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GAELLE MANN - Page 146

  • À Istres, les applaudissements tièdes des militaires pour Emmanuel Macron - La charge de Christophe Castener

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    REPORTAGE - Après la démission du général Pierre de Villiers, le président de la République s'est rendu jeudi sur la base militaire d'Istres. Dans le même temps, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a vivement critiqué l'ancien chef d'état-major des armées.

    De notre envoyé spécial à Istres

    Le convoi du président sort de la «zone rouge», ce jeudi 20 juillet. Le périmètre ultraprotégé qui abrite, au sein de la base aérienne BA125, les têtes de missile de la dissuasion nucléaire. Sortant de sa voiture, Emmanuel Macron s'avance à pied sur le tarmac inondé de soleil. Il passe entre les carlingues sombres de deux C135, avions de transport. Il s'approche d'une centaine de militaires, rassemblés pour l'occasion au milieu de la piste. Flanqué du nouveau chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, Emmanuel Macron affiche fièrement le nouveau duo de la chaîne de commandement. La ministre des Armées, Florence Parly, suit, quelques mètres derrière.

    Le calendrier tombe à point nommé. Cette visite était prévue de longue date. Elle fait partie d'une tournée des lieux stratégiques. Le 4 juillet, le président s'était rendu sur la base de sous-marins de l'Ile-Longue. Sauf que cette nouvelle rencontre revêt cette fois un sens bien particulier, dans le contexte de la démission du général Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées (Cema).

    «Le chef d'état-major a été déloyal dans sa communication, il a mis en scène sa démission»

    Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement

    Juché sur une petite estrade, le président de la République s'empresse de rassurer des troupes encore sonnées par la crise de ces derniers jours. De les cajoler. De flatter leur fierté. «Je suis très content d'être là. Je tenais à vous remercier pour l'accueil que vous m'avez réservé.» Il insiste sur son «estime», sa «confiance», le rôle fondamental de la mission de ces soldats, qui l'écoutent poliment. Il promet de mieux prendre en considération la place des familles des soldats. Et annonce, pour cet automne, une remise à plat de la «stratégie opérationnelle» des armées.

    Pendant l'allocution, les militaires observent de près leur nouveau patron, silhouette longiligne et chevelure blanche. Le général Lecointre se tient debout derrière l'orateur. Il affiche un visage impassible, le regard droit, indéchiffrable. Peut-être fixe-t-il l'avion Awacs avec sa tour de contrôle et les Mirage 2000 qui sont stationnés. «Mon général, lui lance le président, je veux saluer votre exceptionnelle carrière opérationnelle.»Le quatre-étoiles s'est notamment illustré pendant le conflit au Kosovo. Au passage, Macron rend hommage à son prédécesseur: «Le général de Villiers a souhaité passer la main. C'est son choix», enchaîne le président, saluant «un grand soldat».

    Des paroles apaisantes, qui ne doivent pas faire illusion. En coulisses, l'exécutif n'a guère apprécié de voir le Cema claquer la porte avec fracas. Quand le général a remis sa démission une première fois, lundi 16 juillet, l'Élysée lui a demandé de bien vouloir patienter «48 heures». Histoire de trouver le nom de son remplaçant. Ce qui a été le cas, le 19 juillet. Mais le communiqué de démission et le mot d'adieu sur Facebook du général Pierre de Villiers ne semblent pas avoir été appréciés. «Le chef d'état-major a été déloyal dans sa communication, il a mis en scène sa démission», s'insurge le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.

    Mécontent, le ministre poursuit sa charge: «Son départ n'a rien à voir avec son audition par la commission de la défense, le 12 juillet, même si Pierre de Villiers aurait pu s'imaginer que ses propos allaient fuiter, à moins de manquer d'expérience.» Et d'ajouter: «C'est son comportement qui a été inacceptable. On n'a jamais vu un Cema s'exprimer via un blog, ou faire du off avec des journalistes ou interpeller les candidats pendant la présidentielle, comme cela a été le cas. Il s'est comporté en poète revendicatif (sic). On aurait aimé entendre sa vision stratégique et capacitaire plus que ses commentaires budgétaires.»

    «Je ne laisserai personne dire que tel ou tel choix budgétaire se fait aux dépens de forces, de votre quotidien, de votre sécurité, c'est faux»

    Emmanuel Macron

    À Istres, en tout cas, le président s'est voulu rassurant, y compris sur la question brûlante du budget des armées. «Je ne laisserai personne dire que tel ou tel choix budgétaire se fait aux dépens de forces, de votre quotidien, de votre sécurité, c'est faux.» Emmanuel Macron ne remet pas en cause, pour autant, les 850 millions de coupes budgétaires prévues pour cette année. Cependant, il assure que la pression sera moindre l'an prochain. Dès 2018, «nous augmenterons notre effort de défense». Le budget montera à «34,2 milliards d'euros». «Cette augmentation dans une année où aucun autre budget que celui des armées ne sera augmenté est inédite», précise le locataire de l'Élysée. Une petite phrase qui ne devrait pas passer inaperçue dans les autres ministères… En voulant rassurer la «grande muette», Emmanuel Macron prend le risque d'allumer d'autres foyers d'inquiétude…

    Le discours se termine. Quelques applaudissements sans enthousiasme retentissent. La Marseillaise retentit. Emmanuel Macron salue quelques militaires, puis remonte en voiture. Pendant ce temps, le pupitre du président et les drapeaux officiels sont chargés sur un chariot de l'armée, qui file vers un hangar. Les soldats retournent à leur poste. En quelques instants, la piste s'est vidée. Un militaire glisse: «On ne siffle pas notre chef. C'est notre chef, on le respecte.»

    Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 21/07/2017. Accédez à sa version PDF en cliquant ici

  • JOURNAL TVL DU 21 JUILLET 2017

  • Séminaire du Front national : la grande explication

     

     

    Marine Le Pen réunit jusqu'à samedi ses troupes en séminaire. Objectif : amorcer la transformation du parti.

    L'acte I de la transformation «profonde» du Front national débute ce vendredi, à Nanterre, où une quarantaine de cadres du mouvement se retrouvent au siège pour un séminaire. Ce brain strorming de deux jours doit préparer la consultation inédite des adhérents prévue en septembre, ainsi que le 16e congrès de mars 2018.

    Après deux défaites électorales, Marine Le Pen a promis du changement. Du nom du parti à son organisation interne, elle veut amorcer les mutations qui permettraient de garantir l'avenir d'un «très grand mouvement politique français», comme elle l'a expliqué le 4 juillet sur France Info. Malgré le volontarisme de cette démarche, également destinée à rassurer les troupes frontistes avant les grandes vacances, plusieurs sujets brûlants devraient être évoqués au séminaire et nombre de frontistes attendent de vrais changements.

    En coulisses, deux camps s'affrontent. Cette querelle entre anciens et modernes oppose les partisans d'un retour aux fondamentaux, guidés par l'union des droites, aux apologistes de l'ouverture élargie, toujours attachés à la souveraineté monétaire.

    Si certains participants abordent cette grande explication avec scepticisme, d'autres la jugent essentielle pour l'avenir

    Si certains participants abordent cette grande explication avec scepticisme, d'autres la jugent essentielle pour l'avenir. «Des sujets de fond sont posés et Marine Le Pen va devoir trancher», estime un cadre en attente d'«un nouveau cap» et d'«une nouvelle stratégie politique». Parmi les économistes du FN, ceux qui avaient pensé la sortie de l'euro comme mesure phare du projet frontiste, tels Bernard Monot et Jean-Richard Sulzer, ont pris acte du rejet de cette mesure par les Français. Aujourd'hui, ils jugent urgent de sortir d'une «impasse politique». De leur côté, des personnalités comme Florian Philippot et l'économiste Philippe Murer persistent à défendre la sortie de l'euro. Elle doit rester la clef de voûte du souverainisme FN, affirment-ils. Contesté en interne, Philippot a exposé sa vision de la refondation. Dans une contribution révélée par lefigaro.fr , il a mis en garde le mouvement contre une «dangereuse facilité»et une «erreur fatale» qui consisterait à se «restreindre» sur les fondamentaux tels que l'immigration, l'insécurité et l'islamisme. «Tout faux», lui répondent ses opposants, encore écœurés par l'échec des législatives et le «boulevard manqué» d'un scrutin où ils avaient misé sur l'électorat de droite.

    Plusieurs cadres ont en outre laissé entendre que si la réflexion générale devait se transformer en simple opération cosmétique ils n'hésiteraient pas à exprimer leur désaccord au lendemain du séminaire. Certains exigent un changement radical de ligne politique. Ils pensent que des sujets comme la sortie de l'euro ou le Frexit ont éloigné le FN de son socle électoral.

    Au milieu de la bataille, Marine Le Pen, en position pour le moins inconfortable, a tenté de calmer les colères. Elle a haussé le ton, exigé la discipline et réclamé la discrétion sur les divisions internes. Si elle admet l'impasse de la sortie de l'euro, elle ne veut pas renoncer au discours souverainiste. Elle cherche les moyens de rassembler plus largement mais elle s'interroge sur la bonne stratégie.

    «Présidentialité» de Marine Le Pen

    Au-delà de cette question complexe à résoudre en raison des rapports politiques et humains qu'elle entretient avec ses différents et divergents collaborateurs, la présidente du FN ne peut pas ignorer une autre interrogation, qui ne sera pas explicitement posée lors du séminaire, mais qui revient de plus en plus en coulisses: quel est le niveau de «présidentialité» de l'ex-candidate à la présidentielle, notamment après son débat raté de l'entre-deux-tours face à Emmanuel Macron?

    Selon Jean-Marie Le Pen, les sportifs de haut niveau ont un droit à l'erreur. Si son leadership n'est pas menacé au sein du mouvement, Marine Le Pen entend des voix lui conseiller de prendre du champ, pour mieux préparer 2022. À peine élu, Emmanuel Macron a anticipé cette échéance présidentielle comme une menace. «Le Front national dans cinq ans sera redoutable, ayant fait ses mues, si nous n'avons pas bien présidé, bien gouverné», avait-il déclaré dans un documentaire diffusé le 11 mai sur France 2. Une analyse que partage Marine Le Pen et à laquelle elle veut croire. La refondation du Front national, qui débute ce week-end, n'a d'ailleurs pas d'autre finalité que de replacer un parti politique fragilisé en situation de conquête.

    Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 21/07/2017. Accédez à sa version PDF en cliquant ici

  • Paris n’est plus vraiment Paris

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    Paris-Plages

     

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    En quelques décennies, Paris est devenue une ville sans mystères. Toujours plus citoyenne, écologique, sportive et participative, la capitale devient, comme le dit sa maire, une «ville pacifiée».

    Je ne sais pas qui a dit que Paris serait toujours Paris, mais il s’est sacrément planté. Il aura fallu quelques décennies de grands projets, d’expérimentations urbaines et d’idées fumeuses pour transformer presque complètement la ville de Gavroche et de Proust en terrain de jeux pour bobos innovants et touristes pressés. Philippe Muray, qui est certainement l’un des meilleurs chroniqueurs des saccages parisiens de la fin du XXe siècle (et sans conteste le plus drôle), observait que « la plupart des choses nouvelles, de nos jours, se cachent derrière les anciens noms ».

    Bientôt, les humains de dernière génération ne sauront plus qu’il y avait avant, à la place de ce conglomérat de commerces, bureaux et musées, ce simulacre qu’on appelle encore Paris, une vraie ville, pleine de miasmes et d’opportunités, de recoins oubliés et de vitrines éclairées, de possibilités d’intrigues et de promesses de rencontres. « Les sortilèges de Paris, écrit Antoine Blondin, tiennent aux monuments et aux sites, mais également à cette impression, qui vous envahit soudain, au débouché d’une rue banale, que le système nerveux du monde passe par là. »

    Piétons partout, vigueur nulle part

    Peut-on penser sans éclater de rire que « le système nerveux du monde passe par là »quand ce sont des hordes de cyclistes coiffés de leurs casques ridicules qui passent sous vos fenêtres ? Quel cœur palpite sur le boulevard Saint-Michel, principal axe de notre célèbre quartier latin, désert dès 20 heures parce qu’il n’y a plus un bistrot et encore moins de librairies entre les boutiques de fringues ? Et quel sortilège a pu donner naissance au panneau d’information planté place du Panthéon et ainsi rédigé : « Sur le plan du paysage, il s’agit de respecter la conception minérale, tout en la réinventant. Spatialement, la symétrie, les percées visuelles et l’équilibre général de la place sont des équilibres à respecter » ? Ce sortilège-là, comme tous ceux que la machine municipale crache à jets continus, n’a pas grand-chose à voir avec les sortilèges de Paris dont parlait Blondin.

    A lire aussi: Paris est un cauchemar

    En l’occurrence l’irrésistible prose de la municipalité était destinée à vendre le projet de piétonnisation qui, après celle de la République, devait concerner sept places parisiennes. Sans doute faut-il punir encore un peu plus les automobilistes et, au passage, créer partout des lieux où 100 Nuit debout pourront s’épanouir. En présentant le projet, la maire a expliqué qu’il visait à « donner plus de place à celles et ceux qui ont envie de vivre dans une ville plus pacifiée, avec moins de voitures et moins de stress ». En somme, Paris ne veut plus être le système nerveux mais la camomille du monde. Quel progrès. Et si une ville, justement, n’était pas une terre de paix mais une zone de conflits, de fractures, d’antagonismes ? Et si on voulait un peu de voitures et de stress, histoire d’être bien sûr qu’on n’est pas à la campagne ? Quoi qu’il en soit, face à la révolte des habitants du Ve, emmenés par la maire de l’arrondissement Florence Berthout, l’Hôtel de Ville a prudemment retiré le Panthéon de la liste des places à réinventer.

    Paris n’est plus qu’un fantôme en robe de soirée bas de gamme

    Je vous vois venir. Vous vous demandez de quels saccages il est question, alors que Paris est devenue l’une des premières destinations touristiques au monde ? C’est bien le problème et il ne tient pas seulement aux centaines d’autocars qui sillonnent la ville et stationnent sur ses plus beaux sites sans se soucier d’ailleurs de la religion municipale sur la pureté de l’air que nous respirons.

    Tout d’abord, les défenseurs du patrimoine le savent, derrière quelques sublimes vitrines de l’art français, une grande partie du patrimoine parisien, celle qui n’est pas visible des Bateaux-Mouches mais que l’on découvre en flânant ou en poussant la porte d’une église, est abandonnée, menacée d’être détruite et remplacée par des résidences de luxe ou des logements sociaux, quand elle ne fait pas l’objet d’une demande de surélévation, la dernière mode des architectes. C’est ainsi que, passant outre l’avis de la Commission du Vieux Paris, instance consultative qui se prononce sur les demandes de permis de construire, la mairie a autorisé la construction de plusieurs étages au-dessus d’une façade Art déco, rue Marcadet. Décision d’autant plus atterrante, souligne un membre de la commission, que le bâtiment bénéficiait de la protection de la ville, créée lors de l’adoption du nouveau PLU (Plan local d’urbanisme) en 2016.

    Surtout, une ville qui ne cesse de s’apprêter pour les touristes, pour les supporters qui en sont l’un des avatars les plus destructeurs, ou pour les fashion-weekers, fait penser à une femme qui ne sortirait qu’en tenue de soirée et outrageusement maquillée. Au début, on trouverait peut-être cela charmant ou audacieux, mais très vite ce serait lassant, on aurait envie de voir son vrai visage, de pouvoir y déceler les traces du temps. Eh bien, j’en ai assez de voir Paris en tenue de soirée, d’autant plus que c’est plus souvent du bas de gamme que de la haute couture. J’ai envie de voir Paris en bleu de travail, parfois même en tenue d’intérieur, habillée juste pour vous et moi.

    Il ne reste à Paris que des riches, et quelques pauvres pour les servir

    Admettons, mais on ne va pas interdire la plus belle ville du monde aux touristes. Nul ne songe à commettre un tel crime contre l’humanité, qui déclencherait à coup sûr une action armée contre la France. Du reste, ça ne changerait pas grand-chose. Muray, encore lui, pardon, a parfaitement saisi que la transformation de la ville avait entraîné la mutation des habitants. Évoquant la victoire de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, en 2001, il écrivait : « Delanoë n’a mis la main que sur des ruines où les derniers humains rasent les murs et où ceux qui se montrent si fiers de vivre sont de toute façon des touristes. » La transformation urbaine a-t-elle produit une nouvelle humanité ? En tout cas, en un siècle Paris a été le théâtre d’un véritable grand remplacement. Repoussées vers les faubourgs par Haussmann, les classes populaires avaient quasiment quitté Paris à la fin des années 1950, souvent attirées, il est vrai, par la modernité de la banlieue. Depuis, seuls les bénéficiaires de logements sociaux ont pu revenir – comme le dit Guilluy, il faut bien du petit personnel pour faire tourner la machine et garder les enfants des cadres. Les classes moyennes, qui n’ont pas accès aux HLM, ont pratiquement disparu. Pour faire court, donc un brin caricatural, il reste à Paris des riches et des pauvres pour les servir.

    Ce changement de peuple parisien vient de loin, de plus loin en tout cas que l’arrivée à l’Hôtel de Ville d’héritiers de Jack Lang. En 1966, quand Louis Chevalier, professeur au Collège de France publie Les Parisiens, il parvient encore, en évitant de passer à proximité des grands chantiers comme celui des Halles, à croire que quelque chose du Paris d’avant résistera. Dix ans plus tard, il publie L’Assassinat de Paris. Et en 1985, en avant-propos à la nouvelle édition de l’ouvrage, il observe avec mélancolie « la disparition, l’effacement dans les souvenirs, dans les esprits, l’engloutissement dans les abîmes de l’oubli de ce qui était hier encore “la ville merveilleuse” que vante La Bruyère, “la ville des villes“ de Victor Hugo », et conclut : « Une rupture avec le passé comme je n’en connais pas d’autre dans l’histoire de Paris. » C’est qu’en vingt ans, avec leurs dalles hors sol qui ont déchiré le tissu urbain de l’Est parisien à La Défense en passant par le Front de seine, les grands programmes lancés par le préfet Delouvrier (qui voulait, paraît-il, tracer une autoroute allant de la porte d’Orléans à celle de la Chapelle) ont considérablement et irrémédiablement changé la physionomie de la capitale. Il s’agissait déjà, rapporte Jean-Pierre Garnier dans sa postface de 1985, « d’ancrer Paris dans le troisième millénaire ».

    La positivité, nouvelle idéologie parisienne

    C’est à ce moment-là que s’accélère la substitution des nouveaux Parisiens aux anciens, observe Garnier : « C’est, en effet, principalement au profit des “battants” et des “performants”, designers dans le vent, modélistes “in”, architectes d’intérieur “créatifs”, bref “innovateurs” et “ découvreurs” en tous genres de l’ère “info-culturelle”, que s’effectue la “reconquête” de l’Est parisien dans les années 1980. “La France qui gagne”, [….] c’est la France qui gagne de l’argent et qui, à Paris, gagne du terrain en grignotant, îlot par îlot, appartement par appartement, les derniers morceaux qui subsistent du Paris populaire. »La mégalomanie de la table rase a initié la transformation. Le marché a fait le reste, les municipalités ayant surtout, dans le fond, accompagné un mouvement qu’elles n’avaient pas les moyens d’enrayer, en eussent-elles eu la volonté. Il est cependant fâcheux que, sous Anne Hidalgo, la ville ait cédé pas mal de terrains, au risque d’alimenter la spéculation plutôt que de construire elle-même par l’intermédiaire de ses innombrables sociétés d’aménagements comme c’était de tradition à Paris.

    Dans le fond, Delanoë et Hidalgo n’ont fait, que parachever la transformation initiée par d’autres. Mais en mettant des mots sur les idées qui flottaient dans l’air, ils ont inventé l’idéologie qui va avec la nouvelle ville, laquelle a produit la novlangue dont on a vu quelques échantillons. Le cœur de cette idéologie, c’est la positivité. Plutôt que de parler de restauration, ou de simple adaptation, on dira que la ville bouge et surtout qu’elle se réinvente, de même que la Seine, les places ou la vie elle-même. Pour le grand bonheur des promoteurs qui veulent gagner de l’argent, des architectes qui veulent faire un geste architectural, des animateurs culturels qui veulent faire la fête, sans oublier les annonceurs qui rêvent des JO. « Paris, point le plus éloigné du Paradis, n’en demeure pas moins le seul endroit où il fasse bon désespérer », disait Cioran. Paris est désormais un endroit où il faut au contraire espérer, aimer l’avenir, écrire demain. Beaucoup trop près du Paradis, penserait Cioran.

    La végétalisation, nouvelle eldorado

    Mais ne soyons pas bêtement nostalgique, les néo-humains à roulettes sont certainement enchantés par toutes les possibilités que leur offre ce Paris colorisé et remastérisé. Grâce à Paris Plages, ils se sont réconciliés avec la Seine, raconte Muray : « Il paraît que jusqu’alors, le Parisien tournait le dos à la Seine, ses eaux noires moirées de mazout et ses courants d’air. De temps en temps, il s’accoudait au parapet pour regarder un suicidé en train de gagner le large avec nonchalance. C’est tout ce qu’il avait comme distraction. Quel chemin parcouru depuis. Maintenant, il peut bronzer en bordure de concept et s’initier à la fabrication de nœuds marins dans une station balnéaire non figurative où tout est stylisée, le sable, les pelouses, les oriflammes, les nœuds marins, les murs d’escalade, sa propre personne. Exactement comme dans un quartier piétonnier […]. Le réaménagement abstrait du territoire est en train de forger son peuple. » Une fois réconcilié avec son fleuve, le Parisien pourra « favoriser les mobilités douces » en participant à La journée sans ma voiture. Et ils seront des milliers « à investir toutes les rues de Paris, à travers des modes de déplacements et des pratiques à la fois conviviaux et respectueux de l’environnement » – plus que de la langue française, c’est indéniable. Quand ils en auront marre de la convivialité et du respect, ils pourront apporter leur brin d’herbe à la grande entreprise de notre maire à tous, Anne Hidalgo, la végétalisation.

    Attention, c’est autre chose que le prosaïque « espaces verts » ou le classique « parcs et jardins ». À la fois « innovante » et « citoyenne », les deux mamelles du futur désirable, la végétalisation est un projet global, qui consiste à « développer la nature en ville ». Ambition oxymorique si on considère que la ville, précisément, n’est pas la nature – et accessoirement, que nos ancêtres ont dû batailler ferme contre la nature pour édifier des villes. Bien entendu, la nature dont il est ici question n’est qu’un ersatz kitsch de ce que nous appelons nature. Peu importe, chacun peut donc « jardiner sur son balcon ou dans la rue, participer à l’aventure des jardins partagés et de l’agriculture urbaine ». Afin que les végétaliseurs puissent se rencontrer entre eux, la plateforme numérique et collaborative Végétalisons Paris, lancée le 27 juin, jouera le rôle de « réseau social local autour des enjeux de végétalisation ». On aimerait rencontrer les fonctionnaires payés pour pondre un tel salmigondis. « Il faut dire qu’il y a une compétition de précieux ridicules qui s’agitent autour de la maire, raconte un agent des services techniques. C’est à celui qui trouvera l’idée la plus dingue, la plus boboïsante. Et ensuite, c’est nous qui devons assurer la réalisation, l’entretien et la maintenance. » Pour que chacun puisse exercer son imprescriptible droit de jardiner en ville, les mairies d’arrondissements doivent désormais mettre des kits de jardinage à la disposition de leurs administrés. Bien entendu, ces kits, quand ils existent, rouillent dans des coins dont ils ne sortent jamais.

    Peuple de Paris, qu’attends-tu pour te soulever?

    On dépeint souvent le Parisien comme un rebelle, il est d’une surprenante docilité. Certes, la piétonnisation des voies sur berges de la rive droite, qui a considérablement aggravé la congestion de la capitale, suscite plus que des grognements. C’est que la maire a pratiquement fait un coup de force, comme le reconnaît cet agent municipal. « On craignait que Fillon soit élu et qu’il revienne sur la décision de fermeture, alors on a voulu rendre les choses irréversibles. Mais du coup, on n’a pas pu se préparer. » Hormis ce léger ratage (pour lequel la maire me doit les heures de vie perdues dans les embouteillages), les Parisiens ne se révoltent pas plus contre les innombrables fêtes qui occupent bruyamment l’espace public, la nuit de préférence, ou les fan-zones que contre les grands discours merkeliens de la maire qui aboutissent à créer des campements sauvages et insalubres sans que la ville ait l’ombre d’une solution à proposer aux migrants. Notez qu’on leur demande leur avis aux Parisiens. Chaque année, ils doivent décider à quoi servira le budget participatif : 5 % du budget de la ville affectés à des projets proposés et choisis par les citoyens. En 2015, 67 000 personnes ont voté, dont 62 % par internet. Et ce chiffre misérable représentait, triomphe la mission Participation citoyenne qui propose par ailleurs des formations à la parisianité, une augmentation de 67 % par rapport à l’année précédente. Si on ajoute que toute personne sachant lire est autorisée à voter, on mesure l’enthousiasme populaire. Du reste, les mairies d’arrondissement qui sont chargées de l’organiser ont compris le parti qu’elles pouvaient en tirer : « Avec si peu de votes, observe un élu, il suffit de quelques dizaines de voix pour faire passer un projet. Donc on en profite pour faire passer la réfection de nos cours d’école. » Ce qui est nettement moins chatoyant que des « projections de dessins accompagnés de mots d’auteurs jeune public contemporains sur des murs du quartier Mouffetard ».

    Bien sûr, j’exagère. Rome ne s’est pas défaite en un jour. La vie concrète avec ses mystères et ses manigances a encore droit de cité dans la « Ville des villes ». La négativité aussi. Alors peut-être que le peuple de Paris n’a pas dit son dernier mot. Mais soyons honnête, il est peu probable, pour reprendre une formule de Garnier, qu’à la fin le commerce des hommes l’emporte sur le commerce des choses.

    NdB: Un très bel article pour ceux qui se révoltent contre la destruction de Paris et de son âme millénaire.  

  • Des musulmanes à la plage

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    Plage du Prado à Marseille (8ème)

    (Photo prise par PB l'après-midi du 20 juillet 2017)

    NdB: Le problème du burkini semble ici avoir été résolu

  • Le futur statut de Brigitte Macon irrite les députés, privés d'emplois familiaux : premières déconfitures...

    http://actualite.20minutes.fr/Interstitial/TwentyMinutes/2017/07/20/597071f6f0b63.html#xtor=EPR-182-[welcomemedia]--[article_politique]--

  • VIDEO - D'étranges boulettes jaunâtres retrouvées sur les plages de la Côte d'Opale

    http://www.francetvinfo.fr/france/hauts-de-france/pas-de-calais/video-des-etranges-boulettes-jaunatres-retrouvees-sur-les-plages-de-la-cote-d-opale_2289376.html#xtor=EPR-502-[newslettervideo]-20170720-[video1]

  • JOURNAL TVL DU 20 JUILLET 2017

     

  • FOLHUMOUR

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  • Allemagne : l’arrivée massive des migrants fait exploser le nombre d’excisions

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    22h47

    58 000 femmes sont concernées par ces mutilations et 13 000 mineures risquent d’en souffrir, s’alarme une ONG.

     

    L’ONG Terre des Femmes estime à 58 000 le nombre de femmes vivant en Allemagne qui ont subi des mutilations génitales féminines (MGF), et à 13 000 supplémentaires les mineures à risque, des chiffres qui ont augmenté respectivement de 10 000 et de 4 000, depuis 2016.

    “À cause de l’afflux des migrants de pays comme l’Érythrée, la Somalie et l’Irak nous constatons une augmentation énorme du nombre de femmes et de filles vulnérables touchées”, s’inquiète Charlotte Weil, membre de l’ONG de défense des droits des femmes, rapporte le Spiegel.

    L’excision, pratique traditionnelle dans de nombreux pays d’Afrique et du Moyen-Orient, peut causer hémorragies, infections urinaires, règles douloureuses, douleurs chroniques, diminution du plaisir sexuel et problèmes durant l’accouchement, entre autres complications.

    Il y a au moins 500 000 victimes de ces mutilations et 180 000 supplémentaires à risque en Europe, selon les dernières estimations du Parlement européen, datées de 2009. Depuis, l’arrivée massive de migrants, notamment en Allemagne, a aggravé la crise sanitaire.

    Valeurs Actuelles

    Merci à Vlo

  • Meurtre de Sarah Halimi : l'avocat d'un de ses fils interpelle le procureur et les juges

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    >Faits divers|Zoé Lauwereys (@zlauwereys)|19 juillet 2017, 18h55 | MAJ : 19 juillet 2017, 19h28|0

    L'avocat d'un des fils de Sarah Halimi veut que le meurtre soit observé par la justice sous l'angle de l'antisémitisme (capture d'écran) 

    LCI
     
     
    Zoé Lauwereys (@zlauwereys)
     
    Faits diversSarah Halimimeurtre
     

    L'une des parties civiles réclame officiellement au procureur et aux juges d'instruction la reconnaissance du caractère antisémite du meurtre de Sarah Halimi.

    Alors que Kobili Traoré a été mis en examen le 10 juillet pour homicide volontaire sur Sarah Halimi, violemment frappée à coups de combiné de téléphone puis défenestrée le 4 avril dernier dans le quartier de Belleville, à Paris, les parties civiles ne se satisfont toujours pas des chefs de mises en examen. Car, à ce stade, la justice ne retient pas le caractère antisémite du meurtre.



    Me David-Olivier Kaminski, avocat de l'un des fils de la victime, a adressé deux courriers, que Le Parisien/Aujourd'hui en France a pu consulter, au procureur de la République et aux deux juges d'instruction en charge du violent meurtre de Sarah Halimi.  

    L'avocat s'inquiète de l'absence d'expertise psychiatrique


    «Comment pouvez-vous sincèrement présumer que la circonstance aggravante d'antisémitisme serait à ce point inexistante du dossier, sans le moindre indice grave ou concordant pour ne pas prendre de réquisitions écrites en ce sens ?», écrit Me Kaminski au procureur de la République. Pour l'avocat, pas de doute dans cette affaire : «Aujourd'hui, il s'agit d'un véritable déni d'action publique.» Il rappelle par ailleurs que «le ministère public traditionnellement représente les intérêts de la société, qu'il permet d'assurer l'action publique pour le compte des victimes». Il appelle ainsi le procureur de la République à «faire le nécessaire et [à] prendre toutes les réquisitions utiles en vue d'un réquisitoire supplétif incluant la circonstance aggravant d'antisémitisme». 

     



    Dans un second courrier, adressé aux juges d'instruction, David-Olivier Kaminiski s'interroge : «Pourquoi et comment, si vous avez pu interroger Kobili Traoré et le mettre en examen, celui-ci serait resté en psychiatrie et n'aurait pas fait l'objet d'une mise à l'écrou» ? Il souligne que l'expertise psychiatrique du suspect n'a pas été communiquée aux parties civiles. Le conseil s'étonne par ailleurs que les juges n'aient «pas cru pouvoir lister dans cette procédure les nombreux indices permettant de traiter judiciairement ce crime dans toutes ces dimensions et notamment dans sa dimension antisémite».

    «Ça aurait pu tomber sur n'importe qui»


    Le 4 avril dernier, vers 4 heures du matin, Kobili Traoré s'est introduit chez Sarah Halimi, 65 ans, une voisine de confession juive qu'il connaissait depuis plusieurs années. Selon des témoins dans l'immeuble, la violente attaque est perpétrée aux cris de «Tu vas payer», «Allah Akbar». Après la mort de Sarah Halimi, le suspect aurait lancé «J'ai tué le sheitan» (le démon, en arabe).


    Lors de sa présentation aux juges d'instruction le 10 juillet dernier, Kobili Traoré a reconnu avoir tué sa voisine -«Je l'ai tapée avec le téléphone. Ensuite avec mes poings»- mais a refusé la dimension antisémite de son geste. «Je ne suis pas antisémite», a-t-il assuré. «Ça aurait pu tomber sur n'importe qui». Il a affirmé à plusieurs reprises depuis la veille du meurtre, le 3 avril, qu'il se «sentait possédé», «oppressé par une force extérieure, une force démoniaque», «des bouffées d'angoisse».

     

      leparisien.fr
  • MACRONISME

    Le général Pierre de Villiers, chef d’état major des armées, était convoqué à l’Elysée après-demain pour être limogé par le caporal Macron. Il a préféré donner aujourd’hui sa démission, renvoyant ainsi l’humiliation sur celui qui voulait l’humilier.

    Il est évident que cette première sous la Ve République est un événement majeur.

    « Si le chef d'état-major des armées s'oppose au président, le chef d'état-major des armées change », avait dit le petit dictateur qui se prend pour Napoléon. Mais Napoléon était un grand stratège, alors que le petit caporal de l’Elysée n’est qu’un valet de la finance.

    Le chef d’état major des armées ne s’était pas opposé au président, il avait dit ce qu’il pensait du budget de l’armée devant une commission parlementaire qui le lui demandait.

    Mais cela aussi est donc désormais interdit sous le règne de Sa Suffisance Macron Ier.

    On remarque d’autre part l’absence totale du « ministre des Armées ». Oui, personne ne sait qui c’est, mais elle s’appelle Florence Parly. Sans doute est-elle en vacances aux Baléares.

    Il se confirme donc que les ministres de Macron sont de simples potiches, et que Sa Suffisance décide toute seule au gré de ses fantasmes pyramidaux. Les ministres ne sont même pas habilités à commenter et à soutenir les décisions du président… De même que les députés macroniens sont de simples potiches vouées à voter aveuglément ce que décide leur créateur.

    On soulignera toutefois que cette agitation macronienne ne vise qu’à tenter de faire diversion quant au fait que le Macron n’est lui-même qu’une potiche, un pantin de l’euromondialisme.

    *

    C’est pour quand, le putsch de la famille de Villiers ? Ça urge...

    *

    Précision

    Florence Parly n’est pas aux Baléares. Elle joue au petit soldat en Jordanie. Et on ne rigole pas…

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    Le blog d'Yves Daoudal

  • Affaire Grégory : ce que dit la lettre-testament du juge Lambert à un journaliste

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    >Faits divers|Sébastian Compagnon|19 juillet 2017, 19h33 | MAJ : 19 juillet 2017, 19h57|2

    Le juge Jean-Michel Lambert en 2014. 

    Photo : Alexandre Marchi/L'Est Républicain
     
     
    Sébastian Compagnon
     
    Faits diversAffaire Grégory VilleminJean-Michel LambertJuge LambertAffaire Grégory
     

    L'Est Républicain publie une lettre de l'ancien magistrat à un journaliste. Dans ce courrier rédigé le jour de son suicide, le 11 juillet, il donne le fond de sa pensée sur l'affaire qu'il a instruite de 1984 à 1986.

    A la veille des obsèques de l'ancien juge Jean-Michel Lambert, jeudi, au Mans (Sarthe), le quotidien L'Est Républicain reproduit dans son intégralité une lettre-confession adressée au journaliste Christophe Gobin. L'ancien magistrat est décédé le 11 juillet, vraisemblablement après un suicide. Dans cette lettre manuscrite, rédigée le jour de sa mort, il explique sa volonté de se donner la mort car il n'a «plus la force de (se) battre».

     

     

    «J'ai décidé de me donner la mort car je sais que je n'aurai plus la force désormais de me battre dans la dernière épreuve qui m'attendrait», écrit dans cette lettre Jean-Michel Lambert, décédé quelques semaines après un rebondissement dans l'enquête sur la mort, le 16 octobre 1984, du petit Grégory Villemin, 4 ans.

     

     

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    Cette missive a été envoyée au journal par la veuve du magistrat, qui, une fois informée de son contenu, a autorisé sa publication. L’ex-magistrat a rédigé quatre lettres avant sa mort : pour Nicole, sa femme, pour sa fille, pour son éditeur et pour le journaliste de L’Est Républicain, Christophe Gobin. «Depuis 2004, il avait noué avec ce dernier une relation amicale, nourrie par une passion commune pour les polars et le cinéma», explique le quotidien.

     

    Un «énième rebondissement infâme»

     

    Selon Jean-Michel Lambert, les dernières péripéties de l'affaire Grégory (mises en examen des époux Jacob et de Murielle Bolle) n'ont pas de valeur. Cet énième rebondissement «est infâme», écrit-il. «Il repose sur une construction intellectuelle fondée en partie sur un logiciel. La machine à broyer s’est mise en marche pour détruire ou abîmer la vie de plusieurs innocents, pour répondre au désir de revanche de quelques esprits blessés dans leur orgueil ou dans l’honneur de leur corps. Certains de mes confrères ont emboîté le pas avec une mauvaise foi abominable.»

     

     

    Il répète, sans pour autant s'attacher à le démontrer, que «Bernard Laroche est innocent». «La construction intellectuelle que je viens d’évoquer est en réalité un château de cartes qui aurait dû s’effondrer dès le premier regard objectif sur le dossier.» Il écarte aussi toute implication de Murielle Bolle, la nièce de Bernard Laroche. «Dès novembre 1984, j’ai pu démontrer que si Murielle Bolle n’était pas dans le car de ramassage scolaire, ce n’était pas le mardi 16 octobre mais le mardi 23 octobre, semaine où elle est rentrée chez elle à cause de la grippe».

     

    Un «bouc émissaire»

     

    Le magistrat à la retraite depuis 2014 confie son amertume et refuse de porter seul le fardeau du fiasco judiciaire. «Pour ne pas perdre la face, on cherchera alors un bouc émissaire. Autant dire qu’il est tout trouvé…Je refuse de jouer ce rôle. Si j’ai parfois failli, j’ai cependant la conscience parfaitement tranquille quant aux décisions que j’ai été amené à prendre. On ne connaîtra jamais la vérité parce qu’on refuse de voir la vérité. Et pourtant si on acceptait de regarder les annales judiciaires américaines ou transalpines…», poursuit-il, laissant entendre qu'il croit encore à la responsabilité de Christine Villemin (...) «Je préfère sonner la fin de partie pour moi. L’âge étant là, je n’ai plus la force de me battre. J’ai accompli mon Destin», conclut-il. 

      leparisien.fr
  • Marine Le Pen défend Pierre de Villiers contre le « président arrogant »

     

     
     
     
     

    19/07/2017 – FRANCE (NOVOpress)
    A l’Assemblée nationale mardi soir, Marine Le Pen a déploré les coupes dans le budget de l’armée et a pris la défense de Pierre de Villiers, critiquant vivement Emmanuel Macron.

    Très remontée, Marine Le Pen a de nouveau évoqué les coupes à venir dans le budget de l’armée. Une décision « inadmissible » selon elle.

    Nos soldats effectuent leurs missions périlleuses avec un équipement d’un autre âge ou ne touchent pas les primes qui leur sont dues. C’est inacceptable !

    Puis Marine Le Pen a pris la défense du général de Villiers qui « a osé porter devant la représentation nationale, une parole forte et honnête ». « Les foudres de notre président arrogant lui sont tombées dessus de manière humiliante et totalement inappropriée » a-t-elle déploré, visant Emmanuel Macron.

     

  • JOURNAL TVL DU 19 JUILLET 2017

  • SOUTIEN TOTAL AU GÉNÉRAL PIERRE DE VILLIERS

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    Bernard Antony, président de l’AGRIF, président de Chrétienté-Solidarité, communique :

    On ne peut qu’approuver la courageuse décision du Général Pierre de Villiers de ne pas se soumettre plus longtemps à l’indécent autoritarisme à son égard d’un président de la République qui, en revanche, laisse libre cours à toutes les divagations haineuses de la raciste anti-chrétienne et anti-française, l’anarcho-gauchiste Marlène Schiappa.

    Le Général de Villiers n’a nullement enfreint son devoir de discrétion en répondant à huis clos, selon son devoir, à des questions de députés.

    Mais il ne pouvait approuver encore de nouvelles réductions de budget, affaiblissant toujours plus notre armée et qui se traduiront hélas inéluctablement en pertes humaines.

    Désormais, le Général de Villiers, grand soldat de l’honneur français, disposera librement de sa parole pour la défense de la France.

    On souhaiterait qu’il s’avise un jour de se mettre en situation de pouvoir démocratiquement succéder à l’actuel personnage qui, à l’Élysée, continue de mener une politique d’abaissement de la France.

     
     
  • Pierre de Villiers: "L'armée doit être loyale au peuple, pas à Emmanuel Macron"

    https://www.causeur.fr/armee-pierre-de-villiers-demission-macron-145635

  • FOLHUMOUR

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    NdB: Exact. Il ne l'a pas fait. Il a préféré se marier pour ne pas rester vieille fille.