Propos recueillis par Mathieu Vergez.
L’opération de Génération Identitaire dans les Alpes, le mois dernier, a suscité énormément de réactions dans la presse et la classe politique. Un mois jour pour jour après les événements, Infos-Toulouse est allé à la rencontre d’Aymeric, un militant toulousain qui a participé à l’opération.
Infos Toulouse: Un mois après, considérez-vous que l’action de Génération Identitaire au col de l’Echelle a atteint son objectif ?
Aymeric : Évidemment ! L’action « Defend Europe : mission Alpes » a été un succès. Un succès médiatique, déjà, puisque nous avons eu un écho considérable dans tous les médias français. Mais c’est aussi une victoire politique, puisque immédiatement après notre action, le Ministre de l’Intérieur a annoncé qu’il dépêcherait des renforts supplémentaires à la frontière au niveau du col de l’Echelle.
Donc, malgré l’opprobre jeté sur vous par une partie de la presse et de la classe politique, il y a quand même eu de l’action, derrière ?
Nous avons surtout noté le soutien que la population nous a apporté sur place. Tous les Briançonais et les habitants de Montgenèvre nous ont dit qu’ils étaient heureux que nous soyons là, qu’ils étaient enfin écoutés et pris en compte. Donc, effectivement, le mépris d’une certaine classe politique ne nous atteint pas quand les habitants, eux, nous soutiennent massivement. Il est aussi important de noter que nous avons eu le soutien de beaucoup d’élus, qu’ils soient du Front National ou derrière Nicolas Dupont-Aignan, qui nous a soutenu après la suppression de notre compte Facebook.
Avez-vous l’impression d’avoir réussi à sensibiliser sur la question de l’immigration illégale, au-delà de la classe politique la plus habituée à cette question ?
Oui, évidemment ! Comme je vous le disais, les Briançonais nous soutenaient dans notre action et nous demandait même de la continuer! Ensuite, la question de l’immigration clandestine a fait la une des journaux grâce à notre action, donc oui, notre action a porté ses fruits dans la population.
Parmi vos détracteurs, certains vous comparaient aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes. Qu’est-ce qui vous différencie des zadistes ?
Notre action a été entièrement pacifique. Nous avons simplement matérialisé une frontière au niveau du col de l’Échelle, mené un travail d’enquête auprès de la population, et un travail de surveillance de la frontière en nous appuyant sur l’article 73 du Code de procédure pénale qui autorise tout individu à appréhender un autre individu en flagrant délit. Nous avons agi de manière pacifique, de façon totalement légale, et sans bloquer la circulation des Européens et sans dégrader quoi que ce soit.
Comment vivez-vous la diffamation et la calomnie dont vous avez été victimes ?
Le fait qu’une certaine classe politique mondialiste et que certains médias décrient notre action n’est pas une surprise. Évidemment, nous, ce qui nous importe, c’est de défendre l’Europe et les peuples européens. Nous mettons le doigt où ça fait mal, nous sommes des lanceurs d’alertes. Il y a dans notre pays un manque de volonté et de courage politique quant à la lutte contre l’immigration clandestine. Nous, nous dénonçons cela, donc oui, cela gêne. Nous l’avons vu, nous gênons au point qu’il semblerait que l’Etat ait demandé la suppression de nos comptes Facebook. Facebook a lui-même revendiqué cette suppression en disant qu’il ne validait pas les critiques à l’égard des politiques d’immigration, et les arguments qui consistent à restreindre ces politiques. Ces attaques dont nous sommes l’objet montrent bien l’utilité de notre action.
Pendant votre opération sur le col de l’Echelle, une autre opération de la part des antifas italiens s’est effectuée en parallèle non loin, cette fois dans la violence. Les médias en ont très peu parlé. Y a-t-il un deux poids deux mesures vous concernant ?
Le fait que les médias n’en aient pas parlé, c’est très bien. Il ne faut pas donner plus d’importance qu’ils n’en ont à ces gens-là. Il s’agit effectivement de personnes violentes qui font régner leurs lois sur les Briançonais. Comme je vous l’ai dit, la population nous soutenait, mais avaient parfois peur de s’exprimer au grand jour, parce que ces militants font preuve de violence. Je pense qu’à leur égard, l’ignorance est le plus grand des mépris.
Subissez-vous d’autres pressions suite à cette action ?
Plusieurs de nos militants ont soit perdu leur emploi, soit été les cibles de campagnes de dénonciation sur Twitter comme Romain Espino. S’engager, aujourd’hui, pour la défense de l’Europe, peut amener des conséquences sur le plan personnel. Mais c’est un choix que nous faisons, nous sommes prêts à défendre l’Europe jusqu’au bout, quitte à ce que cela nous coûte des emplois ou des études.
Quel rôle a joué la fédération toulousaine ?
Les militants toulousains étaient présents lors du week-end de lancement mais également tout au long de la permanence qui a eu lieu. Notre fédération toulousaine de Génération Identitaire est très implantée localement et nous sommes en pleine dynamique, ce qui nous a permis de fournir des militants tout au long de cette mission.
Article paru sur le site Infos Toulouse.