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GAELLE MANN - Page 70

  • Magnanville : une islamiste détenait 2626 noms de policiers

     

    Magnanville : une islamiste détenait 2626 noms de policiers
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    En garde à vue depuis lundi, dans l'affaire du meurtre de deux policiers en 2016, elle possédait cette liste sur une clé USB.

    Après avoir assassiné deux policiers à Magnanville le 13 juin 2016, Larossi Abballa avait, avant d'être tué, encore appelé à attaquer des policiers, relayant ainsi les consignes répétées de l'État islamique. On avait appris peu après que deux autres islamistes de ses amis, installés également dans les Yvelines, avaient collecté des éléments sur deux autres fonctionnaires de police des Mureaux. Il apparaissait donc que, parallèlement à des attaques «au hasard» contre des policiers ou des gendarmes, la collecte d'informations sur les forces de l'ordre était devenue une priorité pour les terroristes.

    » LIRE AUSSI - À Magnanville, cet attentat qui a touché les policiers dans leur chair 

    Un constat appuyé de manière spectaculaire par l'information révélée mardi par Le Pointet confirmée de source proche de l'enquête. Selon l'hebdomadaire, Mina B., l'islamiste radicale sortie de sa cellule lundi, et placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Magnanville, était en possession, en 2017, d'une clé USB avec une liste, sans rapport avec l'affaire de Magnanville, de 2626 policiers des renseignements généraux (RG) et de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Datant de 2008, le document était contemporain de la fusion entre une partie des RG et la DST dans une nouvelle Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), devenue Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en 2014.

    Découverte fortuite

    Comment la jeune femme, âgée aujourd'hui de 25 ans, a-t-elle pu avoir accès à ce document ancien mais qui reste sensible car nombre de fonctionnaires sont toujours en poste aujourd'hui? Un document dont la découverte fut d'ailleurs des plus fortuites. Mina B. avait attiré l'attention des services antiterroristes et avait été entendue en 2017 pour ses contacts avec des candidats au départ en zone irako-syrienne et pour l'aide qu'elle leur avait apportée. La jeune femme, fichée S, fut mise en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et placée en détention provisoire. La clé USB avait été retrouvée au cours des perquisitions.

    Une procédure incidente avait alors été ouverte. Les gardes à vue en cours, prolongées mardi soir, permettront peut-être de comprendre comment Mina B. a pu avoir accès à de telles informations. Et parallèlement de connaître le rôle qu'elle a pu jouer dans le «ciblage» du couple de policiers de Magnanville.

  • Les noms de 2 626 agents du renseignement aux mains d’une radicalisée !

     

    15h52
    Les policiers avaient découvert au domicile de Mina B. une liste de 2 622 identités d’agents de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

    (…) Les enquêteurs vont poursuivre leurs recherches et trouver sur l’ordinateur de Mina B. un certain nombre de photographies et de discussions sous pseudonyme, montrant que la jeune femme est en contact avec plusieurs djihadistes sur zone. Surtout, ils vont mettre la main sur une clé USB remplie de documents et fichiers de police sensibles, comprenant notamment une liste… de 2 626 agents du renseignement.

    Cette liste, que Mina avait pris le soin d’effacer, date de 2008. Elle correspond à des policiers affectés à la Direction de la surveillance du territoire (DST) et aux Renseignements généraux (RG), au moment de la création de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), qui a fusionné en partie les deux entités. Cette direction a été remplacée en 2014 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). De très nombreux policiers de l’époque présents sur la liste sont toujours en fonction. D’autres ont quitté le renseignement. D’autres enfin ont rejoint la DGSI et ne figurent donc pas sur cette liste.

  • ERIC ZEMMOUR

  • JT TVL 10 AVRIL 2018

  • Le retour des fours à pain

    NdB: Ce n'est pas une mode, c'est un retour à la tradition! 

  • Hongrie : Victoire écrasante d’Orban sur un programme radicalement anti-islamisation et anti-immigration

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    BREIZATAO – ETREBROADEL via Visegrad Post (09/04/2018) Dimanche 8 avril, Viktor Orbán et sa coalition Fidesz-KDNP ont remporté les élections générales et atteint la majorité constitutionnelle des deux-tiers du parlement. Viktor Orbán commence ainsi un troisième mandat consécutif qui doit durer jusqu’en 2022.

    Après une campagne longue, lourde et très violente (verbalement et symboliquement), les Hongrois ont voté dimanche 8 avril pour choisir de nouveaux représentants au parlement national – monocaméral, qui élit le Premier ministre.

    Malgré la réorganisation de l’opposition, les tentatives de coopération des divers partis, la mise en place de tactiques électorales visant à se désister en faveur du candidat d’opposition favori contre le Fidesz… malgré les appels de résistance à la dictature, et malgré les appels à aller voter de la part des anti-Orbán, l’opposition dans son ensemble n’a pas amélioré la somme de ses scores et son nombre de députés.

    Alors que normalement, Budapest favorise les partis libéraux, le Fidesz a fait de bons résultats à Budapest : et les circonscriptions budapestoises où l’on a le plus voté sont celles gagnées par le Fidesz. En plus de cela, la forte participation a également été due à la mobilisation des petites villes de province, presque toutes acquises au Fidesz.

    Résultats 

    Les Hongrois ont deux votes. L’un pour un député local – dans chaque circonscription, le gagnant du tour unique devient député – et l’autre pour une liste nationale, autrement dit, un parti politique.

    Pour les votes de listes, le Fidesz fait 49,51% (44,37 en 2014), et récupère 133 sièges, (dont 91 de gagnés sur les 106 circonscriptions). Le Jobbik, deuxième avec 19,61% des votes de liste, obtient 27 députés, alors que les socialistes du MSZP-P arrivent à 12,3% sur les listes, et gagnent 20 députés. Le DK de l’ancien Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsány a fait 5,55%, et gagne 9 députés et le LMP avec 6,87%, récupère 7 sièges. Le président du Jobbik, Gábor Vona, démissionne, ainsi que la direction du MSZP. Un candidat indépendant et un député de la minorité allemande entrent également au parlement, ainsi qu’un député du micro-parti libéral-libertaire Együtt (dont la direction démissionne).

    L’opposition voyait la forte mobilisation comme un signe fort d’une vague anti-Orbán : au final, il s’agit en effet du plus haut taux de participation depuis 2002. Pour le Fidesz, il s’agit d’un “soutien incontestable, et d’une légitimité énorme”. Le Fidesz récupère la majorité constitutionnelle des deux-tiers du parlement.

    “Nous avons gagné,” a dit Orbàn. C’est un véritable plébiscite pour Orbàn et sa politique économique à succès et son opposition à la vision cosmopolite de Bruxelles (migrants, métissage, multiculturalisme, destruction des identités et rejet de la religion).

    Dans la circonscription de Péter Márki-Zay, le candidat sans étiquette devenu maire avec le soutien de l’opposition unie, la participation a été plus forte que la moyenne et s’est soldée par une victoire écrasante du Fidesz, en élisant János Lázár.

    “Une grande bataille est derrière nous,” a délcaré le Premier ministre durant son discours de victoire tout juste avant minuit. “Nous avons remporté une victoire décisive. Nous nous sommes donné la possibilité de protéger la Hongrie”. Mais le Fidesz voit plus loin et très vite, dans la presse, on entend que “cette élection ne concerne pas que la Hongrie, mais aussi toute l’Europe”.

    “Aujourd’hui, la participation ne laisse aucun doute,” a-t-il dit en taclant ceux qui prophétisaient un coup dur pour le Fidesz du fait d’une importante participation.

    “Aujourd’hui, la Hongrie a connu une grande victoire”, a dit Viktor Orbán, avant de rappeler, à l’issue d’une victoire à plates coutures, que “l’on doit être humble car il y a de quoi être humble”.

    “J’aimerais aussi remercier ceux qui ont prié pour nous…pour moi. Soli Deo Gratia!” a conclu le Premier ministre avant d’inviter la foule à chanter la Marche de Kossuth, suivie par l’hymne national.

    Et maintenant ?

    Avant toute chose, il faut noter que plusieurs porte-paroles de l’opposition estiment que l’élection n’a pas été libre. Des observateurs de l’OSCE ont prévu pour lundi 9 avril une conférence de presse pour parler des irrégularités qu’ils ont enregistrées. Une vingtaine d’étudiants ont tenté de bloquer un carrefour de Budapest pour protester contre les résultats. Mais aucun heurt ou trouble sérieux n’est à déplorer.

    Le Visegrád Post publiera dans les jours qui viennent une analyse plus poussée des perspectives de ce début de mandat. Ce qui est certain, c’est que Viktor Orbán jouit d’une légitimité incontestable et que cette victoire va démoraliser encore plus une opposition désunie, épuisée par sa lutte longue et tenace durant des mois durant, et saignée par les démissions en série suivant les résultats du 8 avril.

  • L’officier Arnaud Beltrame était–un bon militaire et un exemple ? Ni l’un ni l’autre. Par Guillaume Faye.

     

    9 AVRIL 2018 PAR GUILLAUME FAYE

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    Retour sur une affaire lamentable. Dans une armée, l’essentiel n’est pas l’héroïsme romantique, mais l’efficacité au combat : détruire l ‘ennemi passe avant tout. Se livrer en otage à la place d’une caissière comme l’a fait le lieutenant-colonel Beltrame,  avant de se faire piteusement assassiner, c’est peut–être héroïque au sens mystique, mais ce n’est pas glorieux. Un militaire n’a pas à être un héros sacrificiel mais un professionnel de l’élimination de l’ennemi. Le but  du militaire, c’est de vaincre, pas de donner sa vie gratuitement. Le lieutenant–colonel Beltrame s’est en tout cas comporté d’une manière médiatiquement spectaculaire et mystiquement sacrificielle, mais militairement catastrophique. Les autorités et les médias ont stupidement applaudi, les larmes aux yeux, tandis que les djihadistes et leurs sympathisants de plus en plus nombreux ricanent et se frottent les mains.

    L’officier de gendarmerie se sacrifie mais s’humilie

    Le voyou et repris de justice musulman djihadiste Radouane Lakdim, se réclamant de Dae’ch, ouvre le feu sur des CRS, le 22 mars 2017, tue ensuite trois personnes, puis prend en otage la caissière d’un supermarché à Trèbes comme bouclier humain, un pistolet sur la tempe. Les gendarmes, emmenés par le lieutenant–colonel Beltrame n’osent pas intervenir ou tirer de peur de tuer ou faire tuer la caissière.

    Alors que le bon sens tactique aurait demandé d’employer la ruse et de dissimuler des gendarmes, encerclant Lakdim, afin de lui tirer dans le dos ou en pleine tête pour l’abattre avant qu’il n’ait eu le temps de tuer son otage, on assiste à cette scène hallucinante, hérésie totale, improvisation amateuriste pour tout tacticien militaire ou policier : Beltrame essaie de négocier avec le tueur djihadiste, lève les mains en l’air, s’humiliant, dépose son pistolet et prend la place de l’otage ! Plus grave, il ordonne à ses collègues de quitter les lieux, précisant que le terroriste exigeait la libération de Salah Abdeslam, qu’il menaçait de ”faire péter des grenades” ou des engins explosifs disposés en divers points du Super U. Une fable complète qu’a cru le naïf lieutenant–colonel, manifestement peu formé et peu apte à la guerre sur le terrain.

    Au bout  de péripéties qui auront duré plus d’une heure, l’officier de gendarmerie,  toujours  dominé par son bourreau, incapable de se libérer ou de résister, finit, blessé par une arme à feu et égorgé à l’arme blanche – technique symbolique arabo-musulmane. Lamentable. Le GIGN finit par intervenir et dessoude le tueur – mais trop tard. On retrouve sur lui trois engins explosifs artisanaux – inutilisés – de nombreuses munitions et une sourate du Coran en arabe. Islam, religion de paix, comme le rabâche l’idéologie dominante…

     Fiasco militaire et reddition déshonorante

    Beltrame aurait été formé au close–combat et muni, par exemple, d’armes blanches dissimulées, il aurait rapidement éliminé le petit voyou djihadiste qui le menaçait de son pistolet en l’enserrant par le cou comme bouclier humain, de manière dominatrice et humiliante. Il est très probable que, dans les mêmes circonstances, un officier israélien intervenant sur une attaque terroriste arabo-musulmane, aurait neutralisé un Lakdim local sans se faire trucider.

    Quitte à risquer la vie de la caissière – eh oui ! – l’objectif central pour Beltrame aurait dû être d’abattre coûte que coûte le tueur Lakdim . S’offrir en otage personnellement et demander à ses hommes de déguerpir était de plus une décision dangereuse et irréfléchie : car le tueur Lakdim, après l’avoir abattu, pouvait ressortir et faire un nouveau carnage dans la rue ou ailleurs puisqu’il avait beaucoup de munitions sur lui. Le lieutenant–colonel –paix à son âme et hommage à son courage inutile – était néanmoins un incompétent et un amateur. Il s’est rendu coupable d’une reddition, ce qui est le pire pour un militaire au combat.  Une reddition déshonorante, même si elle obéissait à un ”héroïsme” sacrificiel totalement infantile.

    Mieux valait la mort malheureuse d’une caissière que celle d’un officier supérieur de gendarmerie. D’autant que si Beltrame avait été un militaire professionnel – ce qu’il n’était pas, il préférait la fréquentation des monastères à l’entraînement de terrain – il aurait pu neutraliser le tueur avec son équipe.

    Certes, le lieutenant–colonel Beltrame est mort, selon l’expression consacrée ”en héros” et demeure un homme moralement admirable. Mais ce n’est pas de ce genre de héros dont on a besoin dans la gendarmerie et la police – ou dans l’armée.  On n’y a pas besoin de ”héros”, mais d’honnêtes professionnels déterminés et sans états d’âme.

    On notera l’échec militaire patent des hommes de Beltrame face à un tueur isolé qu’ils échouent à neutraliser et qui assassine leur chef qui s’est rendu à lui ! Sans l’arrivée tardive du  GIGN qui a abattu Lakdim, ce dernier serait peut–être dans la nature, après avoir tué d’autres victimes…

    Charité chrétienne et confusion des genres

    Ce geste sacrificiel d’Arnaud Beltrame, empreint d’une déconcertante naïveté, s’expliquerait par sa ferveur catholique –il fréquentait une abbaye – et son esprit de charité chrétienne allant jusqu’au don de soi. Les témoignages le présentent comme empreint d’un certain mysticisme. On croit rêver. Un gendarme n’a pas à être animé par l’ ”esprit de charité” ou un ”parcours spirituel” mais par la nécessité du maintien de l’ordre à tout prix. Il ne faut pas confondre les genres.

    Guillaume Perrault écrit dans Le Figaro (28/03/2018) cette phrase naïve qui doit bien faire rire dans les repères des djihadistes et de leurs amis : « La France est en deuil. L’hommage national […] au lieutenant–colonel Arnaud Beltrame est à la mesure de l’admiration suscitée par son sacrifice, digne des plus hautes figures, tant militaires que chrétiennes ». Oui, confusion des genres…La fonction du militaire, encore une fois, n’est pas de se ”sacrifier” mais de vaincre. Elle n’est pas sur le terrain de se comporter en ”martyr chrétien”. Essayer de sauver ses concitoyens au prix de son sacrifice, de sa mort et donc de sa défaite relève d’une très grave confusion philosophique, qui devait perturber l’esprit mystique et certainement simple d’Arnaud Beltrame. (1)

    Il n’a pas dû comprendre que dans la hiérarchie des interventions militaires et policières, l’impératif catégorique est la neutralisation de l’ennemi et de l’agresseur – même au prix de bavures involontaires. Il n’a pas dû deviner non plus que se rendre à l’ennemi, comme il l’a fait, – même dans le but charitable de sauver une concitoyenne – est un signe d’humiliation et de défaite totalement contre–productif puisqu’il va inciter l’ennemi à frapper encore plus fort. D’ailleurs, il est possible qu’il ne détestait pas le tueur djihadiste (respect du prochain ?) puisqu’à aucun moment il n’a cherché sérieusement à l’éliminer.

    Paradoxalement, en prenant la place de cette otage pour la sauver, le gendarme haut gradé n’a pas saisi qu’il encourageait d’autres tueurs fanatiques musulmans à accomplir des actes semblables de prise d’otage, en espérant aussi la reddition de membres des forces de l’ordre et une médiatisation.  Le geste de Beltrame pour sauver une femme a été complètement contre-productif et risque d’aboutir à une aggravation du terrorisme des assassins djihadistes. Qui, par ailleurs, sont de plus en plus nombreux, surtout les individus agissant seuls. 

    Un message de faiblesse envoyé aux djihadistes et à leurs innombrables sympathisants

    Un seul petit voyou djihadiste a réussi cet exploit de faire pleurer toute la France ! Après avoir égorgé un officier de gendarmerie qui lui a remis son arme et s’est livré à lui. C’est une victoire pour eux. D’autant que dans leur esprit, Beltrame est peut-être un ”héros”, un type très courageux, mais c’est un vaincu, un officier qui a rendu son arme et s’est fait égorger par un des leurs. Bref, un martyr –au sens chrétien, pas musulman – méprisable pour eux,  qui se fait tuer pour rien, pour sauver des gens, au lieu de mourir pour tuer l’ennemi. Drôle de héros à leurs yeux… Ils interprètent cela comme de l’humiliation, pas de l’héroïsme.

    Tous ces épisodes, de la reddition ”héroïque” de Beltrame qui s’est sacrifié, aux hommages dithyrambiques, spectaculaires et hyper médiatisés des cérémonies en son honneur, envoient aux djihadistes et aux innombrables soutiens qu’ils possèdent dans la jeune population immigrée musulmane avide de déclencher une guerre civile ethnique de conquête, un message de faiblesse et d’émotivité de la part des Français.

    Plus grave encore et donnant l’impression à l’ennemi envahisseur  d’une faiblesse psychologique gravissime de la France : on a installé des « cellules psychologiques » au chevet des gendarmes de tout le pays pour évacuer la« charge émotionnelle » et accomplir le « travail de deuil ».   Image désastreuse. Pour un seul tué !  Et en cas de centaines, comment on ferait ?  À Verdun, il y avait–t–il des ”cellules psychologiques”  pour consoler officiers et soldats avec des milliers de morts par jour ? Dans ces conditions de vulnérabilité psychologique et de dévirilisation, une guerre civile djihadiste provoquée par l’ennemi serait perdue d’avance. Ils le savent. 

    L’emphase bidon de Macron

    Seul point positif : au cours de la cérémonie aux Invalides, M. Macron a enfin désigné l’islamisme comme ennemi plutôt que d’utiliser, comme à l’accoutumé, le terme de ”terrorisme”, neutre et qui ne fâche pas. De même il a employé le mot de « patrie », plutôt que ceux de « nation » ou  de « république », plus aseptisés. Mais tout cela, c’est de la com, comme on dit. Du simulacre. M. Macron est un excellent acteur doublé d’un bon pubeur. Superficiel. Mais où est le fond ? En dépit des belles cérémonies patriotiques et de discours émouvants, les meurtres d’émules de Radouane Lakdim ne vont cesser de se répéter et de s’amplifier. Jusqu’à la guerre civile ethnique, qu’ils cherchent et où ils espèrent vaincre par le nombre, la haine  et la brutalité.

    Plutôt que d’organiser des commémorations et des hommages à grand spectacle, assortis de discours emphatiques et romanesques, il faudrait mieux essayer de stopper l’invasion migratoire, de faire refluer l’islam, d’expulser tous les migrants clandestins et de neutraliser – en outrepassant les avis des juges français et européens–  définitivement tous les  –euphémisme – ”radicalisés”.

    Ce que M. Macron n’accomplira jamais, pas plus que ses prédécesseurs, transis de peur, pour parler populairement trouillards sans couilles. L’inverse même de cet esprit quasi–sanctifié de résistance, qu’on exalte sans cesse de manière creuse tout en se livrant quotidiennement à la collaboration avec l’envahisseur, par un mélange de masochisme, de culpabilité et de peur.  

    Concluons incorrectement

    Non, le lieutenant–colonel de gendarmerie Beltrame n’a pas été un exemple de soldat, conforme à ce que doit l’attendre l’Armée française. Un prêtre, un moine, présents dans le supermarché, se seraient livrés en otage au tueur pour sauver la jeune femme, c’eût été admirable et héroïque. Mais là, la réaction de l’officier Beltrame,  totalement inappropriée, en se rendant, a été contraire à l’honneur militaire comme à l’efficacité du métier de soldat.

    La mission de l’officier Beltrame était de se battre, d’éliminer l’ennemi avec professionnalisme, pas de se sacrifier par une reddition à caractère humanitaire. Qu’on ait érigé cet officier en héros national en dit long sur l’état de décomposition où nous en sommes. Transformer la honte en héroïsme, c’est un des perversions de la décadence.      

    (1) Les Croisés chrétiens n’avaient pas les états d’âme caritatifs et humanitaires de l’officier de gendarmerie.

    NdB: Quand on sait qu'il était également franc-maçon, membre de la GLDF, obédience qui accepte des catholiques parmi ses frères...

  • Île de Lewis (Écosse) : lancement de la construction d’une mosquée, l’Église presbytérienne s’y oppose et juge l’islam « totalement incompatible » avec les valeurs chrétiennes

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    19h16

    La première mosquée des îles des Hébrides extérieures ouvrira ses portes cet été, après qu’une campagne de financement a permis d’amasser plus de 50 000 £ dans un appel en ligne.

     

    La mosquée devrait s’ouvrir malgré l’opposition de l’église presbytérienne libre exhortant ses disciples à prier qu ‘«aucune mosquée n’apparaisse jamais à Stornoway», la ville principale de l’île de Lewis, dans les Hébrides extérieures.

    Aihtsham Rashid, l’homme à l’origine du projet de construction de la mosquée, avait été contacté par la petite communauté syrienne de Lewis, dont le faible nombre a récemment augmenté avec l’arrivée de six familles de migrants syriens.

    M. Rashid a déclaré: « Contre toute attente et contre l’opposition de l’Église d’Écosse, nous avons maintenant obtenu un permis de construction »

    « Si une mosquée s’ouvre, l’islam pourra se promouvoir parmi nous par le biais du culte public, bien que ses croyances et ses pratiques soient étrangères aux convictions religieuses de la grande majorité de notre communauté. » indique l’Eglise presbytérienne dans un communiqué.

    L’Eglise a déclaré que l’Islam est « totalement incompatible » avec les valeurs de la Bible et est « opposé à la religion chrétienne ».

    (…) Herald Scotland

  • JT TVL 09 AVRIL 2018

  • LREM découvre la vraie nature du gauchisme, par Francis Bergeron

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    LREM découvre la vraie nature du gauchisme, par Francis Bergeron

     
     
     
     

    A Nantes, les photos du président Macron pendu à un gibet, puis brûlé, ont d’autant plus choqué que le pantin était plutôt réaliste. Cette pratique gauchiste, qui tient davantage du culte vaudou que de la manifestation politique, s’est déroulée samedi, à l’issue d’un rassemblement de deux mille militants néostaliniens, selon les organisateurs. Beaucoup venaient de la ZAD proche. Et ils étaient là d’abord pour affirmer que « les maquisards sont dans les gares ».

    Des maquisards en peau de lapin, qui bénéficient à ce jour d’une impunité totale. Les gauchistes modèle 2018, élevés au lait de la Révolution française, revivent perpétuellement la geste héroïque de ceux dont ils se réclament : émeutiers de 1830 ou de 1848, communards de 1870, maquisards de 1944, « katangais » de 1968… Cette grosse poignée d’anarchistes ultraviolents a son bivouac et son camp d’entraînement dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, et a déjà saccagé à plusieurs reprises le centre de Nantes.

    Le simulacre d’assassinat de Macron a frappé les esprits, alors même que l’histoire de France enseigne depuis deux siècles les bienfaits de la guillotine et de la Terreur. C’est « un appel au meurtre », ont réagi les partisans de LREM. Pour François de Rugy, président de l’Assemblée nationale, « c’est un scandale […]. Elles sont où, les condamnations contre ces appels à la violence ? ». Pascal Gannat, élu régional de la droite nationale, a évoqué pour sa part « une mise en scène ignoble et dégradante. A Nantes elle rappelle trop les tribunaux d’exception du sinistre Carrier. En tolérant antifas et gauche violente, LREM laisse se développer un climat de guerre civile ».

    Combien de fois, dans le passé, Jean-Marie Le Pen ou sa fille ont-ils été ainsi pendus, brûlés, empalés, en effigie ? C’est un rituel fréquent qui, des années durant, n’a guère ému la classe politique.

    « Crame un flic »

    Cette ultraviolence au service de la gauche, les partisans de LREM la découvrent aussi dans les facultés occupées. Une poignée de gros bras néostaliniens continue à interdire l’accès aux locaux. Et quand des étudiants se rebellent, tentent d’entrer en force (Tolbiac, Montpellier), ce sont eux qui sont arrêtés, pour « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations », et sanctionnés. Pourtant les violences et les dégradations gauchistes durent, elles, depuis trois semaines. Sur les murs des salles de cours de Tolbiac, on peut lire des inscriptions telles que « Frapper vite. Frapper fort. Un bon flic est un flic mort » ou encore « Crame un flic et trempe tes cookies dans ses larmes ». Slogans inspirés des « chansons » du rappeur Kaaris.

    Et quand l’UNI, syndicat non marxiste, saisit la justice pour que les étudiants aient accès aux locaux, le juge rejette la demande au motif qu’il n’y a pas « une situation d’urgence ». L’UNI prévoyait une nouvelle action en référé lundi.

    Le gouvernement, peu habitué à cette violence, craint « un climat général que l’on sent monter avec des risques d’affrontement ».

    Il préfère donc mettre en garde à vue six non-grévistes de Tolbiac ou infliger 40 000 euros d’amende à des identitaires de Poitiers, plutôt que de réagir, à Nantes, à Notre-Dame-des-Landes, à Tolbiac, Montpellier et ailleurs, aux multiples atteintes à la liberté, aux appels aux meurtres contre la police, aux dégradations. Mais la violence, l’extrémisme, s’alimentent de cette impunité.

    Francis Bergeron

    Article repris du quotidien Présent

    NOVOPRESS

  • Attaque de Münster : qui est Jens R., le conducteur de la camionnette-bélier ?

     


    Un Allemand a tué deux personnes samedi 7 avril en fonçant avec une camionnette sur des clients assis à une terrasse à Münster, en Allemagne. 

    Une chose paraît certaine : le drame survenu au centre-ville de Münster, dans le nord-ouest du pays, n'est pas d'un attentat djihadiste.

    Par L'Obs

     

    La police allemande tente dimanche 8 avril de cerner les motivations du conducteur de la camionnette-bélier qui a foncé, pour une raison encore inconnue, la veille sur une foule en terrasse d'un café avant de se donner la mort.

    A-t-il voulu se suicider en emportant avec lui d'autres personnes ? A-t-il agi avec des motivations politiques ?

    Une chose paraît certaine : le drame survenu au centre-ville de Münster, dans le nord-ouest du pays, n'est pas d'un attentat djihadiste comme celui qui avait ensanglanté Berlin en décembre 2016 lorsqu'un demandeur d'asile tunisien avait foncé sur la foule d'un marché de Noël avec un camion.

    "Rien n'indique pour le moment qu'on ait affaire à des motivations islamistes", a déclaré le ministre de l'Intérieur de la région où s'est produit le drame samedi après-midi, Herbert Reul, à une heure où les habitants et touristes se pressaient aux terrasses des cafés et restaurants pour profiter d'une journée ensoleillée.

    Troubles psychologiques et petite délinquance

    Le conducteur du véhicule-bélier était "un Allemand et non un réfugié comme on le colporte partout", a-t-il ajouté. Le ministre fédéral de l'Intérieur, Horst Seehofer, doit se rendre dimanche sur les lieux du drame et apporter des précisions sur cette affaire. Une conférence de presse de la police et du parquet devrait aussi se tenir.

    Les médias allemands ont identifié le conducteur comme Jens R., âgé d'environ 48 ans, et résidant à Münster même, non loin des lieux où il a projeté son véhicule sur des clients d'un café-restaurant, tuant deux personnes et en blessant 20 autres.

    Selon les médias, il souffrait de troubles psychologiques. Une source proche de l'enquête a confirmé à l'AFP qu'il y avait eu "dans le passé plusieurs incidents" avec le conducteur.

    Toujours selon les médias, l'homme connu pour un passé de petit délinquant et des actes de violences connaissait des difficultés professionnelles. Il avait tenté "il y a peu" de se suicider et avait tout récemment clamé son intention de recommencer, cette fois de manière spectaculaire.

    Mais il entretenait aussi des liens avec les milieux d'extrême droite, indique la chaîne ZDF. Et selon l'hebdomadaire Spiegel, les policiers ont saisi un fusil d'assaut à son appartement.

    L'assaillant s'est suicidé avec une arme à feu peu de temps après les faits "dans son véhicule", tout près du café-restaurant, selon les autorités. Un "objet suspect" ressemblant à un explosif a été découvert dans sa camionnette et une équipe de déminage a été dépêchée sur place.

    Le drame s'est produit à une heure d'affluence en plein centre-ville de cette cité de 300.000 habitants.

    Un contexte tendu

    "On a entendu un grand bruit et des cris, la police est arrivée", a raconté sur la chaîne n-tv un serveur du café. "Il y avait beaucoup de gens qui criaient, je suis en colère, c'est complètement lâche de faire une chose pareille", a-t-il ajouté.

    L'irruption du véhicule à vive allure sur cette place historique a provoqué la panique parmi les passants. Des images circulant sur les réseaux sociaux montraient des chaises renversées et cassées.

    La chancelière Angela Merkel s'est dite "profondément bouleversée" par "les terribles événements" de Münster. "Tout sera fait pour élucider cette affaire et soutenir les victimes et leurs proches", a ajouté la chancelière sur Twitter.

    En France, le président Emmanuel Macron a présenté ses condoléances à l'Allemagne pour "l'attaque de Münster".

    Si les motivations du conducteur ne sont pas encore totalement établies, ces faits interviennent dans un contexte tendu en Allemagne.

    Les autorités allemandes sont sur le qui-vive depuis un an et demi en raison de plusieurs attentats islamistes perpétrés ou envisagés dans le pays.

    Plusieurs des actes terroristes ont été commis par des demandeurs d'asile et valent à Angela Merkel d'être accusée par ses détracteurs d'avoir fait peser un risque à son pays en ouvrant la porte à des centaines de milliers de réfugiés en 2015 et 2016.

  • Hongrie : Viktor Orbán gagne largement les élections avec près de 50% des voix dans un contexte de forte hausse de la participation (MàJ)

     

    23h40

    Ce dimanche était jour d’élection en Hongrie, pour renouveler les parlementaires. Le scrutin a été marqué par une hausse de la participation. Selon les premiers résultats, le Premier ministre Viktor Orban était en passe de conserver une majorité des deux-tiers au Parlement.

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    Fidesz (conservateur-nationaliste) 49,5%
    Jobbik (ex.-droite) 20,3%
    MSZP (centre-gauche) 12%

    Ce résultat, s’il devait se confirmer, marquerait une progression du Fidesz et de ses alliés chrétiens-démocrates, qui avaient recueilli au total 45 % des voix lors des précédentes législatives en 2014. Ce score permettrait à M. Orban de décrocher une nouvelle fois une majorité des deux-tiers au Parlement, comme en 2010 et en 2014. (Ouest-France)

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  • Discours de Viktor Orban

    Viktor Orban, Premier ministre, est grand favori des législatives en Hongrie pour un 3ème mandat : «Dites à tout le monde que la migration de masse menace notre sécurité quotidienne telle que nous l’avons toujours connue. La migration de masse revient à augmenter la menace de la terreur. Il est tout-à-fait clair que là où il y a migration de masse, des femmes sont violées.»

     

  • Indignation chez LREM : un épouvantail à l'effigie de Macron «jugé», pendu et brûlé à Nantes (VIDEO)

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    https://francais.rt.com/france/49537-indignation-chez-lrem-epouvantail-effigie-macron-juge-pendu-brule

  • Missionné par Macron, Borloo propose d'injecter 48 milliards d'euros dans les banlieues !

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    Jean-Louis Borloo, ancien président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI)
     

    Chargé fin 2017 par Emmanuel Macron de fixer les grands axes du «plan de bataille» en faveur des banlieues en difficulté, Jean-Louis Borloo s’apprête à remettre au chef de l’Etat un rapport recommandant un investissement de 48 milliards d’euros.

    Jean-Louis Borloo, artisan de la politique de rénovation urbaine initiée en 2003 sous la présidence Chirac, reprend du service. Après avoir plaidé pour l’électrification du continent africain ces dernières années, l’ancien ministre de la Ville a été chargé en novembre dernier par Emmanuel Macron, de constituer un rapport sur les banlieues en difficulté. L’objectif de ce «plan de bataille», qualifié ainsi par le chef de l'Etat : proposer les grandes lignes d’une politique visant à faire sortir de leur ornière les quartiers défavorisés. 

    Selon Le Figaro et L’Obs, l’ancien président du parti centriste UDI s’apprêterait, au cours de la semaine du 16 avril, à rendre son rapport, préconisant un plan d’investissement à hauteur de 48 milliards d’euros. Un montant qu’il a dévoilé lui-même devant les maire des grandes villes, réunis le 6 avril à Dijon. Ces derniers avaient notamment appelé l’Etat à donner «un nouveau souffle à la politique de la ville», sur fond d'inquiétudes d'un supposé désengagement de l'Etat envers les communes. 

    De son côté, le secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, a assuré que le gouvernement ne «lâcherait rien» en matière d'aide aux banlieues et qu’il consentirait des efforts importants pour les jeunes des quartiers populaires. Néanmoins, il a reconnu que dans ces territoires, certains maires et et associations étaient «épuisés».

    Ces révélations surviennent quelques jours après la démission du maire écologiste de Sevran (Seine-Saint-Denis) Stéphane Gatignon, qui s'est dit «fatigué» par l'absence de volonté politique en faveur des banlieues. 

    RT France

  • Pour Anne Hidalgo, le danger antisémite serait-il sur les plaques de rues de Paris?

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    La Ville de Paris pourrait débaptiser la rue "Alain" pour antisémitisme

     

    Anne Hidalgo envisage de débaptiser la rue « Alain » à Paris pour antisémitisme. Les plaques de rues de la capitale seraient peuplées d’antisémites et d’islamophobes notoires. Pourquoi combattre ceux d’aujourd’hui quand on peut dégrader ceux d’hier?


    Madame la maire, chère Anne Hidalgo,

    C’est l’un de vos plus fervents admirateurs qui vous écris.

    J’apprends que la mairie de Paris se donne le temps de la réflexion pour savoir s’il faut débaptiser la rue Alain, dans le 14e arrondissement. Le journaliste et philosophe, qui n’était pas un grand résistant si vous voyez ce que je veux dire1, aurait gribouillé des lignes teintées d’antisémitisme dans son journal intime.

    Ne réfléchissez pas trop longtemps et foncez madame la maire, comme vous savez si bien le faire. Enfin, « foncez » est un bien grand mot car il est désormais rare de dépasser les 12 km/h dans notre belle ville, grâce à votre politique volontariste et courageuse. N’écoutez pas tous ceux qui vous critiquent, essentiellement parce que vous êtes une femme, comme vous le martelez à juste titre. Certains membres de votre majorité réclament depuis des années qu’une rue de Paris porte enfin le nom de Robespierre. C’est l’occasion ou jamais. Une artère parisienne au nom de l’Incorruptible, du chantre de la Vertu pour remplacer la rue Alain, ça aurait de la gueule non ?

    Mais il ne faut surtout pas s’arrêter en si bon chemin, si j’ose dire. Car Alain est hélas l’arbre qui cache la forêt. D’innombrables rues de Paris portent encore aujourd’hui le patronyme de personnalités qui se sont fourvoyées dans l’antisémitisme. Jean Jaurès, par exemple, écrit en 1898 : « La race juive (…) toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la fièvre du prophétisme, manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corruption et d’extorsion. »2 Je propose donc fort logiquement que l’avenue Jean Jaurès (19e) soit aussitôt rebaptisée avenue du Vivre-ensemble.

    Changeons aussi le nom de la rue Pierre Leroux (7e), cet autre socialiste ayant notamment écrit que le juif est « odieux par son esprit de lucre et de spoliation ». Ou encore la rue Joseph Proudhon (12e), lequel évoque en son temps « cette race qui envenime tout, en se fourrant partout (…) Le juif est l’ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie, ou l’exterminer ».3 Même sort pour la rue George Sand (16e), la place Jacques Bainville (7e), la rue Charles Fourier (13e), la rue Gustave Le Bon (14e), l’avenue Pierre Loti (7e) ou encore le boulevard Auguste Blanqui (13e). Tous ont flirté avec l’antisémitisme, au même titre que Georges Bernanos, dont l’avenue dans le 5earrondissement pourrait du coup être renommée avenue du Bouchon.

    La rue des Goncourt (11e) est un trop bel hommage à ces deux grands amis d’Edouard Drumont, fondateur de la Ligue antisémitique de France, à qui l’antidreyfusard Alphonse Daudet prête de l’argent afin qu’il publie à son compte le pamphlet La France Juive. Je suggère par conséquent que la rue Daudet (14e) s’appelle désormais la rue de la double file. Pas de quartier non plus pour le dialoguiste Michel Audiard, qui écrit des textes antisémites dans des revues collabos. On pourrait rebaptiser la place qui porte son nom dans le 14e : place des Cons qui osent tout.

    Que penser de cette statue qui trône sur le Sacré-Cœur, celle de Saint-Louis, le roi de France qui impose en 1269 le port de la rouelle, ce sinistre avant-goût de l’étoile jaune ? Ou encore du lugubre boulevard Voltaire (11e), futur Boulevard de l’heure de pointe ? En plus d’être antisémite4, l’auteur de Candide devient à l’âge de 50 ans l’amant de sa nièce et affiche pleinement ses préjugés homophobes, assimilant la pédérastie à « un attentat infâme contre la nature »« une abomination dégoûtante » et une « turpitude ». Bel exemple pour notre jeunesse ! Pour couronner le tout, Voltaire est aussi férocement islamophobe et traite Mahomet d’« imposteur », de « fanatique » ou encore de « faux prophète ».

    A ce sujet, j’ai le regret de vous informer que les rues de Paris sont pavées d’islamophobes en tout genre. C’est notamment le cas des rues de Tocqueville, Flaubert5 et Alfred de Vigny6, toutes situées dans le 17arrondissement. Pourquoi ne pas les rebaptiser rue Edwy Plénel, rue Caroline de Haas et rue Clémentine Autain, des personnalités progressistes peu suspectes d’islamophobie ? Pour les mêmes raisons, changement de nom impératif pour le lycée Condorcet (9e)7, l’école primaire Bossuet (6e)8, la rue Chateaubriand (8e)9, l’avenue Winston Churchill (8e)10, la rue Ernest Renan (15e)11 ou encore la promenade Claude Levi-Strauss (13e)12.

    Ce funeste catalogue est encore long, car Alain n’est pas le seul à s’être acoquiné avec l’occupant sous le régime de Vichy. Jean Cocteau et le sculpteur Paul Belmondo ont chacun leur rue dans la capitale. Non loin de la rue Pavée (4e), que l’on pourrait renommer rue Pavée de bonnes intentions, Tino Rossi dispose d’un jardin à son nom, quai Saint-Bernard (5e). Maurice Chevalier, qui chante pour les troupes de Vichy à Tunis et régulièrement pour Radio Paris (avec Fernandel) possède une place éponyme dans le 20e. Tout comme Edith Piaf, qui chante à l’ambassade d’Allemagne et part même faire entendre sa voix dans le Reich hitlérien en compagnie de Charles Trénet, lequel porte le nom d’un jardin du 13e. A la Libération, l’interprète de « Douce France » se voit d’ailleurs infliger dix mois d’interdiction professionnelle par les comités d’épuration.

    Toujours dans le 13e arrondissement se trouve la rue Jean Giono, une des voix de Radio Paris, célèbre pour avoir déclaré : « Je préfère être un Allemand vivant qu’un Français mort. » A la Libération, l’auteur du Hussard sur le toit est inscrit sur la liste noire du Comité national des écrivains, issu de la Résistance. Je propose que cette rue soit illico rebaptisée rue des travaux permanents. La rue Louis Lumière (20e) pourrait devenir la rue du Point mort. L’un des précurseurs – avec son frère Auguste – du cinéma n’a jamais caché sa sympathie pour Mussolini et pour le Maréchal, ce qui lui vaut d’être décoré de la Francisque. D’ailleurs, puisqu’on évoque le sujet, la plus grande bibliothèque de la capitale porte le nom d’un autre décoré de la Francisque aux amitiés parfois douteuses. Trouvez-vous cela normal madame la maire ?

    Un grand coup de balai est nécessaire, comme vous pouvez le constater. Mais à l’heure où la colonisation est « un crime contre l’humanité », dixit notre président de la République, comment expliquer que Jules Ferry soit sur le fronton de tant de nos écoles ? Surnommé « Tonkinois » par ses adversaires politiques, ce colonialiste déclare en juillet 1885, à l’Assemblée nationale : « Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. »Je suggère que le boulevard Jules Ferry (11e) s’appelle désormais sobrement le boulevard des Rats et que l’avenue Victor Hugo (16e) – qui soutient la politique coloniale au nom des droits de l’homme – soit rebaptisée avenue de l’Asphyxie.

    La place Che Guevara – je sais que vous l’aimez bien madame la maire – pourrait remplacer dans le 11e la place Léon Blum, lequel déclare en 1925 à la Chambre des députés : « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture. » Il est également choquant, en 2018, que nos anciens gouverneurs ou administrateurs coloniaux (Armand Rousseau, Doumer, Dupleix, Faidherbe, Lyautey ou encore Gallieni, qui instaure le travail forcé des indigènes à Madagascar) soient autant mis à l’honneur à travers nos rues, avenues, stations de métro, édifices publics et statues. Il existe même une avenue (13e) et un stade (16e) au nom de Pierre de Coubertin, ce baron réactionnaire et misogyne (il est opposé à la participation des femmes aux JO) qui affirme : « Dès les premiers jours, j’étais un colonialiste fanatique. » Ou encore : « Les races sont de valeur différente et à la race blanche, d’essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance. »

    Pour les mêmes raisons, il semble urgent de renommer le lycée (14e) et la rue (11e) Paul Bert13, ainsi que la Place Edouard Herriot (16e). Celui qui est à l’origine de l’expression « Français moyen » se prononce contre l’égalité des droits politiques pour les populations de l’Empire, en août 1946 : « Si nous donnions l’égalité des droits aux peuples coloniaux, nous serions la colonie de nos colonies ! » Pour des raisons évidentes, je préconise aussi que la rue de la Pompe (16e) soit déplacée dans le 15e, à la place de la rue Félix Faure, qui meurt dans des conditions scabreuses quelques années après avoir participé à l’expansion coloniale, notamment à Madagascar.

    Dans la foulée du Cran, qui appelle à déboulonner les statues de Colbert, lequel élabore en son temps la première mouture du Code noir, il me semble judicieux d’en faire de même pour le monument du 12e qui célèbre, en face de l’ex-musée des colonies (heureusement débaptisé depuis) Jean-Baptiste Marchand, ce lieutenant qui participe à la conquête coloniale du Soudan français (Mali) et commande la mission Congo-Nil. Idem pour la statue de Napoléon Bonaparte qui s’affiche fièrement aux Invalides. Dans une ville qui s’honore de servir les valeurs humanistes de paix, de fraternité et de vivre ensemble, vous m’accorderez que célébrer ainsi un tyran qui met l’Europe à feu et à sang et rétablit l’esclavage fait un peu désordre.

    Au XXIe siècle, pourquoi cette capitale mondiale du progressisme que vous incarnez si bien, madame la maire, est-elle toujours parsemée de noms d’artères célébrant des maréchaux ou généraux d’Empire, tous complices de cette boucherie morbide ? Certains de vos amis politiques ont bien compris que commémorer, c’est aussi quelque part un peu célébrer, comme la récente polémique sur Charles Maurras l’a souligné. Du coup, que penser de toutes ces rues ou stations de métro qui portent le nom de batailles sanglantes. C’est en assistant à l’horrible carnage de Solferino (7e) qu’Henri Dunant a l’idée de créer la Croix Rouge. Je vous laisse toutefois le soin de débaptiser ou non le centre de gérontologie du 16e qui porte le nom de ce Suisse illustre, Dunant ayant été condamné pour faillite frauduleuse en 1867…

    L’exigence d’exemplarité qui est la vôtre doit aussi vous interroger sur la pertinence de la place Paul Verlaine (13e), un soudard névropathe qui tire à bout portant sur Rimbaud et tente plusieurs fois d’étrangler sa mère. Le boulevard Beaumarchais célèbre un marchand d’arme, la rue François Villon un voleur et le meurtrier d’un prêtre14, et Gustave Courbet fait abattre la colonne Vendôme durant la Commune. Par souci de simplification administrative je propose que cette rue du 16e soit rebaptisée rue Julien Courbet.

    Une rue Jean Bart (6e) et une rue Surcouf (7e) célèbrent des corsaires. Pourquoi pas une rue du capitaine Crochet et une impasse Barberousse pendant qu’on y est ? La rue Jean-Jacques Rousseau (1er) porte le nom d’un homme qui abandonne tous ses enfants à la naissance, la rue Jean Mermoz (8e) rend hommage à l’un des dirigeants des Croix de Feu (du colonel de la Rocque) qui sera même célébré par le régime de Vichy. Sigmund Freud, ce psy cocaïnomane qui signe une dédicace personnelle à Mussolini porte le nom d’une rue du 19e, que je vous propose de renommer rue Gérard Miller. Enfin, quelque part entre la rue Brisemiche, la rue de la Grande Truanderie et la rue des Deux Boules se trouve la rue de Turenne (3e-4e), responsable notamment du Ravage du Palatinat en 1674. La rue du Camion de livraison me semble plus appropriée.

    Ne prêtez pas attention, madame la maire, à tous ces pisse-froid qui vous désapprouvent (parce que vous êtes une femme), qui prétendent que vous allez encore trop loin, que vous ouvrez la boîte de Pandore, que la vertu est moins le contraire d’un vice qu’un juste milieu entre deux vices opposés. Vous avez maintes fois démontré que vous n’étiez pas du genre à transiger et vous avez de nouveau l’occasion de marquer de votre empreinte l’histoire de notre belle ville. Je compte sur vous, les Parisiens aussi.

    CAUSEUR

  • Münster : après le drame, l'Allemagne "résiste à l'emballement" !

     

    Münster : après le drame, l'Allemagne résiste à l'emballement
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    VIDÉO - Alors que pendant plusieurs heures l'Allemagne a été saisie d'effroi après qu'une voiture a foncé dans la foule à Münster, les principaux responsables politiques ont su peser leurs mots, écoutant les conseils de la police locale exhortant à ne colporter aucune rumeur et à n'émettre aucune supposition sur les motifs des faits.

    La situation est encore confuse. Mais finalement, cela ne semble pas être un attentat. Pendant plusieurs heures, l'Allemagne a été de nouveau saisie d'effroi. Samedi après-midi, vers 15 h 30, une camionnette folle a foncé sur les clients assis à la terrasse d'un café dans le centre-ville de Münster, dans l'ouest de l'Allemagne. Deux personnes ont été tuées et six autres grièvement blessées. En tout, une vingtaine de personnes a été touchée. Le conducteur du véhicule s'est ensuite donné la mort. L'image du Kiepenkerl, café fréquenté de la vieille ville, a brutalement rappelé l'attentat au camion bélier à Berlin en décembre 2016.

     
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    Allemagne : un véhicule fonce dans la foule à Münster
    Selon plusieurs médias allemands, un véhicule a foncé samedi après-midi dans la foule à Münster. La police évoque une trentaine de blessés, dont six dans un état grave.
     
     
     
     

    Les forces de police se sont immédiatement déployées en nombre: hasard de calendrier, elles étaient déjà mobilisées au centre-ville de Münster, où une manifestation de militants kurdes avait été annoncée pour la journée. Les images de la terrasse dévastée et des véhicules de secours se sont aussitôt répandues sur internet, laissant cours à toutes les hypothèses. Un témoin a rapporté ses impressions à la radio locale MDR: «J'ai entendu un coup fort et sourd et tout à coup, les gens ont crié: «Oh, mon Dieu!». Tout le monde a couru vers l'avant. Une minute plus tard, des voitures de patrouille étaient déjà là». Une jeune fille, citée par Bild, a évoqué une réaction de panique: «J'étais à vélo avec des amis et nous avons vu des gens courir en criant «Partez, quelqu'un a foncé là-bas, c'est une attaque»». L'hôpital de Münster a lancé un appel aux dons de sang en fin de journée.

    Les responsables ont pesé leurs mots

    Mais l'Allemagne a aussi su résister à l'emballement, écoutant les conseils de la police locale exhortant à ne colporter aucune rumeur et à n'émettre aucune supposition sur les motifs des faits. Les médias ont évité la surenchère et le défilé des hypothèses. À raison. En réalité, le conducteur était «psychologiquement déséquilibré», comme l'ont révélé trois heures plus tard les médias allemands, dont la Süddeutsche Zeitung. Les raisons du geste de cet homme de 49 ans restaient, samedi soir, à expliquer. Mais les médias allemands avançaient que l'individu avait déjà tenté de se suicider par le passé. En début de soirée, le ministre de l'Intérieur de la région du nord-ouest de l'Allemagne, Herbert Reul, a écarté la piste de l'attentat. «Rien n'indique pour le moment qu'on ait affaire à des motivations islamistes», a-t-il dit à la presse.

    Auparavant, les responsables avaient soigneusement pesé leurs mots. «J'ai appris avec stupeur le terrible incident», avait commenté le ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer. «Mes pensées vont aux victimes et à leurs proches et amis. Les polices de Münster et de Westphalie-Rhénanie du Nord travaillent à plein régime pour éclaircir les faits», avait-il ajouté. «J'espère les autorités feront rapidement toute la lumière», s'était inquiétée la chef de file du SPD Andrea Nahles en assurant les forces d'intervention sur place de son soutien. La chancelière Angela Merkel, de son côté, n'a pas réagi à chaud. Elle a laissé l'une de ses porte-paroles exprimer sa préoccupation devant «les terribles nouvelles» venant de Münster.

    Même la droite radicale et anti-immigrée AfD s'était retenue de commentaires précipités en demandant qu'on laisse les enquêteurs «travailler». Seules quelques voix n'ont pas résisté à la tentation de l'amalgame. «Wir schaffen das!», a twitté l'une des responsables de l'Alternative für Deutschland, Beatrix von Storch, en reprenant, assortie d'un smiley en colère, la phrase qui a symbolisé la politique d'accueil des réfugiés d'Angela Merkel: «Nous réussirons». Quelques minutes plus tard, il apparaissait que le conducteur du véhicule était d'origine allemande. Sans retirer son message, la députée de l'AfD a pris acte. Elle a répondu sur un ton grinçant à ses critiques: «Tout va bien. Nous n'avons pas de problème avec le terrorisme islamiste. Tout est exagéré. Tout soupçon n'est que pure précipitation», a-t-elle déclaré, prise à son propre piège.

    Le Figaro