06/06/2011
Milan (NOVOpress) Après la conquête de Milan par la gauche immigrationniste et islamophile, le grand journal de centre-droit, « Il Giornale » (dont le propriétaire n’est autre que Paolo Berlusconi, frère de Silvio) s’en est pris aux engagements politiques du cardinal-archevêque, Dionigi Tettamanzi.
Après avoir soutenu plus ou moins discrètement pendant toute la campagne le candidat de gauche, Giuliano Pisapia, notamment sur le thème du multiculturalisme, le cardinal a en effet profité d’un sermon devant 50.000 jeunes confirmants (le diocèse de Milan est le plus vaste d’Europe) pour célébrer publiquement l’élection de Pisapia comme un « printemps » pour la ville.
Samedi, dans son éditorial, sous la plume de son ancien directeur, Mario Giordano, « Il Giornale » a vivement réagi : le cardinal Tettamanzi, a-t-il écrit, « a le rouge cardinalice sur les épaules, et le rouge politique dans le cœur ». Giordano a rappelé comment l’archevêque de Milan, il y a deux ans, avait écrit une lettre aux enfants de la ville pour leur expliquer que le vrai message de Noël était de bien recycler les déchets. « Et d’autre part, Tettamanzi a parfois paru plus soucieux de la diffusion de la foi musulmane que de la foi chrétienne: une mosquée dans chaque quartier, avait-il dit, comme s’il était l’archimuezzin. »
« Il est pourtant difficile de comprendre », a poursuivi Giordano, « comment un homme d’Eglise peut éprouver une telle ferveur pour un homme politique qui soutient la reconnaissance des « couples de fait » (la version italienne du Pacs), les unions homosexuelles, l’euthanasie et tout ce qui est contraire aux valeurs chrétiennes. Letizia Moratti (le maire sortant de centre-droit), elle, avec tous ses défauts, finançait généreusement les centres d’accueil à la vie pour limiter le plus possible le recours à l’avortement ». Rappelant que Tettamanzi va bientôt devoir prendre sa retraite, « Il Giornale » a conclu : « Qui sait ? Dans les églises de Milan, après la période de l’écologie, de Mahomet et de Pisapia, on pourra se mettre à prêcher quelque chose d’autre. Jésus-Christ, par exemple. »
« Avvenire », le quotidien de la conférence épiscopale italienne, a volé au secours de Tettamanzi, dimanche, dans un éditorial indigné. Dénonçant l’article de Giordano comme une « énormité polémique insensée », le journal des évêques l’a accusé d’être « incapable d’écouter et de comprendre celui qui est chrétiennement son père et son maître ». Bref, on n’a pas le droit de critiquer son évêque.
Loin de se laisser intimider, « Il Giornale » a confié aujourd’hui sa défense au plus célèbre converti d’Italie, Magdi Cristiano Allam, ancien musulman baptisé par Benoît XVI à Saint-Pierre, lors de la veillée pascale de 2008. Sous le titre, « Il est légitime de critiquer le cardinal qui fait de la politique », Allam a soumis à une analyse sans concessions « l’accueil aux immigrés » que prônent ensemble « le capital-communiste Giuliano Pisapia et le catho-relativiste Dionigi Tettamanzi ».
L’immigrationnisme, a-t-il expliqué, est un relativisme, « une conception relativiste de la personne, de la société, de l’identité et de la foi, qui menace de conduire au suicide de notre civilisation ». « Pour l’axe Pisapia-Tettamanzi, le concept d’« accueil » s’inscrit dans une exaltation idéologique de l’immigrationnisme, c’est-à-dire dans l’appréciation toujours positive de l’arrivée d’immigrés chez nous, en laissant de côté toute considération quantitative ou qualitative. »
Accusant le cardinal et son ami le maire de vouloir « nous transformer en terre d’occupation de l’immigrationnisme, de l’européisme des banquiers et du mondialisme capital-communiste », Allam conclut par un appel solennel : « Le moment est arrivé de mettre au premier plan l’Italie des Italiens, en s’occupant de nous autres Italiens avant de s’occuper des immigrés; de privilégier l’Europe de l’âme plutôt que de l’euro; de choisir le monde de l’être, non celui de l’avoir ou de l’apparaître! »
Source : www.ilgiornale.it
NOVOPRESS - 06/06/11