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Une enquête pour «tentative d'assassinat à raison de la religion» et «apologie du terrorisme» a été ouverte par le parquet de Marseille après l'agression d'un enseignant juif par un adolescent armé d'une machette, lundi matin à Marseille. «Nous savons que c'est un acte clairement antisémite, un acte grave commis à quelques dizaines de mètres» d'une école juive, a déclaré de son côté le préfet de police des Bouches du-Rhône Laurent Nunez, devant la presse.
Ce lundi matin, un mineur, vraisemblablement déséquilibré, a blessé légèrement avec une machette un homme qui portait une kippa à Marseille, en pleine rue, avant d'être interpellé par la police et de revendiquer un geste antisémite.
Le jeune homme, né en 2000, a porté des coups à la victime devant la mairie du 9e arrondissement de Marseille, devant des témoins, et a laissé l'arme sur place, a précisé cette source. La victime a été légèrement blessée au dos et à la main.
Parti en courant, l'auteur présumé a été interpellé dix minutes plus tard par la brigade anti-criminalité (BAC) à qui il a tenu des propos incohérents. «L'individu ne semble pas jouir de toutes ses facultés», a précisé une source proche du dossier. Néanmoins, «l'affaire est prise très au sérieux par les enquêteurs», a expliqué la source policière.
Selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), la victime est un enseignant d'une école juive. «L'enseignant de l'école juive a subi des blessures aux mains, s'est défendu et a mis en fuite son agresseur», écrit le Crif sur son compte Twitter. «L'enseignant de l'école juive a été poursuivi sur 50 mètres, sur le chemin de son travail».
«Soutien à la victime de la révoltante agression antisémite de Marseille», écrit Bernard Cazeneuve sur son compte Twitter, ajoutant qu'une enquête est «en cours sous l'autorité de la Justice». «Cette violence est insupportable», a aussi réagi sur Twitter Gilles Clavreul, le Délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (Dilcra), faisant également part de son «soutien à la victime».
Le Premier ministre Manuel Valls s'est dit lundi «révulsé» par cette agression. «L'agression antisémite d'un professeur à Marseille nous révulse. Intransigeance face à ceux qui s'en prennent à notre unité républicaine», a déclaré le chef du gouvernement sur son compte Twitter