de l’ancienne Mitteleuropa, à la Rome antique sans doute, qu’au village parisien du Père Goriot et des Misérables. C’est ainsi. Alors peut-on conjuguer ce cosmopolitisme de fait et toutes les richesses qu’il nous charrie, avec une identité stable ? [...]
Je ne suis pas judéo-chrétien et je ne connais personne qui le soit, à part peut-être les premiers sectateurs de Jésus. La morale juive n’est pas la morale chrétienne, la Bible juive ne comprend pas l’Evangile et les Juifs lisent bien d’autres textes, à une époque brûlés en Place de Grève par celui que l’ancienne ministre, si elle connaît son existence, doit appeler « Saint Louis ». La culture française n’est pas judéo-chrétienne et je ne veux pas de cette mixture aseptisée. J’aime la civilisation chrétienne, elle fait aussi partie de moi, par tous mes peintres, mes musiciens, mes écrivains, mais cela ne fait de moi ni un chrétien ni un judéo-chrétien. [...]


Les intempéries qui ont touché la Côte d’Azur dans la nuit de samedi à dimanche ont fait 16 morts et 3 disparus, selon un bilan actualisé annoncé sur place, à Biot, à la mi-journée par le président de la République François Hollande.
Le préfet des Alpes-Maritimes Adolphe Colrat a déploré des pillages, survenus pendant les orages qui ont frappé la Côte d’Azur samedi soir.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce dimanche matin, il a assuré que les forces de l’ordre ont été renforcées pour assurer la sécurité des biens et des personnes.
http://www.fdesouche.com/654253-le-zenith-de-strasbourg-plein-craquer-pour-le-meeting-derdogan

Dans un entretien à Russia Today, M. Gerke a indiqué qu'il avait beaucoup d'amis en Syrie qui soutiennent la voie des négociations. Pour eux, le plus important c'est de mettre fin aux tueries et aux morts en Syrie.
"Comment ce groupe a eu des armes? Où ils ont pris l'argent qu'ils ont? Pourquoi ils arrivent à recruter tant de mercenaires partout dans le monde? Je voudrais que la Russie, ainsi que le monde entier, se soucie de ne plus laisser aucun mercenaire et aucune arme pénétrer en Syrie pour l'Etat islamique. Que toutes les sources de financements soient fermées", a-t-il souligné. D'après le parlementaire allemand, beaucoup de gens ferment les yeux sur ce qu’est vraiment l'Etat islamique.
Le politicien a également fait remarquer que les présidents américains ne reconnaissaient jamais leurs fautes. Au lieu de le faire, ils vont toujours blâmer les autres. Dans le cas de la Syrie, ils blâment la Russie, ce qui est intolérable.
L’homme politique se réfère à une poésie allemande qui parle d'un apprenti sorcier. "J'ai fait venir des esprits mais je n'ai pas pu m'en débarrasser".
D'après le parlementaire, il s'agit d'une répétition dramatique de la même faute. "Qui a payé pour les talibans en Afghanistan? Alors que la Russie se battait contre le (mouvement, ndlr) taliban. Et qui a payé pour le Hamas? Il faut en finir avec ça. Et les acteurs qui doivent assumer leurs responsabilités pour ça, doivent cesser de critiquer la Russie", a-t-il souligné.
Il a ajouté qu'il n'avait jamais entendu de pareilles accusations à l'égard du Royaume-Uni ou de la France. La partie américaine blâme toujours la Russie.
Wolfgang Gerke a également expliqué sa position vis-à-vis du président syrien Bachar el-Assad. D'après lui, il est nécessaire de l'impliquer dans la résolution de la crise syrienne.
"Même la chancelière allemande (Angela Merkel, ndlr) affirme actuellement qu'il est nécessaire de négocier avec M. Assad. Il n'est pas nécessaire de me féliciter pour en avoir parlé depuis cinq ans, l'essentiel c'est d'impliquer le gouvernement syrien dans les négociations. Et quand les violences en Syrie se termineront, le peuple syrien pourra choisir son président, que ce soit M. Assad ou quelqu'un d'autre. Toute autre variante est voué à l'échec", a conclu Wolfgang Gerke.

04/10/2015 – FRANCE (NOVOpress)
Malgré deux années de mobilisation des gens du quartier pour la sauver, l’église parisienne Sainte-Rita s’apprête à être rasée. cette paroisse du XVème arrondissement de Paris, où se pressent riverains et pèlerins du monde entier pour prier la patronne des causes perdues, également célèbre pour sa messe des animaux, devrait être démolie lundi 5 octobre pour y construire parking et logements sociaux….
Des paroissiens et riverains ont prévu de faire face aux pelleteuses en organisant “un blocus” si les derniers recours juridiques échouent.
En France, pendant qu’on construit des mosquées, on continue donc à détruire des églises, symboles de notre identité.
Le moins qu’on puisse écrire, c’est que pour manifester tranquillement au sujet de l’immigration, il vaut mieux être du côté des immigrés. A Calais, on ne compte plus les manifestations et rassemblements sauvages organisés par des immigrés clandestins ou des organisations de soutien « aux réfugiés ».
Par contre, plusieurs déclarations de manifestation contre l’immigration massive déposées dans l’une ou l’autre préfecture du pays ont été suivies de mesures d’interdiction.
C’était encore le cas pour la manifestation organisée ce dimanche par le collectif Calaisiens en colère. Un arrêté municipal d’interdiction cherchait à dissuader toute opposition à la déferlante migratoire.
Mais le collectif Calaisiens en colère n’a pas capitulé pour autant. Malgré les annonces d’interdiction, près de 500 personnes ont bien défilé aujourd’hui pour protester contre l’immigration-invasion et ses nuisances dans Calais et ses environs.
Rassemblés d’abord sur une plage de Calais, les manifestants se sont ensuite mis en marche, drapeau français en tête.
Des banderoles annonçaient « SOS, Calais en détresse » ou « Stop à l’immigration clandestine ».
La scandaleuse interdiction de manifestation prononcée par la sénatrice-maire (Les Républicains) de Calais, Natacha Bouchart, n’aura donc réussi qu’à limiter le nombre de participants mais pas à empêcher cette manifestation populaire.
Le maire de droite avait pris un arrêté d’interdiction « afin d’éviter des problèmes qui pourraient s’avérer graves ». Il s’agissait de la sorte d’interdire aux Français un droit élémentaire accordé pourtant dans la même ville à des immigrés dont le comportement est de plus en plus violent sans que les autorités prennent les moyens nécessaires pour rétablir l’ordre et la tranquillité des Calaisiens.

Poutine sème la panique et la déroute chez les islamistes
La Russie a affirmé sa détermination à intensifier ses frappes en Syrie, qui sèment selon elle "la panique" au sein du groupe Etat islamique (EI), mais le doute persiste chez les Occidentaux, pour qui Moscou cherche surtout à défendre le régime de Bachar al-Assad.
© Reuters
De nouveaux bombardements ont visé dans la nuit de samedi à dimanche la ville de Raqa, la "capitale" de l'organisation jihadiste qui contrôle près de la moitié du territoire syrien, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Mais il était impossible en l'état de déterminer si ces raids avaient été menés par des avions russes, du régime ou de la coalition menée par les Etats-Unis, a précisé Rami Abdel Rahman, le directeur de cette ONG.
Par ailleurs, des "avions, vraisemblablement russes, ont mené plusieurs raids contre deux villages dans le nord de la province de Homs" (centre), faisant un mort et plusieurs blessés, selon l'OSDH. Cette zone est en grande partie contrôlée par des groupes rebelles, notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.
Devenue l'un des acteurs majeurs du conflit depuis le début de son intervention mercredi, la Russie a annoncé samedi qu'elle allait "intensifier" les frappes menées par ses avions positionnés sur une base dans l'ouest de la Syrie.
Un haut responsable de l'état-major russe, le général Andreï Kartapolov, a précisé que les avions russes avaient effectué "plus de 60 frappes visant plus de 50 sites d'infrastructures" de l'EI depuis mercredi. Ces opérations ont semé la "panique" chez les jihadistes et "environ 600" d'entre eux ont abandonné leurs positions, a assuré le général. De tels chiffres n'ont pas été confirmés de sources indépendantes ou par les capitales occidentales, qui ne cessent de mettre en doute les intentions de Moscou.
Les renseignements britanniques ont ainsi évalué que seules une faible proportion des frappes russes avaient visé l'EI, la majorité d'entre elles ayant "tué des civils" et touché l'opposition modérée.
A la suite de plusieurs dirigeants occidentaux, le Premier ministre français Manuel Valls a appelé dimanche Moscou à "ne pas se tromper de cibles" en frappant d'autres organisations que l'EI.
"Il faut frapper les bonnes cibles, et en l'occurrence Daech (autre nom pour l'EI). Si Daech est cet ennemi qui s'attaque à nos sociétés, et c'est vrai évidemment pour la France, ça peut être vrai aussi pour la Russie, donc c'est bien Daech qu'il faut frapper (...), et nous invitons chacun à ne pas se tromper de cibles", a-t-il déclaré au cours d'un voyage au Japon.
L'opposition "modérée" en question
Mais le porte-parole du président russe Vladimir Poutine a déploré dimanche que les Occidentaux n'aient jusqu'à présent pas réussi à expliquer à Moscou ce qu'ils considéraient comme "opposition modérée".
Au cours de sa rencontre vendredi avec les dirigeants français et allemand à Paris, M. Poutine a "fait part de son grand intérêt pour cette question et demandé quelle était la différence entre l'opposition modérée et celle qui ne l'est pas. Jusqu'à présent, personne n'a réellement réussi à expliquer ce qu'était l'opposition modérée", a déclaré Dimitri Peskov à la télévision russe.
Le général Kartapolov a répété samedi que la Russie ne visait que des "terroristes" en Syrie. Mais, à l'instar du pouvoir syrien, le Kremlin qualifie de "terroriste" tout groupe combattant le régime d'Assad.
Selon des sources syriennes et l'OSDH, la Russie vise ainsi l'EI mais aussi et surtout le Front Al-Nosra et ses alliés rebelles islamistes, soit les groupes ayant infligé au régime ses revers les plus significatifs cette année. L'EI a pour sa part concentré l'essentiel de ses opérations contre des groupes rebelles rivaux, à l'exception de la ville de Palmyre (centre) prise au gouvernement en mai.
Bachar al-Assad pourrait s'exprimer sur l'intervention de la Russie, qu'il n'a jusqu'à présent pas commentée, à l'occasion d'un entretien à une télévision iranienne dont la diffusion est prévue dimanche après-midi.
Au pouvoir depuis 15 ans et survivant des révoltes qui ont éliminé plusieurs chefs d'État arabes, le dirigeant syrien, qui vient de fêter ses 50 ans, se sent conforté par cette intervention dans sa stratégie consistant à se présenter comme le seul rempart face à l'EI.